Depuis plusieurs années, on constate que les sciences suscitent une tenace convoitise de la part de mouvements qu'on peut qualifier du terme générique de " spiritualistes ".
Notre environnement culturel est en grande partie technoscientifique ; il leur faut donc investir cet espace pour diffuser encore et toujours des thèses pourtant éculées : l'existence d'un Plan cosmique ou divin, l'ordonnancement du monde par une intelligence transcendante, la fin du darwinisme, le principe anthropique fort... Ces mouvements, aux contours très divers, présentent néanmoins une véritable unité de visée et de pensée, quand il s'agit pour eux de " montrer " que la science la plus en pointe rejoint les intuitions fondatrices des religions instituées ou des spiritualités moins organisées.
Ainsi, foi et science deviendraient les deux faces indissociables de la " connaissance ". Beaucoup considèrent avec condescendance ces errements, ce qui leur évite de s'interroger avec force sur les symptômes d'une société qui voit se déliter les idées des Lumières, certainement améliorables mais en tout état de cause, d'une inestimable pertinence pour un projet de connaissance universelle, D'autres pensent qu'il est vraiment temps d'agir.
C'est la raison d'être de cet ouvrage, issu du colloque organisé au Muséum national d'histoire naturelle par Jean Dubessy et Guillaume Lecointre, et préfacé par Jacques Bouveresse. Rassemblant une quinzaine de contributions, ce livre combat une pensée qui, sous prétexte de " ré-enchanter le monde ", n'a d'autre but que de subordonner la connaissance objective de ce monde à son projet irrationaliste, en la faisant ployer sous le fardeau de l'ineptie et de l'imposture intellectuelle.
Le suicide rythme le tempo de ces destins croisés. Des poids s'inversent, des vies basculent pour le meilleur et pour le pire. Ce jeu de chaises musicales s'articule autour d'une table de vie emplie d'espérances, alors que résonne en sourdine une marche plus funeste que funèbre dont les pas, souvent feutrés, s'accélèrent au fil des pages.
Un roman noir, parfois blanc, mais toujours haut en couleur où l'humour et l'amour côtoient dangereusement haine, cynisme et rancoeur.
Marseille, 2064. Lorsque l'on retrouve le cadavre d'un généticien dans une chambre d'hôtel, le lieutenant Lucien Burggins, alias Alpha, pense enquêter sur un homicide ordinaire. Rapidement de nouveaux meurtres s'enchaînent, ils vont mener Alpha et sa nouvelle stagiaire Daphné dans une enquête éprouvante et difficile. Quel lien existe-til entre un médecin, un vendeur de logiciels en intelligence artificielle, un croupier et une infirmière ? Dans une société où l'ADN de chaque individu est stocké, les deux policiers vont être confrontés à un tueur insaisissable et invisible. Ce monde aseptisé, régi par de nouvelles technologies, va pousser Alpha et Daphné à se découvrir, à s'affronter et à se révéler. Le passé qui remonte à la surface ne cesse de relancer le suspense dans ce roman policier d'anticipation qui tient en haleine jusqu'à la dernière page.