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François Porcile
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Compositeur et pianiste hongrois, Béla Bartók (1881-1945) naît dans le Banat austro-hongrois (aujourd'hui en Roumanie) au sein d'une famille d'enseignants. Il débute sur un tambour, puis compose dès ses 9 ans, alors que sa mère, devenue veuve, s'est installée à Nagyszollos (aujourd'hui en Ukraine), avant d'habiter l'actuelle Bratislava (Slovaquie). Il part ensuite se former à Budapest, notamment avec Kodaly qui l'initie au folklore hongrois et l'oriente vers l'ethnographie. Il compose pour l'Opéra Le Château de Barbe-Bleue et les ballets Le Prince de bois et Le Mandarin merveilleux. Marié une première fois en 1909 avec la très jeune Márta Ziegler (16 ans et avec qui a deux enfants), il divorce en 1923 pour épouser Ditta Pásztory (âgée de 20 ans) avec qui il a un fils, Péter. En désaccord avec l'idéologie nazie, il s'éxile en 1940 aux Etats-Unis d'Amérique mais refuse d'y donner des cours de composition. Ses dernières oeuvres flamboyantes sont intrumentales. Une leucémie l'emporte en 1945, le privant d'un retour en Hongrie libérée, où il avait été élu député. D'abord inhumé à New York, ses restes seront finalement transférés à Budapest en 1988.
Défenseur de la musique populaire et du nationalisme, Bartók s'est imposé comme ambassadeur de la culture hongroise, au même titre que ses prédesseurs Liszt et Kodaly. Mais chez lui, la musique se libère du carcant tonal «classique» et se cractérise par un sens aigu du rythme. Outre sa musique de chambre, ses nombreuses pièces pour piano, ses oeuvres chorales et ses divers concertos, ses Danses populaires roumaines (1917), sa Musique pour cordes, percussion et célesta (1936) et son Concerto pour orchestre (1943) restent fréquemment programmés en concert. -
Originaire de la région du Suffolk, Benjamin Britten (1913-1976) est élève de Frank Bridge puis boursier au Royal College of Music de Londres. D'abord compositeur pour le cinéma, il rencontre le ténor Peter Pears (1910-1986, son futur compagnon et interprè-te) en 1937 avec qui il s'exilera trois ans aux USA pendant la guerre. Ses premiers opéras, Peter Grimes (1945) et Le viol de Lucrèce (1946), le poussent à créer sa compagnie, English Opera Group, privilégiant ensuite des formes réduites pour en faciliter les productions, comme Albert Herring (1947), Le tour d'écrou (1954) ou les Paraboles d'église (1964-68), tout en composant encore des pièces imposantes comme Billy Budd (1951), Le Songe d'une nuit d'été (1960) ou son testamentaire Mort à Venise (1973). Pacifiste et ami de Rostropovitch et Chos-takovitch en pleine Guerre froide, il est anobli en 1973 par Elisabeth II. Parmi ses oeuvres orchestrales, le public affectionne toujours son Young Person's Guide to the Orchestra sur un thème de Purcell - qu'il a contribué à redécouvrir - ainsi que son poignant War Requiem sur la Première Guerre mondiale.
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Edith Canat de Chizy ; entre nécessité et liberté
François Porcile
- Cig'Art
- 2 Janvier 2008
- 9782858940196
" A l'écart des tendances emblématiques de la musique contemporaine, Edith Canat de Chizy révèle une personnalité à saisir entre les lignes, tantôt franche et passionnée, tantôt secrète et spirituelle. " Pierre GERVASONI, Le Monde " C'est la liberté d'aller où elle veut qui est admirable, d'admettre ses propres détours. Tout change constamment, passe du léger au profond, du cauchemar à la lumière. Edith Canat de Chizy suit un chemin peu frayé, et même un chemin dont elle dessine le parcours à son seul usage. " Jacques DRILLON, Le Nouvel Observateur " La musique d'Edith Canat de Chizy grise par sa présence physique et spirituelle à la fois. Son concerto pour violon conquiert par sa fièvre vibratile, son énergie joyeuse, son ivresse bondissante, dans laquelle le soliste n'impose pas sa voix, mais apparaît au premier plan comme une irisation de l'orchestre, un peu follet. " Bernard MERIGAUD, Télérama
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Né à Nice, Maurice Jaubert (1900-1940) apprend le piano dans sa ville natale avant d'étudier le droit à La Sorbonne de Paris, dans la lignée de son père avocat quand survient la guerre. Démobilisé en 1922, il décide de se consacrer à la musique et ses innovations technologiques, notamment dans celles de l'enregistrement.
Il épouse le soprano Marthe Bréga en 1926 (Ravel est son témoin) et compose pour le cinéma dès 1929, notamment pour Jean Renoir, Jean Vigo, René Clair, Julien Duvivier ou Marcel Carné et dirige l'enregistrement de nombreux confrères comme Darius Milhaud, Arthur Honegger ou Kurt Weill. Mobilisé en septembre 1939, le capitaine de réserve Jaubert est mortellement blessé par un tir ennemi en 1940. Outre ses mélodies et musiques de scène, on peut noter dans sa trentaine de musiques de films les titres de Zéro de conduite, Carnet de bal, Quai des brûmes, Hôtel du Nord ou encore Le jour se lève.
François Truffaut a utilisé des musiques de Jaubert pour quatre de ses films : L'Histoire d'Adèle H. (1975), L'Argent de poche (1976), L'Homme qui aimait les femmes (1977) et La Chambre verte (1978).
Cet ouvrage est aussi l'occasion de mieux connaître ce travail tout particulier de la composition de musique de films dans la première moitié du XXe siècle.
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La belle époque de la musique française 1871-1940
François Porcile
- Fayard
- 21 Avril 1999
- 9782213603223
De Carmen au Quatuor pour la fin du temps, du siège à l'occupation de Paris, l'espace d'une République - la troisième -, soixante-dix ans de musique : le temps de Maurice Ravel, l'époque la plus riche en personnalités originales, en talents novateurs, en figures marquantes dans la musique française : Chabrier, Debussy, Dukas, Fauré, Ravel, Roussel, Satie, le groupe des Six et le groupe "Jeune France", avec tous ceux, venus d'ailleurs, aimantés par le faisceau de la ville lumière, les Stravinsky, Albéniz, Prokofiev, De Falla, Villa-Lobos...C'est le temps des inventions et progrès techniques en cascade, qui bousculent l'horizon social et artistique de la musique et métamorphosent son champ de diffusion : disque, radio, cinéma sonore..."Belle époque" en effet, traversée par une infernale boucherie de quatre ans qui va la faire basculer du dix-neuvième dans le vingtième siècle.Belle époque musicale, que ce livre, à partir d'images symboliques, inattendues, émouvantes ou cocasses, sillonne à la rencontre de ses figures saillantes et de ses talents cachés, de ses tendance communes et de ses conflits, de ses vents favorables comme de ses courants contraires.Réalisateur de films, en particulier sur la musique, conseiller musical de divers cinéastes dont François Truffaut, François Porcile est l'auteur de plusieurs ouvrages sur les liens qui unissent les univers de la musique et du cinéma.
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Jean Leber, d'un coup d'archet ; entretiens avec François Porcile
François Porcile
- Editions Mf
- Paroles
- 8 Avril 2014
- 9782915794700
Un battement d'aile de papillon peut modifier le climat aux antipodes, le coup d'archet d'un petit garçon peut également modifier le destin d'un homme. C'est le propos de ce livre où Jean Leber, né en 1939 dans une famille de cheminots dont le père pratiquait le violon en amateur, s'entretient avec le musicologue François Porcile. Musicien - soliste, chambriste et d'orchestre -devenu directeur, il fait de l'École de Musique de Gennevilliers, un conservatoire réputé où le compositeur Gérard Grisey enseigna la composition. De Iannis Xenakis hier à Yann Robin aujourd'hui, la création musicale contemporaine sera sa boussole. D'un coup d'archet., raconte ce parcours d'un musicien qui a toujours tenu à vivre au coeur de la musique de son temps.
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« Compositeur de mots, écrivain de notes... » C'est ainsi qu'aime à se définir le compositeur Bruno Giner. Une double casquette de musicologue et de compositeur. Né en 1960 à Perpignan, il est le petitfils du peintre Balbino Giner García. Républicain espagnol de la première heure, le destin de sa famille est marqué par la Guerre civile et par les conséquences qui mèneront sa famille en France, en exile. Ce passé sera toujours présent en lui, Bruno Giner publie ainsi en 2015, avec François Porcile une histoire des Musiques pendant la guerre d'Espagne. Compositeur de musique contemporaine, il a été l'élève de trois compositeurs diamétralement différents : Ivo Malec, Luis de Pablo et Brian Ferneyhough. La Musique percute retrace son itinéraire de compositeur et de musicologue. Si la percussion a joué un grand rôle dans l'évolution de son oeuvre à partir des années 1980. Témoin de ses années de bouleversements musicaux, il est un compositeur qui a su trouver son style en métissant librement atonalité, modalité, chromatisme, textures et modes de jeux. François Porcile qui a réalisé les entretiens avec Bruno Giner, le défini comme un « franc-tireur » au meilleur sens du terme. Il est un des premiers musicologues français à avoir réévalué l'importance de la musique sous la République de Weimar, et les persécutions qu'eurent à subir les musiciens progressistes et les juifs du régime Nazi. Il vient de publier à l'occasion du Cent cinquantième anniversaire de la naissance d'Erik Satie, une monographie qui rend pleinement justice à un artiste d'avant-garde qui ne manquait pas d'humour.
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Si on savait ! dans les coulisses de la grande musique
Bruno Giner, François Porcile, Jean-Philippe Biojout
- Bleu Nuit
- 4 Novembre 2022
- 9782358841283
Un pendant complémentaire à "Une petite histoire de la grande musique" dans la même démarche INITIATION PETIT PRIX Couverture avec vernis sélectif 3D
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Pianiste au talent salué par André Gide qui lui demande de collaborer à ses Notes sur Chopin (1948), Maurice Ohana (1913-1992) n?aborde la composition qu?à la trentaine, au bout des cinq années de la Seconde Guerre mondiale passées sous uniforme britannique, de Madagascar jusqu?à Rome où il termine sa formation musicale avec Alfredo Casella.
Il s?impose d?entrée de jeu avec un oratorio sur un poème de Federico Garcia Lorca, Llanto por Ignacio Sanchez Mejias (1950), considéré par Alejo Carpentier comme une révélation. Ce premier chef-d?oeuvre affirme une démarche singulière, en marge des courants dominants et antagonistes de l?époque (néoclassicisme et sérialisme), une volonté d?indépendance qui sera la règle pour toute l?oeuvre à venir de son auteur, au risque d?être ignoré ou rejeté par les tenants de ces esthétiques.
Cette liberté périlleuse vaut aujourd?hui à Ohana, une douzaine d?années après sa disparition, l?admiration des jeunes générations de musiciens. Ses Préludes et Etudes pour piano sont aujourd?hui estimés à l?égal de ceux de Chopin et Debussy. Mais il fut, de son vivant, un « méconnu célèbre », pourtant sollicité et servi par les plus grands interprètes du moment : Ataulfo Argenta, Eric Ericson, Kent Nagano, Mstislav Rostropovitch, Bruno Maderna, Maurice Béjart, les Percussions de Strasbourg, Seiji Ozawa, Narciso Yepes?
Il se définissait lui-même comme un « moderne archaïque », cherchant à retrouver les origines les plus lointaines de l?expression musicale, comme il aimait brasser dans un même « haut fourneau » musiques populaires et savantes, arabo-andalouses, afro-américaines et afro-cubaines, pour offrir cette spécificité musicale inimitable et reconnaissable entre mille : le « son Ohana ». -
L HARMONIE DES PEUPLES : Les écoles musicales nationales aux XIXe et XXe siècles
Bernard Fournier, André Lischke, François Porcile, Didier Van Moere, Marc Vignal, Marie Christine Vila
- Fayard
- 22 Novembre 2006
- 9782213631370
Le « mouvement des nationalités » ou « éveil des nations » germe dès la période romantique pour atteindre son apogée au tournant du XXe siècle. En cette période de bouleversements politiques, géographiques et sociaux qui attisent répulsion et fascination pour les grandes puissances impériales, les pays d'Europe tentent d'affirmer leur indépendance, de mettre en valeur leur spécificité identitaire. La culture est le terrain privilégié de ces revendications nationales, parfois nationalistes, la musique au premier chef.
C'est à cette époque qu'ont lieu les premières collectes des folkloristes. Les musiciens « savants » recueillent les chants traditionnels et en nourrissent leurs oeuvres. Le « terroir » semble exprimer le caractère, la langue, l'âme d'une civilisation. Le folklore hante désormais toute l'Europe musicale. L'ethnomusicologie fait ses premiers pas.
Les pays évoqués ici (France, Espagne, Russie, Pologne, Tchécoslovaquie, Hongrie ou pays du nord de l'Europe) abordent chacun d'une façon différente le rapport de la musique savante avec la tradition populaire, et l'investissement sur la nation ne s'exprime pas de manière identique selon qu'il s'agit d'un État plus ou moins homogène ou d'un pays luttant pour son autonomie.