Ils se prénommaient Etienne, Joseph, Pierre, Benoît, Louis, et étaient mineur, tisseur, banquier, menuisier, paysan ou garçon livreur. Ils envoyaient des missives à leurs proches, certains avec la naïveté de la jeunesse, d'autres avec l'expérience de la maturité. Originaires de Villers, Bully, Violay, Belmont, Villars, tous ont consigné les événements vécus et leurs visions personnelles de la Grande Guerre dans l'ambiance feutrée et aseptisée des hôpitaux.
Le problème de l'implication du chercheur dans une enquête sociologique est un débat récurrent. Certes, l'observation participante incognito modifie l'environnement social étudié. Elle permet surtout l'accès à des terrains méconnus, tout en fournissant des matériaux riches et inaccessibles avec d'autres approches. Cet ouvrage propose une réflexion théorique, des conseils pour une application pratique.
Cyrille Ducruy a 26 ans lorsqu'il est mobilisé. Marié, père d'une petite fille de 3 ans, il est arraché aux siens et à son village ligérien, Ecoche. Traînant les pieds pour aller combattre face à des "paysans ou des ouvriers bons pères de famille comme lui", il nous livre ici un témoignage bouleversant, au travers de 270 lettres écrites à son épouse, et une description particulièrement fiable, lucide et pertinente de la condition du simple soldat français pris dans "la tourmente 14-18".
Pourquoi le travail est-il aussi sacralisé ? Dans quelles mesures les interrogations sur son sens et sa finalité demeurent-elles toujours aussi stériles ? A quel point ses influences sont-elles néfastes pour l'homme et son environnement ? En écornant la rigidité du système actuel, cet essai, qui prend à contrepied de nombreuses idées reçues, tente de fournir des éléments de réponse.
Cet ouvrage fournit un espace de parole aux personnes témoins directs ou ayant vécu en première personne une période d'enfermement pendant la guerre, au cours d'une peine de prison, d'une conscription, d'une hospitalisation, d'une situation de handicap. Il présente des expériences à partir de témoignages dans le cadre des camps de concentration, des camps de transit, des hôpitaux psychiatriques, des établissements pour personnes âgées, des écoles, des sectes. Le regard des sciences humaines et sociales est mobilisé pour mieux comprendre ces processus et ces personnes, leurs trajectoires, leurs réactions, leurs mobilisations. La réclusion, quelle que soit sa durée, induit des conséquences durables, mais les actions et réactions, les adaptations matérielles, symboliques, permettent de construire les modalités de dépassement de ces expériences parfois hautement traumatiques.
Les processus de stigmatisation alimentent et entretiennent l'exclusion. Cet ouvrage fournit un espace de parole aux victimes : être brûlée à l'acide, souffrir d'un trouble psychique handicapant, vivre des orientations sexuelles minoritaires, etc. Il présente des analyses dans le cadre de l'école, du sport, de l'hôpital général ou psychiatrique. Enfin, il précise la condition de personnes vulnérables particulièrement exposées à la stigmatisation.