« Bonjour. Excusez-moi de vous déranger, je viens juste me présenter. Je suis votre nouveau voisin. J'ai emménagé dans la maison, là-bas, au bout du chemin. Je m'appelle Martin.
- Ah ? Martin, vous dites ? C'est drôle...
- Oui, Vladimir Martin. Pourquoi ?
- Eh bien... moi aussi, je m'appelle Martin ! » Alors qu'ils ont fui la ville, Mina et Jonathan Martin voient se rompre leur isolement. Élégant, riche, spirituel, Vladimir Martin est le voisin idéal. Un peu trop généreux peut-être...
Jonathan se méfie mais Mina n'y voit que du feu. Le nouveau venu ne leur veut-il que du bien ?
Avec un art maîtrisé du suspens, Dernier désir interroge nos aspirations secrètes dans une société de bonheurs factices.
Olivier Bordaçarre est l'auteur chez Fayard de trois romans remarqués, Géométrie variable (2006), Régime sec (2008) et La France tranquille (2011).
La France, en 2012, flirte avec la fascination totalitaire. Un riche industriel rêve de pouvoir : sa fille va traverser l'océan à la rame, en direct sur tous les écrans du monde. Clodie, Jeff et Choupette, petits ouvriers sans espoirs, n'ont guère d'horizon : la violence les ronge. Mais Art et Alice se sont rencontrés à Séville, et l'amour fait mentir les présages les plus sombres. Vivre, c'est inventer son refrain, résister, alors ils ont fait le choix des armes. Olivier Bordaçarre met en scène, sur un air de valse et l'écran vierge de notre avenir, les destinées de trois familles que tout sépare : possédants, victimes et résistants. En rendant à chacun sa voix nue, il fait bouger les lignes, provoque des scandales. Une invite joyeuse, face à la sinistrose, à libérer son désir. En un mot : à se sentir vivant. Olivier Bordaçarre est écrivain, dramaturge et comédien. Travailleur de la langue, il aime la contrainte et les secrets, le jazz, la conscience politique et le choc des réalités. Régime sec est son deuxième roman.
Un soir de réveillon, Olivier Grange file à deux cents à l'heure sur une route de campagne. Destination : Périgueux, où vit son ex-père, Dominique Triangle, parti sans vraiment laisser d'adresse peu après la naissance de son fils. Les deux hommes se sont revus, pas souvent, et pour être sûr de faire le vide Triangle a changé de nom. Depuis, il se fait appeler Losange. Absurde géométrie.
Grange n'en peut plus du mensonge. Trente ans qu'il boxe un fantôme. Pour mettre un point final à l'histoire, il a encore des « détails » à régler. Alors, les nerfs en boule, agrippé au volant, il fonce pour un ultime voyage.
La route est longue, Grange a le temps de remâcher sa rage. Les épisodes de sa vie jaillissent comme des flashes. Des rêves étranges aussi, quand il se laisse aller au sommeil quelques microsecondes.
Ce qu'il veut, maintenant, c'est être heureux.
Un tueur sévit à Nogent-les-Chartreux, une paisible bourgade de vingt mille habitants, au coeur de la Beauce. A quelques mois des élections, dans un terreau miné par la crise, ces meurtres enflamment les esprits. Médias, politiques, spécialistes, tous se pressent au chevet d'une France malade de peur.
Pour rassurer la population, les autorités ont mis en place une politique sécuritaire renforcée: contrôles d'identité, barrages filtrants, patrouilles militaires, couvre-feu. Mais la psychose grandit et les Nogentais se replient sur eux-mêmes. On vit désormais la main sur le fusil, derrière son rideau de fer. Esprit de tolérance et d'accueil, zéro.
Dans cette ambiance délétère de suspicion généralisée, le commandant de gendarmerie Paul Garand tente de rationaliser et d'éviter les débordements violents. Mais l'homme, en fin de carrière, peine à déplacer son demi-quintal désenchanté. A défaut d'indices et de pistes, il nourrit sa lenteur.
Quand il est victime à son tour d'un étrange accident, son fils Grégory décèle la marque du tueur: ce type s'en prend à des individus jugés paresseux, voire "profiteurs". Le jeune homme, passionné, veut défendre coûte que coûte la mémoire de son père.
La soudaine disparition de sa fiancée va le pousser à corps perdu dans l'enquête...