Une exploration de la grande pauvreté au xxe siècle et à l'aube du XXIe permet de rendre compte à la fois de constantes et d'évolutions. Le progrès économique et social comme les thérapeutiques de lutte ont fait régresser certaines pathologies. La vieillesse et l'infirmité ne sont plus synonymes de chute automatique dans la trappe de la grande pauvreté. Le chômage est mieux indemnisé, et la perte de l'emploi n'implique plus une pauvreté quasi automatique.
Il faut cependant nuancer fortement le propos. Dans tous les pays où le chômage progresse, la France en premier lieu, la nécessité de secours augmente corrélativement. Le chômage fabrique bien de la misère et entraîne l'exclusion. La disparition des vieillards des routes du vagabondage a fait place à l'irruption de jeunes qui ne réussissent pas à s'intégrer. Le nombre de familles monoparentales économiquement fragiles augmente. Dans ses formes extrêmes, notamment avec la montée des sans-papiers, l'immigration suscite la pauvreté.
On le voit, ce monde comporte une multitude de catégories qu'il est difficile d'agréger sur les plans social et culturel. Dans une société où le travail reste une valeur centrale et le fondement du revenu, les mentalités sont-elles prêtes à tolérer cette masse de « gens de rien » perçus comme « inutiles au monde » ?
Une srie en 4 tomes, dont le 4e parat le premier, pour faire connatre au grand public les dernires dcouvertes en matire d'conomie.
Une étude du rôle de l'Etat dans l'économie et la société depuis la Révolution, qui permet d'éclairer la profonde transformation de ses champs de compétences.
Historiquement, l'argent présente un caractère dualiste de bon et de mauvais. Depuis 1945, s'impose le mauvais dans les représentations : démesure de la richesse suscitant jalousie et peur ; argent sans travail et argent sale hors normes.
Historien, l'auteur tente de définir la grande pauvreté et la condition du pauvre au XIXe siècle. Il présente ensuite les doctrines qui aspirent à régler la question sociale et envisage enfin les diverses thérapeutiques tant privées que publiques.
Les Rothschild, les usuriers, les deux cents familles, voilà des figures mythiques et diabolisées par l'antisémitisme.
Alimentant force légendes, elles hantent l'imaginaire des Français du XIXe jusqu'à fort avant dans le XXe siècle. Elles sont détentrices d'argent et il leur est reproché de s'en servir pour exercer une domination sociale voire politique. L'argent a acquis une dimension magique tout au long de l'histoire. Il est censé permettre d'accéder au bonheur. C'est la grande utopie des pionniers des Caisses d'Epargne.
La carence d'argent terrorise tellement les contemporains qu'ils en viennent à faire d'une partie des pauvres des " riches déguisés ". Allant à contre-courant des lieux communs quant à la nécessité d'en posséder, Charles Péguy en arrive au début du XXe siècle à faire l'éloge de la pauvreté, proposant en quelque sorte un mythe dans le mythe. Quant aux partenaires de la controverse sur la fonction des banques à la même époque, ils trouvent subtile d'adopter les surnoms mythiques de Lysis et de Testis.
En visitant et revisitant ces mythologies de l'argent, sans prétendre à l'exhaustivité, cet essai contribue à nous introduire aux sensibilités contemporaines.
Une exploration de la grande pauvreté du XXe siècle permet de rendre compte de constantes et d?évolutions. Le progrès économique et social comme les thérapeutiques de lutte ont fait régresser certaines pathologies. La vieillesse comme loeinfirmité ne sont plus synonymes de chute automatique dans la trappe de la grande pauvreté. Le chômage est mieux indemnisé et la perte de loeemploi noeimplique plus une pauvreté quasi automatique.
Il faut cependant nuancer fortement le propos. Dans tous les pays où le chômage progresse, la France en premier lieu, la nécessité de secours augmente corrélativement. Le chômage fabrique bien de la misère et loeon noeest pas surpris que loeirruption de ce fléau ait provoqué loeapparition de la thématique de loeexclusion. Si les pauvres ne meurent plus de faim, ils continuent à mourir de froid dans les rues ou même, comme au cours de l?été 2003, de chaleur excessive.
Le paysage de la pauvreté se renouvelle. La disparition des vieillards des routes du vagabondage a fait place à loeirruption de jeunes qui ne réussissent pas à soeintégrer. Le drame de familles monoparentales reste présent. Loeimmigration, notamment dans ses formes extrêmes avec la montée des sans-papiers, engendre toujours la pauvreté. On le voit, ce monde comporte une multitude de catégories quoeil est bien difficile doeagréger sur le plan social et le plan culturel.
Dans une société où le travail reste une valeur centrale et le fondement doeun revenu, on est amené à en déduire qu?
Centré sur le XXe siècle, L'ouvrage croise à la fois les maux, c'est-à-dire les pathologies sociales de la précarité, et les mots servant à la désigner, le plus souvent de nature stigmatisante et aboutissant parfois à une exclusion, au sens d'une profonde altération des liens sociaux. Enfin, le livre interroge la question de l'intervention de l'État dans ces domaines, en comparaison avec l'Amérique du Nord.