Paru en 1955, Le livre du jazz de Langston Hughes propose au lecteur un merveilleux voyage dans le temps qui l'invite à parcourir les différents lieux et moments clés de l'histoire du jazz, depuis ses racines anciennes en Afrique jusqu'à son succès à Broadway et sa reconnaissance internationale en tant que musique à part entière. C'est aussi une plongée profonde à la découverte de la nature enjouée et unique de ses rythmes syncopés et de ses mélodies improvisées, joués avec des instruments nouveaux et anciens, qui rend hommage à la virtuosité des plus grands compositeurs et interprètes de jazz, de Jelly Roll Morton à Dizzy Gillespie. En suivant le tempo de la vie du trompettiste Louis Armstrong, Hughes chante en mots tout ce qui fait jazz : du souvenir des danses et des tambours des esclaves africains de Congo Square de La Nouvelle-Orléans raconté par la grand-mère du petit Louis, à l'inventivité et à l'audace des musiciens révolutionnant le plaisir du jeu en commun de la musique - des débuts faits d'instruments de fortune au coeur du Deep South américain aux orchestres prestigieux de Carnegie Hall en passant par les jam sessions entre musiciens noirs et blancs dans les clubs des grandes villes de l'Est comme Chicago ou New York. Les illustrations qui ponctuent le texte jouent elles aussi avec le noir et le blanc, et suivent à travers le trait délicieusement « fifties » du dessinateur américain Cliff Roberts la percussion dansante de la musique que l'on devine tout au long de sa lecture. La grande qualité de conteur de Langston Hughes rend vivants les lieux et les personnages de cette histoire et les mots de son récit rappellent au lecteur, qu'il soit petit ou grand, que le jazz est au coeur de l'histoire des États-Unis, et que cette musique est une contribution merveilleuse du peuple africain-américain au monde entier.
« Moricauds » abhorrés ou gracieux échantillons de cette « race si charmante, si naïve », les Noirs, dans ce recueil de nouvelles - de disputes sans issue, plutôt - ont tous un point commun : une dignité bouleversante... Aristocratique ! Il y a ce musicien de jazz phtisique qui mourra pour avoir serré la main d'une Blanche en public , cet homme-objet « bibeloté » par un couple bohème en mal d'exotisme et d'honorabilité... Oui, ici, les Noirs sont avilis, mâchés et remâchés. Mais jamais ils ne larmoient sous la plume de Langston Hughes. Dont les récits sont des merveilles de sobriété, de pudeur. Et de complexité : une dispute qui n'est pas sans issue, après tout, est une dispute sans importance...
Langston Hughes est un auteur majeur du xxe siècle : premier poète africain-américain à introduire le blues puis le jazz dans la poésie, il a considérablement influencé le développement de la culture dans le Nouveau Monde. Dans son autobiographie, écrite en 1940, il raconte sa jeunesse aventureuse et la naissance de sa vocation d'écrivain. The Big Sea est un document exceptionnel sur une décennie d'une folle liberté, les Roaring Twenties, sur la lutte pour les droits civiques aux États-Unis, sur le Harlem du jazz et la « Renaissance noire », sur le Paris nocturne des cabarets de Montmartre... Une oeuvre littéraire pleine de vie, de style, de drôlerie et de beauté, à redécouvrir.
Romancier et auteur de nouvelles, dramaturge, traducteur et journaliste, c'est surtout en tant que poète que Langston Hughes(1901-1967) a joué un rôle déterminant dans la littérature du XXe siècle.
Dernier livre de Langston Hughes, le plus grand poète Africain-Américain du XXe siècle, La panthère et le fouet paraît en 1967 à New York chez Knopf, quelques mois après sa mort, il avait été conçu et composé par lui-même. En 4e de couverture ces mots : « Avec la publication en 1926 de son premier livre de poèmes - The Weary Bleus [& de la revue Fire!! dont Langston Hughes est l'un des principaux animateurs ainsi que le chef de file de la Renaissance de Harlem] - Langston Hughes devient le principal interprète en vers de la vie des Noirs américains aux États-Unis, et le restera pour toute sa vie. Les poèmes de ce livre, qu'il composa juste avant sa mort, affrontent à bras-le-corps la question raciale qui n'a cessé d'ébranler les États-Unis. Langston Hughes écrit sur les manifestations, sur les sit-ins, sur les discours et les prières pour la Liberté, sur la violence et la non-violence, de l'Alabama à Harlem ; il évoque la tragédie de Birmingham et la mort à Yorkville. Quarante-quatre de ces poèmes sont inédits, et les vingt-six autres, qui sont extraits de recueils plus anciens, prennent ici, dans cet ensemble, une nouvelle signification. » Aujourd'hui en 2021, ce livre s'enrichit d'une autre signification, grâce à sa première traduction en français, tout en représentant toujours la question raciale des États-Unis au monde entier, en s'adressant à des nouveaux interlocuteurs. Tous les poèmes sont encore malheureusement actuels et magnifiquement puissants ; Langston Hughes reste un interprète essentiel de notre vie et de ce qu'on pourrait appeler le cas de conscience (post-)colonial. La panthère et le fouet porte un sous-titre frappant : Poèmes de notre temps - c'est un livre intempestif.
Comme premier écrivain noir américain à vivre de sa plume, Langston Hugues a joué un rôle fondamental dans l'histoire de la culture au nouveau monde. En France, Pierre Seghers a publié ses mémoires en 1947, sans grand succès, ni postérité. Pourtant, The Big Sea est oeuvre littéraire de grande qualité, pleine de style, de vie, de vérité, d'humour. C'est aussi un document exceptionnel, sur la jeunesse mouvementée d'un grand écrivain, sur le sort des noirs américains au début du siècle dernier, sur les « Roaring Twenties », la « Black Renaissance »... Un récit d'apprentissage attachant, un croisement picaresque entre Fitzgerald, Baldwin et Fante... Evénement éditorial lors de sa parution et désormais considéré comme un classique aux USA, cet ouvrage est un trésor oublié du catalogue Seghers.
Né dans le Missouri en 1902, Langston Hughes a mené une vie aventureuse. Une enfance itinérante : il est écartelé entre sa mère, femme lettrée, mais toujours en quête de menues tâches pour survivre et de ce fait amenée à changer sans cesse de domicile comme d'Etat (avant sa douzième année, Langston a déjà parcouru une grande partie du territoire américain, du Kansas au Nevada, de l'Illinois au Colorado...), et son père, qui a fui les USA pour le Mexique afin de monter des affaires sans avoir souffrir de discrimination raciale. Après quelques temps passés à ses côtés au Mexique (le jeune Langston sera professeur d'anglais dans une école pour jeunes filles), il obtiendra que son père lui finance des études à l'Université de Columbia (NYC). Et s'essaiera avec succès à la poésie, bientôt publié dans des revues. Mais le goût de l'aventure et le besoin d'indépendance le pousseront à tout abandonner. Il enchaine les petits métiers : garçon de courses chez un chapelier, groom, employé chez un maraîcher, chez un fleuriste, sans jamais cesser d'écrire. Enfin, il embarque sur un vieux rafiot ancré sur l'Hudson river. Ainsi commence une vie de bourlingue qui le conduira sillonner le monde comme matelot a bord de navires de commerce naviguant entre l'Europe et l'Afrique...
Les deux étapes les plus marquantes de cet Odyssée juvénile seront Paris et Harlem. Vivre dans la capitale française était un rêve. Ce sera aussi une dure réalité. Cuisinier, garçon, portier de nuit dans les restaurants ou les boîtes de Pigalle tenus par des Noirs Américains, il côtoie la misère, mais aussi les musiciens, les danseuses, les noceurs... Paris est alors le centre du monde.
Les péripéties d'un voyage en Italie l'obligeront à regagner les Etats-Unis. Et ce sera sa chance. Jeune auteur plein de promesses, il se retrouve à Harlem quand le jazz et la culture noire deviennent l'attraction majeure du pays et que les blancs les plus riches et célèbres de New York et du monde se ruent au coeur de la cité noire, pour s'y enivrer dans les clubs, et s'y laisser inspirer... En compagnie de quelques-uns, intellectuels noirs, il participera, à travers revues et publications diverses, à ce mouvement qui portera le nom de « Renaissance de Harlem ». Et toujours l'écriture, de poésies, nouvelles, romans, articles. Le rêve de la Renaissance noire prendra fin avec la crise de 1929, mais le jeune poète aventurier sera alors devenu Langston Hughes.
Mes beaux habits au clou compte parmi les oeuvres américaines majeures des années 1920. Ancrée dans la culture et le parler populaires noirs, elle donne ses lettres de noblesse au blues comme genre poétique à part entière. Tournant le dos aux formes traditionnelles, imposant une langue profondément américaine, Langston Hughes s'inscrit dans la lignée d'un Walt Whitman, érigé en modèle absolu, en même temps qu'il conçoit son recueil comme un manifeste pour toute une génération de jeunes écrivains noirs soucieux de ne pas complaire à la bourgeoisie de Harlem. Ses poèmes, récits de coeurs brisés, de misère et de malheur poisseux, gardent l'esprit du blues autant que la lettre. Ici, on rit pour ne pas pleurer, pour continuer à vivre malgré tout.
Langston Hughes's poetry launched a revolution among black writers in America. The poems in this volume were chosen by Hughes shortly before his death in 1967 and encompass work from his entire career.
THE CELEBRATED SHORT STORY COLLECTION FROM THE AMERICAN POET AND WRITER OFTEN CALLED THE ''POET LAUREATE OF HARLEM'' ''Powerful, polemical pieces'' New York Times One of the most important writers to emerge from the Harlem Renaissance, Langston Hughes is best known as a pioneer of jazz poetry, but the stories in his 1934 collection, The Ways of White Folk , showcase his talent as a dynamic storyteller. Sometimes humorous, sometimes violent, but more often tragic, these poignant stories explore the tension that arises when the pretense of cordiality between Black and white Americans breaks down. Blending elements of blues and jazz, speech and song, into a triumphant and wholly original idiom The Ways of White Folk is a masterpiece of 20th century American literature.
Langston Hughes (1902-1967) was a central figure of the Harlem Renaissance and one of the most influential and acclaimed American writers of the twentieth century. A renowned poet from a young age, Hughes'' first collection of poetry, The Weary Blues , was published when he was just 24. He would go on to publish more than thirty-five books, including his award-winning debut novel, Not Without Laughter , and the short story collection, The Ways of White Folks . His widely-read journalism and nonfiction became important documents in the support and promotion of the civil rights movement.>
Réalisé dans le tournant des années 1940-50, The Sweet Flypaper of Life est un poème qui mêle différents éléments de la vie quotidienne à Harlem - les adolescents autour du jukebox, ceux qui prennent le métro tout seul la nuit, l'atmosphère des ateliers d'artistes - telle que la vit et la ressent l'auteur, à travers les yeux d'une grand-mère imaginée, Sister Mary Bradley. Cette collaboration célébrée entre l'artiste Roy DeCarava et l'écrivain Langston Hughes a fait de cet ouvrage, publié pour la première fois en 1955, un classique de la littérature photographique.
The only collaboration between the two brightest lights of the Harlem Renaissance--Zora Neale Hurston and Langston Hughes In 1930, two giants of African American literature joined forces to create a lively, insightful, often wildly farcical look inside a rural Southern black community--the three-act play Mule Bone . In this hilarious story, Jim and Dave are a struggling song-and-dance team, and when a woman comes between them, chaos ensues in their tiny Florida hometown. This extraordinary theatrical work broke new ground while triggering a bitter controversy between the collaborators that kept it out of the public eye for sixty years. This edition of the rarely seen stage classic features Hurston''s original short story, "The Bone of Contention," as well as the complete recounting of the acrimonious literary dispute that prevented Mule Bone from being produced or published until decades after the authors'' deaths.