" Toute oeuvre de Ricol tire son intensité expressive et son pouvoir de sidération de l'audace avec laquelle l'artiste met en présence des moyens plastiques antagonistes, des références ennemies, des affects opposés - voire deux toiles dont rien, à première vue, ne justifie la réunion.
Cette violence s'exerce aussi bien sur un genre pictural anodin que sur des symboles religieux ou politiques. Elle se saisit des imageries enfantines comme des imageries pornographiques. Elle met en pièces les grands principes et les références nobles. "
Cette collection s'ouvre avec un premier numéro dans lequel le critique d'art, Philippe Dagen, commente une série de Marc Desgrandchamps, « Rodéo » : un ensemble de peintures et dessins réalisé en 1989 et consacré à une même scène, une campeuse menacée par un cheval. Une scène agitée et surprenante, dont « il est clair au premier regard qu'elle n'a rien de simple [.] et l'artiste pour répliquer, pour réfuter une interprétation s'il le faut, pour ne pas laisser le critique et l'historien maîtres du jeu - maître et gardien de cet immense et glorieux cimetière : le musée. » (Ph. Dagen).
Un texte à deux voix, plein d'esprit et d'ouverture, qui obligera à une double lecture, riche, pertinente et empreinte d'humour.