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Née des oeuvres incestueuses d'OEdipe et de Jocaste, Antigone bravera les ordres de Créon pour inhumer son frère, Polynice. Elle sera enterrée vive. Pamphlet contre la loi humaine et pour la loi divine ou, au contraire, apologie de la raison d'Etat : les générations se sont succédé, incapables de trancher. Au fil des pages, l'on découvre, cependant, que la loi divine invoquée par Antigone - enterrer les morts - n'est pas moins humaine, et que défendre l'Etat est aussi une loi divine, tandis que la pièce met en scène l'affrontement de deux amours : celui d'une soeur pour son frère et celui d'un homme pour la cité et son pouvoir.
Les hésitations du choeur sont là pour souligner les incertitudes ou les ambiguïtés du devoir que dictent et l'amour et le droit. Cette pluralité des sens et cette irréductibilité des interprétations - d'Eschyle et Sophocle à Anouilh et Cocteau, en passant par Garnier, Racine, Alfieri, Marmontel, Hegel, Hölderlin - sont partie intégrante de la culture occidentale. Le conflit Antigone-Créon est désormais, semble-t-il, une dimension a priori de la conscience intellectuelle et politique de nos démocraties.
Comment expliquer autrement que ces légendes grecques antiques continuent à inspirer et à déterminer tant de nos réflexes culturels les plus fondamentaux ?
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Le silence des livres ; la lecture, ce vice impuni
Michel Crépu, George Steiner
- Arléa
- Arlea Poche
- 25 Avril 2019
- 9782363081889
Tous, auteurs, éditeurs, libraires, nous savons que rien n'est plus terrible que le silence des livres. George Steiner nous invite à ne pas oublier la vulnérabilité de l'écrit sans cesse - et de plus en plus - menacé. Son éblouissante approche de la lecture va de pair avec une critique radicale des formes nouvelles d'illusion, d'intolérances et de barbarie de nos sociétés dites éclairées.
Cette inquiétude est en quelque sorte apaisée par un émouvant « éloge du livre » de Michel Crépu, qui nous renvoie à ce sens intime de la finitude que nous apprend précisément l'expérience de la lecture.
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Nous vivons à l'époque que George Steiner appelle l'ère de l'Épilogue. C'est l'ère où le monde n'a plus de sens, où le sens d'une oeuvre, quelle qu'elle soit, n'est plus la raison d'être de notre lecture, mais où, au contraire, chacune de nos lectures accorde une raison d'être à l'oeuvre. Les intentions du créateur n'importent plus, seul compterait ce qu'arbitrairement nous mettrions dans l'oeuvre que nous déconstruirions. Face à cette mode de l'indécidable, de l'interchangeabilité du sens, George Steiner, nourrissant ses réflexions d'exemples puisés dans la littérature, la musique et la peinture, nous convie à parier à nouveau sur le sens, et même sur le scandale radieux de la transcendance : il y a bien un accord et une correspondance entre le mot et le monde, entre, d'une part, les structures de la parole et de l'écoute humaines et, d'autre part, les structures, toujours voilées par un excès de lumière, de l'oeuvre. C'est grâce à ce pari que nous pourrons jouir de l'oeuvre et comprendre sa nécessité.
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Connaissez-vous George Steiner? L'arpenteur de toutes nos cultures, présentes et passées, le philosophe qui nous convainc que penser c'est aussi dialoguer avec d'autres langues, d'autres cultures. Car pour Steiner, le don des langues dont il est doté c'est la jubilation de communiquer au lecteur le savoir le plus érudit mais c'est aussi le talent sans égal de raconter la pensée, de la mettre en scène, d'en faire un événement. Il est l'homme aussi bien de l'essai, du récit, de la critique que du roman - pour ce qui relève de la forme -; quant à son «matériau», en définir les contours reviendrait à défier la Culture même. Pour celui qui «a commis l'indiscrétion d'être juif», le coeur de l'oeuvre est habité par «la volonté d'être présent», dans tous les sens du terme, «après la Shoah». Est-ce à cet héritage talmudique que nous lui devons ce statut de maître de lecture? Un maître qui nous fait la courte échelle pour gravir des sommets autrement inaccessibles.
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Langage et silence
George Steiner
- Les Belles Lettres
- Le Gout Des Idees
- 16 Novembre 2010
- 9782251200064
On a pu dire de l'oeuvre considérable de George Steiner qu'elle tourne tout entière autour du langage, de son sens et de ses conséquences morales et religieuses. On le verra en lisant cet ouvrage écrit voici quarante ans par l'auteur de Après Babel et Réelles présences et qui, dans un style clair et rigoureux, analyse les menaces qui pèsent sur le langage, sur la position du poète face à la barbarie et la survie d'un sens lié à la culture occidentale. Les humanités survivront-elles ? Chacun sait que la réponse est un combat qui ne cessera jamais.
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éloge de la transmission ; le maître et l'élève
Cécile Ladjali, George Steiner
- Pluriel
- Pluriel : Philosophie
- 5 Juin 2013
- 9782818503553
Dialogue entre ce grand humaniste qu'est George Steiner et Cécile Ladjali, enseignante confrontée à la réalité des banlieues, ce livre a gardé la vivacité d'un échange oral. Sans passer sous silence les difficultés de la posture enseignante, l'éclatement des références culturelles, les ruptures entre les générations, les auteurs s'interrogent sur notre capacité de transmettre en analysant les exigences complexes de l'enseignement aujourd'hui.
Ni discours passéiste, ni parti-pris moderniste, ce livre est simplement un plaidoyer pour la passion de la littérature, animé de cette seule conviction : cette passion force le respect. Première publication, Albin Michel, 2003. Repris chez Pluriel en 2007. -
La culture sera de masse, sur écran et sans plus aucun support papier, en réseaux et en temps réel, conviviale et virtuelle : les Pythies de l'ère numérique tiennent chronique, celle de la mort annoncée de l'acte de lecture, qui, d'Homère à Mallarmé, a porté l'identité de l'Europe.À l'heure où l'on nous invite à décharger notre mémoire vive sur celle, morte, des supports numériques, où la mort du livre est annoncée, sommes-nous inéluctablement appelés à n'être plus que des lecteurs à temps partiel, des lecteurs au rabais ? Pourtant, toute l'histoire de notre Europe est marquée par ces passions impunies qui virent, il n'y a guère, les nazis organiser des autodafés, Staline condamner un poète pour avoir cité Shakespeare, la police pragoise tuer un philosophe parce qu'il avait clandestinement enseigné Platon. Mourir plutôt que d'abandonner, dans sa cité livrée au pillage, une déduction géométrique, tel avait été, aux origines de notre continent, le choix d'Archimède. La culture, réponse à la barbarie, est notre destin. Ce destin, il se trouve encore à Syracuse - Syracuse en Sicile plutôt que dans l'État de New York.
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Rien de plus faussé en notre siècle que le rapport à la vérité. Rarement l'humanité aura à ce point sacrifié à l'erreur.À lui seul, le héros de George Steiner illustre ce terrifiant constat. Voilà plus de trente ans que les yeux infaillibles de ce correcteur d'épreuves repèrent l'erreur la plus minime au long de documents aussi ardus que des annuaires téléphoniques ou la liste des cours en bourse. Mais un jour, la vision aiguë qui fit la réputation du Professore commence à décliner. Cette tragédie personnelle est en soi une tragédie historique:ce n'est pas seulement la vision du correcteur qui se voile, c'est la vision du monde de ce communiste qui se brouille. Défilent alors devant lui les tragédies du siècle:le fascisme, le communisme, leur volonté d'éradiquer l'erreur de l'opinion libre chez l'homme, le nazisme qui prétendit éliminer les juifs par le génocide. Quel avenir reste-t-il lorsque tous les systèmes, le capitalisme y compris, se sont révélés insuffisants? L'Histoire est un grand livre qui devient, pour finir, illisible, donc impossible à corriger.
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Après Babel : Une poétique du dire et de la traduction
George Steiner
- Albin Michel
- 8 Octobre 1998
- 9782226105875
Paru en 1975, ce livre qui connaît aujourd'hui une nouvelle édition, remise à jour et considérablement augmentée, a immédiatement été salué comme l'oeuvre majeure de son auteur et l'une des plus importantes contributions du XXe siècle à la compréhension du langage. Ouvrage ambitieux, puissant, érudit et subtil, Après Babel reste la première tentative d'un auteur européen - trilingue de naissance - pour sonder le mystère de la pluralité des voix intérieures.
George Steiner, Fellow du Churchill Collège de Cambridge et professeur émérite de littérature comparée à l'Université de Genève, élabore avec cet ouvrage non seulement une théorie de la traduction, mais une véritable philosophie de la parole et de la signification. Sans jamais se limiter à l'horizon des sciences du langage, l'auteur des Antigones envisage l'histoire de la littérature occidentale d'Homère à Shakespeare, de Racine à Beckett, en cherchant les rapports intimes entre l'indicible et les possibilités d'expression qu'offre, en particulier, la métaphore. Si la dispersion de Babel n'est pas vraiment une malédiction, c'est que la diversité des langues continue de témoigner de la liberté de l'homme devant le monde. -
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Épuisé
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Ces entretiens brossent le portrait intellectuel de G. Steiner, dévoilant ses années de formation et la genèse de son oeuvre de critique littéraire et philosophique. ©Electre 2014
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Barbarie de l'ignorance
Georges Steiner
- Editions de l'Aube
- Monde En Cours
- 12 Janvier 2000
- 9782876785274
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Dans ce petit volume, divers textes inédits - essais, entretiens, nouvelle - qui jalonnent le parcours critique de George Steiner, révèlent sur quelles bases théoriques et métaphysiques il a déployé son art. Ses options fondamentales y sont clairement exposées, notamment : sa conception de l'art ; ses allégeances " cratyliennes " ; son rapport au livre avec ce qu'il doit aux " religions du Livre " ; sa dette envers Boutang et ses thèses philosophiques " Le logocrate souscrit soit intuitivement, soit en vertu d'une réflexion, aux mots et aux sens [... ]. Les mots ne sont pas les jetons arbitraires de Saussure. Ils désignent et donc définissent la quiddité des êtres...
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Tout au long de son oeuvre, George Steiner s'est interrogé sur la poétique de la traduction et sur le sens de la lecture, ce qu'il appelle sa " responsabilité ".
Dans cette Préface à la Bible hébraïque, c'est-à-dire à l'Ancien Testament des chrétiens, il se frotte au texte fondateur de notre culture et à ses diverses traductions. Prenant pour point de départ la King James Version (1611), qui fut le véritable creuset de la langue anglaise, comme la Bible de Luther le fut de la langue allemande, il offre une analyse concise mais percutante des enjeux de la traduction.
Interrogeant le texte biblique à la lumière de l'histoire moderne, notamment de la Shoah, il montre en virtuose pourquoi c'est ce livre qui " pose le plus de questions à l'homme ", en quoi il a façonné notre conception même du divin, de la création, de l'inspiration, mais aussi de la littérature, de Shakespeare à Moby Dick. George Steiner nous rappelle enfin à quel point toute lecture de la Bible reste une aventure risquée.
À ce titre, cette préface, qui est sans conteste l'un des textes les plus personnels de l'auteur, est aussi une méditation sur la transcendance et sur le sens même de l'écriture, qu'elle soit de Dieu ou de l'homme.
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Ce livre rassemble des essais qui tous relèvent la vigueur de l'héritage culturel de la Bible, et en suivent les méandres, dans des oeuvres comme celles de Péguy, Kierkegaard, Simone Weil, Kafka, Husserl. En contrepoint, la réception et la traduction de l'oeuvre d'Homère figurent comme l'autre tradition indispensable à retrouver pour que nous parvenions à nous comprendre nous-mêmes. Servi par une érudition sans faille, un livre lumineux qui trouve son sens dans le chapitre qui le clôt : « notre patrie, le texte ».
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les cafés caractérisent l'europe.
ils vont de
l'établissement préféré de pessoa à lisbonne aux cafés d'odessa, hantés par les gangsters d'isaac babel. ils s'étirent des cafés de copenhague, devant lesquels passait kierkegaard pendant ses promenades méditatives, aux comptoirs de palerme. pas de cafés anciens ou caractéristiques à moscou, qui est déjà un faubourg de l'asie. très peu en angleterre, après une mode éphémère au xviiie siècle.
aucun en amérique du nord, sauf dans cette antenne française qu'est la nouvelle-orléans. dessinez la carte des cafés, vous obtiendrez l'un des jalons essentiels de la "notion d'europe".
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Le silence des livres ; ce vice encore impuni
George Steiner, Michel Crépu
- Arléa
- 16 Février 2006
- 9782869597204
La Haine du livre est bien sûr, avant toute chose, une provocation. Pour quiconque connaît l'oeuvre de Steiner, son amour du livre est incontestable. Néanmoins une question le taraude : Pourquoi l'Occident, malgré la culture, a-t-il produit la barbarie ? George Steiner relate dans un premier temps l'histoire du livre, son évolution technique (tablette d'argile, papyrus ou papier), son importance dans le destin de l'Occident : la Bible en est évidemment la référence centrale, aussi bien que les grands fondamentaux philosophiques, d'Aristote à la philosophie contemporaine ; enfin, la littérature et l'Âge d'or du livre. George Steiner s'intéresse ensuite à ceux qui ont voulu la fin du livre, au nom de la supériorité de la transmission orale, des charmes d'une innocence rousseauiste ou de l'utopie révolutionnaire. Enfin, il aborde les nouvelles menaces : la censure, les nouvelles technologies, la révolution électronique qui creuse davantage encore le fossé entre littérature du savoir et littérature du pouvoir.
La réponse de Michel Crépu met en lumière cette relation de désir au livre, d'amour du sens inépuisable, et l'éventualité d'une fin, la peur, voire la haine. Il en résulte une expérience très paradoxale de la vulnérabilité du livre : ce qu'on éprouve, c'est la puissance de cette fragilité. C'est l'expérience même de la lecture qui est en jeu.
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Le silence des livres ; la lecture, ce vice impuni
George Steiner
- Arléa
- Arlea Poche
- 8 Février 2007
- 9782869597631
Tous, auteurs, éditeurs, libraires, nous savons que rien n'est plus terrible que le silence des livres. George Steiner nous invite à ne pas oublier la vulnérabilité de l'écrit sans cesse - et de plus en plus - menacé. Son éblouissante approche de la lecture va de pair avec une critique radicale des formes nouvelles d'illusion, d'intolérances et de barbarie de nos sociétés dites éclairées.
Cette inquiétude est en quelque sorte apaisée par un émouvant éloge du livre de Michel Crépu, qui nous renvoie à ce sens intime de la finitude que nous apprend précisément l'expérience de la lecture. -
Extraterritorialité : Essais sur la littérature et la révolution du langage
George Steiner
- Calmann-Lévy
- 6 Février 2002
- 9782702132692
Pour la première fois, George Steiner aborde ce que la pensée moderne doit à la "révolution du langage" amorcée au début du XXè siècle. Il montre comment les recherches linguistiques et biologiques modernes donnent de nouveaux éléments pour penser ce qu'il appellera bien plus tard les "grammaires de la création".
Se dessine aussi un Steiner plus personnel, apatride issu d'une famille de Juifs allemands réfugiés en France, puis à New York et en Angleterre. Plus frontalement encore que dans son autobiographie, il s'interroge sur son statut extraterritorial en évoquant quelques figures de proue de la littérature moderne : Beckett, Nabokov, Borges, qui tous trois ont écrit dans une "langue qui n'était pas la leur".
Dans un autre volet, il livre une méditation sur les rapports du mal et de la littérature, ferraille avec Sartre, affirmant qu'on ne saurait écrire un bon roman à la gloire de l'antisémitisme. C'est aussi pour lui l'occasion de s'interroger sur l'art de lire, sur sur la postculture et l'avenir du livre.
Traduit en français trente ans après sa publication en langue anglaise. Extraterritorialité marque un tournant essentiel dans l'oeuvre de Steiner. Philosophe du langage, critique littéraire et romancier, né en 1929 à Paris, George Steiner a enseigné à Princeton et a été professeur de littérature anglaise et de littérature comparée à Genève. Invité dans les universités du monde entier (même en Chine populaire!), il est professeur honoraire à Cambridge. Errata, son autobiographie récemment rééditée en Folio, a reçu en 1998 le prix Aujourd'hui.
Traduit en France trente ans après sa publication en langue anglaise, un tournant dans l'oeuvre de Steiner. Tous ses livres ultérieurs y sont en germe.
Un plaisir évident de lecture, agrémenté par une richesse de références à la littérature classique et universelle, qui fait de chaque livre de Steiner une fête de l'intelligence. -
Martin heidegger - - traduit de l'anglais *** no 174
Steiner George
- Flammarion
- 4 Janvier 1999
- 9782080811745
"Les questions que pose Heidegger à propos de la nature et du sens de l'existence sont capitales et contraignantes. En les posant encore et toujours, il a amené au centre d'une perspective nouvelle et radicalement provocatrice de nombreuses régions du comportement humain, de l'histoire sociale, et de l'histoire de la pensée. Son projet, probablement avorté, de créer un nouvel idiome, de délivrer le langage de présuppositions métaphysiques ou "scientifiques", largement non réfléchies et souvent illusoires, est fascinant et d'une extrême importance. Son diagnostic d'une aliénation et d'un asservissement de l'homme dans une écologie dévastée était prophétique, et il n'a pas été dépassé en sérieux et en cohérence. La réévaluation heideggerienne du développement et du sens ambigu de la métaphysique occidentale de Platon à Nietzsche est profondément stimulante, quand bien même on ne l'accepterait pas. Elle nous force littéralement à tenter de repenser le concept même de pensée. Seul un penseur majeur peut provoquer de façon si créatrice.
Grâce à la présence de Heidegger parmi nous, l'idée que le questionnement est la piété suprême de l'esprit et l'idée étrange que la pensée abstraite est, éminemment, l'excellence et le fardeau de l'homme, ont été affirmées".
G. Steiner.
Cet essai, magistralement clair, demeure la meilleure introduction à l'oeuvre de Heidegger.
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Ce livre rassemble des essais de George Steiner consacrés à la linguistique, où il met en doute la capacité de celle-ci à parvenir à une perspective universelle sur le langage. Il lui oppose en effet la capacité de la littérature de parvenir à l'universel, fondé sur une relecture attentive d'auteurs qui n'ont pas écrit dans leur langue : Beckett, Nabokov, Borgès. Cette « extraterritorialité » de la littérature, George Steiner la révèle aussi comme étant au principe de son propre parcours, de juif allemand né en exil en France puis ayant vécu en Grande-Bretagne et aux États-Unis.