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Pauline Peyrade
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J'entends ma mère qui entre dans la chambre. Ses pas sont lents. Elle marche sur la pointe des pieds. Elle effleure les barreaux de l'échelle, suit le bord de la couchette du haut jusqu'au milieu du matelas. Je me terre dans l'angle. Elle grimpe sur le rebord du lit, plie son coude autour de la barrière, elle se tient, le corps tendu dans le vide. Je sens ses yeux, ils scrutent les reliefs à travers le garde-corps ajouré. Elle tâte la couette à ma recherche. Quand elle me trouve, ses doigts se referment, ils tentent d'identifier leur prise. Une masse de cheveux, une fesse, un talon. Sa main s'arrête sur mon épaule. Elle reste là, sans bouger.
Grand format 16.00 €De Catherine Deneuve à Marilyn Monroe en passant par Romy Schneider et Delphine Seyrig, Des femmes qui nagent est un portrait kaléidoscopique d'actrices et de réalisatrices, dont certaines, pionnières, ont été oubliées. À travers cet hommage sororal, Pauline Peyrade nous renvoie le reflet de femmes puissantes et multiples, créatrices de leur vie autant que de leur art.
« Au début du geste, il y avait une actrice, il y avait Marilyn. Il y avait sa voix, ses sourires, ses haussements d'épaules. Il y avait l'irrésisti ble, le mystère, les médicaments, la disparition. Il y avait la fascination, une tentative de mettre en mots l'insaisissable, de capturer la belle sur la page.
Puis sont apparues Romy, Karidja, Brigitte, Anonyme 1, Mouna, Anonyme 2, Delphine, Adèle, Danielle, Catherine, Isabelle, Patricia, Maggie, Aïssa, et d'autres qui patientent encore aux portes de l'écriture comme dans les salles d'attente des auditions, des concours, des agences. Elles surgissent par associations, par fractures, pour brosser par touches un portrait pluriel, un parcours diffracté qui raconte les actrices et interroge leurs places dans nos imaginaires et dans nos fictions. » Pauline PeyradeGrand format 14.00 €à la carabine ; cheveux d'été
Pauline Peyrade
- Solitaires Intempestifs
- Bleue
- 8 Octobre 2020
- 9782846816137
Deux textes sur la nécessité de se faire justice soi-même, de reprendre possession de sa voix et de son corps, de ne pas se laisser détruire par la violence subie. Se défendre au point d'être indéfendable, c'est parfois le prix à payer pour ne pas se briser.
Le point de départ de l'écriture, c'est l'histoire d'une enfant de onze ans qu'un tribunal français a reconnue consentante à son propre viol. Cette enfant devenue jeune femme, l'écriture l'invite à se faire justice elle-même. La pièce met en scène la jeune fille et son agresseur, un ami de son frère, dans une situation qui dérape, qui n'est pas préméditée, mais dont l'agresseur demeure responsable, pour ne pas dire coupable.
Ce n'est pas une réparation. Ce n'est pas une résilience. Parce qu'il y a des points de non-retour, des intolérables. Parce qu'à la violence extrême ne répond pas l'espoir, ni la compassion, ni la compréhension. Parce que l'Histoire a canonisé Martin Luther King et diabolisé Malcolm X, alors que l'un n'aurait pas pu se faire entendre sans l'autre. Parce qu'on exhorte les soumis·e·s à la non-violence, au silence, à l'humour, à la patience, afin d'éviter que les forces ne se renversent. Parce que les femmes qui usent de la violence deviennent aussitôt des monstres. Parce qu'à la violence répond la violence, implacable, furieuse.
Grand format 13.00 €Portrait d'une sirène ; princesse de piere ; rouges dents ; carrosse
Pauline Peyrade
- Solitaires Intempestifs
- Bleue
- 13 Novembre 2019
- 9782846815963
Portrait d'une sirène rassemble trois contes noirs (Princesse de pierre, Rouge dents, Carrosse), trois figures féminines qui donnent corps à la violence, au sauvage, au monstrueux comme autant de forces de résistance aux identités-carcans imposées aux filles et aux femmes aujourd'hui. Une adolescente victime de harcèlement scolaire, une jeune femme aux prises avec les injonctions mercantiles qui veulent façonner son corps, une mère qui s'abandonne à la pulsion infanticide, trois portraits de femmes en mouvement, en creux, en lutte.
Grand format 14.00 €Tu voudrais crier mais rien ne sort. Comme si tu ne voulais pas qu'il s'en aille. Comme si tu ne voulais pas qu'on vous dérange.
Poings, c'est un combat pour le ressaisissement de soi. C'est cinq moments d'une histoire d'amour toxique, de la rencontre à la rupture, racontés selon le point de vue d'une femme en état de choc qui cherche à trouver un sens à ce qu'elle a vécu.
Pauline Peyrade est diplômée de la RADA (Londres) et de l'ENSATT. Elle est l'auteur de plusieurs textes : 0615, mis en ondes sur France Culture ; Vingt centimètres, lu à la Mousson d'hiver 2014 et au Théâtre national de Toulouse ; Ctrl-X, mis en scène par Cyril Teste en 2016 ; Bois Impériaux, lauréat de l'Aide à la création du CNT (il a été lu à Théâtre Ouvert, au TNS et à la Comédie-Française et sera créé par le Collectif Das Plateau en 2018). Poings est le coup de coeur du comité de lecture du TNS et a été présenté à la Mousson d'été en 2017.
En 2016, Pauline Peyrade devient autrice associée au Théâtre des Ilets-CDN de Montluçon et dramaturge de saison au Théâtre POCHE /GVE. Elle sera autrice associée aux Scènes nationales du Jura en 2018-2019. Elle enseigne au sein des départements d'écriture dramatique de l'ENSATT et de l'École du Nord.
Lecture dirigée par Marceau Deschamps-Ségura, au Studio-Théâtre de la Comédie-Française, dimanche 3 décembre à 14h, avec Florence Viala, Juliette Damy et Jérémy Lopez.
Création au Préau-Centre dramatique national de Normandie-Vire, le 15 mars 2018, dans le cadre du festival « Spring », dans une mise en scène collective de la #CiE-Lyon (Justine Berthillot, Antoine Herniotte, Pauline Peyrade).
Grand format 13.00 €Ctrl-X :
Une fenêtre s'ouvre. Une vidéo. Une pub. Un flash-info. Le téléphone sonne. Adèle s'inquiète. « Tu as pris ton médoc ? » Laurent s'impatiente. « Tu veux que je remonte ? » Une fenêtre s'ouvre. Des photos de Pierre. Des interviews de Pierre. Des souvenirs de Pierre. Une fenêtre s'ouvre. Sur l'amour d'Ida. Sur sa mémoire. Sur ses pulsions. Sur ses obsessions. Sur un passé enfermé dans le présent d'un écran d'ordinateur. Le temps d'une nuit. Le temps d'une crise, ou peut-être d'une évasion.
Ctrl-X interroge l'amour et l'impossibilité du deuil à travers une forme fragmentée où l'écran d'ordinateur tient lieu de fenêtre ouverte sur l'inconscient.
Bois Impériaux :
Une voiture sur l'autoroute, au milieu de la nuit. À son bord, Irina et son frère Johannes. Irina conduit. Johannes s'agite. « On va où ? » « Elles sont où, les clopes ? » « J'ai chaud. » « J'ai froid. » « Tu m'emmènes pas dans un centre ? » « Tu jures ? » Irina acquiesce, tempère, rassure, un oeil sur la route et l'autre sur le tube de comprimés, dans son sac, aux pieds du siège passager. Alors qu'elle croit avoir perdu son chemin, elle rencontre Serge, gérant bavard d'une station-service isolée au plus noir de la forêt.
Réécriture lointaine d'Hansel et Gretel, Bois impériaux se pose à l'endroit de friction de deux lieux contradictoires : l'autoroute - métrée, grise, stérile - et la forêt - infinie, noire, mythique. Au compteur, les kilomètres défilent, les minutes passent, la température baisse quasi imperceptiblement. Tout autour, s'étend la nuit, la nuit noire de la route, où l'on n'y voit qu'à profondeur de phares, où les panneaux jaillissent des ténèbres avec des noms bizarres et disparaissent aussitôt, emportant avec eux leurs légendes.
Grand format 15.00 €Pauline :
Pauline est de retour chez ses parents, dans la chambre où elle a passé son enfance et son adolescence. Elle est rentrée pour y trouver refuge alors que s'ouvre le procès qu'elle attente à son agresseur, un ancien directeur de colonie de vacances qui l'a violée l'été de ses douze ans. Le temps d'une nuit, elle revient sur les années écoulées depuis son agression. Elle se rappelle ces journées de juillet, les ténèbres qui les ont suivies, le secret qu'elle a porté au fond de son corps. Le temps qui s'est arrêté, la vie qui a continué - ou l'inverse. La violence de la prise de conscience, les épreuves pour être crue, une fois la mémoire retrouvée, la parole libérée.
Valentin :
C'est d'abord un jeune homme qui apparaît. Jeune, cheveux châtains, la barbe en bataille, il s'avance vers une tombe et dépose sur la pierre un cahier de brouillon Conquérant, couverture de papier bleu, 96 pages. C'est ensuite le cahier qui s'ouvre. Sur l'année 2017, les derniers mois du lycée. Puis sur les pages déchirées de l'été 2018, où sa vie bascule dans les ténèbres, et une date, le 9 septembre, qui marque la frontière entre l'« avant » et l'« après » la catastrophe survenue, sans prévenir, dans sa vie : la disparition brutale d'un petit frère de cinq ans et demi. Ce sont, enfin, les feuillets du chemin qu'il lui faut parcourir pour quitter les enfers. Par le jeu et l'écriture, revenir au monde, à lui-même et aux siens.Grand format 13.00 €À paraître
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