Musicienne, poétesse, mais aussi photographe et peintre, Patti Smith est une artiste totale qui n'a eu de cesse, tout au long de sa carrière, de saluer ses influences artistiques. Des membres de cette famille choisie, le plus important est certainement Arthur Rimbaud. Entre la jeune prolétaire de Chicago et le poète de Charleville, un lien indéfectible se tisse. Grand frère, amant platonique, mentor, Arthur inspire Patti et la guide, par ses appels à la liberté et à la modernité, dans sa vie comme dans son art : « Il est avec moi à tous mes concerts [...] Je connais Arthur depuis toujours ». Par l'analyse du parcours artistique et personnel de Patti Smith, de sa découverte de l'oeuvre de Rimbaud à ses pèlerinages à Charleville, ce livre se propose de décrypter cette constellation intime.
« Les compositions de Nico semblent des ritournelles, de ces airs éternels qui nous hantent, reconnus avant d'être connus. Leurs infinies répétitions et variations hantent notre esprit, leurs nuances brouillent les lignes entre rêves et souvenirs. "J'ai le sentiment que ma musique sonne préhistorique", avance Nico : en effet, n'entend-on pas, en celle-ci, la pulsation matricielle des vagues, la lente danse de la lune, le chant auroral des oiseaux, le soupir des glaciers qui se fendent, le labeur souterrain de l'écorce de la terre, l'essor tranquille des arbres, le souffle inlassable du vent, le règne absolu de la nuit ? » Le quatrième album de Nico, ex-superstar chez Warhol et brièvement associée au Velvet Underground, précède une longue pause, c'est la fin d'un cycle pour la chanteuse d'origine allemande, un hommage réitéré à son ami Jim Morrison des Doors. C'est à John Cale, multi-instrumentiste et virtuose, possesseur d'une solide formation classique, que revient la responsabilité de fixer sur la bande le cours ondoyant des chansons de Nico et c'est avec celles-ci que le gallois éprouve véritablement le travail d'arrangeur.
L'objet de ce livre est de donner à voir le processus de création qui aboutira à la Fantaisie militaire. Un album qui concilie simplicité mélodique et complexité harmonique et où sont mêlés des instruments organiques et sons issus de machines.
Au tout début des années 60, dans Greenwich Village à New York puis un peu partout aux États Unis, survint un renouveau folk, le « folk revival ». Parmi les nombreuses voix qui l'incarnèrent, il y eut celle de Karen Dalton. Elle en fut assurément l'une des plus originales, dans la double acception du terme : authentique et singulière. Guitariste, banjoïste, Karen ne chantait, dans la grande tradition folk, que les chansons des autres, pour mieux les faire siennes. L'art de Karen Dalton était sauvage, et ne s'accommodait guère du rythme trépidant des grandes villes ni des artifices de l'industrie musicale. Aussi, Karen ne rencontra jamais le succès public, mais fut toujours admirée de ses pairs, tels Bob Dylan, Fred Neil ou Tim Hardin. Aujourd'hui, nombreux sont les musiciens qui reconnaissent l'influence de Karen : Joanna Newsom, Cat Power ou Nick Cave sont de ceux-ci. Ce livre propose de la musicienne le récit d'une vie dédiée à la musique, ainsi que la publication et la traduction (par Mélanie Leblanc) d'une sélection de ses poèmes, retrouvés après sa mort survenue en 1993 alors qu'elle n'avait que 55 ans. Préface de Dominique A.
En 1992, chanter en français pour un artiste qui aspire à faire un disque intransigeant ou introspectif va à l'encontre du bon sens et de la pensée dominante qui règne dans l'univers du rock indépendant. Il se retrouve alors instantanément, quelles que soient les chansons qu'il crée, étiqueté « chanson française ». Les précurseurs qu'ont été Alain Bashung et Jean-Louis Murat atténuent le sentiment d'isolement de Dominique A et le confortent dans ce choix définitif de chanter dans sa langue maternelle. "La Fossette" est un mélange de paresse assumée à certains moments et de volonté esthétique très claire d'un art volontairement brut à d'autres. Avec le recul, ces deux mouvements sont bien plus liés qu'on ne pourrait le croire et ne sont pas, d'ailleurs, sans rappeler une certaine démarche et attitude punk auxquelles Dominique A confesse être très attaché. La « paresse » a toujours été très relative chez lui et ne doit, en aucun cas, être confondue avec l'inactivité ou l'absence d'effort. Elle autorise l'invention.
"Tsunami silencieux", "insécurité alimentaire grandissante"...Le mots ne manquent pas pour décrire le désastre humanitaire que nous sommes en train de vivre; D'abord présenté comme l'arme suprême contre les émissions de gaz à effet de serre, le biocarburant est aujourd'hui tenu responsable de tous les maux de la planète. Faut-il abandonner sans tarder l'agrocarburant - appelé ainsi par les écologistes purs et durs- pour protéger la planète et faire reculer la famine à nouveau nenaçante? Ou doit-on attendre que les bicarburants de la deuxième génération, produits à base de denrées non alimentaires et de déchets des cultures soient efficaces? A l'heure où le débat fait rage,"les Biocarburants: cinq questions qui dérangent" est un ouvrage qui nous concerne tous. Il réflechit sur un sujet majeur de ce début du XXIème siècle qui touche à trois domaines-clés inséparables: l'énergie, l'agriculture et l'environnement.