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Fayard
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Paul est surtout connu comme un champion de la conversion des païens.
En réalité, l'homme d'action dut composer avec les pouvoirs publics et fut contesté par ses pairs. L'apôtre connut des échecs, et ceux-ci témoignent de l'individualisme des premières communautés chrétiennes. Rechercher Paul à travers les portraits stéréotypés que nous en livrent les sources, c'est donc découvrir la différence entre un homme doté de pouvoirs surnaturels, comme l'attendaient les Grecs, et un charismatique qui les renvoie à Dieu. Derrière le portrait du saint apparaît alors une personnalité complexe : un homme qui resta attaché à ses origines juives ; un homme doué d'un sens évident de la communication, qui acquit une formidable maîtrise de l'espace politique romain. Un homme, enfin, qui partout suscita des attachements au point qu'on en fit le premier héros de roman chrétien.
Marie-Françoise Baslez, ancienne élève de l'Ecole Normale Supérieure, professeur d'histoire ancienne à l'université de Paris XII, est spécialiste d'histoire des religions dans le monde gréco-romain. Son livre Les persécutions dans l'Antiquité (Fayard) a reçu le prix Chateaubriand 2007.
Nouvelle Edition revue et augmentée. -
Bible et Histoire : judaïsme, hellénisme, christianisme
Marie-françoise Baslez
- Fayard
- 4 Novembre 1998
- 9782213602028
Comment lire la Bible ? Quel sens avaient, à l'origine, les mots, les situations, les images que l'on y trouve ? Que nous apprend-elle sur l'homme religieux à l'époque gréco-romaine et sur les développements du monothéisme?
Construit à la manière d'une véritable enquête menée entre Alexandrie, Jérusalem et Rome, ce livre retrouve les événements et les milieux, mais aussi les courants spirituels où s'est élaboré le christianisme.
Les questions pour l'historien sont multiples :
- Qu'était alors la Bible ? Quel contenu, quelle forme avait-elle ?
- Qu'a représenté le temple entre la guerre sainte des Maccabées et sa destruction par Rome ?
- Comment s'est défini le monothéisme face à l'Etat grec et à l'Empire romain ?
- Comment parler de la vie de jésus ?
- Quelles réalités sociales recouvrent l'expérience de la Pentecôte et les premières missions ?
Marie-Françoise Baslez, ancienne élève de l'École normale supérieure de jeunes filles, professeur d'histoire grecque à l'Université de Rennes-2, anime un séminaire à l'ENS sur " Religions et sociétés dans le monde gréco-romain ".Elle est L'auteur, entre autres, d'une biographiede Saint Paul. -
Les les persécutions dans l'Antiquité ; victimes, héros, martyrs
Marie-françoise Baslez
- Fayard
- Divers Histoire
- 17 Janvier 2007
- 9782213632124
Considérer l'histoire des persécutions dans l'ensemble du monde gréco-romain, fût-ce en concentrant son regard sur des figures et des événements remarquables ou exceptionnels, oblige à faire tomber bien des oppositions convenues et à dépasser des préjugés. Les persécutions ne résultent pas d'un choc de civilisations, créé par l'introduction de monothéismes exclusifs, juif et chrétien, dans le système religieux, polythéiste et politique, de la cité et des empires antiques. D'abord, on ne persécute pas une doctrine, ni une idéologie, mais des personnes dans une situation donnée. Socrate est mis à mort, mais son école de pensée subsiste et se développe. Les Églises sont décapitées à plusieurs reprises, plutôt que le christianisme n'est réellement éradiqué. En effet, la cité ne se définit pas comme une communauté de croyance, ni même d'opinion, mais comme une communauté de participation, où tout se joue dans l'apparaître et la pratique collective publique, même sur le plan religieux. On persécute donc le professeur plus que l'idéologue, celui qui se met à part ou qui est absent des grandes cérémonies plutôt que l'autre dans sa différence essentielle. Les Juifs et les chrétiens constituent bien, quant à eux, une communauté de croyance, fondée sur une Écriture révélée, mais les pouvoirs publics n'ont pas su ou pas voulu pendant longtemps le prendre en compte, en traitant ces groupes religieux selon le droit commun, celui des personnes et celui des associations, et en s'efforçant de réduire leurs croyances au plus large commun dénominateur. M.-F. B.
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Dans cet essai, Marie-Françoise Baslez explique comment les évêques des premiers siècles, que leurs lettres révèlent comme des hommes de relation et d'échange, ont peu à peu structuré un christianisme éclaté et pluriel. On y découvre une « Église des réseaux », construisant son unité dans la diversité, en communion par la communication. Ces évêques furent de grands épistoliers, qui écrivaient à leurs communautés des lettres informatives et réactives, surtout dans les moments de crise, et qui s'écrivirent beaucoup entre eux en créant les conditions de fonctionnement d'une Église synodale.
Rapportant les débats, affrontements et ruptures qui agitaient les chrétientés locales, les correspondances épiscopales, souvent peu connues et en partie inédites, donnent accès à un monde complexe et foisonnant en posant les fondations d'un gigantesque édifice, l'Église catholique.
Après Saint Paul (Fayard, 1991, 2013), Les persécutions dans l'Antiquité, victimes, héros, martyrs (Fayard, 2007, prix Chateaubriand) et Comment notre monde est devenu chrétien (Points-histoire, 2011), Marie-Françoise Baslez, historienne des religions, professeur émérite à l'université de Paris Sorbonne, publie Les premiers bâtisseurs de l'Église, qui vient enrichir une synthèse sur l'histoire des premières communautés chrétiennes et du christianisme primitif. -
Voyager dans l'Antiquité
Marie-françoise Baslez, Jean-marie André
- Fayard
- Nouvelles Etudes Historiques
- 12 Mai 1993
- 9782213030975
" Le voyage donnera la connaissance des peuples ", dit Sénèque. Les voyageurs du monde antique ne partageaient pas tous cette vision humaniste du " départ de chez soi ". Mais tous nous ont laissé des témoignages sur leurs périples si bien que l'on peut parler d'une culture voyageuse de l'Antiquité. N'est-ce pas les Grecs qui ont trouvé le mot désignant le voyage " pour voir du pays ", préfiguration des " circuits " touristiques d'aujourd'hui?
Des pèlerinages _ la première forme du tourisme _ aux voyages pour découvrir les " délices " des villes du Proche-Orient ou l'Asie, " presqu'aussi belle que la Grèce ", ce livre nous montre toutes les occasions qu'avait l'homme antique de quitter sa patrie, les mille et une difficultés qu'il rencontrait sur sa route, ses peurs, ses émotions et, parfois, ses émerveillements, tel ce Grec qui, devant le sphinx de Gizeh, s'exclame: " Spectacle divin! Vision effrayante! Noble apparition! " C'était déjà l'époque des voyages officiels, des déplacements professionnels, des tournées d'artistes et d'athlètes. Mais d'autres partaient sous la pression de la fatalité, migrants saisonniers ou exilés, pour qui le voyage était rarement d'agrément. Certains allaient même au bout du monde afin de se trouver eux-mêmes; pour eux, les péripéties du voyage étaient autant d'épreuves initiatiques.
Au fil des explorations et des conquêtes, tandis que les communications s'améliorent et que les auberges se développent, les mentalités évoluent. Mais le voyage est toujours une expérience différente pour les Grecs et les Romains. Le Grec a naturellement la vocation du voyage, alors que, paradoxalement, le Romain, qui a soumis le monde à sa loi et créé un vaste réseau de routes, reste plus casanier. Grecs et Romains n'ont cependant jamais conçu les voyages comme un nouveau genre de vie. Les hommes de l'Antiquité cherchent à se retrouver entre eux: les hauts lieux du tourisme sont d'abord des espaces de sociabilité.
Jean-Marie André est professeur de langue et littérature latines à Paris IV. Marie-Françoise Baslez est professeur d'histoire ancienne à l'Ecole normale supérieure.