Pour en savoir plus sur les coups de cœur de la Librairie à soi·e, cliquez sur les livres puis lisez l'"Avis des libraires" !
Et partez à la découverte de la Librairie à soi·e à travers notre entretien avec Rosa, une libraire passionnée et engagée qui est à l'origine de ce lieu singulier.
Joan Nestle est une icône lesbienne. Née en 1940 dans une famille juive de la classe ouvrière du Bronx, elle a vécu son lesbianisme au grand jour bien avant l'émergence du mouvement pour l'égalité des droits. Féministe et antiraciste, elle s'est engagée dans de nombreuses luttes de libération. En 1973, elle a fondé les Lesbian Herstory Archives, le plus grand fonds d'archives lesbiennes au monde. Porte-parole des désirs butch/fem, Joan Nestle s'est revendiquée fem et sexuelle à une époque où cela l'exposait à de virulentes controverses. Dans ce recueil à la fois théorique, fictionnel et érotique, elle défend la mémoire lesbienne/féministe et explore les dynamiques et les attirances butch/fem.
« Je ne suis déjà plus celle que j'étais, mais pas encore celui que je veux devenir. » En 2020, Tal Madesta entame une transition de genre. En prenant ce chemin qui implique de redéfinir entièrement son rapport à soi, aux autres, au monde social, il va faire l'expérience désolante de la violence transphobe et du deuil. Mais Il va aussi découvrir la joie d'aimer autrement et d'expérimenter avec intensité sa propre liberté.
Entre rage et lumière, Tal Madesta livre le récit d'une révolution intime, en même temps qu'un plaidoyer passionné pour l'émancipation des personnes trans."
À quoi renvoie le « Q » qui complète désormais le plus souvent les quatre lettres du traditionnel sigle LGBT ? « Queer » : est-ce une identité de genre ? une orientation sexuelle ? un mouvement politique ? une théorie académique ?
Alors que l'on voit depuis quelques années le terme « queer » fleurir sur les pancartes lors des Marches des fiertés et se multiplier dans les ouvrages théoriques portant sur le genre et la sexualité ou encore dans les mots des activistes féministes, cet ouvrage entend aider les lecteurs et lectrices à y voir plus clair dans ce vaste champ des études et mouvements queers. Politiques des identités, rôles de genre, privilèges, exclusion, performance, normativité, liens entre sexualité, identité de genre, race et classe, influence de la pop culture...Queer Theory, une histoire graphique revient sur les concepts clés, les penseurs et penseuses les plus importantes - souvent peu connues du lectorat francophone -, les débats emblématiques et les événements historiques qui ont participé à l'émergence et la construction de la théorie queer.
Engagé et drôle, ce livre à mi-chemin entre l'essai et la bande dessinée est un portrait unique de l'univers de la pensée queer, depuis sa naissance jusqu'à ses développements les plus actuels.
« Le premier robot à vouloir parler aux humains depuis l'Éveil ne pouvait ni rester un secret ni débouler sans prévenir. ».
À l'approche de Souche, le premier village abordé par le duo, la pression monte. Dex s'assigne comme mission de prévenir le monde de sa rencontre avec le recyclé.
Mais Omphale n'a aucune idée de comment répondre aux sollicitations et festivités qui s'annoncent.
L'excitation et l'inquiétude se confondent à la vue de la première banderole lui souhaitant la bienvenue.
Et à chaque étape, Omphale prend conscience que sa tâche sera bien plus compliquée qu'il ne le pensait.
À sa question « de quoi avez-vous besoin ? », il y a tant de réponses, et souvent aucune. Le simple fait de venir la poser ne change-t-il pas la paix que l'humanité a su trouver ?
Mais la réponse dépend de la personne à qui on parle et de comment on pose la question. Et au fil de cette déambulation, l'amitié entre Dex et Omphale ne faiblit pas, au point même de supplanter mission et frustrations.
Mes larmes étaient celles d'un désenchantement : un désenchantement féministe. J'avais échoué à trouver les mots qui auraient fait douter ces femmes de leur offensive contre d'autres femmes, de leur trahison d'un féminisme universel, de leur aveuglement par des biais racistes et islamophobes. Puisque l'islamisme était l'ennemi, celles qui affichaient leur adhésion à l'islam devenaient à leurs yeux l'incarnation de ce danger, et se retrouvaient exclues des luttes pour les droits des femmes.
Mais les femmes musulmanes ne sont-elles pas des femmes ?
Maîtresse de conférences en sociologie à l'université de Strasbourg, Hanane Karimi déploie ici une réflexion sur la « nouvelle laïcité », l'islamophobie et l'héritage colonial français pour montrer comment les femmes musulmanes, désignées comme des ennemies de l'intérieur, se voient refuser l'accès à une citoyenneté pleine et entière, à l'espace public et à l'arène politique - voire, tout simplement, le fait d'être des femmes dignes d'avoir des droits.
Tant qu'il reste quelque chose à détruire est le chemin poétique d'une reconstruction après le viol. Mag Lévêque éclaire par le poème le lien à la honte, à la culpabilité, à la sexualité. Au-delà du témoignage, elle parvient à créer à partir de la violence et de la douleur, en ne faisant jamais impasse sur l'indicible. Le poème se débat et s'élabore contre la mémoire du corps marqué par l'empreinte invisible de la violence. À travers une narration fragmentaire, il est question de sauvegarde de soi et de recherche d'une force collective comme réparations. C'est ici dans l'intime que se joue l'émancipation , et le verbe de réveiller la force qui n'a jamais quitté l'autrice.
Tamos, jeune artiste sensible, emo et scorpion, mène une vie paisible à Bruxelles City, accompagné·e de ses potes, de son frère, de l'école. Un jour, Tam essaye les vêtements de son copain. Et là, il y a un truc qui va mieux. Sans avoir encore trop de mots pour le dire, Tam sent bien, depuis quelques années, qu'iel n'est pas une fille. Et peut-être pas un garçon non plus. Mais alors quoi ? À travers ses rêveries, ses rencontres, ses confrontations, Tamos raconte en bande dessinée son petit bout de chemin dans la confusion et la tendresse.
Avec Insolations la poétesse Meryem Alqamar signe un premier roman intime et lumineux, écrit dans une langue claire, sans détour et pourtant chargée d'amour. Une jeune femme y entame une série d'échanges écrits avec sa thérapeute, au cours desquels elle revisite son enfance et ce qui fait l'imbrication complexe des attachements teintés de violence qui l'ont marquée.
L'Algérie, son père, les femmes de sa famille et celle qu'elle aime s'y croisent et dessinent peu à peu l'autoportrait habité, ému et émouvant qui émerge de ce texte. Une façon de se dire franche et complexe, une réaffirmation de sa place au monde sans négocier ni chercher à se cacher.
« Puisque mon désir de vivre en dehors des prescriptions normatives de la société binaire hétéro-patriarcale a été considéré comme une pathologie clinique caractérisée sous le vocable de « dysphorie de genre », il m'a paru intéressant de penser la situation planétaire actuelle comme une dysphorie généralisée. Dysphoria mundi : la résistance d'une grande partie des corps vivants de la planète à être subalternisés au sein d'un régime de savoir et de pouvoir patriarco-colonial. ».
Tel est le point de départ de ce livre de « philosophie documentaire » où l'auteur, malade du covid et enfermé seul dans son appartement, emprunte à tous les genres (essai, fiction, journal) pour raconter à sa façon un monde dont les différentes horloges se sont synchronisées au rythme du virus, mais aussi du racisme, du féminicide, du réchauffement climatique... et de la rébellion à venir. Une manière de carnet philosophico-somatique d'un processus de mutation planétaire en cours.
Si la modernité disciplinaire était hystérique ; si le fordisme, héritier des séquelles des deux guerres mondiales sur la psyché collective, était schizophrène ; le néolibéralisme cybernétique, lui, est dysphorique.
L'hypothèse centrale de cet essai : les événements qui se sont produits pendant la crise du covid à l'échelle mondiale marquent le début de la fin du réalisme capitaliste.
Sommes-nous condamnés à croire tout savoir et ne rien pouvoir faire pour changer le cours des choses (paranoïa conspirationniste) ou continuer à tout faire de la même manière mais sentir que plus rien n'a de sens (dépression individualiste) ? Non : il est possible de franchir le pas vers une autre épistémologie terrestre. Encore faut-il refuser la nouvelle alliance du néolibéralisme numérique, des rhétoriques néo-nationalistes, l'explosion des inégalités économiques, des violences raciales, sexuelles et de genres, la destruction de la biosphère pour initier un profond processus de décarbonisation, de dépatriarcalisation, de décolonisation : c'est l'« hypothèse révolution » dont ce livre pose les prolégomènes...
Est-ce que les garçons ont le droit de pleurer ? Est-ce que les filles peuvent être des patronnes? Qu'est-ce que ça veut dire, au fond, être un garçon ou une fille ? Devrions-nous avoir le droit d'aimer qui nous voulons ?