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Fayard
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Personnalité hors du commun et puissant génie créateur, Beethoven est une de nos plus grandes figures artistiques. C'est à lui qu'on fait appel dans les grandes circonstances, face aux événements tragiques pour ramener l'espoir mais aussi pour célébrer fastueusement les grandes causes. Depuis deux cents ans, son humanisme fraternel et son sens de la grandeur nous poussent à avancer et à regarder vers le haut. En même temps peu d'artistes ont aussi profondément scruté leur monde intérieur en y cherchant l'universel.
Populaire dans certaines pages symphoniques, il est par excellence un musicien visionnaire dans ses quatuors à cordes et ses sonates. Témoin de son temps, il a su recueillir l'héritage du passé tout en anticipant l'avenir. Il n'a cessé jusqu'à nos jours d'être le contemporain de toutes les générations qui l'ont suivi et il n'a cessé de parler à chacun.
Après bien des études biographiques, Bernard Fournier s'attache à nous faire comprendre son oeuvre. En scrutant les partitions comme avec un microscope et en s'appuyant sur des notions telles que l'énergie, l'espace et le temps, il éclaire l'importance du geste compositionnel et dégage ainsi ce en quoi la musique représente selon son auteur «une révélation plus haute que toute sagesse et toute philosophie». Beethoven Tondichter (poète en sons) est aussi un Tondenker (penseur en sons); la pensée qu'il exprime fait preuve d'une originalité qui, toujours remise en question, explore sans cesse de nouveaux domaines et met en jeu des énergies nouvelles.
Bernard Fournier est l'auteur d'une thèse d'État sur la modernité de Beethoven et d'une somme sur le quatuor à cordes (Fayard, 4 volumes, 1999-2010). -
Histoire du quatuor à cordes, tome 2 : De 1870 à l'entre-deux-guerres
Bernard Fournier
- Fayard
- 13 Octobre 2004
- 9782213610696
Histoire de la musique à travers celle d?un de ses genres instrumentaux les plus prestigieux, ce deuxième volume de l?Histoire du quatuor à cordes étudie l?évolution de son langage et de ses sonorités, de ses formes et de son esthétique à partir du moment où, sous l?impulsion de courants nationaux, certains compositeurs cherchent à s?affranchir du modèle viennois qui avait dominé le quatuor depuis sa fondation par Haydn.
Commencé en Tchécoslovaquie avec Smetana et Dvorak le mouvement des écoles nationales imprègne fortement la production de quatuors russes (Borodine, Tchaïkovski) et scandinaves (Sibelius). En revanche dans une France à l?écart de ce courant et jusqu?ici assez peu ouverte à la musique de chambre, Franck qui embrasse l?idéal beethovénien entraîne dans le sillage de sa conception cyclique toute une école française de quatuors ; Debussy et Ravel s?en émanciperont en en allégeant le cadre et en l?éclairant de sonorités neuves.
Mais c?est de Vienne encore que viendra le véritable renouveau avec cette langue nouvelle dont Schoenberg pose les premières bases, bientôt suivi par Berg et Webern. Témoin lucide et angoissé de son siècle blessé, Bartok réalise une synthèse admirable de la modernité beethovénienne et de celle de son temps en intégrant à ces styles savants un style populaire transcendé en «folklore imaginaire». Autre phare de la modernité de cette première moitié de xxe siècle, Janacek invente lui aussi, mêlant musique de la langue et musique de la vie. Ces compositeurs ont en commun d?avoir fait de leurs quatuors des chefs-d?oeuvre "expressionnistes" dans leur tension entre une subjectivité exacerbée et une discipline formelle exigeante.
A côté de ces oeuvres qui dominent leur époque, la littérature pour quatuor de ce premier demi-siècle foisonne de partitions admirables par leur invention ou la qualité de leur facture, leur force expressive ou tout simplement leur charme. Dans la mouvance d?un expressionnisme anti-romantique, certains compositeurs (Hartmann, Honegger) disent la douleur du monde, d?autres s?échappent dans un impressionnisme hédoniste, d?autres (Hindemith ou Milhaud) découvrent les effets roboratifs du néo-classicisme, d?autres enfin expérimentent des possibilités techniques nouvelles comme Charles Ives avec la polyrythmie ou Darius Milhaud avec la polytonalité. Ce répertoire de qualité, aussi abondant que divers, reste trop souvent méconnu ; cette histoire nous le fait découvrir. -
En quelque deux cent cinquante ans d'une histoire sans déclin ni éclipse, le quatuor à cordes, genre majeur de la littérature musicale, a vu fleurir un répertoire immense, d'une qualité sans équivalent.
Quel secret se cache derrière cette formation instrumentale toute simple - deux violons, un alto et un violoncelle - pour avoir permis aux compositeurs de dessiner au cours du temps un des paysages musicaux les plus fascinants que l'on puisse contempler aujourd'hui ? Lieu privilégié du dialogue intime, du discours introspectif et réflexif, il a pu être aussi le théâtre des gestes musicaux les plus fulgurants, de la Grande Fugue de Beethoven au 5e Quatuor de Bartok. Temple de la forme classique qu'il contribua à fonder, il favorisa aussi les explorations aventureuses et les démarches visionnaires, jouant parfois un rôle essentiel dans le développement du langage musical.
On ne peut rendre compte de l'évolution de ce genre au cours de son histoire sans s'interroger d'abord sur la singularité de sa nature et la spécificité de ses mécanismes. Si elle découle pour une part des qualités inhérentes aux instruments, l'esthétique du genre prend à vrai dire tout son sens dans l'écriture ; elle se dessine ainsi à travers une architecture dans le temps - jusque dans les années 1950, ce sera essentiellement la forme sonate - et une architecture dans l'espace, en particulier une certaine façon de structurer le rapport entre les voix, l'écriture dialogique.
C'est autour de ces deux questions que s'articule le présent ouvrage qui aborde le quatuor dans ses aspects aussi bien sociologiques, humains et artistiques que purement musicaux. S'attachant d'abord à décrire les modèles formels qui se sont constitués au cours de la période classique avec Haydn et Mozart, l'auteur examine la manière dont ils ont été élargis et parfois profondément remis en question par Beethoven avant d'esquisser les grandes lignes des diverses voies dans lesquelles le genre allait s'engager par la suite.
La perspective adoptée vis-à-vis des oeuvres étudiées dans cet ouvrage concilie une analyse sur la forme avec une réflexion sur le sens. Il s'agit en fait d'aider le mélomane à répondre lui-même à deux types de questions qu'il peut légitimement se poser à propos d'un quatuor à cordes : comment est-il fait et comment se rattache-t-il à la tradition du genre ? Que signifie-t-il pour moi et, au-delà de moi, quel horizon de sens peut-il proposer ?
Ingénieur de formation, musicologue, auteur d'une thèse d'Etat consacrée à"Beethoven et la modernité", Bernard Fournier, chargé de cours à Paris VIII, est en même temps premier violon de deux quatuors amateurs. -
Histoire du quatuor à cordes, tome 1 : De Haydn à Brahms
Bernard Fournier
- Fayard
- 6 Décembre 2000
- 9782213607580
Ce premier volet de l'histoire du quatuor à cordes décrit l'évolution, depuis ses origines vers 1760 jusqu'à la fin du XIXe siècle, d'un des genres les plus prestigieux de la musique instrumentale. Tout en rendant compte de la diversité des expériences qu'il a inspirées et sans négliger les compositeurs de moindre renom lorsque leur contribution s'est révélée féconde, l'auteur insiste particulièrement sur les plus importants d'entre eux pour le développement du genre. Histoire de la musique à travers celle du quatuor, ce livre montre de quelle manière le quatuor a reflété, infléchi ou provoqué l'évolution du langage et des formes musicales ainsi que celle des conceptions esthétiques. Ce premier volume traite des origines d'un genre qui, né dans la mouvance des Lumières, répondit d'abord à une attente nouvelle des amateurs attirés par les possibilités d'une conversation musicale entre amis. Dépassant rapidement la fonction de divertissement élégant qu'il lui avait donnée dans ses premiers opus, Joseph Haydn, qui peut être considéré comme son père fondateur, fixa bientôt le cadre formel et le style de ce genre en un parcours de soixante-huit quatuors qui n'ont cessé de constituer une référence pour ses successeurs. Parmi les centaines de compositeurs qui inondèrent alors l'Europe de toutes sortes de quatuors, seul Mozart se hissa, non sans de surprenantes difficultés, au niveau de son aîné, contribuant avec lui à affirmer la suprématie du "quatuor viennois". Mais c'est avec Beethoven que le genre atteignit son apogée en un cycle de seize chefs-d'oeuvre qui, par leur invention, leurs enjeux, l'exigence esthétique dont ils témoignent et leur portée spirituelle, sont reconnus comme une des expériences artistiques les plus accomplies de l'histoire du quatuor qui par ailleurs en est prodigue. Après une telle fulgurance, certains des plus grands noms (Schubert, Mendelssohn, Schumann, Brahms) allaient relever, de manière admirable et très personnelle, le défi beethovénien, continuant ainsi à faire rayonner le quatuor viennois dans toute sa diversité. Ce parcours historique et esthétique à l'époque classique et romantique s'accompagne d'analyses des oeuvres les plus marquantes du genre, permettant d'en apprécier au mieux la beauté et la singularité.
Ingénieur de formation, musicologue, premier violon de deux quatuors amateurs, Bernard Fournier est l'auteur de L'Esthétique du quatuor à cordes pour lequel France Culture et le journal l'Express lui ont décerné le Prix des Muses 2000 du meilleur essai. -
Histoire du quatuor à cordes, t. 3 : De l'entre-deux-guerres au XXIe siècle
Bernard Fournier
- Fayard
- 24 Février 2010
- 9782213635996
Ce troisième tome de l'Histoire du quatuor à cordes constitue l'aboutissement de la monumentale étude qui comporte L'Esthétique du quatuor à cordes, paru en 1999 et deux tomes d'Histoire du quatuor à cordes (De Haydn à Brahms, 2000 et De 1870 à l'entre-deux-guerres, 2004).
Dans ce volume sont traités les quatuors composés depuis les années 1930 jusqu'aujourd'hui.
Après une première partie consacrée au premier xxe siècle, Bernard Fournier présente un panorama de la création dans ce domaine depuis la Seconde Guerre mondiale. Une attention particulière est ensuite accordée à l'ensemble le plus impressionnant : les quinze quatuors de Chostakovitch, ainsi qu'à vingt-trois compositeurs de premier plan (de Carter à Ligeti, de Boucourechliev à Lachenmann, de Kurtag à Dutilleux...). Un dernier volet, enfin, présente, par ensembles géographiques, tous les états actuels d'un genre qui croît sur tous les continents.
L'auteur dégage ainsi des lignes de force, qui ont en commun la vitalité du genre. Multiplicité, foisonnement, éclatement, contestation de la forme : toutes les tendances de la musique de notre temps sont portées par le quatuor à cordes, vecteur qui demeure privilégié de la création la plus exigeante.
Bernard Fournier s'attache à sonder avec minutie les oeuvres dans leur détail et leur spécificité. Cette analyse fine de l'écriture lui permet de mettre en évidence les orientations esthétiques diverses. Autant qu'une histoire du quatuor à cordes, c'est aussi d'une histoire de la musique actuelle qu'il s'agit. Les questions envisagées ici (relation au répertoire, référence, rupture, modernité, postmodernité...) mettent en jeu une vision du monde et de l'homme sous l'angle de la musique.
Quartettiste, Bernard Fournier est l'auteur de L'Esthétique du quatuor à cordes et de deux volumes de L'Histoire du quatuor à cordes.
Roseline Riefenstahl est musicologue, conférencière ; elle est l'auteur de Francis Planté, un siècle de piano (L'atelier des brisants). -
Après avoir donné une somme sur le quatuor en quatre volumes, Bernard Fournier en propose ici une synthèse destinée à faire découvrir ce genre à un large public. Ce livre parcourt l'histoire du quatuor depuis ses origines, au milieu du XVIIIe siècle, jusqu'à nos jours. Il insiste particulièrement sur les périodes charnières de son évolution, scandées en grands moments (la naissance du genre à l'âge classique, son apogée avec Beethoven, son renouveau au début du XXe siècle, sa mutation à partir des années 1950) et met en valeur les principaux chefs-d'oeuvre du répertoire. Ainsi, au fil de l'histoire, en plus des quatuors cités ou rapidement caractérisés, un grand nombre d'entre eux sont commentés de manière plus substantielle : l'objectif est de fournir au lecteur-auditeur des clefs d'écoute, de suggérer le contenu expressif des oeuvres, tout en mettant en évidence certains de leurs aspects formels et esthétiques. Si toutes les oeuvres mentionnées sont définies en relation avec les styles et les courants musicaux, elles sont situées également en rapport avec les mouvements des idées de la période qui les a vus naître. Histoire du quatuor, ce livre est également une traversée de l'histoire de la musique occidentale, vue sous l'angle d'un genre exigeant, continûment pratiqué et prisé.
Ingénieur de formation, violoniste-quartettiste, Bernard Fournier est l'auteur de L'Esthétique du quatuor à cordes et de trois volumes d'Histoire du quatuor à cordes (Fayard, 1999, 2000, 2004, 2010).
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Beethoven et après
Elisabeth Brisson, Bernard Fournier, Francois-Gildas Tual
- Fayard
- 22 Janvier 2020
- 9782213716589
Le génie de Beethoven a fécondé des esprits créateurs, dès la génération que l'a suivi, jusqu'aujourd'hui. Les transcriptions et les oeuvres originales qu'il a inspirées seront au programme de la Folle Journée de Nantes.
Plus que bien d'autres compositeurs, Beethoven a fait l'objet, après sa mort, d'un culte, qui s'attachait autant à son oeuvre qu'à sa personne.
À l'occasion du 250e anniversaire de sa naissance, l'empreinte qu'il a laissée est étudiée ici par trois auteurs. Élisabeth Brisson, en déroulant son parcours de vie, expose aussi les enjeux qui ont mobilisé, dès son dernier soupir, bien des volontaires pour écrire sa biographie, et les tentatives de récupération (affectives, esthétiques, nationalistes, idéologiques) auxquelles cette rédaction a donné lieu .
Bernard Fournier expose la force d'innovation que Beethoven a introduite à son époque, en faisant subir un effet de souffle aux genres existants (sonate, symphonie, quatuor) pour les porter à un apogée.
François-Gildas Tual développe comment, dès le vivant de leur auteur, ses oeuvres ont connu l'hommage de la transcription, qui permettait une diffusion large. Il aborde enfin les oeuvres de compositeurs qui, jusqu'aujourd'hui, se réfèrent à Beethoven ; dans la forme, dans le titre ou dans l'utilisation du matériau musical, leurs oeuvres constituent un hommage - une sorte de prolongation du Monument Beethoven édifié à Bonn grâce à une souscription internationale.
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L HARMONIE DES PEUPLES : Les écoles musicales nationales aux XIXe et XXe siècles
Bernard Fournier, André Lischke, François Porcile, Didier Van Moere, Marc Vignal, Marie Christine Vila
- Fayard
- 22 Novembre 2006
- 9782213631370
Le « mouvement des nationalités » ou « éveil des nations » germe dès la période romantique pour atteindre son apogée au tournant du XXe siècle. En cette période de bouleversements politiques, géographiques et sociaux qui attisent répulsion et fascination pour les grandes puissances impériales, les pays d'Europe tentent d'affirmer leur indépendance, de mettre en valeur leur spécificité identitaire. La culture est le terrain privilégié de ces revendications nationales, parfois nationalistes, la musique au premier chef.
C'est à cette époque qu'ont lieu les premières collectes des folkloristes. Les musiciens « savants » recueillent les chants traditionnels et en nourrissent leurs oeuvres. Le « terroir » semble exprimer le caractère, la langue, l'âme d'une civilisation. Le folklore hante désormais toute l'Europe musicale. L'ethnomusicologie fait ses premiers pas.
Les pays évoqués ici (France, Espagne, Russie, Pologne, Tchécoslovaquie, Hongrie ou pays du nord de l'Europe) abordent chacun d'une façon différente le rapport de la musique savante avec la tradition populaire, et l'investissement sur la nation ne s'exprime pas de manière identique selon qu'il s'agit d'un État plus ou moins homogène ou d'un pays luttant pour son autonomie.