Ce nouveau "Cahier de la Collection Lambert", un numéro double, bilingue français-anglais, est consacré à Cy Twombly (après ceux consacrés à Niele Toroni, Nan Goldin, Rob Ryman, Sol Lewitt), artiste américain parmi les plus reconnus, dont le travail est particulièrement bien représenté dans la Collection Lambert, témoignant de la complicité entre l'artiste et le collectionneur.
La Collection Lambert est le témoignage d'un marchand visionnaire, qui s'est passionné pour l'art minimal, l'art conceptuel et le land art avant de s'intéresser au retour de la peinture dans les années 1980, puis à la photographie, à la vidéo et aux installations dans les années 1990 et 2000.
Catalogue annuel de l'exposition d'été de la Collection Lambert, qui présente l'oeuvre d'Ann Veronica Jannsens, artiste plasticienne belge.
Que le quatrième volume des Cahiers de la Collection Lambert soit consacré à Niele Toroni est une évidence tant la relation entre Yvon Lambert et l'artiste est forte depuis sa première exposition à la galerie en 1970. Début 2021, la Collection Lambert présentera les oeuvres du peintre conservées à Avignon, en mettant à l'honneur les deux oeuvres «in situ» réalisées à l'occasion de l'ouverture du musée en 2000, les peintures sur papier, papier calque, toile libre, bois ou encore sur un tableau d'écolier. L'ouvrage reproduira des vues de l'exposition ainsi qu'un entretien inédit entre Niele Toroni et Yvon Lambert.
Robert Ryman est décédé le 8 février 2019. Pour lui rendre hommage, la collection Lambert a souhaité lui dédié ce deuxième opus de ses Cahier. Il permet ainsi de découvrir l'un des plus beaux fonds des oeuvres de ce peintre majeur du XXe siècle et du début du XXIe siècle, qui reste l'un des principaux représentants de la peinture minimaliste.
Ce nouveau numéro des «Cahiers de la Collection Lambert» est consacré à Nan Goldin, photographe de l'intime et icône de toute une génération. Quelque quatre-vingts portraits, pris sur le vif, sont reproduits dans cet ouvrage, que l'on vit comme autant de témoignages poignants de la vie d'êtres chers qui se rencontrent, rient, s'enlacent, s'embrassent, s'aiment, souffrent, pleurent, meurent, et vivent de la manière la plus intense qui soit.
Constituée dès les années 1960 autour d'artistes issus des nouvelles avant-gardes, la Collection Lambert est traversée de part en part de gestes novateurs qui s'écartent d'une expressivité alors jugée encombrante et suspecte pour lui préférer l'essence de formes minimales et exigeantes, la poésie d'une apparition fugace dans des salles baignées de lumière, la spiritualité de l'empreinte discrète laissée sur la toile par un pinceau imbibé de blanc. L'exposition « How To Disappear » raconte comment ces formes d'apparence fragile, ces présences fantomatiques comme suspendues dans l'espace et le temps, permettent à tout ce qui les entoure d'exister à leurs côtés, ici et maintenant...
Catalogue monographique basé sur le projet spécifiquement créé par Stéphanie Brossard pour son île natale de La Réunion : une déconstruction des récits communs et une créolisation des formes et des pensées, dans un geste poétique fait d'appropriations savantes et de détournements sauvages.
Intitulé L'intraitable beauté de nos vies sauvages, le projet spécifiquement créé par Stéphanie Brossard pour La Réunion constitue le récit à la fois réel et fantasmé d'une vie faite d'aller-retours entre le territoire insulaire des origines, son histoire et un continent européen pensé, non pas comme le passage obligé de l'épanouissement, mais comme une caisse de résonance des questionnements sur une/des identité(s) multiple(s), hybride(s) et mutante(s).
Ce n'est en effet qu'une fois éloignée de son île natale que l'artiste se replonge dans les souvenirs d'une enfance où la mémoire des sensations, des relations avec les êtres et les éléments de la nature, s'inscrit dans une confrontation sensible avec les perturbations naturelles qui rythment le quotidien des insulaires. Cyclones, éruptions et séismes constituent la clef de voûte d'une identité qui se construit au grès du chaos annoncé et des gestes répétés par les parents pour que la vie poursuive son cours. Une mère qui remplit inlassablement la baignoire pour y stocker l'eau potable, un père qui étudie la construction de la maison familiale afin que celle-ci résiste dans la catastrophe ; autant de manières de faire face qui se déploient à travers le monde des îles et des zones soumises aux risques naturels et que rappellent les pages - de l'autre côté du monde, en bordure de l'océan Atlantique - du célèbre Bois sauvage de Jesmyn Ward Se construit un parcours où se mêlent l'intime et l'universel : la terre s'effondre d'une table d'hôtes au grès de l'activité sismique du monde, une baignoire se remplit à l'annonce des cyclones à venir, des pierres volcaniques envahissent le sol sur des planches mouvantes pour exposer le rapport de l'artiste - le nôtre - à l'espace et au temps dans des territoires naturels et fragiles où la beauté est aussi intraitable que la violence des éléments.
Autour, se déploient autant de photographies-paysages provenant de La Réunion, d'Afrique du Sud, de la Louisiane, des Alpes, de Paris ou d'Avignon, qui racontent l'exotisme, beau, séduisant, suspect, violent. Les animaux sauvages, les cascades, jungles et forêts, les paysages urbains post-industriels, jouxtent des installations faites de vêtements de pierres, de bijoux mimant les chaînes des esclaves ou de flacons de verre enfermant la vie des océans comme les parfums des maisons de luxe. Ils racontent la tension latente dans la relation qu'entretient l'individu avec un territoire créole auquel il se confronte. Ils rappellent l'agression première, l'acculturation forcée, la violence du déracinement. Mais dans un geste poétique fait d'appropriations savantes et de détournements sauvages, Stéphanie Brossard impose la déconstruction des récits communs, la créolisation des formes et des pensées, seule manière d'inventer l'identité et la culture à venir.
Stéphane Ibars Publié suite à l'exposition éponyme au Frac Réunion, Piton Saint-Leu, du 1er mars au 20 octobre 2020.
Conçu par la Casa de Velázquez (Madrid), la Villa Kujoyama (Tokyo) et l'Académie de France à Rome - Villa Médicis, le festival ¡Viva Villa! est né d'une volonté commune de créer avec le public français un rendez-vous régulier réunissant les artistes accueillis pendant l'année dans ces trois institutions par une exposition, un cycle de films et des spectacles vivants.
Le festival conserve sa vocation première depuis sa création en 2016: offrir au public un état de la jeune création contemporaine, favoriser une transition vers l'après-résidence par des rencontres avec différents acteurs professionnels et construire un réseau amical et artistique.
En 2012, le marchand d'art Yvon Lambert fait la donation à l'État français d'un ensemble unique de près de 600 oeuvres de sa collection personnelle, constituée principalement d'oeuvres acquises auprès des artistes qu'il exposait dans ses galeries de Vence, de Saint-Germain-des-prés puis de New York. Au-delà d'une «belle collection», dont l'intérêt historique majeur légitimait que le Centre national des arts plastiques en accepte la donation, c'est une collection des plus originales et intimes qui s'offre à la vue de tous, une «succession d'émotions» acquise durant près de soixante-dix ans par un homme passionné et audacieux, à l'écoute des soubresauts de l'histoire de son temps. La Donation Yvon Lambert reflète cette clairvoyance du galeriste qui introduisit auprès d'un public français plusieurs générations d'artistes qui seraient certainement restés méconnus dans l'Hexagone sans son intervention. C'est pourquoi elle constitue un enrichissement exceptionnel pour les collections publiques françaises tant en quantité qu'en qualité. La volonté du collectionneur de partager «sa seule fortune» s'incarne également par l'ouverture au public en 2000 d'un lieu dédié dans sa Provence natale, à Avignon, et la mise en oeuvre d'une proposition culturelle singulière dont la fonction sociale est clairement revendiquée.
L'ouvrage, coédité par le Centre national des arts plastiques (Cnap), la Collection Lambert et les Éditions Dilecta, donne à voir un choix d'oeuvres emblématiques de la donation et à comprendre les évolutions, depuis les années 1960 jusqu'à nos jours, du monde de l'art occidental, comme le soulignent les contributions inédites des historiens de l'art invités à porter leur regard sur cet ensemble exceptionnel.
En 2012, le marchand d'art Yvon Lambert fait la donation à l'État français d'un ensemble unique de près de 600 oeuvres de sa collection personnelle, constituée principalement d'oeuvres acquises auprès des artistes qu'il exposait dans ses galeries de Vence, de Saint-Germain-des-prés puis de New York. Au-delà d'une «belle collection», dont l'intérêt historique majeur légitimait que le Centre national des arts plastiques en accepte la donation, c'est une collection des plus originales et intimes qui s'offre à la vue de tous, une «succession d'émotions» acquise durant près de soixante-dix ans par un homme passionné et audacieux, à l'écoute des soubresauts de l'histoire de son temps. La Donation Yvon Lambert reflète cette clairvoyance du galeriste qui introduisit auprès d'un public français plusieurs générations d'artistes qui seraient certainement restés méconnus dans l'Hexagone sans son intervention. C'est pourquoi elle constitue un enrichissement exceptionnel pour les collections publiques françaises tant en quantité qu'en qualité. La volonté du collectionneur de partager «sa seule fortune» s'incarne également par l'ouverture au public en 2000 d'un lieu dédié dans sa Provence natale, à Avignon, et la mise en oeuvre d'une proposition culturelle singulière dont la fonction sociale est clairement revendiquée.
L'ouvrage, coédité par le Centre national des arts plastiques (Cnap), la Collection Lambert et les Éditions Dilecta, donne à voir un choix d'oeuvres emblématiques de la donation et à comprendre les évolutions, depuis les années 1960 jusqu'à nos jours, du monde de l'art occidental, comme le soulignent les contributions inédites des historiens de l'art invités à porter leur regard sur cet ensemble exceptionnel.