Si Bonaparte est célèbre pour ses grandes victoires sur tous les champs de bataille d'Europe, il y a un autre domaine où il a remporté aussi de brillants succès : celui de l'amour. Citons d'abord l'incomparable Joséphine de Beauharnais, la plus forte passion de sa vie. Celle-ci occupe une place centrale dans cette vie hors du commun. Alors qu'il doit partir pour ces expéditions qui feront sa renommée de général en Italie, en Égypte, Joséphine, restée à Paris, se livre à de nombreuses aventures avec d'autres hommes tout en recevant de Bonaparte des lettres d'amour dignes des anthologies amoureuses. La première impératrice tient un rôle essentiel dans la vie de Bonaparte, car elle exerça sur lui une grande influence.
De nombreuses autres femmes jalonnent son parcours amoureux : Marie-Louise, future impératrice, et Marie Walewska, son « épouse polonaise », ainsi que de nombreuses autres femmes moins célèbres. Avec son habituel talent de conteur, Claude Dufresne nous fait revivre la chronique sentimentale d'un être d'exception, dont le coeur savait aussi battre très fort.
Tel un ange, elle a traversé la vie de Napoléon en lui offrant un coeur sincère. Lorsqu'elle succombe à ses sollicitations, elle entre dans une merveilleuse histoire d'amour. Pour l'Empereur, elle devient un havre de sérénité où, loin du fracas des batailles et du tourbillon des intrigues, il peut aimer dans la paix et la quiétude. Sa mort prématurée, en 1817, le laissera profondément meurtri. Claude Dufresne est parti sur les traces de son héroïne jusqu'en Pologne, où il a découvert des documents inédits. Avec son grand talent de conteur, il a réussi le touchant portrait d'une femme ardente, courageuse et pudique qui, de toutes celles aimées par Napoléon, fut la seule à ne l'avoir jamais trahi.
L'oeuvre d'Hector Berlioz est le reflet de sa vie : passionnante autant que passionnée, bouleversante autant que bouleversée.
Les tempêtes qui résonnent souvent dans ses partitions sont celles qui rythment sa propre existence. Berlioz (1803-1869) abandonne rapidement ses études de médecine pour se consacrer à la musique, l'une de ses passions dévorantes - l'autre étant les femmes. Grand prix de Rome en 1830, il entre la même année dans le sérail des grands compositeurs avec sa Symphonie fantastique. Après ce premier succès, Berlioz se lance frénétiquement dans la création, tout en poursuivant une remarquable carrière de critique musical au Journal des débats.
Dès lors, les oeuvres se succèdent mais Berlioz, souvent incompris dans ses choix musicaux, n'obtient jamais l'adhésion totale de ses compatriotes... et c'est à l'étranger, en Allemagne, en Angleterre, en Russie, qu'il rencontrera le succès lors de tournées triomphales. Né avec le romantisme, Berlioz en est l'illustration la plus aboutie. Sa vie est un véritable roman aux péripéties sans cesse renouvelées, où les épisodes dramatiques se mêlent aux épisodes burlesques, où le rire côtoie souvent le tragique, où les triomphes les plus éclatants succèdent aux échecs les plus retentissants.
Le livre de Claude Dufresne est le miroir de cette vie de tumultes et de génie.
Marie-Antoinette a obéi avant tout aux élans de son coeur.
Le besoin d'aimer et d'être aimée l'a entraînée sur des chemins périlleux. Cette obstination à poursuivre l'amour et le plaisir est à la fois son excuse et l'aspect le plus émouvant de sa personnalité. Dans cette biographie, Claude Dufresne cherche à comprendre Marie-Antoinette de l'intérieur. Il s'est penché sur ce destin en tentant de percer les mystères de cette âme si complexe et surprenante. Il raconte en détail les passions qui l'ont animée, notamment celle pour Axel de Fersen.
A force de patientes recherches, d'études de documents peu connus, certains enfouis sous le linceul du temps, en opérant une synthèse entre l'interprétation scientifique des faits et l'analyse psychologique des sentiments, il est parvenu à brosser un portrait de Marie-Antoinette plus humain, plus sensible, plus vibrant que celui légué par l'histoire officielle.
« Alors, mon petit, on vient voir si la vieille remue toujours ses gambettes ? » C'est ainsi que « la Miss » apostrophe l'auteur de ce livre, alors jeune journaliste, venu l'interviewer. On est en 1948, elle a soixante-treize ans et mène tambour battant la revue de l'ABC... Claude Dufresne la reverra souvent, se délectant de ses confidences dont il nous fait profiter ici.
Gosse de pauvres, Jeanne Bourgeois débute à Paris au café-concert en 1893 dans des salles de quartier. Quelques années plus tard, elle règne sur la capitale, séduit Londres, New York, l'Amérique du Sud... et les hommes les plus puissants ! Trois amants royaux, Édouard VII d'Angleterre, Alphonse XIII d'Espagne et Gustave V de Suède, deux princes russes et une foule d'admirateurs passionnés ne lui feront pourtant jamais oublier le seul amour de sa vie, « son » homme, Maurice Chevalier.
Des jambes qui parlent, un sourire éclatant, aussi généreuse que radine, effrontée, culottée, un sens de la repartie sans égal mais aussi, disait Chevalier, un coeur de midinette : on suit avec un plaisir sans mélange cette môme des faubourgs qui, de la Belle Époque aux années d'après-guerre, fut la reine du music-hall et de la vie parisienne. Un régal...
il a disparu il y a plus de trente ans mais sa légende lui survit et sa tombe est aussi fleurie que celle de claude françois.
claude dufresne l'a bien connu et a pu mesurer l'ampleur du phénomène mariano. des foules en délire à chacune de ses apparitions, des admiratrices pâmées, une voix d'or qui lui aurait sûrement valu une carrière à l'opéra. ii lui préféra la liberté de l'opérette, de la belle de cadix jusqu'au prince de madrid en passant par l'inoubliable chanteur de mexico. quant à sa vie privée, claude dufresne nous livre avec délicatesse le drame intime de ce ténor basque au grand coeur, amoureux fou des femmes et qui pourtant se tenait loin d'elles...
La marquise de Sévigné est devenue célèbre sans le savoir ni même le chercher, en ne s'adressant quasiment qu'à une seule lectrice : sa fille Françoise. Tour à tour grave ou primesautière, fervente chrétienne ou soumise au doute, elle témoigna d'un optimisme absolu qui l'aida à surmonter maints obstacles. Elle côtoya les grands hommes de son temps dont elle brossa des portraits talentueux.
Quelle prodigieuse aventure que l'existence du duc de Morny ! Sa personnalité d'abord : aux manières raffinées d'un grand seigneur, il joint l'audace, l'esprit d'entreprise et l'absence de scrupules d'un arriviste. Rien n'est banal dans son destin, à commencer par sa naissance en 1811, entourée de ténèbres épaisses, car c'est un enfant de l'amour. Et pas n'importe quel amour : celui d'une reine, Hortense, la belle-fille de Napoléon, et du général de Flahaut, lui-même fils adultérin de Talleyrand. Celui dont le nom officiel est Demorny se fait vite appeler comte de Morny et, après avoir servi en Algérie comme officier, se lance avec succès dans les affaires. Ami du duc de Chartres, dandy, arbitre des élégances, il vit fastueusement grâce à la générosité de sa maîtresse, épouse de l'ambassadeur belge, Mme Le Hon. Avec son atavisme, Morny a hérité du sens du complot qu'il sait mettre au service de son ambition. S'étant rapproché de son demi-frère devenu président de la République en 1848, il le pousse activement vers le trône, ce qui lui fera dire : « Je crois pouvoir déclarer que, sans moi, le coup d'Etat n'aurait jamais eu lieu. » Napoléon III le récompense en le nommant ministre de l'Intérieur. Il entre ensuite au Corps législatif qu'il présidera de 1854 à 1865, et où il saura séduire les députés par ses manières affables, en évitant de leur faire sentir l'autorité souvent pesante du gouvernement. En 1858, l'empereur le nomme membre du Conseil privé,éventuel Conseil de régence, qu'il crée après l'attentat d'Orsini. Morny, alors au faîte de sa puissance, passe dans l'opinion pour l'éminence grise du régime. Dans d'autres domaines, il multiplie les activités : auteur dramatique, spéculateur, créateur de la plage de Deauville et de l'hippodrome de Longchamp, il ouvrira à la France les portes de l'économie moderne en favorisant l'extension du crédit bancaire et l'éclosion du chemin de fer. Il meurt en 1864, empêtré dans le scandale de l'expédition du Mexique. On l'accusera longtemps d'avoir poussé l'empereur dans ce désastre pour ne pas perdre les fruits d'une spéculation menée par ses soins.
Les ultimes combats qui prcdrent la fin de la guerre la plus meurtrire que la France ait vcue.
Toutes les époques et tous les régimes politiques ont connu leurs " affaires ", mais dans ce domaine, la IIIe République occupe une place de choix. Scandales d'ampleur nationale, comme la faillite de Panama ou les escroqueries ingénieuses conçues par Stavisky, ont notamment eu un retentissement considérable. Certaines d'entre elles sont allées jusqu'à compromettre l'existence même du gouvernement. Souvent, ces " affaires " ont mis en cause d'importantes personnalités du monde de la politique ou de la finance et ont eu pour conséquence de ruiner des souscripteurs trop naïfs. En mettant en lumière les péripéties de ces scandales, ce sont en même temps des aspects plus ou moins secrets de l'histoire de notre pays que ce livre révèle. Pour fouiller dans le passé de la IIIe République, l'auteur a eu accès à de nombreux documents confidentiels et a fait appel à ses souvenirs personnels, car il a été témoin de certains des événements qu'il évoque. Auteur de nombreuses biographies, couronné plusieurs fois par l'Académie française et titulaire de la bourse Goncourt de la Biographie 1984, Claude Dufresne présente ici un ouvrage aux rebondissements permanents et aux coups de théâtre spectaculaires.