Ni animal, ni plante, ni champignon, le blob est une masse Jaune à la texture spongieuse et aux capacités étonnantes ! Sans bouche, sans yeux ni estomac, cet organisme unicellulaire parvient néanmoins à voir et à digérer. Découpé en morceaux, il cicatrise en deux minutes, est capable de se reproduire (il présente pas moins de 720 sexes), de communiquer, de résoudre des énigmes et d'avoir différentes personnalités alors même qu'il n'a pas de cerveau.
Dénué de membres, il se déplace et adapte sa taille à son environnement. Ses seuls ennemis sont la sécheresse et la lumière, qu'il fuit en "hibernant". Derrière ses allures d'ovni, cette espèce promet des avancées scientifiques majeures : réponses sur les origines de l'intelligence, solutions pour prolonger notre longévité, traitement du cancer, découverte de nouveaux médicaments, amélioration de nos réseaux de transports...
Nous n'avons pas fini d'entendre parler du blob !
Un jour aux États-Unis une dame trouve dans son jardin une énorme masse jaune de la texture d'une éponge. Les policiers sont appelés et, paniqués, lui tirent dessus, sans aucun effet, les pompiers le brûlent mais, le lendemain, la chose a doublé de taille. C'est un blob. Évidemment, cela a donné lieu à un film d'épouvante : « Beware of the Blob » avec Steve Mac Queen. A-delà de l'anecdote, le blob semble immortel. Coupé en morceaux, il cicatrise en deux minutes. Ses seuls ennemis sont la lumière et la sécheresse. Mais il peut « hiberner», en attendant des jours meilleurs.
Le blob - ou physarum polycephalum - n'a pas de neurones, mais est capable d'apprendre et de résoudre des problèmes complexes comme les labyrinthes. Il est même doté d'une personnalité. En effet, Les souches se comportent différemment selon leur pays d'origine : L'Américain est plutôt agressif, l'Australien plus pacifique, le Japonais a une tendance à la procrastination...Il est dépourvu de membres mais il bouge, certes lentement. En conditions de laboratoire, il se nourrit de flocons d'avoine et de flans. Bien que dépourvu de cerveau et d'estomac, il parvient à maintenir un apport optimal de nutriments essentiels à sa survie et à sa croissance.
C'est un hasard qui l'a mis sur le chemin d'Audrey Dussutour spécialiste des fourmis. Depuis la jeune chercheuse toulousaine s'y consacre. Le blob révèle d'étonnantes capacités et les scientifiques vont de découvertes en découvertes. Chacune d'elle ouvre une fenêtre sur notre propre espèce : mystère de nos origines, solutions pour améliorer notre longévité, pistes pour le traitement du cancer, nouvelle façon d'appréhender l'apprentissage...Nous n'avons pas fini d'entendre parler du blob !
Il existe 13 000 espèces de fourmis identifiées sur terre, et 25 000 estimées. Ces insectes, apparus sur notre planète il y a 170 millions d'années, ont colonisé tous les continents, à l'exception de l'Antarctique. Les conquérants, ce ne sont pas Napoléon et Gengis Khan, mais les fourmis. Et leur diversité est impressionnante.
Dans ce passionnant récit à partir de leurs voyages à travers le monde, Audrey Dussutour et Antoine Wistrach se concentrent en particulier sur une de leurs activités essentielles : la recherche de nourriture. Cette tâche peut occuper des millions d'individus au sein d'une même colonie. Pour l'effectuer, elles sont capables de réaliser des trajets de plusieurs dizaines de kilomètres dans les lieux les plus hostiles. La route est semée d'embûches et de prédateurs qu'il faut pouvoir combattre à chaque instant. L'art de la guerre semble décidément avoir été inventé par les fourmis, tellement les armes et les tactiques auxquelles elles font appel sont multiples.
Incroyable mémoire, don de la stratégie, force physique herculéenne, on découvrira rien moins que le génie des fourmis. Mais aussi leur sens de la structuration sociale. Et voici devant nous des nageuses, des haltérophiles, des médecins, des éleveuses, des droguées, des kamikazes, des voleuses, des planeuses, des esclaves et bien d'autres, dans ce dans ce passionnant récit que le plus trépidant des romans d'aventures ne saurait égaler.