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Isabelle Aupy
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Sur une île au large du continent, les habitants vivent au gré de la mer, du vent, et des chats qui, depuis toujours, vont et viennent comme bon leur semble. Un jour, les félins disparaissent sans explication. L'administration du continent en achemine alors de nouveaux, d'un genre un peu particulier... Si certains villageois acceptent cette cohabitation inattendue, d'autres se rebellent.Dans la lignée de 1984 de George Orwell, ce premier roman dépeint avec finesse et ironie l'emprise d'un pouvoir arbitraire sur une petite communauté.
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Ça commence comme une blague trop connue pour être bonne : Maurice et Momo sont sur un bateau. Mais quand on apprend que les deux ne font qu'un, on se demande comment l'un d'eux pourrait tomber à l'eau. Surtout qu'il n'est pas seul le p'tit Momo sur ce rafiot, il y a Bibine et ses coups de gueule, Léon qui ne se prend jamais au sérieux, Les Mimis qui ne savent plus s'ils s'aiment ou se détestent, Fatima jamais là où on la cherche, et les Jumeaux qui la font tourner en bourrique. Il y a surtout le Capitaine, jeune homme fringant et dynamique, bien décidé à redresser la barre d'un navire qui prend l'eau depuis trop longtemps. Et le Capitaine tiendra le cap quoiqu'il en coûte, et qu'importe si dans la tempête ce ne sont plus des bouts de coques qu'il sème derrière lui, mais bien des corps qui flottent dans son sillage. C'est donc l'histoire de Maurice et Momo qui sont sur un bateau, l'un des deux tombe à l'eau, quel est l'âge du Capitaine ? Avec ce quatrième roman, Isabelle Aupy renoue avec l'absurde pour s'attaquer au monde du travail et au management. Dans la lignée de "L'homme qui n'aimait plus les chats", "L'âge du Capitaine" est une critique sociale millimétrée et délicieuse, aussi drôle que surprenante, pour parler avec humour et dérision de la perte de sens qui s'est glissée dans les différents corps de métier. Au travers d'une galerie de personnages virevoltants, Isabelle Aupy nous livre une métaphore touchante de ces hommes et femmes de terrain qui tentent chaque jour de tenir bon malgré un système qui prend l'eau, un système obnubilé par la performance et qui finit par se déshumaniser. Situations ubuesques, jeux sur les mots, conflits entre générations, divergences idéologiques, tout y est pour dénoncer une caste dirigeante qui convertit les humains en vulgaires chiffres.
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Orné d'une cicatrice qui le balafre, L'Ouïe est reconnaissable entre tous. Bon soldat, il déambule dans les rues, il veille à ce que les enfants jouent en sécurité, que chacun ait sa place dans la communauté et que le pouvoir de Mohamed soit respecté. Mais la guerre fait rage.
Subversifs, les Poètes soufflent leurs vers et détruisent dans de terribles explosions toute forme d'autorité. L'Ordre est menacé.
Les Poètes sont traqués, réduits au silence, jusqu'au jour où L'Ouïe écoute l'un d'entre eux et le sauve au lieu de le tuer.
Après L'homme qui n'aimait plus les chats, Isabelle Aupy signe un second roman en rupture des genres littéraires pour une expérience unique : vivre un texte plus que le lire, car les mots sont vivants !
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D'un côté comme de l'autre, plongez dans deux univers dissemblables et pourtant communs, deux sociétés miroir qui cohabitent sans le savoir et qui se répondent sans le comprendre.
L'en-Bas est un monde où la terre n'est qu'un marécage piétiné par des bambous géants. Seuls les enfants agiles et légers peuvent arpenter la vase sans s'y enfoncer et y chasser au risque d'y périr écrasé. Ils courent alors, jusqu'au soir où ils rejoignent les adultes aux orées protectrices. Mais dans le coeur des frondaisons se cache une obscurité dont personne ne veut parler, d'où s'échappent les cris des victimes de l'Ogre. Aux adultes, le jour, de le rejoindre et de veiller chaque soir à ce que le monstre ne puisse atteindre les enfants. Jusqu'à ce que certains ouvrent les yeux sur l'obscurité et fassent naître l'espoir de ne plus nourrir l'Ogre.
L'en-Haut est un monde où les adultes marchent au-dessus de tout, traînant leurs échasses de plateforme en plateforme, tantôt cueilleurs d'eau ou pécheurs d'oiseaux. Ils survivent, tellement haut qu'ils ne savent plus vivre, que seuls les utiles ont droit de pitance et d'existence. Voutés à déformer leur corps, les marcheurs sont d'étranges oiseaux solitaires qui s'enivrent de vertiges, risquant leur vie au moindre déséquilibre, fermant les yeux sur ce que dissimulent les murs des plateformes, ce qui arrive à tous ceux incapables d'arpenter les nuages, enfants comme vieillards. Jusqu'à ce que certains arrêtent de fermer les yeux et fassent naître l'espoir d'une autre humanité.
Avec ce troisième roman, Isabelle Aupy nous offre un jaillissement d'humanité.