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Prix
Julio Cortázar
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«Marelle est une sorte de capitale, un de ces livres du XX? siècle auquel on retourne plus étonné encore que d'y être allé, comme à Venise. Ses personnages entre ciel et terre, exposés aux résonances des marées, ne labourent ni ne sèment ni ne vendangent : ils voyagent pour découvrir les extrémités du monde et ce monde étant notre vie c'est autour de nous qu'ils naviguent. Tout bouge dans son reflet romanesque, la fiction se change en quête, le roman en essai, un trait de sagesse zen en fou rire, le héros, Horacio Oliveira, en son double, Traveler, l'un à Paris, l'autre à Buenos Aires. Le jazz, les amis, l'amour fou - d'une femme, la Sibylle, en une autre, la même, Talita -, la poésie sauveront-ils Oliveira de l'échec du monde ? Peut-être... car Marelle offre plusieurs entrées et sorties. Un mode d'emploi nous suggère de choisir entre une lecture suivie, "rouleau chinois" qui se déroulera devant nous, et une seconde, active, où en sautant de case en case nous accomplirons une autre circumnavigation extraordinaire. Le maître de ce jeu est Morelli, l'écrivain dont Julio Cortazar est le double. Il cherche à ne rien trahir en écrivant et c'est pourquoi il commence à délivrer la prose de ses vieillesses, à "désécrire" comme il dit. D'une jeunesse et d'une liberté inconnues, Marelle nous porte presque simultanément au paradis où on peut se reposer et en enfer où tout recommence.» Florence Delay.
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L'homme à l'affût : à la mémoire de Charlie Parker
Julio Cortázar
- Folio
- Folio 3 Euros
- 11 Juillet 2024
- 9782073073686
Un écrivain accompagne la lente déchéance d'un saxophoniste de génie, détruit par l'alcool et la drogue, Johnny Carter. Des studios d'enregistrement de Baltimore avec Miles Davis au Saint-Germain-des-Près dans les années 50, des hôtels miteux aux nuits dans les clubs de jazz, des délires paranoïaques aux fulgurances créatrices, Julio Cortazar nous offre un texte bouleversant en hommage à un des plus grands musiciens de jazz, Charlie Parker.
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Nouvelles à chute
Anna Gavalda, Dino Buzzati, Julio Cortázar, Claude Bourgeyx, Fred Kassak, Pascal Mérigeau
- Magnard
- Classiques & Contemporains
- 30 Juin 2004
- 9782210754690
Grâce à ces textes contemporains d'auteurs prestigieux, les élèves découvriront avec plaisir le genre de la nouvelle et pourront se familiariser avec les notions propres au récit.
Idéal en début d'année de troisième ou de seconde pour motiver les élèves à être attentifs aux moindres indices dès leur première lecture, gageons que ce recueil original les fera également renouer avec un certain plaisir de lecture... Situé en fin d'ouvrage, l'appareil pédagogique complet est suivi d'une interview exclusive d'Anna Gavalda.
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«C'est drôle, les gens croient que faire un lit, c'est toujours faire un lit ; que donner la main, c'est toujours donner la main ; qu'ouvrir une boîte de sardines, c'est ouvrir indéfiniment la même boîte de sardines. Tout est exceptionnel, au contraire, pense Pierre en tirant maladroitement sur le vieux couvre-lit bleu. La seule chose qui ne change pas, c'est que je n'arriverai jamais à donner à ce lit un aspect présentable.» En cinq nouvelles, Julio Cortazar révèle la face démesurée, sublime ou horripilante du quotidien. De l'inoubliable portrait d'un musicien de jazz dans L'homme à l'affût aux Fils de la vierge qui inspira le film Blow-up d'Antonioni, il mêle avec brio le rêve à l'état de veille. Ce recueil fait partie des oeuvres majeures de la littérature latino-américaine.
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Savez-vous lire l'heure en effeuillant un artichaut ? Tuer les fourmis à Rome ? Monter un escalier en connaissance de cause ? Poser correctement un tigre ? Vous faut-il des instructions pour pleurer ? Pour avoir peur comme il faut ? Vous arrive-t-il de jeter les timbres-poste que vous trouvez laids ? De tremper un toast dans vos larmes naturelles ? Avez-vous parfois envie de dessiner sur le dos d'une tortue une hirondelle ?Si vous répondez «oui» à six de ces questions, vous êtes un Cronope, un de ces êtres qui font, depuis quinze ans, carrière en Amérique latine : on dit - on écrit même dans la presse - que Monsieur X ou Y est ou n'est pas un Cronope authentique. Cela suffit pour que le lecteur sache à qui il a affaire.Dans le cas contraire, vous risquez d'être un de ces Fameux qui conservent leurs souvenirs enveloppés dans un drap noir : pour votre tranquillité, mieux vaut s'abstenir de lire ce livre.Publiées en Argentine en 1962, ces histoires sont le miroir du regard intime de Julio Cortazar. Elles lui ont même valu un siège au Collège de Pataphysique. Précédant les grands romans et les nouvelles fantastiques qui ont fait sa réputation en France, ces mini-textes éclairent le comportement de tant de personnages farfelus et graves qui sont les protagonistes des oeuvres maîtresses de Cortazar.
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Des dieux sanglants et féroces surgis d'un passé lointain, l'impossible métamorphose d'un homme en bestiole aquatique, le public survolté d'un concert qui finit par dévorer le chef d'orchestre et les musiciens... et tant d'autres nouvelles où la vérité se craquelle et tend vers le fantastique, où Cortazar est, comme écrit Mario Vargas Llosa, «voyant qui détecte l'insolite dans l'habitude, l'absurde dans la logique, l'exception dans la règle et le prodigieux dans le banal».
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Les histoires de Julio Cortazar s'inscrivent dans une grande tradition classique de la littérature fantastique. Mais chez lui, contrairement à ses prédécesseurs, pas de fantômes, pas d'ambiguïté:les histoires les plus élaborées ne tendent pas vers l'abstraction, elles gardent - et c'est leur mystère - la vitalité du quotidien. Cortazar s'inscrit aussi dans la tradition surréaliste du «merveilleux quotidien», du mystère de la réalité qu'il est réservé au poète de percer derrière les apparences, dans un état de rêve éveillé ou de transe. Il est ce voyant qui extrait l'insolite de la banalité, l'absurde de la logique, le prodigieux de l'ordinaire. L'extrême dépouillement du style ne peut qu'ajouter à l'illusion de la facilité. Ces histoires si simples à lire atteignent un sommet de la sophistication:l'alliance imprévisible du jeu, de la folie, de la poésie et de l'humour.
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Qui de nous ne s'est jamais trouvé pris dans un embouteillage? Qui n'a tenté de tuer le temps en observant les passagers des voitures voisines, en essayant de gagner quelques mètres sur eux et en échangeant des pronostics, bons ou mauvais, sur le développement de la situation? Mais que se passe-t-il si l'embouteillage dure des jours, des semaines, des saisons? C'est ce que Cortazar imagine dans L'autoroute du Sud, la première des huit nouvelles de ce recueil. En décrivant les rapports de solidarité et de peur, de tendresse et de hargne qui s'établissent entre les victimes de cet «état de siège» moderne, c'est toute une nouvelle sociologie - tantôt drôle ou tendre, tantôt tragique - qu'il invente au cours des péripéties.Ainsi, dans l'admirable Autre ciel, l'on voit le protagoniste circuler avec la plus grande aisance entre le passage Güemès à Buenos Aires, où il laisse sa fiancée Irma à la fin de la Seconde Guerre mondiale, et la galerie Vivienne à Paris, où il retrouve la prostituée Josiane à la fin de la guerre de 70... Dans la nouvelle qui donne son titre à l'ouvrage, le parallélisme de deux séries temporelles nettement distinctes brise résolument la succession linéaire du temps, comme la structure euclidienne de l'espace, pour atteindre à une vérité plus humaine...Pour Julio Cortazar, rien, en effet, n'est plus inquiétant que la plus banale des réalités, et la trame du quotidien est tissée de signes insolites, pour qui sait les lire.
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Manuel est un bébé latino-américain de Paris. Ses parents et leurs amis s'efforcent de lui bâtir un monde plus humain, plus riche, mais surtout plus drôle. Ils lui fabriquent un livre de lecture où se côtoient les informations les plus variées, allant du sinistre à l'insolite, car ces révolutionnaires tiennent avant tout à garder le sens de l'humour. «Ce qui compte, ce que j'ai essayé de raconter, c'est le geste affirmatif face à l'escalade du mépris et de la peur, et cette affirmation doit être la plus solaire, la plus vitale de l'homme ; sa soif érotique et ludique, sa libération des tabous, son exigence d'une dignité partagée.»
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Les autonautes de la cosmoroute ou un voyage intemporel Paris-Marseille
Carol Dunlop, Julio Cortazar
- Gallimard
- Du Monde Entier
- 24 Novembre 1983
- 9782070700219
Un jour de mai 1982, Julio Cortazar et Carol Dunlop prennent l'autoroute du Sud en direction de Marseille. C'est le début d'une aventure et d'un jeu merveilleux, à la limite de la légalité, qui se déroulent pendant trente-deux jours sur l'A6. Les protagonistes sont l'écrivain, sa compagne et un vieux Combi Volkswagen, rebaptisé pour l'occasion Fafner, comme le dragon légendaire de Wagner. À l'instar des navigateurs anciens, nos deux explorateurs tiennent un journal de bord détaillé où ils décrivent non seulement tous les aléas du voyage mais également la flore et la faune étonnantes qu'ils trouvent sur l'autoroute, ainsi que les pièges et les menaces les plus abominables auxquels ils doivent faire face : sorcières, gendarmes, agents secrets, camions sinistres d'origine inconnue qui les doublent dangereusement et essaient de les écraser. Mais rien ne les arrêtera, pas même les règles strictes du jeu auquel ils jouent en secret. En fait, ils gagnent sur tous les tableaux, car les frontières entre rêve et réalité s'effacent graduellement au cours de ce voyage inattendu et poétique, qui devient au fil des pages une célébration sans fin de la vie. Jamais l'A6 n'a été un terrain aussi propice pour la littérature ni aussi fertile pour l'imagination : la tendresse, l'intelligence, l'amour et le rire se mélangent constamment dans les mille péripéties et mésaventures de ce livre joyeux, surprenant et unique.
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Les armes secrètes / las armas secretas
Julio Cortazar
- Folio
- Folio Bilingue
- 23 Avril 1993
- 9782070387427
Une jeune femme est incapable de se confier à l'homme qu'elle aime car, petite fille, elle a été agressée par un soldat. Quand elle le regarde, elle croit reconnaître le visage de celui qui a abusé d'elle... Une histoire tristement banale qui fait basculer le quotidien dans un
univers d'angoisse. Avec un style sobre et concis, Julio Cortazar mêle imaginaire et réalité, remettant en cause les notions du vrai et du fictif. -
«Ces jeudis-là à la tombée de la nuit quand Lemos m'appelait après la répétition à Radio Belgrano et entre deux Cinzanos ses projets de nouvelles pièces, devoir l'écouter alors que je n'avais qu'une envie, partir dans les rues et oublier les dramatiques pour deux ou trois siècles, mais Lemos était l'auteur à la mode et me payait bien pour le peu que j'avais à faire dans ses programmes, des rôles plutôt secondaires, et en général antipathiques.»
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Nous l'aimons tant, Glenda et autres récits
Julio Cortazar
- Folio
- Folio
- 27 Février 2014
- 9782070457397
Pourquoi le nombre d'entrées enregistrées dans le métro de Buenos Aires est-il inférieur au nombre des sorties? Peut-on devenir complices sans jamais se voir? Comment communiquer avec les morts ?
Maître du fantastique, Julio Cortázar bouscule l'ordre établi du temps et de l'espace. Entre angoisse et exquise ambiguïté, réel et imaginaire, il nous offre dix nouvelles qui plongent dans les replis de l'être. Un voyage dont on ne sort pas indemne.
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Saviez-vous que les chats étaient des téléphones? Que les tables lèvent le pied quand elles se retrouvent seules? Que l'avenir de la natation sportive réside dans des piscines remplies de farine? Et combien il est difficile de tuer l'hydre de nos obsessions et de conserver malgré tout quelque chose de soi?
N'osant s'autoriser l'autobiographie, Julio Cortázar utilise des subterfuges. Le voici qui nous offre un tour de Lucas en cinquante saynètes. Autant de courts textes qui lient la réflexion métaphysique à la farce et nous offrent la plus jouissive des leçons : comment faire un pied de nez au sérieux?
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Dans un vieil hôtel de Montevideo, Petrone est réveillé toutes les nuits par les pleurs d'un enfant qu'il entend à travers la porte qui communiquait jadis avec la chambre voisine. Pourtant le gérant lui assure qu'il n'y a pas d'enfant à l'étage, ni même dans l'hôtel... Lorsque la banalité du quotidien prend soudain une dimension aussi inattendue qu'inquiétante, Julio Cortazar nous fait basculer dans son étonnant univers.
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Histoires de Gabriel Medrano / historias inéditas de Gabriel Medrano
Julio Cortazar
- Folio
- Folio Bilingue
- 25 Septembre 2008
- 9782070355822
« On s'endort, un point c'est tout. Personne ne pourra jamais dire à quel instant s'ouvrent les portes du rêve. Ce soir-là, je m'endormis comme d'habitude et je fis, comme d'habitude, un rêve. Seulement. »
Ainsi commence la première des Histoires de Gabriel Medrano, nouvelles fantastiques qui nous offrent un magnifique aperçu de l'originalité de Cortázar et de ses talents de conteur.
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Telles les faces d'un prisme qui captent et réfractent chaque rayon lumineux, les huit nouvelles de ce recueil s'emparent de la réalité quotidienne, la fractionnent en milliers de particules infimes pour lui donner une dimension inattendue:une rame de métro un soir d'hiver est un lieu chargé de mystère, un cheval blanc rôde autour d'une maison isolée où vit un couple désuni...Cortazar ne se contente pas de la surface des choses:il leur confère un volume qui conduit le lecteur dans cet espace inexploré où se situe la véritable relation entre les hommes.
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Rien n'est simple : toute réalité a son ombre, son double, son hydre. Moins mythiques, les bêtes mystérieuses qui hantent les nouvelles de Cortázar n'en sont pas moins terribles.
Un homme a la nausée : il vomit des petits lapins qui deviennent envahissants au point de le pousser au suicide. Une femme vêtue de rouge se mue en panthère sanguinaire, entraîne une salle de concert dans sa folie et mène une véritable danse des ménades. Un banal pull-over de laine bleue devient une pieuvre redoutable. Dans une ferme isolée, un tigre rôde, image et instrument mortel du désir et de la vengeance d'une petite fille. Telles sont quelques-unes des figures du redoutable bestiaire intérieur que Julio Cortázar déploie devant nous avec la minutie attentive du naturaliste et le génie du poète.
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Nous l'aimons tant, Glenda / Queremos tanto a Glenda
Julio Cortazar
- Folio
- Folio Bilingue
- 1 Mars 2000
- 9782070407545
«Ils ignoraient eux-mêmes comment, autour des verres qu'on boit avec les amis après le cinéma, ils en étaient venus, à un certain moment, à se dire ou à taire les choses qui allaient soudain créer cette alliance, ce que par la suite nous avons appelé le noyau central et, les plus jeunes, le club. Cele n'avait rien d'un club, touts simplement nous aimions Glenda Garson et cela suffisait à nous démarquer de ceux qui simplement l'admiraient.»
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Julio CORTAZAR (1914-1984) Crépuscule d'automne (poèmes) Traduit de l'espagnol (Argentine) par Silvia Baron Supervielle Collection Ibériques ISBN 978-2-7143-1027-9 n°édition : 2037 344 pages -22 Euros Parution 6 mai 2010 Je ne sais pas ce qui rend un livre inoubliable mais je sais que, depuis que je découvris Salvo el crepúsculo, dans la première édition mexicaine, je n'ai jamais pu l'oublier. C'était en 1984, année de la mort de Cortázar. Une nouvelle édition est sortie récemment aux éditions Alfaguara, elle inclut de légères retouches faites par l'auteur sur des épreuves retrouvées. Mais il n'a rien supprimé, ni changé, ni désavoué de cet ensemble de textes d'époques diverses de sa vie, choisis et spécialement réunis par ses soins. De quelle manière ce livre est arrivé entre mes mains, je ne saurais le dire. J'en suis tombée amoureuse et ensuite il s'est de lui-même enraciné dans mon souvenir.
Car peu de temps après, je me suis mise sans succès à le chercher sur mes étagères. Depuis lors, à intervalles réguliers, je n'ai pas cessé d'essayer de le retrouver en vain. Il me semblait impossible de l'avoir perdu ou prêté à quelqu'un ; il avait disparu et je ne me consolais pas. Il m'était cher, il enfermait une signification particulière, une musique, une indépendance, une nostalgie qui trouvaient en moi une résonance pleine. Après qu'il eut publié Rayuela (Marelle) en Argentine, Cortázar adressa une lettre à son ami Fredi Guthman, où il dit : "Maintenant les philologues, les rhétoriciens, les versés en classifications et en expertises se déchaîneront, mais nous sommes de l'autre côté, dans ce territoire libre et sauvage et délicat où la poésie est possible et arrive jusqu'à nous comme une flèche d'abeilles....". S. B. S.
Éditions José Corti - 11 rue de Médicis - 60 rue Monsieur le Prince - 75006 Paris - 01 43 26 63 00 - HYPERLINK "mailto:corti@noos.fr" corti@noos.fr - www.jose-corti.fr
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Lire en espagnol Collection dirigée par Henri Yvinec La collection s'adresse à tous ceux qui désirent découvrir ou redécouvrir le plaisir de lire dans leur langue d'origine les oeuvres des plus grands auteurs contemporains.
Notes en espagnol en regard du texte, lexique bilingue en fin de volume dispensent d'un recours fastidieux au dictionnaire.
Julio Cortázar La noche boca arriba y otros relatos présentés par Elisabeth Bezault et Annie Chambaut Le sacrifice rituel d'un motocycliste à Mexico, une île où se fondent rêve et réalité, un post mortem anticipé, la dure réalité de la dictature en Argentine, l'absurde, le monstrueux, la vie, en somme, en perpétuelle mutation...
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Le petit Hector lit un gros roman d'alpinisme. Il lit avec une telle lenteur que les exploits du grand champion Max Banotti finissent par perdre tout leur mordant. On ne peut évidemment pas rester aussi longtemps accroché au flanc nord de l'Annapurna, tout simplement parce que le petit Hector n'est pas très bon lecteur.
Écrits directement en français, ces douze textes de Julio Cortázar n'avaient été publiés en 1966 qu'à soixante exemplaires illustrés de lithographies de Julio Silva. La prose incisive de l'Argentin, qui s'était installé en France en 1951, trace avec un humour des plus grinçants une galerie de portraits et de situations entre absurdité et réalisme noir : ainsi sa Façon très simple de détruire une ville ou sa recette Refusée par Maggi et même par Knorr sont d'une saveur rare.
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"Ces Pages inespérées sont autant de pépites délicieuses et inédites qui continuent les jeux, poursuivent les lignes d'une oeuvre semblant pousser encore comme un rhizome. On y retrouvera les embarras comiques des Cronopes, les rêveries maladroites de Lucas, les dialogues absurdes de Calac et Polanco... Des nouvelles inédites répondent à des nouvelles connues, et l'oeuvre continue de croître comme un magma vivant.
La plupart de ces textes sont aussi des micro-contes où le personnage central est le langage: trouvailles de mots, trouvailles de formes, jeux sur la contrainte de lecture... On retrouve ici le Cortázar solaire: créateur débridé, cet ennemi de la langue figée, nous offre son regard renouvelé sur le monde et nous incite à y tracer ce chemin parallèle, à y jouer encore." Sylvie Protin.