Au tournant des années 1990, la ville de Lille fut le théâtre d'une des opérations d'urbanisme les plus commentées et les plus controversées de la fin du xxe siècle, non seulement à l'échelle locale, mais aussi nationale et internationale. Baptisée Euralille, celle-ci portait sur un secteur de 70 hectares autour de la nouvelle gare Tgv qui allait bientôt mettre la capitale des Flandres à une heure des grandes métropoles européennes : Paris, Londres ou Bruxelles.
Avec une trentaine d'années de recul, Valéry Didelon revient sur Euralille, devenu le troisième quartier d'affaires en France, en s'intéressant non pas tant à ses formes urbaines ou à son style architectural qu'au processus qui l'a généré et qui reflète le tournant néolibéral de l'aménagement des villes : mélange de déclin de l'Etat-providence, de montée en puissance des opérateurs privés et de crise du statut de l'architecte-urbaniste.
L'ouvrage est ainsi organisé autour des trois personnages principaux de cette histoire, acteurs majeurs et pionniers de leurs domaines respectifs : Rem Koolhaas, architecte néerlandais de réputation mondiale qui deviendra l'une des plus grandes stars de l'architecture, Pierre Mauroy, maire socialiste de la ville et homme politique d'envergure nationale mais surtout Jean-Paul Baïetto, véritable manager de ce projet, créateur de la société d'économie mixte qui le finança, et inventeur en France, à cette occasion, de la figure mi-publique mi-privée de l'" aménageur ", aujourd'hui centrale dans les opérations urbanistiques.
Armé d'une bibliographie et d'un index, le livre est complété par un entretien inédit avec Rem Koolhaas, réalisé par l'auteur.
La publication par les architectes américains Robert Venturi et Denise Scott Brown de Learning from Las Vegas, d'abord sous forme d'articles puis de livre, a entrainé à partir de 1968 une controverse sans équivalent dans l'histoire moderne de l'architecture.
L'historien Stanislaus von Moos a parlé à ce propos d'« une polarisation de pratiquement l'ensemble du champ architectural - et pas seulement en Amérique - entre les opposants et les sympathisants des supposées ou réelles positions des Venturi. »En revenant sur les nombreux arguments mobilisés alors par les architectes, les critiques et les universitaires, et en observant la dynamique des débats sur une durée de vingt ans, Valéry Didelon éclaire ici d'un jour nouveau l'émergence du postmodernisme en architecture, mouvement culturel dont Learning from Las Vegas allait devenir à tort ou à raison l'un des principaux manifestes.
L'auteur montre aussi comment l'ouvrage des Venturi a inauguré un nouveau genre de livre d'architecte, le manifeste rétroactif, qui s'est depuis imposé notamment grâce à Rem Koolhaas.
À Zurich, une longue tradition de construction de logements par des coopératives, crée des ensembles qui comportent des espaces destinés à des usages communs, comme le bricolage, la lecture ou la garderie d'enfants.