Comment ne pas être touché par l'histoire de Gel, cette machine toute-puissante qui voudrait devenir un homme ? Gel est contrôleur du Nord, c'est une intelligence artificielle qui oeuvre à la reconstruction d'une Terre sur laquelle ne subsiste plus aucun être humain vivant. Mais Gel a un hobby : l'homme ! Il étudie les vestiges de l'humanité disparue, découvre l'existence des livres, du cinéma, de l'art, etc. si bien qu'il se met à désirer devenir lui-même humain, et ce à n'importe quel prix...
Au fil de la quête de Gel, ce Faust de métal tenté par l'impossible, Roger Zelazny explore à sa manière ce qui fait le propre de l'humain et proclame en quelque sorte par avance la défaite des prétentions à la numérisation du cerveau humain et autres lubies des Folamour de la Silicon Valley.
Jiro n'aspire qu'à vivre tranquille, et pourtant c'est un véritable aimant à problèmes : non seulement il appartient à une lignée de ninjas, mais il a en plus la capacité de communiquer avec les animaux ! Alors quand il trouve un mystérieux chat noir mal en point, il n'hésite pas une seconde à lui venir en aide.
En fait de félin, il a recueilli Rago, un Mononoke surpuissant ! Ces créatures surnaturelles, capables de dévorer les humains, vivent d'ordinaire cachées... Mais Rago est en fuite, poursuivi aussi bien par des exorcistes que par ses propres pairs ! Un démon ne tarde pas à retrouver sa trace, et un combat épique s'engage. Jiro, imbattable contre de simples humains, ne fait pas le poids face à un monstre... Pour sauver son bienfaiteur de la mort, Rago n'a d'autre option que de recourir à une technique de possession. Un humain et un Mononoke alliés dans un même corps, on n'avait jamais vu ça ! Exorcistes ou esprits, quel camp choisiront-ils ?
Les frontières du bien et du mal se brouillent dans ce shonen explosif et sans temps mort ! Black Torch réinvente le récit de ninjas dans une veine moderne et dynamique. Ne vous fiez pas aux apparences : les chats ne sont pas forcément mignons ou câlins, et les démons ne sont pas toujours ceux qu'on croit !
Autrefois, Zem Sparak fut, dans sa Grèce natale, un étudiant engagé, un militant de la liberté. Mais le pays, en faillite, a fini par être vendu au plus offrant, malgré l'insurrection. Et dans le sang de la répression massive qui s'est abattue sur le peuple révolté, Zem Sparak, fidèle à la promesse de toujours faire passer la vie avant la politique, a trahi. Au prix de sa honte et d'un adieu à sa nation, il s'est engagé comme supplétif à la sécurité dans la mégalopole du futur. Désormais il y est «chien» -c'est-à-dire flic - et il opère dans la zone 3, la plus misérable, la plus polluée de cette Cité régie par GoldTex, fleuron d'un post-libéralisme hyperconnecté et coercitif. Mais au détour d'une enquête le passé va venir à sa rencontre.
Avec "Chien 51", Laurent Gaudé s'aventure dans le "futur" ; à la fois lyrique, philosophique et tragique, politique aussi, c'est toujours l'homme qu'il questionne.
C'est une suite de lettres entre amis qui se sauvent la vie. Dans ce roman épistolaire, Virginie Despentes revient sur le thème qui unit tous ses livres - comment l'amitié peut naître entre personnes qui n'ont à priori rien à faire ensemble.
Rebecca a dépassé la cinquantaine, elle est actrice, elle est toujours aussi séduisante. Oscar a quarante-trois ans, il est un auteur un peu connu, il écoute du rap en essayant d'écrire un nouveau livre. Ils sont des transfuges de classe que la bourgeoisie n'épate guère. Ils ont l'un comme l'autre grandi et vieilli dans la culture de l'artiste défoncé tourmenté et sont experts en polytoxicomanie, mais pressentent qu'il faudrait changer leurs habitudes. Zoé n'a pas trente ans, elle est féministe, elle ne veut ni oublier ni pardonner, elle ne veut pas se protéger, elle ne veut pas aller bien. Elle est accro aux réseaux sociaux - ça lui prend tout son temps.
Ces trois-là ne sont pas fiables. Ils ont de grandes gueules et sont vulnérables, jusqu'à ce que l'amitié leur tombe dessus et les oblige à baisser les armes.
Il est question de violence des rapports humains, de postures idéologiques auxquelles on s'accroche quand elles échouent depuis longtemps à saisir la réalité, de la rapidité et de l'irréversibilité du changement. Roman de rage et de consolation, de colère et d'acceptation, Cher connard présente une galerie de portraits d'êtres humains condamnés à bricoler comme ils peuvent avec leurs angoisses, leurs névroses, leurs addictions aux conflits de tous ordres, l'héritage de la guerre, leurs complexes, leurs hontes, leurs peurs intimes et finalement - ce moment où l'amitié est plus forte que la faiblesse humaine.
Une femme vit dans un pavillon caché au fond d'un jardin arboré.
Face à elle, son compagnon s'installe pour le petit-déjeuner, un certain Roland, qui paraît pointilleux : ses gestes, sa voix, sa façon de toucher les cheveux d'Ingrid, tout semble se produire selon un rituel auquel elle se plie à la perfection.
Au sol, un trait de peinture délimite l'espace de la cuisine, le souligne. Un trait blanc que cette femme ne franchit jamais pour s'avancer dans le couloir le temps d'accompagner Roland chaque matin jusqu'à la porte d'entrée. Un trait qui semble tracé dans sa tête...
Ingrid reste à l'intérieur de la grande maison. Rosalie, leur fille, est avec elle. Autour de son lit des livres recouvrent les murs. Il n'y a pas de fenêtre dans sa chambre.
Que se passe-t-il dans la tête d'Ingrid, cette femme au léger accent nordique ? Pourquoi demeure-t-elle ainsi immobile, retenue, enfermée, empêchée ? Quel trouble relationnel peut ainsi régir deux vies jusqu'à l'invisibilité ?
Ce livre se situe au centre de cette énigme. Un roman inquiétant, des personnages envoûtants que Denis Lachaud interroge à l'extrême pour circonscrire l'ampleur et le rôle de la contrainte comme moteur ultime de la révélation de soi. Un roman vertigineux, en déséquilibre parfait sur le fil de la violence, fil blanc tel un trait silencieux, qui déconstruit l'individu tout en ouvrant en lui un passage insoupçonnable vers le double jeu salvateur.
Quand on a fait, comme le dit Seyoum avec cynisme, «de l'espoir son fonds de commerce», qu'on est devenu l'un des plus gros passeurs de la côte libyenne, et qu'on a le cerveau dévoré par le khat et l'alcool, est-on encore capable d'humanité?C'est toute la question qui se pose lorsque arrive un énième convoi rempli de candidats désespérés à la traversée. Avec ce convoi particulier remonte soudain tout son passé:sa famille détruite par la dictature en Érythrée, l'embrigadement forcé dans le camp de Sawa, les scènes de torture, la fuite, l'emprisonnement, son amour perdu...À travers les destins croisés de ces migrants et de leur bourreau, Stéphanie Coste dresse une grande fresque de l'histoire d'un continent meurtri. Son écriture d'une force inouïe, taillée à la serpe, dans un rythme haletant nous entraîne au plus profond de la folie des hommes.
Comme chaque année, Nine retrouve Maï sur une île, lieu propice pour s'entraîner et vivre leur passion commune de la nage en eau libre. Cet été, celui de leurs dix-sept ans, Nine ne peut pas nager comme elle voudrait et pourtant Maï propose un défi énorme et périlleux marquant une discorde entre les deux filles. Maï s'élance seule, sans savoir que Nine est à ses trousses et qu'un orage imprévisible les menace... Pour son premier roman, Marie Boulic nous plonge littéralement au coeur d'un océan d'émotions et dépeint avec force et justesse une relation amicale liée à la vie.
En l'an 2000 Elisa est une timide adolescente de quatorze ans, mal dans sa peau. Beatrice, sa camarade de classe, flamboyante et extravertie, est résolue à s'emparer de la vie. Une amitié improbable se noue entre elles, malgré leurs différences et celles de leurs familles. La mère d'Elisa, jeune femme fantasque, mais aimante à sa façon désordonnée, tantôt délaisse ses enfants, tantôt les comble d'envoûtantes marques d'affection qui rendent le lien indestructible.
La mère de Bea, elle, affiche une apparence parfaite, surinvestissant celle de sa fille qu'elle transforme en poupée Barbie. Les deux gamines, poussées par une volonté de rébellion propre aux ados, font cause commune, mais Elisa est vite dévorée par un sentiment ambigu, mélange d'attraction et de jalousie. Et lorsque son père, un sérieux universitaire, initie sa camarade de classe à Internet, nouveau moyen de communication en train de s'imposer, elle observe avec agacement cet engouement. Une faille qui finira par séparer les deux amies pendant treize longues années, des années durant lesquelles Bea devient une célèbre influenceuse...
Pauvre Akissi ! Les chats du quartier la poursuivent pour lui prendre son poisson, son petit singe Boubou manque de finir à la casserole avec une bonne sauce graine, et elle n'est qu'un misérable margouillat aux yeux de son grand frère Fofana... Mais il en faudrait beaucoup plus pour décourager Akissi. Car cette petite fille-là est survitaminée, une aventurière, une championne du monde de la bêtise, un piment.
François n'a pas la vie dont il rêve. Il vit seul, dans une ville où il pleut sans cesse, et travaille depuis des années comme chauffeur dans une blanchisserie sans obtenir la moindre augmentation. Ses loisirs se résument à jouer les mêmes numéros au loto chaque semaine depuis 17 ans sans résultat, et à prendre une pinte de bière fraîche au Monico où il rencontre fréquemment Maryvonne, avec qui il aimerait nouer une relation plus intime.
Une banale livraison l'amène un jour à frapper à la porte d'une grande maison, théâtre d'une scène de crime dont les vestiges se résument en une dizaine de cadavres et un sac rempli de billets de banque. Chanceux pour la première fois, François décide de prendre le sac... et les ennuis qui vont avec.
Appelé pour l'Algérie, Antoine demande à ne pas porter les armes et se retrouve infirmier à l'hôpital militaire de Sidi-Bel-Abbès. À l'étage, Oscar, un jeune caporal amputé d'une jambe, l'attire étrangement. Avec lui, Antoine prend conscience de la véritable raison de sa présence ici : aider ses «frères humains». Même l'arrivée de sa femme, venue le rejoindre pour accoucher, ne saura détourner Antoine d'Oscar, dont il espère entendre le secret.
Spectacle audio, entre road trip et opéra rock.
Les dialogues pimentés et les chansons entraînantes sont écrites et interprétées par l'artiste Rémi Vidal. Dès les premières notes de l'album, il nous fait plonger dans l'univers rock'n'roll et drôlissime de Joey, avec ses mélodies aux touches de blues, de pop, de rockabilly, de grunge, de swing et même de hard. Tout le répertoire rock y passe !
La drôle d'histoire de Joey, c'est une aventure rock'n'roll qui décoiffe !! Sa vie confortable de chien bleu, Joey n'en veut plus. Le jour de ses 10 ans, il dit basta et décide de plaquer sa vie de luxe pour aller découvrir le monde de la rue. Joey y enchaîne les rencontres, les défis, les grosses cascades à vélo mais aussi les petits bobos.
Georgia, star de la chanson, se souvient... C'était il y a longtemps, dans sa chambre de petite fille: une nuit, elle a entendu un violon, juste là, derrière le mur... C'était Sam, un étrange voisin qui jouait à la lueur des bougies. Mais qui est ce Sam qui voudrait que Georgia chante? Plus qu'une histoire, Timothée de Fombelle nous offre un conte aux allures de comédie musicale. Avec des personnages hauts en couleur, de ceux qui aident à grandir et à dépasser les plus grandes peurs.
Une mise en lumière de la nature profonde des choses.
Adrian Burns est un photographe mexicain formé à la prestigieuse Putney School et à la Parsons School of Design où il complète sa formation en histoire de l'art et en photographie. Trilingue, l'artiste ne cesse de naviguer entre le Mexique, Les États-Unis et la France.
On retrouve aujourd'hui ses photographies dans le monde entier; elles sont exposées au Vermont Museum of Contemporary Art + Design, ou à la fondation Jumex, mais elles sont aussi publiées en couvertures de nombreux magazines (Travel & Leisure, Deep, Elle Mexico, FHM Mexico, Sportswear International, National Geographic, entre autres).
La fascination d'Adrian Burns pour la nature se perçoit dans ses portraits et ses paysages. La végétation y est omniprésente. Le photographe rend aussi compte de la pluralité du monde à travers ses photogrpahies parsemées de formes géométriques. En réhaussant de nombreuses photographies de paysages au graphite ou au vernis acrylique, il nous fait entrer dans son univers poétique et unique.
A travers le souvenir de son frère Gilles, disparu trop tôt dans un accident de la route, JeanLouis Tripp fait le récit d'une bouleversante histoire familiale.
Un soir d'août 1976. JeanLouis a 18 ans. C'est le temps des vacances en famille, des grandes chaleurs et de l'insouciance... Mais un événement brutal va tout interrompre : Gilles, le frère de JeanLouis, est fauché par une voiture. Transporté à l'hôpital, le garçon succombe à ses blessures quelques heures plus tard. Pour JeanLouis, hanté par la culpabilité, un difficile parcours de deuil commence...
45 ans plus tard, l'auteur choisit de revenir sur cet épisode et de retraverser chaque moment du drame. Avec franchise et sensibilité, il sonde sa mémoire et celle de ses proches pour raconter les suites immédiates et plus lointaines de l'accident, luttant pour dessiner la perte tragique d'un petit frère de 11 ans qui continue d'exister dans l'histoire familiale...
Noële a toujours vécu au pied de la Géante, la montagne immuable qui impose son rythme, fournit les fagots pour l'hiver, bleuet, bourrache, gentiane pour les tisanes et les onguents. Elle a appris les plantes et la nature sauvage grâce à la Tante qui les a recueillis, elle et son frère Rimbaud qui ne parle pas mais chante avec le petit-duc. Elle sait qu'on ne peut rien attendre du ciel, et n'a plus levé les yeux vers le soleil depuis longtemps. Repliée dans cet endroit loin de tout, elle mène une existence rugueuse comme un pierrier.
Soudain surgit dans sa vie l'histoire de deux inconnus. Elle découvre par effraction ce que peut être le désir, le manque, l'amour qui porte ou qui encombre. Elle s'ouvre au pouvoir des mots.
Au coeur d'une nature grandiose, La Géante est un roman sensible et habité sur l'amour et les vies rêvées, sur le mensonge et les sentiers qui mènent à la clarté.
Cette nouvelle vie s'annonçait idyllique, pleine de sens, harmonieuse. Lorsque Tamsin Calidas quitte Londres avec son mari pour emménager sur une île des Hébrides, elle imagine une petite ferme redevenue prospère, une famille à fonder, des amis. La réalité portera son lot de désillusions tandis que l'argent vient à manquer et que le couple se brise. Au coeur de cet archipel d'Écosse, la nature peut se faire hostile, et il n'est pas aisé, pour une femme seule, d'y trouver sa place. Mais l'île et la mer qui l'entoure savent aussi révéler leurs trésors à ceux qui les méritent.
Je suis une île est la quête d'un endroit où être pleinement soi, l'histoire d'un incroyable voyage. Celui d'une femme qui découvrira sur cette terre sauvage, aux côtés des animaux qui la peuplent et dans la mer, la source d'une nouvelle vie. Profondément poétique et émouvant, ce récit nous parle de la formidable capacité de la nature à apaiser nos troubles et nos incertitudes.
Il n´y a qu´une ville à la taille de l´énergie de Doris : Berlin ! Fuyant la ville moyenne où elle végète, Doris, séduisante et séductrice, part à la conquête de la Babylone des années 30. Un objectif en tête : devenir une vedette. Elle plonge alors dans un univers éclatant et éclaté : le champagne coule à flot comme les êtres à pic dans la misère. Artistes, mondains, miséreux se lancent à corps perdu dans un dernier tour de piste avant le désastre qui s´annonce en Europe. Ne pouvant compter que sur elle-même, Doris va tout vivre au risque d´être emportée par ce torrent. Texte féministe avant l´heure, Irmgard Keun crée un personnage qui résiste à toute assignation.
En 1793, Jean Verdier, un jeune lieutenant de la République, est envoyé avec son régiment sur les côtes de la Basse-Bretagne pour capturer un noble, Justinien de Salers, qui se cache dans une vieille forteresse en bord de mer.
Alors que la troupe tente de rejoindre le donjon en ruines ceint par les eaux, un coup de feu retentit et une voix intime à Jean d'entrer. A l'intérieur, le vieux noble passe un marché avec le jeune officier : il acceptera de le suivre quand il lui aura conté son histoire.
Celle d'un naufrage sur l'île de Terre-Neuve, quarante ans plus tôt. Celle d'une lutte pour la survie dans une nature hostile et froide, où la solitude et la faim peuvent engendrer des monstres...
Une course automobile acharnée en plein coeur des États-Unis du 19e siècle... L'adaptation en manga de l'animé diffusé sur Wakanim !
Fin du 19e siècle. À la suite d'un accident, Sorano Appare, un ingénieur brillant mais asocial et Isshiki Kosame, un samouraï un peu couard, se retrouvent en Amérique après avoir dérivé depuis le Japon. Afin de rentrer chez eux, les deux compères sans le sou décident de participer à "l'American Transcontinental Race", une course acharnée reliant la côte ouest à la côte est des États-Unis. À bord d'une voiture à vapeur qu'ils ont construite, ils devront traverser des contrées sauvages, se battre contre des rivaux fous à lier, tout en se protégeant de l'environnement hostile et des hors-la-loi... Les deux amis pourront-ils gagner cette course impitoyable et obtenir la récompense afin de rentrer au bercail ?
L'édition définitive de cet incontournable du catalogue jeunesse Casterman.
« Hey le bon dieu ! Dis à mon papa qu'il faut qu'il rentre vite ! Et dis-lui que je lui fais des gros bécots ! Et mamy aussi, elle lui fait des bécots ! ... Même si elle pique un peu... ».
Avec Momo, Jonathan Garnier et Rony Hotin recomposent le parfum inoubliable de l'enfance. Le temps des copains, des découvertes, des petites bêtises, des grands bonheurs et des gros chagrins. Le temps aussi d'un émerveillement constant que contrarient parfois les réalités du monde adulte.
«La première fois que Mélanie Claux et Clara Roussel se rencontrèrent, Mélanie s'étonna de l'autorité qui émanait d'une femme aussi petite et Clara remarqua les ongles de Mélanie, leur vernis rose à paillettes qui luisait dans l'obscurité. On dirait une enfant , pensa la première, elle ressemble à une poupée, songea la seconde.Même dans les drames les plus terribles, les apparences ont leur mot à dire.»À travers l'histoire de deux femmes aux destins contraires, Les enfants sont rois explore les dérives d'une époque où l'on ne vit que pour être vu. Des années Loft aux années 2030, marquées par le sacre des réseaux sociaux, Delphine de Vigan offre une plongée glaçante dans un monde où tout s'expose et se vend, jusqu'au bonheur familial.
« Parfois, une question obsédante s'élève dans un coin de son coeur : que peut-on bâtir sur le silence ? ».
Été 1957. En vacances à Madrid, Daniel, un jeune photojournaliste américain, tente de saisir la vie espagnole à travers ses clichés. Il est loin d'imaginer que ce qu'il voit n'est qu'une façade, une mise en scène que la dictature franquiste fait miroiter aux touristes. Sa rencontre avec Ana, une employée du grand hôtel Castellana, va bouleverser son destin : à mesure qu'ils se rapprochent, la jeune femme le laisse entrevoir la part d'ombre de ce pays contrôlé par la peur et l'oppression. Déterminés à briser le silence, les deux amants se retrouvent plongés au coeur d'un des pires scandales de l'époque, qui les liera à jamais.