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Didier Lestrade
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« Issu d'une famille d'agriculteurs marquée par l'exode d'Algérie, c'est à dix-neuf ans que j'ai compris ma vocation de travailler dans la presse, d'abord à travers la revue Magazine, considérée comme la plus belle publication gay des années 80. Journaliste musical à Libération durant la belle époque de la dance music, mon identité a changé avec la découverte de ma séropositivité en 1987. Avec quelques amis, je fonde alors Act Up-Paris, l'association de lutte contre le sida qui reste aujourd'hui le symbole de l'activisme moderne. Six ans après, en 1995, nous avons lancé le magazine Têtu.
Musique, révolte, activisme, écologie et histoires d'amour, ces mémoires arrivent avec une vieillesse que j'accepte malgré un futur alarmant. Je me considère comme un lanceur d'alerte dont l'existence est le reflet d'un monde qui a énormément changé depuis soixante ans. » -
En 1989, Didier Lestrade, avec Pascal Loubet et Luc Coulavin, crée Act Up-Paris, sur le modèle d'Act Up-New York. Il raconte ici dix années durant lesquelles l'association de lutte contre le sida a construit et porté un discours politique à travers des campagnes de communication choc, terriblement ef?caces. Il décrit comment Act Up a réussi à rendre visibles les séropositifs et la communauté gay, à pointer le cynisme de l'industrie pharmaceutique, tout en s'impliquant dans l'élaboration des traitements. Ce sont des formes de militantisme inédites que l'association a inventées, devenues depuis des modèles pour nombre de mobilisations.
L'auteur propose un récit intime d'un combat collectif mené contre la maladie, la mort et l'inaction de l'État. Ce texte, riche d'une mémoire puissante et empreint d'espoir, est d'une actualité brûlante. Alors qu'en ce début des années 2020, près de trente-huit millions de personnes vivent encore avec le VIH dans le monde et que les campagnes de dépistage sont limitées, la voix d'Act Up-Paris retrouve toute sa force. -
Ce livre partage une passion que l'auteur met au même niveau que celles qui ont nourri son métier et sa carrière : la musique, la nature, le militantisme. Didier Lestrade retrouve dans le porno (gay mais pas seulement) sa dimension contestataire, sa générosité humaine.
« Le porno a sauvé ma vie. Pendant toutes ces années de solitude et de terreur à cause du sida, le porno m'a permis d'avoir accès à une sexualité par procuration. » Depuis les cinémas, chers et rares jusqu'au sites internet, imédiatement accessibles et pour la plupart gratuits, la pornographie n'a cessée de proliférer dans notre quotidien.
Didier Lestrade en fait l'histoire.
I Love Porn est aussi une autobiographie du désir et du plaisir, en résonance avec l'époque. Le livre est un témoignage, intime et collectif, de notre rapport à la représentation de notre sexualité.
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La communauté gay est depuis longtemps perçue comme une minorité engagée à gauche, tolérante et progressiste. Figure éminente et dérangeante de la communauté gay, Didier Lestrade affirme que ce n'est plus le cas. Il montre, dans ce livre bref et polémique, que le racisme gagne du terrain chez les gays, en France mais aussi en Europe. On oublie ainsi souvent que Pim Fortuyn, le leader de l'extrême droite aux Pays-Bas, était ouvertement gay. Et, à la différence de son père, Marine Le Pen s'est bien décidée à " draguer " les homosexuels qui, parfois, se laissent séduire par son discours. Mais ce n'est pas tout. La France découvre l'égoïsme et l'absence de scrupule de certaines personnalités gays, comme Frédéric Mitterrand et François-Marie Banier dont les " frasques " (pour rester poli) sont révélées à l'opinion publique. Pour Didier Lestrade, cette élite gay (souvent au " placard "), obsédée par ses privilèges, son prestige et son argent, témoigne aussi de la droitisation des gays, symptôme d'un individualisme et d'un consumérisme forcenés qui gagnent la communauté. La charge est rude, elle appuie là où ça fait mal. Un livre fort, emporté, drôle, personnel.
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Le journal du sida ; chroniques 1994 / 2013
Didier Lestrade
- Books on Demand
- 19 Novembre 2014
- 9782322039128
De 1994 à 2013, le Journal du Sida a publié 124 chroniques de Didier Lestrade. C'est le seul témoignage de la vie d'une personne séropositive sur une si longue période, presque vingt ans, un document quasi inédit puisque très peu de lecteurs ont eu accès à ces archives. A travers ces textes très intimes, on découvre la lutte communautaire contre l'épidémie des années 90 tandis que les années 2000 sont celles de la renaissance au centre du grand débat sur la prévention.
Pour cette édition, chaque année comporte des références d'articles qui permettent de mieux comprendre le contexte de l'époque. Sans oublier des liens musicaux et autres archives qui enrichiront la lecture du dernier livre de l'auteur sur le thème du sida.
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Un cheikh est souvent un chef de tribu ou un notable vers lequel le groupe se tourne pour recueillir des conseils. Mais dans une société industrielle comme la nôtre, dans le milieu homosexuel où la crise identitaire est parvenue à son sommet, peut-il en exister encore ? Oui. À sa manière, Didier Lestrade en est un. Après plus de vingt ans d'activisme, ce journaliste, homosexuel et séropositif, a quitté la capitale pour s'installer sur une colline où, depuis quatre ans, il accueille ses amis venus lui raconter la vie en train de continuer à Paris sans lui. Et observe le monde en suivant les traces du cultissime Walden d'Henry David Thoreau. Isolement, autarcie, décroissance, slow culture, ébullition de l'Internet, pornographie, silence et contemplation de la nature pourraient être les mots clefs résumant les sujets abordés dans cet ouvrage. Poésie, trahison, rejet et émerveillement, soulagement et colère aussi, tant ce «journal de campagne» offre des pistes amoureuses et morales permettant d'affronter l'évolution d'une génération qui manque singulièrement de sagesse. Ce livre n'est donc pas seulement la révélation de la face cachée de l'homosexualité moderne, c'est un récit personnel et polémique qui prend à témoin la société. C'est le message d'un cheikh d'aujourd'hui qui veut croire que son expérience peut servir. Un livre qui annonce une nouvelle vie.
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Le sida a eu 30 ans en 2011. Mais le sida a changé. L'épidémie a changé. Depuis son évocation dans les journaux en 1981, la pandémie que l'on a commencé par appeler "le cancer gay" est devenue l'objet de tous les fantasmes, de toutes les craintes mais aussi de toutes les luttes de par le monde, qu'elles soient homo- ou hétérosexuelles, scientifiques, amoureuses ou militantes. Il est déjà difficile de réaliser que trois décennies se sont écoulées depuis les premiers cas d'une maladie alors inconnue. Malgré les nouveaux éléments à son sujet, de nombreux clichés subsistent, parfois même parmi ceux qui sont les mieux informés, ceux qui sont directement concernés. En 30 ans, le sida a su provoquer une révolution médicale sans précédent dans les relations entre la recherche et les malades, entre les médecins et les patients, entre les médias et le bénévolat associatif. Il est temps de raconter son histoire. Ses histoires. À travers leurs témoignages croisés, les auteurs questionnent notre responsabilité, individuelle et étatique, et nous invitent à nous servir au mieux des nouveaux outils mis à notre disposition pour enrayer la maladie.
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Chroniques du dance-floor ; Libération 1988-1999
Didier Lestrade
- L'Editeur Singulier
- 27 Mai 2010
- 9782953346718
De 1988 à 1999, Didier Lestrade a publié dans Libération des chroniques consacrées à un genre musical absent jusque-là de la presse française, la " dance music ".
La part belle était faite à la house, née au milieu des années 8o à Chicago, Detroit et New York. Drôles et vivants, parfois lyriques, voire nostalgiques, écrits dans un style très personnel, les articles de Didier Lestrade ont nourri et inspiré des milliers de lecteurs. L'auteur y séduit par sa générosité et sa spontanéité, par sa liberté et un amour sincère de la musique qu'il défend. Ce livre propose une sélection (effectuée par l'auteur) de ces centaines de chroniques.
Une formidable occasion de revivre l'âge d'or d'une musique qui, après être longtemps restée un minuscule courant underground, constitue désormais le fond sonore de notre époque.
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1981. Didier Lestrade a 23 ans. Il commence un journal intime qu'il tiendra jusqu'en 1986. Commencé alors que le sida vient d'apparaître en Californie, ce journal se termine au moment où l'épidémie arrive à Paris. Ce sont les années du Palace, du 7, du Trap et de la rue Sainte-Anne. Les années Erasure, Bronski Beat ou Defunkt. Les années d'une certaine insouciance pour les homosexuels mais les débuts d'une lutte pour leur affirmation. Didier Lestrade est alors au coeur de ce milieu. Magazine, la revue qu'il anime, donne la parole aux acteurs de la scène homosexuelle underground de l'époque. «Mag partait d'un constat politique où le misérabilisme n'avait pas la moindre place, il n'y avait jamais d'espace consacré à la dureté de la vie homosexuelle, la réalité sociale. Nous vivions dans un monde imaginaire où tout le monde était brillant, bien foutu, avec des bites énormes. Nous prenions à la lettre les dessins de Tom of Finland.» Ce livre est la chronique de ces rencontres, de ces expériences, de cette vie dans le Paris du début des années 80. Une vie qui fut celle de beaucoup. Une vie tranchée par le sida.
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Le sida ne fait plus peur. Ce constat peut sembler incroyable pourtant, depuis l'arrivée des multithérapies en 1996, la prise de risque dans les relations sexuelles s'est imposée jusqu'à devenir un style de vie : le bareback. Une sexualité libérée passe désormais par le sida. Le préservatif est devenu un repoussoir. Résultat : une nouvelle vague de l'épidémie touche les pays riches. La prévention en direction des homosexuels est en train d'échouer, à la faveur notamment du développement du business du sexe et de la multiplication des rencontres sur le web. Cet abandon de l'orthodoxie d'une sexualité protégée est l'un des symptômes les plus significatifs de la perte de repères qui affecte les gays. Consumérisme forcené, individualisme aliénant, futilité permanente ne sont que des échappatoires au désespoir et au repli où les homosexuels sont acculés. Au-delà des atteintes du sida, ce dépérissement touche également à l'essence de l'homosexualité. La pornographie, la house music, l'esprit communautaire, la drague, les sentiments amoureux sont pollués par un état d'esprit délètère qui valorise la dépression. Jusqu'à présent, pratiquement personne n'a osé s'élever contre les dérives mortifères à l'oeuvre dans l'homosexualité au nom d'une prétendue liberté d'écrire et d'agir. Ce livre est une défense des valeurs qui devraient fonder les relations entre les gays. Alors que les contaminations reprennent, un débat doit s'ouvrir au plus vite. Il en va du futur des homosexuels. Avec le bareback, l'amour, le sexe et l'épidémiologie sont à nouveau liés.
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Minorites : l'essentiel (du site minorites.org)
Didier Lestrade
- Des Ailes Sur Un Tracteur
- 21 Avril 2014
- 9781291780277