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Corinne Tanay
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« Emilie, tu aimais la mer et courir sur le sable. Tu étais belle, élancée, vive, attachante.
Une petite fille dans la grâce de ses neuf ans. Jusqu'à ce jour affreux.
Vingt-cinq ans plus tard, je n'en finis pas de t'aimer. Tu n'es ni un sujet de conversation ni un sujet de presse, tu es ma fille.
Si le chagrin ne passe pas, la douceur de tes yeux.
Contre vents et marées, j'ai continué à vivre jusqu'à me poser sur un rivage apaisant.
Roger Merle, mon avocat et ami, n'a pas ménagé son temps pour me guider.
Des années plus tard, il me manquait des réponses.
J'ai décidé d'aller à la rencontre de celui qui a été condamné pour ton meurtre.
Le temps était venu de se parler, de partager nos doutes, de s'écouter.
La réparation volontaire est complexe, exigeante.
C'est ce parcours que je raconte aujourd'hui.
Les hommes peuvent changer le monde pour éviter des drames futurs.
Je suis vivante. »C.T. -
Quelle est cette maladie qui frappe de plus en plus ? En France, plus de 250 000 personnes dont 90% de femmes sont atteintes de cette maladie auto-immune que le corps médical soigne à l'aveugle au fil de l'évolution de la pathologie. Corinne Tanay a été diagnostiquée en 2007. Rapidement, le médecin du centre hospitalier prescrit « l'équivalent » d'une chimiothérapie. Durant deux années, elle suit un traitement lourd et contraignant. A deux reprises, elle refuse d'intégrer un protocole ; elle ne veut pas devenir « un rat de laboratoire ». Elle entame des recherches personnelles. Elle obtient des réponses et des chiffres alarmistes. Elle décide d'expérimenter des médecines alternatives qui soulagent la douleur physique tout en explorant le mental. Aujourd'hui, Corinne Tanay sait qu'elles retardent le processus de la maladie. Le bilan positif de ces trois dernières années est encourageant. Si la maladie est toujours au stade 3-4, elle est stabilisée par des thérapies que la Sécurité Sociale ne reconnaît pas. Le confort du patient, son cheminement vers la guérison n'entrent pas dans les classifications du ministère de la Santé ni dans le tableau des charges du corps médical et hospitalier.
Ce livre est destiné à aider d'autres personnes pressées par une science médicale qui est dans une logique de recherche et de profit. Les maladies auto-immunes sont en augmentation permanente. Elles représentent une petite « manne » pour les laboratoires pharmaceutiques.
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Le 23 mai 2006, Jean-Marc Deperrois, condamné à vingt ans de réclusion criminelle pour l'empoisonnement de la petite Emilie, est remis en liberté conditionnelle. Corinne Tanay, la mère de la fillette assassinée, nous livre le récit de plusieurs années de lutte contre elle-même, contre un étranger, un homme devenu son pire ennemi parce qu'il a porté atteinte à la vie de son enfant. Elle revient sur sa haine longuement entretenue à l'égard de l'assassin. Elle décortique ce drame. Elle égratigne la justice, les politiques. Elle connaît tous les travers de l'institution judiciaire. Ici, elle se lâche. Son récit est brut, dérangeant, choquant. " Vivre bien ou mal. J'ai choisi de reconstruire à partir du mal qui nous a été fait pour préserver le bien. Je veux encore y croire. " L'assassin peut dormir tranquille...
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Lettre à Emilie ; l'affaire de la josacine empoisonnée
Corinne Tanay
- Grasset
- 11 Février 1998
- 9782246560111
" Je décide d'écrire ce journal en septembre 1994, car je refuse d'admettre la mort brutale d'Emilie. Emilie Tanay, ma fille, décédée le 11 juin 1994 en prenant une cuillerée de Josacine 500. Son flacon de Josacine contient en fait 4,9 grammes de cyanure de sodium. Depuis je vis avec un fantôme. Je l'appelle, je lui parle, parfois je crois la voir. Je déraisonne. C'est à Emilie, partie sans comprendre, sans savoir, sans deviner, que je m'adresse chaque jour. Mon mari et moi nous vivons avec les ombres. A la mort d'Emilie, tout de suite, nous sommes pris dans un tourbillon judiciaire et médiatique. L'enquête et l'instruction nous épuisent, physiquement et psychologiquement. Je traverse des périodes de tempête, d'incompréhension, mais je sais qu'il ne faut pas renoncer. Dans ces pages, je raconte tout : comment survivre ; le harcèlement des journalistes ; le vol des photos d'Emilie ; l'avancée de l'affaire ; l'argent qu'on nous propose ; le regard des autres ; les amis et les délateurs ; la vie d'un petit village de Normandie ; la cruauté et le silence ; quelques joies ; le souvenir presque gai de ma fille. Emilie me rendait insouciante, légère de bonheur. Ce livre est pour elle. ".