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Prune Antoine
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«Un matin, je me balade dans les rues de Berlin envahies de feuilles mortes avec ma fille endormie dans sa poussette, et je tombe sur ce gros titre du Bild, le tabloïd allemand : "Elle met la table du petit déjeuner et elle étouffe les enfants".» En 2020, à Solingen, en Allemagne, en pleine pandémie, Christiane K., vingt-sept ans, tue cinq de ses six enfants. Condamnée à la perpétuité, elle plaide non coupable. Quand Prune Antoine entend parler de cette affaire, lors d'un confinement, elle est en train de jongler avec les «terrible two» de sa fille et le télétravail. Entre témoignages et pièces du dossier judiciaire, la journaliste se lance dans une enquête sur la vie de cette «mère diabolique» qu'elle va rencontrer en prison. Qu'est-ce qui pousse une mère à tuer ? Un épuisement physique et émotionnel ? Un traumatisme enfoui ? Une maladie mentale ? Prune Antoine reconstitue le crime, le procès et l'enfermement de Christiane K., en y mêlant sa propre expérience de la maternité, ses ambivalences et ses zones d'ombre. La mère diabolique est une enquête exceptionnelle sur le plus tabou des crimes, celui qui remet en cause un grand mythe collectif : la maternité. C'est aussi une critique acérée des biais de genre dans le système pénal et psychiatrique.
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Après avoir rencontré Mir, un photographe indépendant, lors d'un reportage à Kiev, Violette décide de quitter Paris pour le rejoindre et s'installer à Berlin.
Violette et Mir, qui n'ont qu'un mot à la bouche : « Liberté ! », vont se chercher, se trouver, se perdre jusqu'à vivre une véritable histoire d'amour. « Pas d'attaches, pas de sentiment », semble être leur mantra. Mais avec l'âge, les questions existentielles se décalent...
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C'est l'histoire vécue de deux jeunes gens qui se rencontrent, par un jour caniculaire, sur les bords d'un lac berlinois. Elle est française, plutôt féministe, allergique au mariage et à la misogynie de tous bords.
Lui a la petite vingtaine, un accent russe à couper au couteau et se présente comme un champion d'art martiaux.
Nous sommes en juin 2013. Le parcours de ce type baraqué et lumineux éveille immédiatement la curiosité de la journaliste Prune Antoine. Il y a dix ans, Djahar a dû fuir le Caucase Nord où il est né et traverser l'Europe en clandestin à cause d'une vendetta lancée contre son père par les séparatistes moudjahidines. Avec sa famille, il s'est retrouvé demandeur d'asile dans une ex-RDA marquée par la pauvreté et le racisme. Une décennie que le jeune homme, entre scolarité ratée, combat de haut niveau et petites magouilles, cherche à se faire une place dans cette société où il ne se reconnaît pas.
Ce qui frappe Prune Antoine au cours de leurs rencontres suivantes, c'est son engagement religieux qui ne cesse de grandir, comme en écho à l'actualité internationale qui s'accélère. L'islam salafiste imprègne de plus en plus sa vie, occultant ses petites copines ou son apprentissage.
Sa radicalisation "à la carte" et online ne va pas sans interrogations :
Djahar doute très souvent de son avenir, comme de sa foi, difficilement soluble dans la pop culture occidentale.
À l'été 2014, endoctriné par les vidéos de propagande de Daech et les prédicateurs d'Internet, Djahar ne rêve plus que d'une chose : partir en Syrie, faire le djihad et devenir « un bon musulman ».
Au-delà de l'enquête en temps réel, Prune Antoine, qui s'est immiscée dans le quotidien de Djahar, à l'instar d'une amie, nous livre le récit saisissant d'un jeune homme sur le fil, à la recherche de repères. Perdu quelque part entre sa région d'origine et son pays d'adoption, coincé entre deux modèles, il hésite entre les brutales promesses de l'islam radical et une intégration en dent-de-scie. Djahar incarne les violentes contradictions d'une nouvelle génération d'aspirants moudjahidines, nés ou grandis en Europe, à la fois hyper-connectée et totalement déconnectée de la réalité.