De Louis Pasteur, nous connaissons tous la lutte acharnée pour mettre au point le vaccin contre la rage et l'institut qui porte son nom aujourd'hui. On ignore souvent que l'homme est aussi l'auteur de nombreuses découvertes de tout premier plan, en cristallographie, sur les maladies des vers à soie mais aussi du vin, sur l'asepsie, la fermentation la « pasteurisation », etc. Le récit de la journée particulière où le petit Joseph fut vacciné fournit à Patrice Debré l'occasion de détailler la vie et la moisson scientifique du grand savant, tout en brossant son fascinant portrait.
Cette biographie de Pasteur n'est pas celle d'un philanthrope désincarné ou d'un sauveur de l'humanité. C'est l'histoire de la vie et des combats d'un savant confronté aux réalités matérielles. On découvre un chercheur taciturne, individualiste, autoritaire, impitoyable avec les siens, carriériste s'il le faut. Mais Pasteur n'est pas seulement un homme de laboratoire, tout entier consacré à la recherche fondamentale:il est aussi un homme de terrain qui parcourt la France et l'Europe pour, face aux viticulteurs, aux éleveurs ou aux industriels, imposer ses vues et diffuser ses méthodes. Pasteur a été l'un des premiers savants à penser rigoureusement les rapports de la science avec le pouvoir et l'argent. Grâce à des correspondances inédites qui font pénétrer dans la vie familiale de Pasteur, grâce surtout à ses cahiers d'expériences, Patrice Debré suit pas à pas la démarche du savant; il saisit le moment même de la découverte, l'instant crucial où une intuition prodigieuse met en relation des données jusqu'alors isolées. Plongée fascinante dans la logique du progrès scientifique, cette biographie de Pasteur nous dévoile en outre les concepts unificateurs qui ont ouvert la voie à la recherche moderne:la biologie et l'immunologie.
Lorsque l'épidémie de sida frappe, au début des années 1980, il s'agit d'une maladie dont les mécanismes sont méconnus. Un groupe de chercheurs reçoit la mission de fédérer les acteurs de la recherche dans la lutte et le développement des premiers traitements. Seize ans plus tard, la trithérapie montrait son efficacité.
Cette aventure, celle de l'Agence nationale de recherches sur le sida (ANRS), Patrice Debré en témoigne ici, offrant un aperçu de ce qu'est, au jour le jour, la recherche en temps d'épidémie.
Cette aventure, c'est aussi celle d'un changement de paradigme : pour la première fois, les malades et les associations militantes ont travaillé main dans la main avec les chercheurs. Grâce à eux, les perspectives de la lutte contre les épidémies ont été radicalement rénovées.
C'est aux chercheurs, aux victimes, à tous les citoyens impliqués dans ces luttes, que ce livre rend hommage. Connaître leur combat, c'est se préparer aux fléaux futurs.
Olivier Debré avait plusieurs ateliers. Des lumieres de Touraine à celles plus crues de la Méditerranée, des rives à écume de l'Atlantique au jardin de Cachan et à son havre de Saint-Germain-des-Prés, ses toiles reposaient dans de multiples lieux de travail, ré?exion, et rencontre. Mais aucune ne s'accrochait aussi bien qu'aux cimaises du Monde, où, les pieds encore dans la Loire, il s'assurait que l'impression rejoigne les émotions. Ce recueil est fait pour mieux comprendre le parcours d'un grand artiste de l'abstraction lyrique, et s'imprégner de l'atmosphere qui entourait ses oeuvres.
P.D.
Fils du peintre, Patrice Debré est professeur d'immunologie à Sorbonne université et à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière. Membre titulaire de l'Académie de médecine, il a été Ambassadeur chargé de la lutte contre le sida et les maladies transmissibles. Auteur de plusieurs ouvrages, il vient de publier, aux Editions Odile Jacob, une biographie familiale remarquée, Robert Debré Une vocation française.
« Robert Debré a vécu les Années folles à 18 ans. Il a jeté la robe de son père rabbin pour endosser les habits des caciques de la IIIe République.
Robert Debré ne fut pas seulement un grand pédiatre, le promoteur de la réforme hospitalo-universitaire, le récipiendaire d'un prix Nobel de la paix au titre de l'Unicef, le créateur du Centre international de l'enfance, le défenseur de la recherche biomédicale et de la santé publique, l'ambassadeur d'une solidarité française pour l'enfance déshéritée. Il ne fut pas seulement l'ami des poètes et des écrivains, de Charles Péguy à Paul Valéry, de l'abbé Mugnier à la princesse Bibesco. Robert Debré fut également le chef d'une famille républicaine dont les vocations multiples surent investir les sciences, les arts et la politique : mon père Olivier aimait peindre les couleurs de la Loire ; mon oncle Michel, par ses essais, lança la Ve République ; les cousins Schwartz apportèrent par les sciences leur contribution à ce que Robert Debré appelait la «maison Debré».? » P. D.
Les révolutions de la biologie ont profondément modifié l'homme.
Des cellules souches à l'épigénome, des thérapies géniques aux transplantations du microbiote, des interfaces cerveau-machine à l'application de l'intelligence artificielle en matière de santé, Patrice Debré dresse dans ce livre une fresque fascinante des avancées et perspectives de cette transformation possible d'Homo sapiens.
À travers elle, le lecteur comprendra les différentes configurations que peut épouser la condition humaine.
Les connaissances de la maîtrise du vivant doivent s'appuyer sur la science et non pas sur les préjugés et les fausses rumeurs !
Il y a vingt ans disparaissait Jacques Monod, prix Nobel de médecine en 1965, auteur d'un des plus importants ouvrages scientifiques de l'après-guerre, Le Hasard et la Nécessité. En découvrant les mécanismes de la régulation génétique, Monod n'a pas seulement percé l'un des secrets fondamentaux de la vie, il a aussi développé une véritable philosophie qui rappelle sans cesse que la connaissance scientifique est indissociable d'une éthique rigoureuse : à l'heure de la biologie moléculaire et des manipulations génétiques, il vaut la peine de suivre le parcours de cet authentique savant-citoyen. De la veille du Front populaire au lendemain de Mai 68, l'existence et les travaux de Jacques Monod résument les cinquante années qui ont bouleversé notre conception de la vie. Très tôt impliqué dons les structures officielles de la recherche, Monod n'a jamais tourné le dos à son siècle - il s'engage dans la Résistance, polémique contre Lyssenko, combat pour la réforme de l'Université et la légalisation de l'avortement... Grâce aux archives personnelles du biologiste, grâce aux nombreux témoignages de ceux qui ont vécu ou travaillé avec lui, cette première biographie de Jacques Monod permet de mesurer enfin l'envergure d'un personnage fascinant et contradictoire, à la fois esthète et despote, mais toujours séduisant, parce que dévoré par la passion de comprendre et de convaincre.
« Ce livre présente pour la première fois les mille et une facettes de la vie en commun de l'homme et des microbes. Le microbiote est l'une des plus fascinantes énigmes du vivant.
Tenter d'en révéler quelques-uns des aspects, c'est entrer au coeur du mystère, c'est dévoiler que l'homme n'est pas seul mais qu'il doit aux multitudes de bactéries, qui vivent pour lui et avec lui, d'avoir franchi les milliards d'années qui le séparent de leur première rencontre.
Au-delà, il y a, pour celui qui observe, l'extraordinaire aventure du système immunitaire, qui apprend par les micro-organismes qu'il tolère à résister à ceux qui lui sont dangereux.
J'ai souhaité donner une autre vision des microbes, de ceux qui, étrangers et nôtres, nous habitent et sans lesquels nous ne pourrions vivre. Notre futur dépend de cet indispensable partenariat. » P. D.
Les maladies infectieuses sont la cause de près de 14 millions de morts chaque année dans le monde, la plupart dans les pays du Sud. Environ 350 maladies infectieuses sont apparues entre 1940 et 2004, une majorité provenant du Sud, et 90 % des virus et bactéries étaient encore inconnus dans les années 1980, tandis que des maladies disparues réapparaissent.
Dans ce livre, Vie et mort des épidémies, Patrice Debré et Jean-Paul Gonzalez retracent toute l'histoire des grandes épidémies passées, des pestes à la tuberculose, et démontrent que l'émergence de maladies infectieuses est un phénomène qui participe de la logique même du vivant. Ils soulignent surtout que, malgré les peurs, jamais nous n'avons été aussi bien armés pour lutter contre elles.
Une réflexion originale sur le combat mondial contre les épidémies et sur les moyens dont nous disposons pour les éradiquer.
Patrice Debré est professeur d'immunologie à l'université Pierre-et Marie-Curie-Paris-VI. Il a été chef de service, directeur d'un institut de recherche à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière et ambassadeur de France chargé de la lutte contre le sida et les maladies transmissibles. Il a notamment publié une monumentale biographie de Louis Pasteur qui fait référence.
Jean-Paul Gonzalez est médecin virologue, directeur de recherche à l'Institut de recherche pour le développement (IRD, Marseille) et senior advisor pour les maladies émergentes et la biosécurité auprès de l'Agence Metabiota (Washington, DC). Il a dirigé le Centre international de recherches médicales de Franceville, au Gabon.