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Galaade
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L'Amérique et ses prophètes : La République perdue ?
Greil Marcus
- Galaade
- 1 Septembre 2016
- 9782351760406
« Une plongée d'envergure dans les eaux profondes de la culture et de la psyché américaines menée par le plus savant et précieux des guides. » - Serge Kaganski, Les Inrockuptibles, octobre 2007 « L'Amérique est un lieu autant qu'une histoire, où se mêlent enthousiasme et soupçon, crime et délivrance, lynchages collectifs et fuites ; ses plus grands testaments sont faits de présages et d'avertissements, d'allusions bibliques qui perdent toutes leurs certitudes au contact de l'air américain. [.] L'histoire de l'Amérique telle qu'on la raconte depuis le début repose sur l'invention de soi et sur le sentiment national. » - Greil Marcus Au lendemain du 11 septembre 2001, le New York Times titrait sa Une : « Les États-Unis attaqués ». Il avait compris combien, plus qu'ailleurs, l'Amérique pouvait être mise en péril à travers ses symboles. La nation américaine : une invention qui pouvait être détruite comme elle avait été construite.
C'est un essai sur l'Amérique qu'écrit ici Greil Marcus, une Amérique édifiée sur l'idée d'un pacte avec elle-même en suivant le vieux modèle du peuple élu et de son alliance avec Dieu. Des grands textes fondateurs de la nation américaine tels que le sermon de Winthrop, les discours de Lincoln ou de Martin Luther King Jr, jusqu'à Philip Roth ou Dos Passos, David Lynch ou encore le groupe rock des années 70-80 Pere Ubu, Greil Marcus nous fait revivre le pacte américain, cette promesse impossible à tenir, dans son glissement du politique à la littérature, au cinéma ou à la musique.
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À la différence des histoires du rock écrites jusque-là, le dernier ouvrage de Greil Marcus ne rend pas hommage aux hits, icônes et événements marquants. Nombreux seront ceux qui diront : « mais ce sont les mauvaises chansons ! » Et pourtant, de Buddy Holly aux Beatles en passant par Joy Division, les plus grands sont tous là. Au travers d'une sélection inattendue, Marcus choisit de renouveler l'histoire du genre et de reconsidérer les canons en identifiant dix chansons qui pourraient bien contenir toute l'histoire du rock.
Quand il s'agit d'évoquer le rock, les références ne manquent pas, loin s'en faut, et les légendes s'écharpent sans merci pour la première place au panthéon du genre, qu'il s'agisse d'Elvis Presley, de Mick Jagger ou encore de Jimi Hendrix.
Avec ce nouvel essai, Greil Marcus prend le lecteur par surprise : oubliés les incontournables, et place aux Flamin' Groovies', à Cyndi Lauper et autres Teddy Bears, dans une sélection de dix chansons accompagnées, pour la plupart, de leurs reprises. L'histoire du rock s'en trouve entièrement revisitée. Selon Marcus, l'histoire traditionnelle est très loin de la vérité, pure invention si bien disséminée de par le monde que les gens ont fini par y croire. Au contraire, l'essence du rock se niche partout et nulle part, et c'est à partir de ce postulat que Marcus enquête. Son exploration du genre s'autorise alors des digressions fabuleuses dans un monde d'associations libres où l'assemblage devient la clé de voûte d'un édifice aussi novateur que grisant : Amy Winehouse côtoie The Drifters accompagnés de Ben E. King, et une bataille soul fait rage dans laquelle Beyoncé perd des plumes face à Etta James.
Avec son style sans pareil, Greil Marcus balaie les standards, et le lecteur s'abandonne, non sans émerveillement, à sa vision et au constat qui en découle : le rock survole les frontières, insuffle son âme partout où on l'accueille. Esprit pur, il se meut librement dans l'histoire, car ce qui lui importe n'est pas tant la chanson que la façon dont on la ressent, et dont on s'en empare.
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The Doors ; une vie à l'écoute de cinq années d'enfer
Greil Marcus
- Galaade
- 1 Octobre 2014
- 9782351763469
« Le 30 septembre 1967, quand les Doors se produisent au Family Dog, à Denver, "Light My Fire" est déjà en tête des hit-parades partout dans le pays.
Ce soir-là il y avait fort à parier que tous les spectateurs présents dans la salle avaient déjà entendu la chose au moins quatre ou cinq cents fois. Cela faisait plus d'un an que les Doors la jouaient en public. Ils la jouaient alors qu'ils n'étaient encore que d'illustres inconnus ; ils la jouaient ignorant alors que la célébrité du groupe, plus de quarante ans après le décès du chanteur, ce dernier ayant été bien plus longtemps mort que vivant, serait telle que son nom ferait toujours vibrer une corde sensible. Ce ne serait pas la corde de la nostalgie.
Ce serait un vent de liberté, de promesses qu'il restait encore à tenir, de promesses qui dans la vie étaient fatalement déçues, et qui dans les chansons étaient immanquablement tenues. » - Greil Marcus Les Doors ? Juste un délire psychédélique ou une voix qui a marqué l'histoire du rock ? Pour Greil Marcus, le groupe de Jim Morrison est à la fois l'un et l'autre. Alors qu'on entend les chansons des Doors plus aujourd'hui qu'au moment de leurs sorties, Greil Marcus ressuscite une époque : celle de la fin des Sixties quand l'affaire Manson planait au-dessus des icônes de Hollywood, des musiciens de rock et de la faune de leurs courtisans, « comme un Vietnam survenu à Los Angeles ». Auteur de Dead Elvis ou Like a Rolling Stone, Greil Marcus nous fait cette fois redécouvrir les meilleurs morceaux des Doors, ceux que l'on pensait connaître et qui nous donnent le frisson tant ils sont « féroces, implacables, ravageurs, et par-dessus tout grandioses ».
Avec The Doors. Une vie à l'écoute de cinq années d'enfer, Greil Marcus signe un de ses meilleurs livres.
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« J'ai aperçu ce type, dont je n'avais pas bien saisi le nom, alors je suis allé vers lui. Il était en train d'essayer d'allumer une cigarette, il y avait du vent, ses mains tremblaient ; il ne prêtait attention à rien d'autre que l'allumette. Ma stupéfaction était telle, que ma bouche s'est ouverte : "Vous avez été formidable", ai-je dit. "J'ai été nul à chier", a-t-il rétorqué sans même lever la tête. » Au cours de l'été 1963, un jeune type à l'allure débraillée arrive, guitare à la main, il est invité à partager la scène de Joan Baez lors d'un concert dans un champ du New Jersey. Greil Marcus, alors âgé de 18 ans, découvre Bob Dylan : « J'étais sidéré. J'étais décontenancé. Ce type avait débarqué sur la scène de quelqu'un d'autre et, même si à priori rien ne semblait le distinguer du reste du public, il y avait dans son comportement quelque chose qui vous mettait au défi de le définir, de le cataloguer et de l'ignorer, et c'était impossible. » Véritable coup de foudre pour Marcus qui devient un fan de Dylan et, par là même, un écrivain, dont le chanteur sera, pendant près d'un demi-siècle, l'un des sujets privilégiés. jusqu'à ce livre : Bob Dylan by Greil Marcus.
On y trouve des réactions à chaud et de longs retours en arrière en quête d'histoires inconnues, mais avant tout une volonté de s'inscrire dans la conversation qui a toujours entouré l'oeuvre de Dylan, sa conversation avec son public, ses chansons, les chansons des autres, et lui-même. Convoquant John F. Kennedy et Brigitte Bardot, Charlie Chaplin et Blind Willie McTell, Tom Paine et la « cinquième fille de la douzième nuit », Georgia Sam et Martin Luther King, Bill Clinton ou Barack Obama, Bob Dylan by Greil Marcus est un livre unique sur Bob Dylan mais c'est aussi une magnifique histoire de l'Amérique.
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Like a Rolling Stone ; Bob Dylan, à la croisée des chemins
Greil Marcus
- Galaade
- 1 Octobre 2005
- 9782351760031
Pour les quarante ans du mythique enregistrement de Like a Rolling Stone par Bob Dylan, Greil Marcus a voulu raconter la genèse de ce chef-d'oeuvre.
Nous sommes en 1965, au Studio A de Columbia Records. Entouré de ses musiciens et des techniciens, Dylan est prêt. L'enregistrement commence. Au bout de la sixième minute, le destin du rock s'en trouve définitivement changé.
Point de départ : Like a Rolling Stone de Bob Dylan. Retraçant l'histoire de cet enregistrement, l'auteur remonte aux origines de la pensée contestataire aux États-Unis. De 1965 à 2005 : une fois de plus, le vieil adage « Tout change, rien ne change » refait surface.
Incontrôlable, libératrice, imprévue, l'émotion suscitée par le livre nous entraîne sur les chemins de traverse de la musique populaire américaine : de Muddy Waters aux Rolling Stones, de Leadbelly à Jimi Hendrix, des chants d'esclaves aux émeutes de Watts, on assiste aux convulsions d'une Amérique à chaque fois au bord de l'implosion.
Greil Marcus recrée magistralement, comme si nous y étions, l'ambiance musicale des années 60. Il montre comment Dylan a transformé l'énergie, la colère et l'angoisse d'une époque en une révolution de six minutes : Like a Rolling Stone.