Arts et spectacles
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Du coin de l'oeil ; écrits sur la photographie
Nicolas Bouvier
- Heros Limite
- Feuilles D'herbe
- 18 Octobre 2019
- 9782889550227
Le présent recueil réunit les textes que Nicolas Bouvier a écrit sur la photographie entre 1965 et 1996. A de nombreuses occasions, l'auteur genevois avait parlé de son métier d'iconographe, notamment dans le petit livre Le hibou et la baleine, paru en 1993, mais sa réflexion sur l'acte photographique restait à découvrir. Jusqu'à ce jour, les écrits qu'il a dédié à ce sujet (préfaces, articles de presse, introductions à des catalogues d'exposition) restaient dispersés. Près de quarante textes se trouvent ainsi rassemblés ici. Parmis eux, certains relatent également son activité de « chercheur-traqueur d'images », qui aura été son gagne pain durant près de trente ans. Il nous a paru intéressant de les reprendre ici, d'autant plus que quelques-uns de ces textes sont totalement inconnus et n'ont jamais été republiés.
Photographe à ses débuts (par nécessité), portraitiste (par accident), chroniqueur (« aliboron ») : la photographie est une constante dans le parcours de l'écrivain voyageur. Nicolas Bouvier s'intéresse à la photographie parce qu'il entretient un rapport passionnel à l'histoire de l'estampe. Les images qu'il affectionne n'appartiennent jamais à la « grande » peinture classique mais toujours à l'art populaire. Dans les textes qui composent ce recueil, il est beaucoup question de ses tâtonnements : l'important pour l'écrivain étant d'élaborer une esthétique de l'effacement puis de se « forger une mémoire iconographique ». Il tirera son enseignement de ses nombreux voyages et des recherches infatigables dans les bibliothèques du monde entier.
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Les Boissonnas ; quai de la poste 4, Genève ; la maison n'est pas à l'angle ; l'entrée est sur le quai
Nicolas Bouvier
- Heros Limite
- 17 Avril 2010
- 9782940358519
Histoire d'une dynastie de photographes, 1864-1983.
Une conjonction, pour l'astrologue, est un événement à la fois exceptionnel et nécessaire. Telle apparaît la rencontre, réalisée dans cet ouvrage, entre un écrivain et son sujet. Sans effort, la verve de Nicolas Bouvier entre en résonance avec l'art de vivre ingénument génial, sagement déraisonnable (sous les dehors un peu surannés et contraints d'une famille bourgeoise de Genève), des pionniers de la photographie que furent les Boissonnas. L'audace créatrice mariée à une industrieuse énergie trouve son répondant dans la jubilation savamment contenue du narrateur.
La même sympathie, la même distance amusée, fruits d'une amitié discrète et d'une admiration spontanée, ont présidé au choix des photographies, paysages, portraits, documents, dont l'intérêt et la perfection technique suscitent un émerveillement constant. L'histoire d'un atelier de photographie promis à une renommée internationale s'insère dans la "saga" d'une famille d'artisans d'origine dauphinoise huguenote, installée à Genève depuis le début du XVIIIe siècle.
Fred Boissonnas, qui emporta ses appareils en Grèce et en Egypte pour de prodigieux reportages, en est la figure la plus marquante, mais on ne saurait le détacher de l'ensemble du clan familial, et en particulier des cinq autres artistes qui incarnèrent l'atelier : Henri-Antoine, le père, fondateur de l'entreprise, Edmond-Victor, le frère, inventeur des plaques "orthochromatiques" qui assurèrent pour longtemps à l'atelier une remarquable avance technique, et les trois fils dont le dernier, Paul (qui ouvrit à l'auteur les riches archives de la famille et de l'atelier établies par ses soins), a choisi Gad Borel-Boissonnas, son gendre, pour continuateur et gardien d'une oeuvre collective unique en son genre.
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A partir de 1955, peu après le périple qui l'a mené de Genève à Ceylan, Nicolas Bouvier effectue de longs séjours au Japon. Il figure alors parmi les tout premiers «vagabonds» à parcourir à pied ce pays encore méconnu en Europe. Il en ramènera la matière d'un de ses livres les plus célèbres : Chronique japonaise.
C'est à Tokyo que l'écrivain devient vraiment photographe. «Pour survivre», explique-t-il, il s'essaie au portrait de ses voisins de quartier : vendeur de parapluie, marchande de soupe ou maquerelle...
Mais Nicolas Bouvier se prend vite au jeu et, lors de ses pérégrinations à travers l'archipel, il s'intéresse à tous les sujets d'une culture populaire qu'il découvre au fur et à mesure qu'il la photographie : la vie des saltimbanques, l'enseignement du sumo, les enseignes peintes, les lanternes, les épouvantails ou les paysages qui «ont toujours l'air d'avoir été arrangés par un antiquaire».
Son Japon est un pays pauvre d'avant le miracle économique, un monde clos dont les caractéristiques les plus frappantes sont la lenteur, la frugalité, le silence, tout ce qu'apprécie le voyageur : «Dans ce peu qui me ressemble je me sens chez moi, je m'y retrouve.» Ce recueil d'images et de textes inédits révèle un grand photographe, portraitiste sensible qui découvre qu'il pourrait consacrer sa vie aux visages des autres, attendre d'y voir monter les émotions réprimées, de les voir se remplir «comme une chambre vide que l'on meublerait en hâte pour un hôte inattendu». Il témoigne d'une rencontre décisive et émerveillée : celle d'un auteur avec un pays qui l'inspire comme aucun autre.
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Boissonas ; une dynastie de photographes
Nicolas Bouvier
- Payot Lausanne
- 30 Janvier 2003
- 9782601000405
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En 1953, Nicolas Bouvier quitte l'université pour entreprendre avec un ami, le peintre Thierry Vernet, un long voyage en voiture. Il trace une route vers l'Est qui le mènera de Genève à Ceylan via la Yougoslavie, la Macédoine, l'Iran, l'Afghanistan et l'Inde. Ce périple oriental va constituer la matrice de L'Usage du monde, récit initiatique considéré comme le livre fondateur de la littérature de voyage.
Pèlerin d'exception, observateur au regard exercé, Nicolas Bouvier, reconnu comme un écrivain majeur, était aussi un photographe, aujourd'hui encore ignoré. Composé de photographies prises au cours du voyage vers Ceylan, cet album dévoile un pan méconnu de l'oeuvre de l'aristocrate vagabond.
Scènes de genre, chevaux, artisans, fumeurs d'opium, paysages... les photographies de Nicolas Bouvier sont d'une grande simplicité, elles révèlent beaucoup de leur auteur et de sa manière de flâner avec une sincérité absolue. Tandis que les paysages traduisent l'émotion esthétique au bout d'une route, le portrait représente un dialogue, une confiance établie avec son sujet.
Ayant souvent fustigé l'ethnocentrisme occidental, Nicolas Bouvier a tout fait pour y échapper. Sa curiosité, son respect d'autrui et sa volonté de conjurer la «surdité au monde» confèrent à ses images une authenticité essentielle. Ainsi, outre leur aspect autobiographique, ces photographies ont une valeur documentaire exceptionnelle. Elles sont accompagnées de textes se rapportant à ce périple mythique, et d'extraits inédits de carnets de voyage où il avait noté les épisodes les plus cocasses de sa traversée de l'Inde.
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Regards sur le Japon : 100 photos pour la liberté de la presse
Werner Bischof, Henri Cartier-Bresson, Julie Glassberg, Gueorgui Pinkhassov, Nicolas Bouvier
- Reporters Sans Frontieres
- 6 Juin 2024
- 9782362200991
Une sélection de clichés pris au Japon, réalisés par des photographes tels que H. Cartier-Bresson, N. Bouvier, K. Domon, D. Moriyama ou C. Freger.
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Trois textes de Nicolas Bouvier et douze gravures de Thierry Vernet, un poème et deux nouvelles de l'un, douze eau-forte et dessins de l'autre. Ces oeuvres furent imprimées en 1951 sur des feuilles fabriquées à la cuve, plus de 50 cm sur 39 cm, elles formaient autant de planches insérées dans un portfolio cartonné. Il fut tiré à 35 exemplaires, deux ans avant leur grand départ. Nicolas Bouvier et Thierry Vernet le firent connaître autour d'eux en annonçant leurs projets et récoltèrent de quoi financer les premiers mois de leurs pérégrinations vers l'orient. Le livre édité aujourd'hui par Zoé respecte, en petit format, les proportions de l'original et l'emplacement des dessins. Un des textes de Nicolas Bouvier est inédit, ainsi que les gravures de Thierry Vernet.
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