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Yannick Haenel
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«Le Trésorier-payeur était ainsi de ces êtres impeccables qui à chaque instant voient le monde s'écrouler : un banquier irréprochable, perfectionniste et apprécié de tous pour son dévouement, mais dont les aventures intérieures relevaient d'une apocalypse.» Au début des années 1990, le jeune Bataille arrête la philosophie pour s'inscrire dans une école de commerce et décroche son premier poste à Béthune, dans la succursale de la Banque de France. Dans cette ville où la fermeture des mines et les ravages du néolibéralisme ont installé un paysage de crise, la vie du Trésorier-payeur devient une aventure passionnée : il défend les surendettés, découvre le vertige sexuel avec une libraire rimbaldienne, s'engage dans la confrérie des Charitables, collabore avec Emmaüs et rencontre l'amour de sa vie, la dentiste Lilya Mizaki.
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À peine entré dans l'exposition que le Centre Pompidou consacre à Francis Bacon, Yannick Haenel ne voit plus rien : une migraine ophtalmique l'oblige à passer plusieurs heures allongé sur le lit de camp qu'on a dressé pour lui dans le musée.
En retrouvant ses esprits, Yannick Haenel se met à parcourir l'exposition en proie à des états d'intensité contradictoires, qu'il raconte comme une aventure initiatique. Est-il possible de ressentir intégralement la peinture, de la vivre comme une ivresse passionnée ?
À travers le face-à-face avec plusieurs tableaux comme Oedipe et le sphinx ou le triptyque consacré à la mort de George Dyer (l'amant de Bacon), le livre détaille les impacts de la peinture de Bacon sur celui qui en fait l'expérience : sa violence ouvre alors l'auteur à des séquences de sorcellerie de son enfance africaine qui vont lui donner une clef pour traverser cette épreuve.
Mais au fil de la nuit on accède au coeur d'une odyssée heureuse ; en tournant dans son labyrinthe de sensations extrêmes, Yannick Haenel dévoile un aspect moins connu de la peinture de Bacon : la sensualité de ses couleurs, la fraîcheur sexuelle de son bleu.
L'expérience de jouissance culmine dans une illumination scandée par la dernière chanson de David Bowie lorsque l'auteur, qui a demandé à ce qu'on coupe toutes les lumières à trois heures du matin, évolue dans le musée avec une lampe torche à la main et danse extasié en voyant la peinture sortir du mur, comme à Lascaux. -
«Vers 15 ans, j'ai rencontré l'objet de mon désir. C'était dans un livre consacré à la peinture italienne : une femme vêtue d'un corsage blanc se dressait sur un fond noir ; elle avait des boucles châtain clair, les sourcils froncés et de beaux seins moulés dans la transparence d'une étoffe.» Ainsi commence ce récit d'apprentissage : par la contemplation de Judith décapitant Holopherne. Plongeant dans la vie terrible et passionnée du Caravage, Yannick Haenel enquête. Comment cet artiste génial peignait-il ? Que cherchait-il à travers ces scènes de crime, ces têtes coupées, cette couleur noire qui envahit peu à peu tous ses tableaux ? Parcourant l'Italie de la fin du XVI? siècle, ravagée par la peste, l'auteur s'applique à chercher dans les détails des tableaux une vérité sacrée, dont il nous livre la clé.
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Jean a écrit un énorme scénario sur la vie de Melville, que seul Michael Cimino, le réalisateur maudit de Voyage au bout de l'enfer, pourrait réaliser. Tout en cherchant à le rencontrer, Jean se lance dans une quête hallucinée : celle de la vérité qui scintillerait entre cinéma et littérature. S'ensuit une série d'aventures aussi cocasses que flamboyantes entre Paris, New York, Colmar et un lac en Italie.
«En gros, le bilan n'était pas fameux : j'avais quarante-neuf ans, je vivais reclus dans un studio de vingt mètres carrés et passais mes journées à regarder des films en buvant de l'alcool. Bien sûr, je me consacrais à une tâche qui me semblait essentielle, quasi sacrée, ce genre d'activité qui nécessite qu'on vive sans se soucier de la réussite sociale ; mais même avec beaucoup d'indulgence, rien ne distinguait cet héroïsme de la vie pathétique du looser.»
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Jan Karski est un messager de la résistance polonaise.
En 1942, il entre dans le ghetto de Varsovie, puis essaie d'alerter le monde sur le sort de la Pologne et l'extermination des Juifs d'Europe. Pourquoi Jan Karski n'a-t-il pas été écouté ? Que s'est-il passé, à Washington, en 1943, lors de son entretien avec le président Roosevelt ? Qu'est-ce que Jan Karski veut dire lorsqu'il déclare : " Je suis un catholique juif " ? Ce livre, avec les moyens du documentaire, puis de la fiction, interroge le destin de cet homme exceptionnel, dont l'existence modifie l'histoire du XXe siècle.
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Pierre Bonnard. Le feu des solitudes charnelles
Yannick Haenel
- Atelier Contemporain
- 18 Octobre 2024
- 9782850351600
Récit d'une fascination et exploration d'une obsession, le texte de Yannick Haenel nous plonge dans la sollicitation invincible des nus peints par Pierre Bonnard. S'immergeant quotidiennement dans leurs couleurs, contemplant et comparant d'un oeil altéré la vibration salutaire de leurs tons, l'auteur « perfectionn[e] [sa] soif ». De cette rencontre se libère l'écriture parmi la multiplication entêtante des corps qui étincellent.
« C'était le printemps et je regardais des Bonnard. Je contemplais ses nus chaque jour sur des catalogues, des monographies, des cartes postales ; j'allais chercher sur Internet d'autres nus - des nus que je ne connaissais pas - pour les imprimer et les avoir avec moi. »
Circulant de tableau en tableau, Yannick Haenel restitue l'intensité de sa passion avec la générosité du peintre : « [...] Nu au gant bleu, Nu devant la cheminée, Nu rose tête ombrée : je me récitais ces titres comme les vers d'un poème qui me promettait son érotisme clair, sa limpidité classique. » Du bain d'où émerge Marthe, du miroitement affolant des couleurs, s'élaborent des pensées qui cherchent à comprendre et à embrasser le « feu » nourri par chaque toile pour en rejoindre la source.
Interrogeant cette emprise, cherchant à situer le lieu du désir dans des bouquets de couleurs, à en identifier la puissance, celle-ci se découvre non comme l'appétit d'un « oeil en rut » mais comme la « provision d'étincelles » qui comble en nous « une soif de lumière ».
Chez Bonnard, nulle appropriation du modèle pour en faire le jouet de l'éros, au contraire : ce don ultime qui est celui de l'amour. Et lorsque l'écriture suit cette courbe flamboyante au coeur des métamorphoses, alors le geste pictural se poursuit, le récit devient celui de la peinture elle-même : « Les instants ont trouvé leurs couleurs, et notre regard, en prenant la suite de Bonnard, les rafraîchit. Nous continuons la peinture en écrivant sur elle. » -
Le désir comme aventure
Yannick Haenel
- Mille Et Une Nuits
- La Petite Collection
- 25 Août 2021
- 9782755507843
Yannick Haenel décrit la révélation esthétique et érotique qu'il a éprouvée, à 19 ans, face à La Mort de Sardanapale de Delacroix. Un « foudroiement » qui est à l'origine de son désir d'écrire.
« On est en 1986, j'ai 19 ans. Je vais acheter des disques chez New Rose, je vais voir un concert de Siouxsie and the Banshees au Gibus ; et puis, un matin, je vais au Louvre et tombe en arrêt devant La Mort de Sardanapale de Delacroix. ».
L'oeuvre ne s'explique pas, elle se vit, elle se sent, elle se désire. Car le désir chez Yannick Haenel est « plus grand que nous », un désir fécond, un désir riche de son inassouvissement. Un désir qui sera la genèse de l'acte d'écrire et de la jouissance.
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""C'est maintenant qu'il faut reprendre vie." Aussitôt, il y a eu une série d'étincelles autour de ma tête, puis la phrase s'est enroulée autour de mes épaules en y traçant des lignes rouges, orange, jaunes ; elle a cheminé le long de mon bras, lentement, jusqu'à ma main qui s'est gorgée d'un sang bleu-noir. C'est ainsi que ce livre a commencé à s'écrire. Un calme étrange fleurissait dans ma tête. Laisse faire, me disais-je, surtout laisse faire : un passage va s'ouvrir, et ce passage, tu l'appelleras Cercle. " Un homme décide, un matin, de ne plus aller à son travail. Il se met à errer dans Paris. Son odyssée le conduit en Europe de l'Est, passant par Berlin, Varsovie et Prague. Cette expérience de liberté lui donne accès à un étrange phénomène dans lequel se concentrent le secret de la jouissance et la destruction qui régit le monde. Porté par la dimension poétique du réel, il découvre ce qu'il nomme l'existence absolue.
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Un homme choisit de vivre dans sa voiture. À travers d'étranges inscriptions qui apparaissent sur les murs de Paris, il pressent l'annonce d'une révolution.
Le Renard pâle est le dieu anarchiste des Dogon du Mali ; un groupe de sans-papiers masqués porte son nom et défie la France.
Qui est ce solitaire en attente d'un bouleversement politique? Qui sont les Renards pâles?
Leur rencontre est l'objet de ce livre ; elle a lieu aujourd'hui.
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«Ce livre est le récit d'une expérience. J'ai vécu quatre ans à Florence, entre 2011 et 2014. Découverte éblouie d'une ville d'art, entièrement tournée vers ses fresques, ses sculptures, ses églises. Choc simultané de la crise, qui frappe avec violence les Italiens et dévaste leur culture. En me consacrant à l'Annonciation de Fra Angelico ou au Déluge de Paolo Uccello, je redécouvre la passion politique. Comment trouver une voie libre, un intervalle dans un monde ruiné ? Éclairage sur les naufrages de migrants à Lampedusa, hommage à saint François d'Assise, journal de lecture de Georges Bataille, ce livre est un récit initiatique : une aventure en temps de crise.» Yannick Haenel.
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Jean Dorseuil a quinze ans quand il est envoyé dans un pensionnat militaire, le Prytanée de La Flèche. Il y découvre la camaraderie avec Frémiot, Rival, Tanguy, mais aussi la promiscuité grossière, la comédie des rapports de force, la violence absurde du règlement. Il s'en détourne, s'enferme la nuit dans la bibliothèque, et la devise de Descartes - ancien pensionnaire du Prytanée - devient la sienne : «Je m'avance masqué».
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" Olivier Roller a arraché votre visage à ses réflexes. Ça donne une tête. Et vous savez très bien ce qui agite cet instant de tête. Car sans qu'il s'agisse à vos yeux d'une révélation, ce que montre le portrait, c'est un instant qui existe au coeur de ce labyrinthe qui n'appartient qu'à vous, par-delà les parades de la reconnaissance et les postures du corps qui désire être aimé. Ce labyrinthe où ont lieu vos expériences, la sorcellerie blanche qui court entre les yeux, la bouche, et la main qui écrit. Dans ce labyrinthe, on est à la fois le héros et la bête ; les deux corps se superposent. Ce spectre écarquillé qui lève les yeux, avec la pupille encore dilatée du médium, c'est vous - vous dans ce labyrinthe composé des 13 lettres de votre nom : Y.A.N.N.I.C.K.H.A.E.N.E.L. La clarté entre par les yeux, elle ouvre un trou dans la bouche qui déclenche par son souffle la main qui écrit. " Pour bâtir son autoportrait, Yannick Haenel a choisi de nous offrir treize moments de sa vie. Comme une collection de treize moments d'extase qui ont été fondateurs et ont fait de lui ce qu'il est devenu, un des écrivains les plus originaux d'aujourd'hui. Journées de fête, nuits blanches, maladies, ravissements, ivresses, ou encore solitude illuminée. Dans tous ces moments, on retrouvera la même quête de la littérature ou plutôt la même quête " des phrases " qui sont ici vécues comme une invitation à entrer dans une dimension très personnelle du sacré. En cela, ce livre est un voyage initiatique qui nous conduit tantôt en bordure d'une forêt près de Laon, tantôt dans une chambre d'enfance au Niger ou dans un collège en Alsace, mais aussi dans un pensionnat militaire, dans un hôtel destroy à Londres, dans un train de nuit pour l'Italie, ou encore dans les rues de Turin, à La Villa Medicis ou à Paris, dans le jardin du Luxembourg. Un livre ponctué de tableaux, de dessins, de photos.
Il y a la vision, à 10 ans, de Nuit et brouillard, et la découverte d'un Christ dans une poubelle.
Il y a la lecture terrifiée de Barbe-bleue à 12 ans, et la passion continue pour Apocalypse now.
Le récit d'un séjour au Prytanée militaire de la Flèche, et celui d'une vocation pour les nuits blanches.
Il y a un labyrinthe, et l'amour d'une jeune Étrusque.
Il y a des flaques de sang, et des nuits d'ivresse.
Il y a un tableau mystérieux de Twombly.
Il y a le magicien Mandrake, David Bowie, et le St Julien de Flaubert.
Il y a une photo prise par Olivier Roller
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Papillon noir ; longer à pas de loup
Yannick Haenel
- Gallimard
- L'infini
- 15 Octobre 2020
- 9782072898488
«Une femme dit tout de sa vie:l'amour et les désirs, la douleur, la mort.J'ai écrit ce texte pour le compositeur Yann Robin, mais il se lit aussi sans musique, comme un petit roman intérieur.»Yannick Haenel
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Yannick Haenel raconte : " J'ai en effet assisté au procès des attentats de janvier 2015, qui s'est tenu de septembre à décembre 2020. Cet événement a bouleversé mes façons de sentir et de penser car j'y ai vu, chaque jour, les ténèbres et la lumière s'affronter concrètement à travers les paroles échangées à l'audience. Après avoir tenu la chronique quotidienne de ce procès sur le site de Charlie Hebdo, j'ai ainsi éprouvé la nécessité de revenir sur cette expérience aussi intime que douloureuse. Je raconte les nuits d'écriture, mon engagement avec Charlie, mon amitié avec Riss, Coco, Sigolène Vinson et Simon Fieschi. Je raconte l'obsession des crimes, l'impact des attentats qui ont eu lieu pendant le procès, la mort de Samuel Paty. Je raconte l'épuisement et la fragilité, la beauté des survivants, la lumière qu'il y a dans la parole. Toutes ces questions forment la matière d'un récit qui relève à mes yeux de l'aventure intérieure et de l'acte politique."
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Né en 1977, Adrian Ghenie vit et travaille à Berlin et est un des artistes les plus cotés du moment sur le marché de l'art. Depuis une dizaine d'années, sa peinture se déploie à travers un extraordinaire déchaînement chromatique qui, entre figuration et abstraction, invente des formes nouvelles - inspirées par Francis Bacon ou Gerhard Richter - en les déplaçant sur le terrain de l'histoire et du destin de l'espèce humaine en proie aux mutations génétiques. Cette enquête passionnée écrite par Yannick Haenel s'attache à décrire le processus d'une oeuvre à travers l'analyse des figures qui irradient ses tableaux. Est-il encore possible de faire de la peinture dans une époque qui se noie dans la saturation des flux d'images ? Est-il encore possible de peindre des visages après un siècle de propagande où le visage des tyrans a permis d'asseoir leur domination ? Qu'est-ce que la radicalité artistique ? Ce sont des questions que pose l'oeuvre d'Adrian Ghenie, et que ce livre aborde en une série de chapitres qui racontent une histoire : celle de la naissance d'une oeuvre, aujourd'hui. Les oeuvres d'Adrian Ghenie seront présentées à partir du 11 septembre 2019 à Beaubourg dans l'exposition "Bacon en toutes lettres".
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Diane et Actéon ; où nous mène le désir
Yannick Haenel
- Hermann
- Psychanalyse
- 23 Septembre 2020
- 9791037003164
Quel discours se soucie encore de la vérité ? Pourquoi tenir cette exigence de vérité quand la parole est noyée dans des flux permanents d'informations et de duplications ? La littérature et la psychanalyse partagent un rapport singulier à la parole : celui du déploiement.
À l'inverse de l'information, la littérature et la psychanalyse continuent à croire en la révélation d'une parole étrangère à l'intérieur de soi. En reprenant la scène de la rencontre entre Diane et Actéon des Métamorphoses d'Ovide, Yannick Haenel offre au lecteur une réflexion sur l'amour et le langage comme exposition d'une solitude sans laquelle aucun discours vers l'autre ne serait possible. -
En 2005, Yaninick Haenel a accepté la carte blanche proposée par Argol : "écrire sur la Dame à la licorne".
Chaque jour, pendant plusieurs mois, il est allé s'assoir devant les tapisseries du Musée de Cluny et a écrit ce texte.
C'est un livre d'art écrit à la première personne, écrit en pleine joie amoureuse. Ni essai, ni récit, une petite dérive poético-sensorielle.
"Si vous entrez dans cette espace que la dame à la licorne ouvre en vous, vous irez de nuances en nuances :
Vous évoluerez dans une étrange jouissance ; une liberté nouvelle grandira dans vos gestes. En dérivant dans Paris vous croiserez alors des nymphes, une jeune femme nommée Soyeuse, un érotisme de chaque instant. Peut-être même aurez-vous la révélation the ce désir qui ne manque de rien." Yannick Haenel.
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Le narrateur est dans le métro, sur un pont, au-dessus de la Seine. Il a une étrange extase. C'est le lendemain du 11 septembre 2001. Des phrases lui arrivent de partout. Il prend la décision de rompre ses attaches, et d'approfondir sa solitude. En marchant dans Paris, au gré des rencontres, il fait l'expérience de cette dimension libre où s'ouvre la jouissance. Chaque nuit, dans sa chambre de la tour Évasion, il note son aventure. Il découvre alors, au coeur de la solitude, une disponibilité extrême. Qu'est-ce qu'une vie nouvelle ? Qui sont Lucia et Mara, les deux jeunes femmes qui l'accompagnent ? Que font ici Jean-Pierre Léaud, Robert Bresson et Louis-René des Forêts ? Pourquoi le narrateur pense-t-il constamment à Hiroshima ? Et quelle est cette conspiration qui se prépare sous le nom de Ligne de risque ? Ce livre raconte comment une vie peut soudain être la proie d'un élargissement poétique. Au coeur de cette expérience, il y a un secret, lié à l'érotisme.
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Jean Deichel traverse Paris : de la Grande Bibliothèque au Panthéon, il fait l'expérience de l'abjection nationale. Des flots de sang sortent de la bouche du président de la République lorsqu'il prononce un discours. Dans la Seine, les cadavres refont surface. Le Vél'd'Hiv réapparaît. On inaugure un Musée de la Culpabilité. Cet immense trou de mémoire semble régir l'intimité des vies : pourquoi Destine parle-t-elle à côté ? Pourquoi Marianne est-elle prisonnière de la détresse familiale ? Voici qu'on capture Jean Deichel. Il découvre, au milieu des vignes et des forêts de sapins, le mystérieux Institut de la Villa Blanche. Là, entourés d'infirmiers, les écrivains français sombrent tranquillement dans la servitude. On raconte que c'est à la Villa Blanche que se fabrique l'ensemble des phrases publiées en France. On raconte aussi qu'une certaine Madame D. - obsédée par la torture - règne sur ce troupeau ; et qu'elle orchestre la nuit de curieuses séances. Comment sortir de la Villa Blanche ? Est-ce possible ? Quelles phrases échappent à la mort française ? Le livre qu'écrit Jean Deichel coïncide avec son plan d'évasion. Il raconte comment il est possible de retourner l'opération dont on est l'objet - c'est-à-dire comment être libre. Tandis que le pays s'enferme dans sa névrose historique, tandis que les Français se métamorphosent en caniches, Jean Deichel découvre un trésor : la jouissance du temps.
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CHARLIE HEBDO : janvier 2015 ; le procès
Yannick Haenel, François Boucq
- Les Echappes
- Charlie Hebdo
- 21 Janvier 2021
- 9782357661776
Le procès des attentats de janvier 2015 contre Charlie Hebdo, une policière à Montrouge et l'Hyper Cacher s'étend du 2 septembre au 10 novembre pour juger quatorze accusés.
Yannick Haenel et François Boucq suivent chaque jour les audiences pour rendre compte, en textes et en dessins, de l'importance de ce procès.
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Tirage de 200 exemplaires numérotés. Avec une photo volante. Le jeu du cosmos, la grotte du désir, le corps paradoxal et l'âme ardente, enfin la liberté advenue
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