Avec sa maison de Santa Monica et le musée Guggenheim de Bilbao, Frank Gehry a laissé à travers le monde des édifices déterminants pour l'architecture contemporaine, dont la présence a transfiguré les villes où ils ont été édifiés.
Inclassable, en dépit des tentatives pour faire de lui un artiste égaré chez les architectes, un nihiliste ou un iconoclaste, il a su répondre avec finesse aux défis des programmes les plus complexes et des tissus urbains les plus délicats. Pionnier dans l'usage de l'ordinateur, il a su le dompter pour imaginer des formes surprenantes et poétiques.
Dans un parcours sillonnant continents et océans, Jean-Louis Cohen s'appuie sur sa longue familiarité avec l'architecte pour présenter une quarantaine d'édifices spectaculaires, du Walt Disney Concert Hall à la Fondation Louis Vuitton et de la salle Pierre Boulez à la Fondation Luma.
A decade after its first publication, the bestselling monograph Le Corbusier Le Grand is finally available in a new paperback edition.
Documenting the life and work of one of the giants of twentieth-century architecture and design, the book presents an array of sketches, photographs, and correspondences, charting the vast and varied output of Le Corbusier, an artist who continues to fascinate those inside and outside the architectural world.
Décrié ou désiré, l'« américanisme » - entendu comme le produit d'une influence culturelle des États-Unis - a été généralement étudié dans le contexte occidental. Or, on le sait moins, le phénomène a également touché la Russie, tzariste d'abord, soviétique ensuite. Dans ce livre, et l'exposition qu'il accompagne au Centre canadien d'architecture à Montréal (nov. 2019 - août 2020), Jean-Louis Cohen dresse un magistral tableau de cet amerikanizm en Russie sur une période de 130 ans : depuis le début des années 1860, marqué par l'abolition du servage et la modernisation industrielle du pays, jusqu'au début des années 1990 avec le démantèlement progressif de l'Urss. Privilégiant les épisodes architecturaux et urbains de cette histoire, l'auteur sait les articuler avec les autres domaines de la culture savante (littérature, cinéma, arts visuels, musique) et populaire (publicité, illustration, production industrielle).
- Une histoire de l'architecture du xxe siècle en un volume d'une portée inégalée.
- Écrite par un éminent spécialiste de l'architecture et de l'urbanisme, également auteur, critique, commissaire d'expositions et professeur reconnu.
- Richement illustré, l'ouvrage présente constructions, projets, plans, croquis et publications de maîtres célèbres et de personnalités redécouvertes.
- Couvre toutes les régions du monde mieux que toute autre histoire comparable consacrée à la période.
- Un ouvrage de référence incontournable pour tout étudiant en architecture.
L'histoire de l'architecture ne cesse de conjuguer deux regards : celui, panoramique, portant sur les ensembles urbains, révélant les politiques sociales ou techniques, et celui sur les édifices et leurs intérieurs, vus en gros plan, qui reflète les idéaux et l'engagement de leurs auteurs et de leurs habitants. Faisant dialoguer théoriciens, philosophes et écrivains avec les architectes du XXe siècle (Mies van der Rohe, Wright ou Le Corbusier), Jean-Louis Cohen suggère une approche renouvelée, ancrée dans l'histoire culturelle et dans l'humain, de l'architecture comme questionnement et comme pratique.
À travers cet ouvrage, Jean-Louis Cohen analyse un moment clé pour la théorie et la pratique de l'architecture contemporaine : les échanges entre l'Italie et la France autour des années 1970, dont il fut à la fois l'un des témoins et l'un des acteurs. Il met à jour le fossé séparant depuis un siècle les architectes et les intellectuels en France. Cette chronique révélatrice par laquelle les thèmes de l'architecture italienne font irruption dans la France des années 1970 permet de découvrir les contours de ce fossé et de s'interroger sur la possibilité de le franchir.
Avec une production de six milliards de mètres cubes de béton par an, soit, au moins un mètre cube par personne, le béton est la deuxième substance la plus consommée par l'homme, après l'eau.
Depuis longtemps choisi comme matériau pour la construction des aqueducs, des usines ou des parkings, le béton est aujourd'hui considéré par les architectes et les ingénieurs les plus inventifs comme un matériau indispensable, non seulement à cause de sa souplesse d'usage et de sa résistance mais également pour sa capacité expressive sans limite. Substance hybride composée de ciment, d'eau, de sable et d'agrégats minéraux, le béton n'a pas de forme propre : il endosse celle que lui imposent le coffrage et l'imagination de l'architecte.
Grâce au développement d'étonnantes propriétés physiques et structurelles et de nouvelles techniques de construction liées au béton, ses caractéristiques n'ont cessé de le rendre plus attractif. Les recherches techniques ont donné naissance à de nouveaux composés défiant toutes les idées jusqu'alors associées au béton : hier dense, mat et monolithique, il est désormais flexible, léger, flottant, autoplaçant, résistant malgré son extrême finesse, et peut même devenir translucide.
Cet ouvrage rassemble des textes d'architectes, d'ingénieurs et d'universitaires qui décrivent du point de vue technique autant qu'esthétique la nature changeante du béton. Conçus par certains des plus grands architectes d'aujourd'hui parmi lesquels Jean Nouvel, Herzog & de Meuron, Tadao Ando, Zaha Hadid, Steven Holl, Norman Foster ou Santiago Calatrava, plus d'une trentaine de bâtiments sont présentés.
Accompagnés de descriptions détaillées, de photographies et de dessins techniques, ils illustrent les remarquables possibilités architecturales aujourd'hui à l'oeuvre, et celles que le futur semble promettre.
Aucun des ouvrages consacrés à Le Corbusier n'inscrit sa trajectoire dans la chronique sociale, politique et architecturale du xxe siècle.
Prophétique et secret tout à la fois, Le Corbusier fabrique son oeuvre en réaction constante au monde qui l'entoure.
Le fil conducteur du livre est construit autour de ses rencontres avec des villes, des paysages mais aussi avec des hommes et des femmes. La sociabilité intense de Le Corbusier est mise à jour au travers de ses amitiés, ses amours et ses entreprises de séduction envers les industriels et les politiques.
Ce livre restitue la dimension épique de cette trajectoire, évitant les pièges de l'hagiographie pour souligner les contradictions des entreprises corbuséennes. Premier expert aéroporté de l'architecture et de l'urbanisme, il survole le monde, de New York à Delhi, faisant de la planète un chantier qu'il arpente son carnet de notes à la main.
En 1916, Charles-Edouard Jeanneret (qui prendra le pseudonyme de Le Corbusier) projette d'écrire un ouvrage intitulé France ou Allemagne ? Enquête sur un côté de l'activité artistique de deux peuples pendant une période historique (1870-1914) ; une oeuvre de nécessaire réhabilitation. En resituant ce projet dans le contexte des années de formation de Jeanneret et de la Première Guerre mondiale, Jean-Louis Cohen met en valeur l'ambivalence de la relation de l'architecte à la culture allemande. Au-delà du propos nationaliste de circonstance, apparaît la connaissance très précise que Jeanneret avait de l'Allemagne. Entre admiration et répulsion, le jeune architecte envisage les rapports franco-allemands en un système d'opposition et de comparaison, dont devait attester la structure de l'ouvrage. La présentation de ce projet propose une analyse complexe des jugements esthétiques, des choix d'oeuvres, des réflexions éditoriales et des prises de position intellectuelles de Le Corbusier.
"L'architecture est le jeu savant, correct et magnifique des volumes assemblés sous la lumière." Le Corbusier Né Charles-Édouard Jeanneret, Le Corbusier (1887-1965) a adopté son célèbre pseudonyme après avoir publié ses idées dans la revue L'Esprit nouveau en 1920. Les quelques bâtiments qu'il a conçus pendant les années 1920, alors qu'il consacrait également une grande partie de son temps à la peinture et à l'écriture, l'ont propulsé au premier plan de l'architecture moderne, mais ce n'est qu'après la Seconde Guerre mondiale que furent réalisées les constructions qui font date aujourd'hui, comme l'Unité d'Habitation de Marseille ou la chapelle Notre-Dame-du-Haut à Ronchamp.
Rassemblant plusieurs générations de concepteurs aux origines disciplinaires et géographiques très diverses, l'AUA a développé son activité pendant 25 ans dans une France saisie par la modernisation et en proie à une activité politique intense - de la guerre d'Algérie finissante au premier mandat de François Mitterrand. En quelque sorte banni des grands centres urbains, il a opéré dans les territoires de banlieue et dans les premières villes nouvelles, dans un jeu permanent entre les initiatives des collectivités locales et les programme de l'État.
L'engagement, défini par une participation active à l'histoire, marque l'ensemble des actions de l'AUA, qui n'a jamais dissocié la réponse aux attentes des élus et des militants de ses objectifs architecturaux. Cette démarche traverse tous les domaines dans lesquels l'Atelier a déployé son action ; l'habitation et les équipements publics ; l'urbanisme des tissus de banlieue et un souci pionnier du paysage ; la confrontation avec les techniques d'industrialisation et les modèles innovants. L'AUA a par ailleurs été parmi les pionniers d'un nouvel exercice professionnel fondé sur la coopération, le dialogue et le partage, qui a fait figure d'exemple et dont l'esprit pionnier et fécond est lisible dans les projets conduits par une nouvelle génération d'architectes issus de l'enseignement d'après 1968. La diversité des écritures architecturales (Jacques Kalisz, Henri Ciriani, Paul Chemetov, etc.) s'accompagne d'une adhésion partagée à un ensemble de principes, comme la fidélité aux idées du mouvement moderne, une réflexion persistante sur le travail d'équipe avec le souci de la pluridisciplinarité et l'attachement à la dimension sociale de l'architecture.
Conçu comme un livre-catalogue, l'ouvrage accompagnera une exposition temporaire du même nom à la Cité de l'architecture et du patrimoine qui se tiendra du 30 octobre 2015 au 29 février 2016.
Contrairement à ce que l'on pourrait croire, la Seconde Guerre mondiale correspond en fait à un intense ensemble d'expériences architecturales observées dans les pays en guerre du bombardement nazi de Guernica en 1937 à la frappe atomique sur Hiroshima de 1945. Du Japon aux États-Unis, en passant par la Russie, l'Allemagne, la France, l'Italie, l'Espagne et le Royaume-Uni. pour la première fois, sont analysés en détail ici les épisodes clefs dans le processus de modernisation qu'ont entraînés la préparation de la guerre, la mobilisation totale des territoires et des villes, leur occupation, leur destruction et leur reconstruction. Largement illustré de dessins, de photographies, des cartes et affiches inédits ou oubliés, cette étude porte particulièrement sur la question de la guerre aérienne déclarée aux villes, sur les bâtiments des usines d'aviation ou d'armement, sur l'engagement des architectes dans le camouflage, sur la réalisation des grands projets tel que le Pentagone et sur l'ombre portée de la guerre après 1945.
Catalogue officiel de l'exposition au centre canadien d'architecture de Montréal à partir du 12 avril 2011.
Un ouvrage rédigé par Jean-Louis Cohen, un des historiens de l'architecture les plus réputés. Le seul ouvrage sur l'architecture pendant la Seconde Guerre mondiale.
L'annonce en 2007 de la réalisation d'un nouveau lieu d'accueil des visiteurs et d'un couvent de clarisses aux abords immédiats de la chapelle de Ronchamp a déclenché de vives polémiques. Depuis, le projet, confié à l'architecte Renzo Piano, a été non seulement remanié mais aussi construit. Compte tenu du rôle important joué alors par Michel Kagan, disparu prématurément en 2009, il a semblé important à la Fondation Le Corbusier de restituer les deux aspects essentiels du débat, afin que chacun puisse à l'avenir se forger une opinion.
Le premier est celui de l'interprétation de l'oeuvre même de Le Corbusier. Son intervention à Ronchamp n'a en rien été limitée à la conception d'une chapelle implantée sur un site auquel il serait resté indifférent. Les textes ici rassemblés indiquent combien la vision de l'architecte engageait non seulement les espaces les plus proches de la chapelle, mais aussi les horizons lointains.
Le second renvoie à son attachement au programme d'un lieu avant tout consacré aux pèlerinages, et libre de la présence de résidents permanents.
Publication à l'occasion de la Biennale d'architecture de Venise (7 juin -23 novembre 2014) : le thème de l'exposition du pavillon français (1914-2014) correspond au sommaire l'ouvrage, exposition dont le commissaire est l'auteur du présent ouvrage. Dans le cadre d'une vision d'ensemble de l'architecture mondiale, l'ouvrage analyse la situation de la France, de la construction de la tour Eiffel et de la galerie des Machines (exposition universelle de 1889) à nos jours. Le regard de l'historien de l'architecture le plus respecté sur un siècle et demi de création dynamisée par les bouleversements techniques, urbanistiques et culturels sans précédents entre l'Art Nouveau et les réalisations hypermodernes les plus récentes, en passant par les oeuvres d'Auguste Perret, Le Corbusier, Mallet-Stevens, Jean Prouvé ou celles des brutalistes des années 1970 ou encore la perception ouverte et éclectique de la scène contemporaine dominée par un Perrault, un Portzamparc ou un Nouvel, pour ne citer que les plus connus.