Ils se prénommaient Etienne, Joseph, Pierre, Benoît, Louis, et étaient mineur, tisseur, banquier, menuisier, paysan ou garçon livreur. Ils envoyaient des missives à leurs proches, certains avec la naïveté de la jeunesse, d'autres avec l'expérience de la maturité. Originaires de Villers, Bully, Violay, Belmont, Villars, tous ont consigné les événements vécus et leurs visions personnelles de la Grande Guerre dans l'ambiance feutrée et aseptisée des hôpitaux.
Cyrille Ducruy a 26 ans lorsqu'il est mobilisé. Marié, père d'une petite fille de 3 ans, il est arraché aux siens et à son village ligérien, Ecoche. Traînant les pieds pour aller combattre face à des "paysans ou des ouvriers bons pères de famille comme lui", il nous livre ici un témoignage bouleversant, au travers de 270 lettres écrites à son épouse, et une description particulièrement fiable, lucide et pertinente de la condition du simple soldat français pris dans "la tourmente 14-18".
Les processus de stigmatisation alimentent et entretiennent l'exclusion. Cet ouvrage fournit un espace de parole aux victimes : être brûlée à l'acide, souffrir d'un trouble psychique handicapant, vivre des orientations sexuelles minoritaires, etc. Il présente des analyses dans le cadre de l'école, du sport, de l'hôpital général ou psychiatrique. Enfin, il précise la condition de personnes vulnérables particulièrement exposées à la stigmatisation.