Totalement réhabilité par la mode et par le marché de l'art international, Vasarely est redevenu l'un des géants incontournables pour tout collectionneur d'art moderne. Fondateur de l'art optique, il fut l'un des plus importants théoriciens du Xxème siècle. Avec en ligne de front sa volonté
absolue d'ouvrir la diffusion artistique au plus large public par l'intégration urbaine et l'édition de multiples.
Parallèlement à son oeuvre graphique et théorique, l'édification de la fameuse Fondation Vasarely d'Aix en Provence représentera l'aboutissement de sa carrière de créateur. L'ouvrage de Pierre Vasarely et Salvatore Lombardo vient opportunément révéler la juste dimension culturelle et sociale de Vasarely, tout en dévoilant la vérité baroque de la très médiatique Affaire Vasarely.
Une richissime septuagénaire réfugiée à Porto Rico, un brillant universitaire déchu exilé au Togo, un avocat parisien en délicatesse avec la justice et un homme à leur poursuite depuis trente ans pour tenter de reconstituer un trésor dilapidé aux quatre coins de la planète, celui de son grand père, le plasticien Victor Vasarely... La sulfureuse succession des époux Vasarely a occupé la scène médiatique, et pas mal les tribunaux, offrant au public de multiples rebondissements qui la replacent régulièrement au coeur de l'actualité.
Trahisons familiales, coups bas, manigances universitaires, jeux de séduction, chantages politiques, revers judiciaires, guerre médiatique..., l'affaire Vasarely recèle tous les codes du polar pour entraîner le lecteur dans les coulisses d'un pillage organisé.
Une incroyable saga artistique, familiale et judiciaire Plasticien singulier dans l'histoire de l'art du XXe siècle, Victor Vasarely a laissé une oeuvre riche de plus de 10 000 tableaux. C'était l'artiste phare d'une époque, celle des années 60 et 70. Cet ancien étudiant en médecine, fasciné par le Bauhaus, devenu artiste-graphiste dans des agences publicitaires comme Havas, a su créer son propre style avec l'art optique qui exploite la faillibilité de l'oeil, à travers des illusions ou des jeux d'optique. Son oeuvre d'une grande cohérence promeut la volonté d'un art social, accessible à tous. Il devient de son vivant une véritable star, peu à peu tombé dans l'oubli, alors que ses oeuvres sont incontournables : on retrouve sa patte dans la mode, dans la musique David Bowie utilise un de ses tableaux pour la pochette de son album Space Oddity , la littérature Jacques Prévert lui dédie un poème et dans l'automobile il a également relooké le logo de Renault. Au sommet de sa gloire, il ouvre en 1976 une fondation à Aix-en-Provence. Il y fait don de ses oeuvres, sans imaginer qu'il ouvre ainsi la porte à une guerre de succession qui se déclenche après sa mort en 1997. Le livre raconte son incroyable parcours, son art, et l'incroyable saga familiale et judiciaire entourant son héritage.
En 2019, Vasarely revient sur le devant de la scène artistique avec une énorme rétrospective à Beaubourg. Pierre, son petit-fils et exécuteur testamentaire, nous raconte son grand-père pour la première fois.
Le musée national d'Art moderne - Centre Pompidou présente à la Fondation Vasarely une sélection d'une vingtaine d'oeuvres optiques et cinétiques.
Dans ce lieu, qui peut être considéré comme la Chapelle Sixtine de l'optico-cinétisme, et dont les travaux de restauration viennent de s'achever, il s'agit de présenter au public un ensemble d'oeuvres qui témoigne tout à la fois de l'importance de ce courant esthétique, mais également de sa diversité et de sa persistance contemporaine.
De Jesus Rafael Soto à Philippe Decrauzat, de Carlos Cruz-Diez à Xavier Veilhan, de Nicolas Schöffer à Jeppe Hein, en passant par Wojciech Fangor, Gyulia Kosice, Walter Leblanc, Francisco Sobrino et quelques autres, c'est une « Révolution permanente » que proposent les oeuvres réunies pour donner une image plurielle d'une tendance esthétique centrale du demi-siècle écoulé, à laquelle est attaché le nom de Victor Vasarely.
L'exposition s'inscrit dans la dynamique de l'exposition Vasarely, le partage des formes du Centre Pompidou. Au Centre Pompidou, les oeuvres de Vasarely dans le cadre de la rétrospective consacrée à l'artiste ; à la Fondation Vasarely, des oeuvres optiques et cinétiques du Centre Pompidou.
Événement :
La Révolution permanente. oeuvres optiques et cinétiques de la collection du musée national d'Art moderne / Centre Pompidou à la Fondation Vasarely, Aix-en-Provence, juin- octobre 2019.
Victor Vasarely est surtout connu pour son apport majeur à l'Art Optique. Parmi ses nombreux axes de recherche figure la volonté d'associer l'art et l'architecture, notamment dans les grands ensembles, par le biais d'oeuvres de très grand format. À partir de 1966, il élabore le projet d'un centre architectonique rassemblant les deux parties de son oeuvre, l'une picturale, l'autre théorique. La première sera présentée dès 1970 dans un monument historique, le château de Gordes (Vaucluse) alors que pour faire connaître la seconde, un bâtiment entièrement conçu par Vasarely est construit à Aix-en-Pvce par l'architecte en chef des monuments historiques Jean Sonnier et son associé Dominique Ronsseray. Ce sera la Fondation Vasarely, inaugurée en 1976. Centre réunissant urbanistes, architectes et plasticiens, pour Vasarely, il s'agit de créer un lieu ouvert à tous tourné vers l'avenir, les nouvelles technologies, les sciences, l'informatique...
L'ouvrage Fondation Vasarely, dont les photographies signées Xavier Zimbardo sont accompagnées de citations de l'artiste, a pour but de montrer au grand public, cet extraordinaire bâtiment qui, après une période douloureuse, voit ses activités relancées. Une promenade passionnante entre géométrie architecturale et oeuvres monumentales.