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Christine Durif Bruckert
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Faire face à la maladie grave : L'engagement d'une femme médecin
Mauricette Michallet, Christine Durif-Bruckert
- Erès
- Poche Eres
- 4 Janvier 2024
- 9782749278827
Dans ce récit à la première personne, Mauricette Michallet fait pénétrer les lecteur.trices dans les coulisses de son expérience professionnelle de médecin hématologue dans un centre de lutte contre le cancer.
L'autrice parle de son métier, de la manière dont elle le vit de l'intérieur : les tâches cliniques et thérapeutiques, les règles et les normes qui régissent la fonction hospitalo-universitaire où s'articulent la recherche, l'enseignement et le soin mais aussi ses relations avec les patients et leur famille ainsi qu'avec les associations de malades. A travers des récits vivants et sensibles, elle met en évidence les enjeux thérapeutiques, relationnels et déontologiques de son engagement auprès des malades atteints de leucémie notamment. -
Courbet, l'origine d'un monde
Christine Durif-Bruckert
- Invenit
- Ekphrasis
- 22 Octobre 2021
- 9782376800644
L'Origine du monde de Gustave Courbet lève le voile sur ce qui était resté caché et muet jusqu'alors.
Par cette oeuvre audacieuse et radicale, le peintre dégage le corps d'un ordre biologique, social et culturel écrasant. Il consacre le sexe féminin en pleine lumière, celle née des longs voyages et des courses du désir. Mais comment penser pouvoir entrer dans ce réel si ce n'est en suivant les reliefs, les courbes et les clairs-obscurs du tableau ; si ce n'est en se laissant envahir par le souffle haletant de l'oeuvre, tout en consentant à ne pouvoir appréhender que par fragments, que par instants de clarté, ce corps réaliste qui est là si présent et déjà dans un recul infini ?
Se trouver seule face à L'Origine du monde, c'est l'expérience que Christine Durif-Bruckert éprouve ici dans une langue qui se heurte à l'indicible, cherchant à saisir, entre voie poétique et approche phénoménologique, le va-et-vient inexorable d'une question sans réponse. Celle que nous pose l'intimité nouée au désir.
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Un monologue sur l'anorexie
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La langue du corps est chaude lorsqu'elle se met en chair. Chair pourtant inadmissible tant elle est admise comme cause du corps.
Alors que la mélodie des courbes évoque des chants maternels, creuse des foyers d'émotions jusqu'aux élans de la chute, la substance de l'intimité se faufile entre plis et fentes, finit par avouer son irrémédiable intériorité là où quelque chose de vif nous éprouve à la source nocturne de toute origine. La révolte de l'intimité dans le vacarme d'amours fougueuses fait face à l'aurore déjà épuisée.
Oui, la langue brûle lorsqu'elle se pose ainsi sur le bord du corps, le pénètre, le traverse, le déchiffre comme la matière du monde, comme notre engagement dans les mots, par eux, comme un flux inaltérable. Comme une voie pour renouveler toute une gamme d'images depuis ces rêves impossibles qui prennent à parti l'organique.
Le corps ainsi animé, à jamais retenu dans des devenirs incertains, mais aussi bercé dans ses derniers refuges devient la source même du poème. Un instant du poème. Instant rugueux, exigeant, rattrapé par l'archaïque, scellé dans les contraintes de l'originel. Instant éternel. -
La part du désert
Christine Durif-Bruckert, Cédric Laplace
- Éditions Unicité
- 7 Juin 2023
- 9782373559071
Dans ce recueil à deux voix qui se rencontrent avec une totale liberté, comme dans une conversation souterraine, l'un et l'autre achoppent ce qui au premier abord est inexprimable. Et pourtant par le langage, des formes se dessinent peu à peu, « soufflent » le lecteur par une profondeur et une lucidité inouïes qui tendent vers l'absolu pour héler nos échos intimes. Christine Durif-Bruckert et Cédric Laplace se répondent, s'interpellent avec une folle lucidité qui met tout en lumière. Des confidences à la fois fluides et métaphysiques emportent toutes les vibrations du possible qui font sens par un ressenti (quasi reconstructeur) de ce que nous sommes au plus profond de nous-mêmes. CL Toute écriture, en tant qu'elle est traversée d'un flux schizo, est une solitude essentielle. Bref, la production d'un désert Durant longtemps, j'ai écrit sans saisir mes textes à l'ordinateur. Je n'écrivais que pour entrer dans un process intense de désubjectivation, de dépersonnalisation. CDB Désert ! Désert intime Blessure des immensités L'automne revient Dépose de l'amertume Dans les filets de ta voix
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C'est comme dans un conte. Laissée à elle-même, Suzanne avait grandi dans un monde indifférent et isolé, à l'orée d'une forêt. Arrachée à cet univers qu'elle était parvenue à s'approprier, elle se retrouve chez sa grand-mère, après un passage malheureux en pensionnat. Elle ne comprend pas ce qui lui arrive, car on ne lui dit rien. Au fil des années, elle hante la pénombre et le silence austère des petites pièces d'un appartement-prison, devenant l'otage de songes qui ne font aucun bruit mais qui envahissent sans retenue son esprit et son corps. Elle ne doit sa survie qu'à son imagination et à la fabrication obstinée de repères anodins, un jeu de petits chevaux... Entre jeux et rêves, elle fait feu de tout bois. Recluse, elle imagine pourtant l'horizon, même si elle ne le voit pas. Elle finira par s'enfuir. Le récit à double voix, Suzanne R. et l'enfant qui veut comprendre au-delà du silence, est celui d'une existence contrainte et irréelle dans l'obscurité froide et brumeuse d'un huis clos dont s'échapperont quelques irréductibles et poétiques lambeaux de clarté.
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Expériences anorexiques ; récits de soi, récits de soins
Christine Durif-Bruckert
- Armand Colin
- Individu Et Societe
- 30 Août 2017
- 9782200617394
On étudie peu l'anorexie chez les adultes. Dans le cadre d'une recherche qualitative, Christine Durif-Bruckert a rencontré des femmes anorexiques adultes et les a invitées à parler de ce qu'elles vivent, à expliquer ce qui leur est arrivé : comment l'anorexie a pris ses droits, s'est durcie, et comment elles se sont laissées prendre dans une progression quelquefois effrayante de l'anorexie.
Elles ont raconté avec force leur obstination à maigrir, à faire disparaître leur corps dans une confrontation troublante avec la mort, vers la conquête d'une identité anorexique à laquelle elles sont désespérément attachées, jusqu'à ce que, pour certaines d'entre elles, un travail de détachement devienne envisageable et possible.
L'auteure les a écoutées depuis cette forme d'exil qui n'est jamais seulement une fuite, pas seulement un renoncement, mais qui est à considérer comme une métamorphose existentielle majeure, une recherche de soi inédite. L'analyse de l'ensemble de leurs récits permet de mieux saisir ce mal qui questionne et qui ne se réduit jamais à l'expression de ses symptômes et sûrement pas à la seule question alimentaire.
Comment ces savoirs peuvent-ils trouver leur place dans la pratique clinique et le projet thérapeutique ?
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La perspective d'une anthropologie littéraire permet ici d'aborder les phénomènes de transe selon des écritures croisés : poétiques, historiques, théâtrales, philosophique, ethnologiques, et d'en ouvrir quelques lignes de compréhension essentielle.
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Une Fabuleuse Machine : Anthropologie des savoirs ordinaires sur les fonctions physiologiques
Christine Durif-Bruckert
- Editions Du 81
- 20 Juin 2008
- 9782915543230
C'est à une traversée surprenante du corps intérieur à laquelle nous invite Christine Durif-Bruckert. Pour effectuer ce fabuleux voyage, elle a invité des personnes de toutes origines sociales à raconter comment ils se représentent l'anatomie et la physiologie. À partir des différents niveaux d'expression de chacun, des images-clefs se dégagent, témoignant d'un arrangement minutieux de l'intériorité et de l'organisation sensible des mécanismes vitaux. Cet univers reconstitué se développe comme une véritable fresque organique faite de nuances, de reliefs, de creux, de surfaces lisses ou granuleuses.
Tous les organes ont un rôle à jouer. Le foie, tel un surmoi physiologique, surveille et réglemente les entrées et les sorties, l'estomac transforme l'aliment étranger en nourriture pour soi, les canaux sanguins portent le rythme du corps là où les conduits nerveux « tendent et tiennent la chair ». Quant au cerveau qui « surplombe l'ensemble » il tente d'assurer les jonctions entre le sensible et le raisonnable. Autant de théories inventives qui persistent à opposer aux savoirs scientifiques une résistance inaltérable, parfois même arrogante. Ce qui en émerge, c'est la part du sensible et du désir, celle que la science chasse et qui ressurgit dans les figures de l'intériorité avec une vivacité bouleversante. -
L'histoire a commencé tôt Ou bien trop tard Ou peut-être pas du tout. Avant il y avait trop de bruit Pour tracer les lignes d'un récit Il y avait les aversions et les confusions Je pensais que ça se verrait Ce que tu m'avais transmis Dans le sang, dans les lobes et les parois Que ça se verrait La chute de ton corps Je faisais silence Pour entendre ton âme s'éveiller Pour que ton espoir brille en son noir Pour ne pas entendre ma propre chute