Pour qui souhaite comprendre véritablement la pensée du Bouddha, il apparaît nécessaire de remonter à la source, c'est-à-dire au canon pali, le plus ancien recueil de textes bouddhistes conservé jusqu'à nos jours dans son intégralité.
Dans cet ouvrage, Alain Durel éclaire cette pensée en répondant point par point aux préjugés les plus répandus et en se fondant sur l'enseignement de maîtres et spécialistes contemporains du bouddhisme ancien comme Bhikkhu Bodhi, Thanissaro Bhikkhu, Nyanaponika Thera ou encore Helmut Von Glasenapp.
Cette démarche, aussi rigoureuse qu'originale, ouvre des perspectives insoupçonnées. Ainsi apprenons-nous que l'enseignement du Bouddha sur la « pleine conscience » est bien loin de ce à quoi l'Occident l'a réduit, que sa pensée ne peut en aucun cas être assimilée à la non-dualité, ou encore que tous nos concepts traditionnels sont inopérants pour la comprendre.
L'auteur nous convie donc à un rafraîchissant exercice de déconstruction et, par là même, d'émerveillement, suivant en cela l'enseignement du Bouddha : donner à voir les choses telles qu'elles sont.
Tout le monde connaît la légende du Mont Athos, presqu'île grecque fonctionnant comme une république monastique autonome, très difficile d'accès, et carrément interdite à « toute femelle, humaine ou animale ». Mais très peu de témoignages existent sur la vie même des moines. Il y a eu Olivier Clément, Jacques Lacarrière, Jean-Yves Leloup. Alain Durel s'inscrit dans cette lignée, avec cette particularité que son récit nous introduit dans la découverte de l'Athos par un néophyte, plutôt attiré jusque-là par la mystique indienne, et ne connaissant rien du christianisme.
C'est donc en non chrétien assoiffé de spiritualité qu'il arrive en ce lieu peuplé d'une faune monastique haute en couleur, avec des ermites fous et des pères spirituels géniaux, des groupes sectaires et des personnalités ouvertes à l'universel. Alain Durel nous fait partager ces rencontres improbables et l'enseignement qu'il reçoit, comme le choc émotionnel et spirituel qui est le sien au contact de cet autre monde.
Le mont Athos, cette griffe de géantenfoncée dans la mer Égée, en face de la Turquie, constitue depuis plus demille ans le centre monastique et le poumon spirituel de l'Orthodoxie, qu'ellesoit grecque, russe, balkanique ou arabe. Il est aussi l'écrin de la prière ducoeur, cette fameuse contemplation hésychaste - du grec hésychia qui signifie « silence » - rendue célèbre par lesRécits d'un pèlerin russe et la Petite philocalie de la prière du coeur.À travers ses ouvrages consacrés au mont Athos, Alain Durel a tenté de décrire la vie quotidienne de ces moines, labeauté de la sainte montagne et le rayonnement de leurs visages d'éternité.Dans ce recueil, l'auteur donne la parole à huit géants de la contemplation des XXe et XXIe siècles dont il a sélectionnéet traduit les « apophtegmes ».Même si certains d'entre eux ontpassé beaucoup de temps hors du mont Athos, ces grands mystiques sont tous athonites.Vénérés par les fidèles, deux d'entre eux ont d'ores et déjà été canonisés.Grecs, Roumains ou Libanais, ces véritables colonnesde l'orthodoxie, dépositaires d'une sagesse millénaire, nous guident par leurs conseils spirituels vers « la paix quisurpasse toute intelligence, et leur spiritualité parle à tout coeur en quête d'absolu.
Écrivain et philosophe, Alain Durel est également un passionné del'Orient chrétien.
Lors d'un voyage au Sri Lanka, l'auteur découvre l'enseignement spirituel d'un grand maître du Théravada (bouddhisme du Petit Véhicule), Godwin Samararatne (1932-2000), internationalement reconnu.
Le plus grand souci de Godwin fut d'aider les gens à se libérer de leurs souffrances. C'est avec une profonde sagesse et une grande bienveillance qu'il partageait ses recherches avec les autres tout en possédant un merveilleux sens de l'humour et de l'absurde.
Son style d'enseignement, direct et pratique, insiste sur le fait que ses étudiants doivent se concentrer sur les réalités de leur vie, plutôt que de se perdre dans des spéculations théoriques.
À l'aide d'histoires simples, de comparaisons et d'exemples tirés de la vie quotidienne, on découvre dans ce livre une façon moderne de mettre en oeuvre les enseignements du Bouddha concernant la souffrance et la façon de s'en libérer.
Parti en Crète pour faire le point à un moment charnière de son existence, l'écrivain Alain Durel se trouve confronté à l'ahurissante beauté d'une île qui incarne l'idéal grec de liberté. C'est dans un monastère situé entre ciel et mer qu'il fera la rencontre d'un « ange blessé » qui, puisant dans sa vulnérabilité même la force de son message d'espérance, lui donnera le courage d'affronter son destin et de sortir du labyrinthe des passions pour dire enfin « oui » à l'amour.
Sous la forme d'un récit de voyage picaresque, L'île au commencement du monde se révèle comme un chemin initiatique tout au long duquel résonne la question « Comment aimer ? » Le voyageur découvrira peu à peu que le chemin passe par l'intériorité : « Connais-toi toi-même ». En unissant cette parole de l'oracle de Delphes au mythe du Minotaure, on pourrait dire : « Connais-toi toi-même et tu sortiras du labyrinthe de ton existence douloureuse ».
Après La presqu'île interdite où Alain Durel avait entraîné ses lecteurs sur la trace des grands spirituels du mont Athos, et L'Archipel des saints où il les avait fait naviguer d'île en île sur les flots bleus de la mer Égée, l'auteur raconte, avec une grande intensité spirituelle, le pèlerinage intérieur qui le mènera à la joie indicible d'une demande en mariage.
Ce que La Presqu'île interdite est pour le Mont-Athos, L'Archipel des saints l'est pour la Grèce moderne. À la fois récit de voyage et traité de vie spirituelle, cette odyssée en Grèce orthodoxe transporte le lecteur à Athènes, Delphes et Thessalonique, puis d'île en île (Corfou, Mytilène, Samos, Patmos, Tinos, Egine, Santorin, Eubée, Andros) sur les traces des grandes figures spirituelles néohelléniques. À chaque étape du pèlerinage égéen, l'auteur commence par évoquer les racines antiques du site - mythologie ou littérature - qui ont contribué à façonner le « miracle grec », avant de décrire la beauté d'un pays qui n'a jamais cessé de nourrir la culture européenne.
La deuxième partie du livre est entièrement consacrée à une forme très originale de sainteté, celle de ces fols-en-Christ au comportement déroutant et provocateur, dignes successeurs du cynique Diogène. Aucun ouvrage en langue française n'avait abordé la vie de ces « athlètes du coeur » sur le ton du récit initiatique. Hagiographie et spiritualité se côtoient dans un récit d'aventure non dénué d'humour et de poésie, scandé par des chapitres plus didactiques sur la spiritualité ou l'Histoire de la Grèce moderne.
L'Archipel des saints se présente comme une initiation à la Grèce orthodoxe et un périple ensoleillé au pays d'Homère et de Seféris.
Goude "Kan an enez c'hlas" e kinnig deomp Alain Durel un dastumad nevez haiku divyezhek. Pe e vefe war inizi ar pleg-mor pe e chamelioù kozh dilezet, er fest-où-noz pe er pardonioù en o bleunñv, e klask ar skrivagner taolenniñ, gant un nebeud gerioù, e skiant-prenet eus ar beurbadelezh en ur serr-lagad.
Après "Kan an enez c'hlas" Alain Durel nous offre un nouveau recueil de haïkus bilingues. Que ce soit sur les îles du Golfe ou dans les vieilles chapelles abandonnées, dans les festoù-noz ou les pardons, dans le silence de l'aube ou les jardins fleuris, l'auteur s'efforce de circonscrire en quelques mots son expérience de l'éternité dans l'instant.
Sa poésie est un retour aux choses mêmes, au langage ordinaire et à la chair du monde, une poésie de paysan breton, humble et sans détour, où se combinent pudeur et humour, une poésie traversée par le mystère de la vie, émerveillée par la beauté des choses les plus simples;
Accompagné de photos prises par l'auteur, "Kan an enez c'hlas" est une nouvelle partie de plaisir pour des amoureux de poésie et de Bretagne.
"Parce que tu es tiède, et ni froid ni chaud, je te vomirai de ma bouche...
" : ainsi s'exprime le Dieu qui parle à travers l'Apocalypse de saint Jean. Ainsi s'exprime aussi à sa manière le moine du mont Athos qu'a rencontré Alain Durel sous couvert de l'anonymat. Théologien et prédicateur de renommée internationale, il y exerce une des plus hautes fonctions. A travers ces entretiens, l'auteur se propose de faire connaître aux lecteurs occidentaux la foi et la spiritualité de l'Eglise orthodoxe telle qu'elle est comprise et vécue aujourd'hui sur la sainte montagne, dans toute sa rigueur...
Au risque parfois de choquer. Sans langue de bois, ni complaisance, il estime en effet que seul un dialogue franc et sincère peut faire progresser l'oecuménisme et le rapprochement des chrétiens divisés. Pour cela, un effort de vérité paraît nécessaire et urgent. L'orthodoxie, que ce soit celle de Dostoïevski ou celle de l'Athos, possède un caractère excessif, voire démesuré. Le lecteur en quête de "bien-être" - la dernière marchandise spirituelle à la mode - s'y trouvera désemparé, mais celui qui aime la vie, dans son extraordinaire vitalité et sa beauté parfois sauvage, y reconnaîtra les siens.
À la fois enchanté et impressionné par un voyage en Irlande, Alain Durel exprime ici ses émotions sous forme de haïkus. Par ces poèmes courts et délicats, admirablement illustrés par l'auteur, il nous fait découvrir pas à pas son union avec la nature, ses paysages merveilleux et ses animaux en liberté, mais aussi avec les gens et leur amour pour la musique dans des tavernes bondées.
Yannic, Katell et Erwan, trois adolescents d'Auray, découvrent l'existence d'un projet de mine d'uranium dans le Morbihan. Sensibilisés par leurs parents aux questions écologiques, ils se mettent en tête de le faire échouer. La vie des trois jeunes gens bascule dans l'inconnu le jour où Yannic a une vision mystérieuse...
Face à l'irruption du fantastique dans leurs vies, les trois jeunes gens vont prendre conseil auprès de Mériadec, un ermite excentrique et facétieux qui vit dans la forêt de Langonnais.
Le vieux magicien leur révèle que les adversaires qu'ils devront affronter ne sont pas de simples capitaines d'industrie mais les jouets d'une puissance maléfique : le Seigneur des Ombres. Or ce dernier ne désire pas seulement la destruction de la nature, mais aussi celle de la culture bretonne...
Un conte fantastique où les légendes celtiques côtoient les luttes écologiques de notre temps. Un voyage initiatique à travers la Bretagne d'hier et d'aujourd'hui.
La conscience de la respiration, une méthode inventée il y a plus de 2 500 ans par le Bouddha.
Un travail fondamental sur les pratiques de la respiration méditative enseignées par le Bouddha. Beaucoup ignorent quelle est l'origine de la respiration consciente et dans quel but elle a été conçue. Ce livre la replace dans son contexte originel du canon pali, le plus ancien recueil des enseignements du Bouddha.
L'auteur nous montre, par ses traductions et commentaires, que les conseils du Bouddha viennent d'un esprit clair et pragmatique qui s'accorde parfaitement avec la rationalité scientifique moderne.
Voici un guide fiable sur des techniques de respiration qui s'enracinent aussi dans l'expérience des maîtres contemporains du bouddhisme.
la pensée de grégoire de nysse est un hellénisme transfiguré par la révélation biblique, un hellénisme faisant accueil en son sein à l'autre de l'hellénisme : c'est l'autre dans le même ou le judaïsme dans l'hellénisme.
repérant deux dimensions essentielles dans la pensée de grégoire, la séparation radicale et absolue du créé et de l'incréé et le changement comme trait distinctif et constitutif du créé, alain durel tente d'exposer de cette pensée ce que nous en saisissons comme philosophie de l'image, du devenir et du désir, philosophie du langage, enfin, où adviennent de véritables métamorphoses de l'ontologie. la théologie mystique de grégoire de nysse plonge ses racines dans le judaïsme (la haggada revisitée par philon) et étend son feuillage ombragé jusqu'aux ermitages enneigés de la sainte russie comme sur les pentes arides du mont carmel.
elle pourrait faire luire notre obscurité postmoderne, et la faire luire de sa propre ténèbre lumineuse. la " mort de dieu " est peut-être une révélation, la révélation du dieu incompréhensible comme l'amour.
Dostoïevski est peut-être le plus grand romancier de tous les temps. Il est au roman ce que Shakespeare est au théâtre : la référence absolue. Cela fait de lui un monument entouré de ses personnages.
Et pourtant, c'était un homme, un homme passionné, sensible, faible. Dans les romans de Dostoïevski, les amours sont toujours tumultueuses, malheureuses. Ses héroïnes sont souvent déchues, exaltées, passionnées, sacrificielles.
En se penchant sur le démiurge réduit à l'état d'homme, Alain Durel le rend étonnamment familier et humain. Il comble ainsi un vide et fait du grand romancier le héros du roman de sa vie. Car tout est vrai dans Dostoïevski amoureux. Indépendamment des qualités de l'écriture et de l'art de mener le récit, c'est là la grande qualité de ce livre.
On connaissait le révolutionnaire, le terroriste, le joueur, le croyant. On connaît maintenant le Dostoïevski amoureux.
La joie ne tombe pas du ciel... elle se cultive ! Se réaliser soi-même, être heureux en amour, se réconcilier avec son environnement, faire face à la souffrance... Rien de cela n'est possible sans l'éclosion d'un bonheur authentique dont la joie est la clef.
Traité de méditation, émaillé de citations, d'exemples et d'exercices, ce guide de développement spirituel permettra à tout un chacun de réorienter sa vie et de retrouver le chemin de la sagesse.
Tout le monde connaît la légende du Mont Athos, presqu'île grecque fonctionnant comme une république monastique autonome, très difficile d'accès, et carrément interdite à "toute femelle, humaine ou animale".
Mais très peu de témoignages existent sur la vie même des moines. Il y a eu Olivier Clément, Jacques Lacarrière, Jean-Yves Leloup... Alain Durel s'inscrit dans cette lignée, avec cette particularité que son récit nous introduit dans la découverte de l'Athos par un néophyte, plutôt attiré jusque-là par la mystique indienne, et ne connaissant rien du christianisme. C'est donc en non chrétien assoiffé de spiritualité qu'il arrive en ce lieu peuplé d'une faune monastique haute en couleur, avec des ermites fous et des pères spirituels géniaux, des groupes sectaires et des personnalités ouvertes à l'universel. Alain Durel nous fait partager ces rencontres improbables et l'enseignement qu'il reçoit, comme le choc émotionnel et spirituel qui est le sien au contact de cet autre monde.
Aristocrate bon vivant, soldat valeureux, explorateur du Sahara, linguiste hors pair et ermite dans le sud algérien, Charles de Foucauld a été assassiné à Tamanrasset le 1er décembre 1916 et béatifié à Rome le 13 novembre 2005.
Sa vie fut une perpétuelle quête d'absolu. Foucauld le jouisseur, Foucauld l'intrépide, Foucauld le pieux a vécu de manière radicale nos désirs les plus fous. C'est pour cela qu'il fascine et qu'il déroute toujours. L'une des clefs de l'énigme Foucauld se cache dans sa passion de jeunesse pour une cousine, Marie de Bondy. Passion à jamais inassouvie, mais qui donna lieu à une correspondance bouleversante et éclairante.
Charles et Marie n'ont jamais vécu ensemble, et pourtant ils ne se sont jamais quittés. Pas un jour sans penser à elle. Pas un jour sans penser à lui. Les amants du silence possède les qualités d'une fresque romanesque. Certaines scènes d'action évoquent Lawrence d'Arabie, un contemporain de Charles. Mais l'histoire du vicomte de Foucauld devenu " frère universel " est plus que tout cela, car elle témoigne aussi, et avec quelle force, d'une entente possible entre juifs, chrétiens et musulmans.
Qui mieux que Dieu peut nous aider à trouver le bonheur ? Pas le bonheur dans l'éternité, mais le bonheur concret, dans nos vies quotidiennes. Imaginez un « répondeur de Dieu » où des femmes et des hommes en souffrance pourraient, avec autant de liberté que de franchise, laisser un message. Imaginez maintenant les réponses de Dieu, de Jésus, de Bouddha, de Lao-tseu, parfois espiègles, mais toujours profondes et utiles. C'est ainsi que s'élaborerait un véritable « courrier du coeur profond » avec l'Éternel.
En partant de cas concrets plutôt que de grandes théories philosophiques, Alain Durel répond, avec humour mais aussi avec sérieux, aux questions que nous nous posons tous, tous les jours, face à nos difficultés d'ici et maintenant.
Jusqu'où aller vers l'autre sans se perdre soi-même ? Cette question traverse toute la vie et l'oeuvre d'Henri Le Saux, bénédictin devenu moine errant aux sources du Gange, au milieu du xxe siècle.
Alain Durel nous entraîne sur les traces du vagabond mystique, englouti dans les profondeurs abyssales de l'Inde. Des cocotiers du Kerala aux neiges éternelles de l'Himalaya, il retrouve ainsi le subcontinent indien, des années après y avoir lui-même erré en quête de l'illumination. Orient ou Occident, Jésus ou Shiva ? Son voyage prend peu à peu la tournure d'une confrontation spirituelle, le mettant aux prises avec ses propres démons, comme jadis le missionnaire breton.
« Road movie » métaphysique, odyssée pleine d'humour et de poésie, Et Jésus marcha sur le Gange est une invitation, au-delà des frontières et des dogmes, à faire l'expérience intime de notre liberté.
Sommes-nous parvenus à la fin des Tempsoe La mort de Dieu annoncée par Nietzsche et celle de l'homme par Michel Foucault auraient-elles entraîné la mort de la politique, de l'art et de la religionoe La culture de masse n'est-elle pas devenue la religion du marché mondial et la société du spectacle le règne de la marchandise. Comme dans le film Matrix, la technique semble avoir pris le pouvoir et emprisonné les hommes dans un monde virtuel. La thèse de ce livre est la suivante: l'empire des choses est le miroir brisé du règne de Dieu.
Nietzsche inspire aujourd'hui les artistes aussi bien que les chefs d'entreprises, les libertaires comme les réactionnaires. Chez lui, volonté de puissance et soif de liberté se conjuguent pour offrir à l'homme moderne une vision « cruelle » de l'existence où l'Autre - avec un petit ou un grand « a » - semble n'avoir pas droit de cité. Nous vivons en effet une époque que l'on pourrait qualifier de nietzschéenne : culte de l'individualisme, apologie du relativisme et glorification du corps. Mais d'où vient cette audace ? Elle prend sa source dans un meurtre, le meurtre de Dieu. La civilisation occidentale contemporaine a été bâtie sur la mort de Dieu proclamée par Nietzsche. D'où vient cette pensée, comment a-t-elle pris naissance, sur quel fondement a-t-elle pu s'élaborer ? Ne risque-t-elle pas de voir apparaître, comme au dernier acte du Don Giovanni de Mozart, le spectre du Commandeur venu demander des comptes à son assassin ? La question que pose Alain Durel dans ce petit livre limpide et très documenté est la suivante : d'où Nietzsche tient-il que le christianisme soit la négation de la vie ? Ne serait-ce pas de son vieux maître ? En « tuant le père », Nietzsche croit tuer Dieu mais il ne fait que renverser une idole pour en ériger une plus redoutable : le Surhomme, dont nous connaissons aujourd'hui les sinistres figures
Jean Chrysostome est un monument oublié. Orateur exceptionnel, prédicateur hors pair, «saint Jean Bouche d'or» défendit la foi de l'Église avec courage et souvent contre ses intérêts personnels. Jamais il ne céda aux «grands» de ce monde. Et jamais il n'opposa voie spirituelle et voie de la charité : dans son esprit, l'une n'allait pas sans l'autre.
Son apport à la chrétienté est d'une ampleur considérable. Maître théologien, l'archevêque de Constantinople laissa un héritage d'une magnifi cence inégalée : la Divine Liturgie, le rituel le plus couramment utilisé dans l'Église orthodoxe.