«Je n'ai jamais considéré la peinture comme un art de simple agrément, de distraction. J'ai voulu par le dessin et par la couleur, puisque c'étaient là mes armes, pénétrer toujours plus avant dans la connaissance du monde et des hommes, afin que cette connaissance nous libère toujours davantage.» Cubiste, Picasso ? allons donc ! Surréaliste ? Encore moins. Communiste ? Pas vraiment. Sans doute fut-il à l'origine du cubisme, proche pendant quelque temps des surréalistes et détenteur d'une carte du Parti communiste, mais le plus grand peintre du XX? siècle est irréductible à toute étiquette. Complexe, multiple, en constante métamorphose, artiste polymorphe et amant dynamique, Pablo Picasso (1881-1973) n'eut, dans sa vie comme dans son oeuvre, d'autre loi que la sienne.
Sur un fond de végétation fantastique, des fauves guettent leur victime, un lion placide flaire une bohémienne endormie, une charmeuse noire joue de la flûte, une femme dort, et rêve, sur un divan. Henri Rousseau, dit « Le Douanier », ne connaît du monde que la France, et de la France que Laval, Angers et Paris.
Il est employé de l'Octroi, par nécessité, et peintre, par vocation. Son trait « naïf » fait rire ? Peu lui chaut. Pissarro, Signac, Jarry, Apollinaire et Picasso le comprennent.
Gilles Plazy parcourt les paysages et les voies secrètes de ce « primitif » dont l'inspiration, en ce début du xxe siècle, ouvre le chemin à toutes les libertés.
Paul Cézanne (1839-1906) a hanté l'art du XXe siècle.
En raison surtout du malentendu qui a fait de lui le précurseur du cubisme. Une phrase apocryphe montée en épingle l'a réduit à un formalisme bien étranger au déploiement d'une aventure spirituelle dont l'enjeu fut d'une autre envergure. Ici, littérairement, dans ce cinquième ouvrage que lui consacre l'auteur, c'est une métaphysique de Cézanne qui se laisse pressentir sur le fil d'une oeuvre dont l'inachèvement est le garant de l'ouverture au sublime Cézanne n'aura jamais cherché qu'à se dissoudre, en peinture, dans la lumière qui est l'âme du monde.
Recueil de textes poétiques.
« Il ne nous paraît pas indispensable de surajouter à une proposition architecturale des éléments plastiques destinés à créer une ambiance ou un décor. Les plasticiens ne doivent pas être des décorateurs auxquels on fait appel lorsque le travail est terminé, et ce n'est pas en colorant agréablement tel ou tel ensemble architectural que l'on résout les problèmes de la peinture et de la synthèse des arts.
L'élément plastique doit être intégré au monde architectural si étroitement qu'il ne saurait être question de le dissocier de celui-ci ».
Groupe de Recherche d'Art Visuel 1960 - 1968 in Melpomène, École Nationale Supérieure des Beaux- Arts, Paris, n°16 décembre 1964.
Grands cultivateurs, commerçants talentueux, guerriers redoutables, les Celtes furent les premiers à savoir extraire et travailler les métaux. G. Plazy dresse ici leur portrait.
De région en région, d'écluse en écluse, se révèle ainsi une France secrète qui fait le bonheur des mariniers du loisir, adeptes d'une forme originale de tourisme. Pour chaque voie navigable, un encadré pratique et une carte du parcours permettront de situer : . les villes qui proposent des locations de bateaux ou croisières . les écluses et les ouvrages d'arts les plus étonnants .les musées liés au patrimoine fluvial et maritime . les monuments à visiter.
Henri rousseau (1844-1910), dit le " douanier ", fut un paysagiste double.
Celui des formidables tableaux " exotiques " dans lesquels ce peintre qui ne voyagea pas rêva d'autres mondes. mais aussi celui des paysages qu'il avait sous les yeux : son thème principal fut paris et ses environs où il faisait de brèves excursions. les 35 tableaux commentés dans cet ouvrage témoignent de l'oeuvre du douanier rousseau sous ces deux aspects.
En peignant la montagne de son pays, Cézanne entre dans la légende. « Homme du Midi, il passe des journées entières au sommet des montagnes à lire Virgile et à regarder le ciel. » Ainsi est-il décrit par Gauguin, qu'il n'aimait pas et qu'il accusait de vouloir lui voler sa « petite sensation ». Bien que Cézanne ait rencontré durant ses séjours à Paris les plus grands impressionnistes, tels Manet, Pissarro, Renoir, Guillaumin, il est avant tout un solitaire. Paradoxalement, en se retirant à Aix-en-Provence, Cézanne qui veut échapper à la critique deviendra célèbre.
Sa peinture déconcerte, il ne l'exposera plus. Ses intentions sont mal comprises, il se taira. Bien peu d'amis pourront s'enorgueillir de ses confidences, comme son ami Emile Zola. Et pourtant, après des années de tâtonnements, Cézanne va réaliser une oeuvre si personnelle que la génération de Picasso, Braque, Kandinski ou Klee s'en inspirera et reconnaîtra en lui le fondateur de l'art moderne.