En racontant l'histoire de la sculpture depuis les premiers kouroï grecs jusqu'à Brancusi, l'auteur non seulement décrit la constitution matérielle des oeuvres, leur état physique, mais s'attache aussi au point de vue de l'esthétique. Wittkower nous indique pourquoi l'artiste choisit tel matériau, tel instrument, tel type de jointoiement ou de report, et en quoi ces procédures conditionnent à leur tour sa visée artistique.
Quel était l'avantage de la rapidité de modelage du Bernin pour ses célèbres modèles (ses bozzetti) ? Et pourquoi Canova lissait-il ses marbres ? Que montre le creusement des pupilles ? Quand s'autorise-t-on à fabriquer des oeuvres en combinant plusieurs blocs ?
Quels sont les effets d'un trépan, qui vrille et creuse la pierre (Michel-Ange n'en voulait pas), ou d'une gradine, qui la laboure (c'était son instrument favori) ? En quoi les pantographes et autres appareils de transfert ont-ils déplacé l'intérêt du sculpteur en deçà du marbre vers la maquette originelle en plâtre ?
Pour répondre à ces questions, Wittkower examine tour à tour 192 sculptures célèbres, permettant au lecteur d'accéder à la compréhension des oeuvres elles-mêmes et de ce qui a été un moteur pour leurs auteurs.
Y a-t-il une personnalité distincte du créateur ?
Célèbre ou marginal, quel rôle joue-t-il dans l'imaginaire de son temps ?
C'est à ces questions que répond le grand historien d'art Rudolf Wittkower dans une fresque foisonnante où s'agitent les violents (Cellini, Caravage), où meurent les suicidaires (Rosso, Borromini), où scandalisent les pervers (Sodoma), où délirent les paranoïaques (Messerschmidt), où manoeuvrent les habiles (Titien), où s'enflamment les amoureux (Fra Filippo Lippi, Raphaël).
Nous voyons les peintres et sculpteurs les plus illustres prendre vie à travers les Correspondances, les Mémoires, les anecdotes, les minutes de procès, les témoignages de Vasari, Van Mander, Baldinucci, etc. - cependant que se transforme sous nos yeux la position sociale de l'artiste : domestique et artisan jusqu'au XVe siècle, le voici désormais sollicité, courtisé, parfois couvert d'or par les papes, les rois ou les empereurs.
En racontant l'histoire de la statuaire depuis les premiers kouroï grecs jusqu'à Brancusi, l'auteur ne se contente pas de décrire la constitution matérielle des oeuvres, leur état physique. Il analyse ces données techniques et ces conditions de production du point de vue de l'esthétique : pourquoi l'artiste choisit tel matériau, tel instrument, tel type de jointoiement ou de report, et en quoi ces procédures conditionnent à leur tour sa visée artistique.
Quel était le rôle de la vitesse dans le modelage par le Bernin de ses célèbres bozzetti ? Et pourquoi Canova lissait-il ses marbres ? Que signifie le creusement des pupilles ? Quand s'autorise-t-on à fabriquer des oeuvres en combinant plusieurs blocs ?
Quels sont les effets d'un trépan, qui vrille et creuse la pierre (Michel-Ange n'en voulait pas), ou d'une gradine, qui la laboure (c'était son instrument favori) ? En quoi les pantographes et autres appareils de transfert ont-ils déplacé l'intérêt du sculpteur en deçà du marbre vers la maquette originelle en plâtre ?
Pour répondre à ces questions, Wittkower examine tour à tour 192 sculptures célèbres.
Épuisé