la pensée de grégoire de nysse est un hellénisme transfiguré par la révélation biblique, un hellénisme faisant accueil en son sein à l'autre de l'hellénisme : c'est l'autre dans le même ou le judaïsme dans l'hellénisme.
repérant deux dimensions essentielles dans la pensée de grégoire, la séparation radicale et absolue du créé et de l'incréé et le changement comme trait distinctif et constitutif du créé, alain durel tente d'exposer de cette pensée ce que nous en saisissons comme philosophie de l'image, du devenir et du désir, philosophie du langage, enfin, où adviennent de véritables métamorphoses de l'ontologie. la théologie mystique de grégoire de nysse plonge ses racines dans le judaïsme (la haggada revisitée par philon) et étend son feuillage ombragé jusqu'aux ermitages enneigés de la sainte russie comme sur les pentes arides du mont carmel.
elle pourrait faire luire notre obscurité postmoderne, et la faire luire de sa propre ténèbre lumineuse. la " mort de dieu " est peut-être une révélation, la révélation du dieu incompréhensible comme l'amour.
Nietzsche inspire aujourd'hui les artistes aussi bien que les chefs d'entreprises, les libertaires comme les réactionnaires. Chez lui, volonté de puissance et soif de liberté se conjuguent pour offrir à l'homme moderne une vision « cruelle » de l'existence où l'Autre - avec un petit ou un grand « a » - semble n'avoir pas droit de cité. Nous vivons en effet une époque que l'on pourrait qualifier de nietzschéenne : culte de l'individualisme, apologie du relativisme et glorification du corps. Mais d'où vient cette audace ? Elle prend sa source dans un meurtre, le meurtre de Dieu. La civilisation occidentale contemporaine a été bâtie sur la mort de Dieu proclamée par Nietzsche. D'où vient cette pensée, comment a-t-elle pris naissance, sur quel fondement a-t-elle pu s'élaborer ? Ne risque-t-elle pas de voir apparaître, comme au dernier acte du Don Giovanni de Mozart, le spectre du Commandeur venu demander des comptes à son assassin ? La question que pose Alain Durel dans ce petit livre limpide et très documenté est la suivante : d'où Nietzsche tient-il que le christianisme soit la négation de la vie ? Ne serait-ce pas de son vieux maître ? En « tuant le père », Nietzsche croit tuer Dieu mais il ne fait que renverser une idole pour en ériger une plus redoutable : le Surhomme, dont nous connaissons aujourd'hui les sinistres figures
Sommes-nous parvenus à la fin des Tempsoe La mort de Dieu annoncée par Nietzsche et celle de l'homme par Michel Foucault auraient-elles entraîné la mort de la politique, de l'art et de la religionoe La culture de masse n'est-elle pas devenue la religion du marché mondial et la société du spectacle le règne de la marchandise. Comme dans le film Matrix, la technique semble avoir pris le pouvoir et emprisonné les hommes dans un monde virtuel. La thèse de ce livre est la suivante: l'empire des choses est le miroir brisé du règne de Dieu.
Jean Chrysostome est un monument oublié. Orateur exceptionnel, prédicateur hors pair, «saint Jean Bouche d'or» défendit la foi de l'Église avec courage et souvent contre ses intérêts personnels. Jamais il ne céda aux «grands» de ce monde. Et jamais il n'opposa voie spirituelle et voie de la charité : dans son esprit, l'une n'allait pas sans l'autre.
Son apport à la chrétienté est d'une ampleur considérable. Maître théologien, l'archevêque de Constantinople laissa un héritage d'une magnifi cence inégalée : la Divine Liturgie, le rituel le plus couramment utilisé dans l'Église orthodoxe.