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« Avec l'arrivée de Neal a commencé cette partie de ma vie qu'on pourrait appeler ma vie sur la route. [...] Neal, c'est le type idéal, pour la route, parce que lui, il y est né, sur la route... » Neal Cassady, chauffard génial, prophète gigolo à la bisexualité triomphale, pique-assiette inspiré et vagabond mystique, est assurément la plus grande rencontre de Jack Kerouac, avec Allen Ginsberg et William Burroughs. La virée, dans sa bande originale : un long ruban de papier, analogue à celui de la route, sur lequel l'auteur a crépité son texte sans s'arrêter, page unique, paragraphe unique. Aujourd'hui, voici qu'on peut lire ces chants de l'innocence et de l'expérience à la fois, dans leurs accents libertaires et leur lyrisme vibrant ; aujourd'hui on peut entendre dans ses pulsations d'origine, le verbe de Kerouac, avec ses syncopes et ses envolées, long comme une phrase de sax ténor dans le noir. Telle est la route, fête mobile, traversées incessantes de la nuit américaine, célébration de l'éphémère.
« Quand tout le monde sera mort », a écrit Ginsberg, « le roman sera publié dans toute sa folie. » Dont acte. (Josée Kamoun)
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Après trente-six ans, Zuckerman l'écrivain retrouve Seymour Levov dit «le Suédois», l'athlète fétiche de son lycée de Newark. Toujours aussi splendide, Levov l'invincible, le généreux, l'idole des années de guerre, le petit-fils d'immigrés juifs devenu un Américain plus vrai que nature. Le Suédois a réussi sa vie, faisant prospérer la ganterie paternelle, épousant la très irlandaise Miss New Jersey 1949, régnant loin de la ville sur une vieille demeure de pierre encadrée d'érables centenaires : la pastorale américaine. Mais la photo est incomplète, car, hors champ, il y a Merry, la fille rebelle. Et avec elle surgit dans cet enclos idyllique le spectre d'une autre Amérique, en pleine convulsion, celle des années soixante, de sainte Angela Davis, des rues de Newark à feu et à sang... Passant de l'imprécation au lyrisme, du détail au panorama sans jamais se départir d'un fond de dérision, ce roman de Philip Roth est une somme qui, dans son ambiguïté vertigineuse, restitue l'épaisseur de la vie et les cicatrices intimes de l'Histoire.
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« L'Angleterre lui faisait l'effet d'un territoire calme et stable. D'un pays en bonne intelligence avec lui-même. Tout allait pour le mieux. » En dix ans, l'Angleterre est passée de la liesse des jeux Olympiques au couperet du référendum sur le Brexit. Comment en est-on arrivé là ? Dans cette période trouble qui fait basculer les destins individuels et collectifs, la famille Trotter reprend du service. Benjamin a maintenant cinquante ans et s'engage dans une improbable carrière littéraire, sa soeur Lois voit ses anciens démons revenir la hanter, tandis que sa nièce Sophie s'interroge sur son mariage. La politique peut-elle être une cause valable de séparation ?
Après Bienvenue au club et Le Cercle fermé, Le coeur de l'Angleterre questionne avec une ironie mordante les grandes sources de crispation contemporaines.
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À soixante-quatorze ans, Frank Bascombe se porte comme un charme. En dépit d'une vie marquée par les deuils, les échecs et les séparations, cet optimiste invétéré ne désespère pas de trouver le bonheur. Lorsqu'il apprend que son fils est atteint d'une maladie incurable, il lui propose une virée à la rencontre des monuments d'une Amérique vouée au kitsch : le Palais du Maïs, un hôtel-casino indien, les effigies des « dead presidents » sculptées dans le mont Rushmore... Un dernier voyage au cours duquel père et fils parviendront - peut-être? - enfin à se rapprocher.
Bavard, touchant, égoïste et doué d'un sens inné de la comédie, Frank Bascombe accompagne Richard Ford de livre en livre depuis plus de trente ans. Dans Le Paradis des fous, cet ancien journaliste sportif reconverti dans l'immobilier continue à observer l'Amérique avec férocité. Pour notre plus grand plaisir. -
Le maccarthysme a beau déferler sur l'Amérique au tournant des années cinquante, Ira Ringold se croit à l'abri de la chasse aux sorcières. Non seulement parce que son appartenance au Parti communiste est ignorée même de ses amis, mais surtout parce que l'enfant des quartiers pauvres de Newark, l'ancien terrassier au lourd passé, s'est réinventé en Iron Linn, vedette de la radio, idéale réincarnation de Lincoln, et heureux époux de Eve Frame, ex-star du muet. Mais c'est compter sans la pression du pouvoir, sans les aléas du désir et de la jalousie, sans la part d'ombre que cachent les êtres les plus chers. Car si Ira a changé d'identité, Eve elle-même a quelque chose à cacher. Et lorsqu'une politique dévoyée contamine jusqu'à la sphère intime, les masques tombent et la trahison affecte, au-delà d'un couple, une société tout entière. Ne reste alors aux témoins impuissants, le frère d'Ira et son disciple fervent, le jeune Nathan Zuckerman, qu'à garder en mémoire ces trajectoires brisées, avant enfin, au soir de leur vie, de faire toute la lumière sur une page infâme de l'Amérique.À l'instar de Pastorale américaine, J'ai épousé un communiste rend justice à ces individus détruits par la tourmente des événements et décrit avec une rare puissance comment l'Histoire ébranle la trame même de nos existences.
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Mémoires de jeunesse Tome 2
Vera Brittain
- LE LIVRE DE POCHE
- Biblio Romans
- 23 Avril 2025
- 9782253248958
Voici un récit sans concession sur ce que fut le choc de la Première Guerre mondiale, un roman d'apprentissage où les sentiments amoureux sont magnifiés par l'urgence de vivre, ainsi qu'un manifeste féministe et pacifiste poignant. En nous décrivant l'enthousiasme et les idéaux romantiques de sa jeunesse, Vera Brittain revient sur son combat de femme pour entrer à l'université d'Oxford, sur son premier amour brisé par le destin funeste qu'allaient connaître nombre de jeunes hommes au cours de la Grande Guerre, sur son engagement comme infirmière volontaire à Malte et en France. Elle met au jour les désillusions cruelles d'une société qui peine à se projeter et à se réinventer ; elle nous raconte la culpabilité des aînés face à la tragédie dans laquelle ils ont précipité leurs enfants. Elle défend l'urgence et la nécessité d'une paix durable en oeuvrant pour la Société des Nations, sans oublier ses luttes en tant que femme de lettres.
Best-seller plusieurs fois adapté à l'écran et encensé en son temps par Virginia Woolf, Mémoires de jeunesse, paru en 1933 et traduit pour la première fois en français en 2023, est l'un des grands classiques de la littérature anglaise du XXe siècle.
Une grande oeuvre antiguerre et féministe, au style puissamment incarné par une personnalité sensible et frondeuse, un plaisir de lecture au souffle romanesque qui a laissé Virginia Woolf éveillée toute une nuit. Frédérique Roussel, Libération.
Traduit de l'anglais par Josée Kamoun et Guy Jamin. -
Mémoires de jeunesse Tome 1
Vera Brittain
- LE LIVRE DE POCHE
- Biblio Romans
- 23 Avril 2025
- 9782253248941
Voici un récit sans concession sur ce que fut le choc de la Première Guerre mondiale, un roman d'apprentissage où les sentiments amoureux sont magnifiés par l'urgence de vivre, ainsi qu'un manifeste féministe et pacifiste poignant. En nous décrivant l'enthousiasme et les idéaux romantiques de sa jeunesse, Vera Brittain revient sur son combat de femme pour entrer à l'université d'Oxford, sur son premier amour brisé par le destin funeste qu'allaient connaître nombre de jeunes hommes au cours de la Grande Guerre, sur son engagement comme infirmière volontaire à Malte et en France. Elle met au jour les désillusions cruelles d'une société qui peine à se projeter et à se réinventer ; elle nous raconte la culpabilité des aînés face à la tragédie dans laquelle ils ont précipité leurs enfants. Elle défend l'urgence et la nécessité d'une paix durable en oeuvrant pour la Société des Nations, sans oublier ses luttes en tant que femme de lettres.
Best-seller plusieurs fois adapté à l'écran et encensé en son temps par Virginia Woolf, Mémoires de jeunesse, paru en 1933 et traduit pour la première fois en français en 2023, est l'un des grands classiques de la littérature anglaise du xxe siècle.
Dans ces pages gorgées de vie qui se lisent comme un roman, Vera Brittain nous conte sa vie de femme rebelle, proche par l'esprit et la détermination de figures contemporaines telles qu'Ella Maillart ou encore Germaine Sablon. Thierry Clermont, Le Figaro littéraire.
Traduit de l'anglais par Josée Kamoun et Guy Jamin. -
À Dublin, Paris, New York ou dans le Michigan, des Américains et des Irlandais sur le second versant de leur vie se penchent sur leur passé. Comme Jonathan Bell, Ricky Grace et les autres, tous sont confrontés à une forme de solitude, de dépaysement ou simplement de rupture. Richard Ford les observe. Non sans une certaine ironie, il décrit leurs doutes et leur inconfort, met en scène leurs désarrois et recueille leurs confidences.
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Les faits se présente comme l'autobiographie non conventionnelle d'un écrivain qui a déconstruit notre idée de la fiction. Cette oeuvre, d'une franchise inventive et irrésistible, dévoile le rapport intime et complexe que Philip Roth entretient avec l'art et l'existence. Sur le fil entre souvenirs des faits et souvenirs imaginés, l'auteur de La contrevie se concentre sur cinq moments fondateurs de son identité d'homme et de romancier : son enfance à Newark dans les années 1930 et 1940 ; son expérience de l'américanité à l'université ; son premier mariage chaotique ; l'indignation de la communauté juive américaine à la parution de Goodbye, Colombus ; et enfin, la découverte dans les années 1960 d'une liberté créatrice qui donnera naissance à Portnoy et son complexe.Mais comment écrire à propos des faits de l'existence lorsqu'on a passé une vie entière à changer l'ordinaire en extraordinaire avec une originalité et une audace si féroces ? Comment un romancier chevronné, jamais mieux servi que par «la chair de la fiction», peut-il encore prétendre se présenter « sans fard » ? Tel est le questionnement au coeur du livre que Roth explore avec malice et clairvoyance. Et ce n'est pas un hasard si c'est à son héros de papier et alter-ego, Nathan Zuckerman, qu'il donne ici le dernier mot.Cette nouvelle traduction redonne tout son lustre à la verve incomparable d'un des plus grands auteurs américains de sa génération. Elle révèle avec habileté l'humour, l'intelligence et la précision d'un texte qu'il est précieux de redécouvrir aujourd'hui, à la lumière de toute une oeuvre littéraire.
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Un homme. Un homme parmi d'autres. Le destin du personnage de Philip Roth est retracé depuis sa première et terrible confrontation avec la mort sur les plages idylliques de son enfance jusque dans son vieil âge, quand le déchire la vision de la déchéance de ses contemporains et que ses propres maux physiques l'accablent. Entre temps, publicitaire à succès dans une agence à New York, il aura connu épreuves familiales et satisfactions professionnelles. D'un premier mariage, il a eu deux fils qui le méprisent et, d'un second, une fille qui l'adore. Il est le frère bien-aimé d'un homme sympathique dont la santé vigoureuse lui inspire amertume et envie et l'ex-mari de trois femmes, très différentes, qu'il a entraînées dans des mariages chaotiques. En fin de compte, c'est un homme qui est devenu ce qu'il ne voulait pas être. Ce roman puissant - le vingt-septième de Roth - prend pour territoire le corps humain. Il a pour sujet l'expérience qui nous est commune et nous terrifie tous.
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Alors en pleine création de Sur la route au début des années 1950, Jack Kerouac rédige un court roman qui explore l'enfance des personnages de son chef-d'oeuvre. Sur le chemin dépeint un certain Ti-Jean, double fictionnel de Kerouac, âgé de treize ans, qui rencontre le petit Dean Pomeray, avatar de Dean Moriarty. Les deux gamins déjà abîmés par la vie se rencontrent par hasard dans un loft miteux de Chinatown, alors que leurs pères s'adonnent à une longue nuit décadente, faite d'ivresse et de poker. Kerouac a principalement écrit Sur le chemin en joual, patois oral québécois mêlant français et anglais, acrobaties lexicales et système phonétique en zigzag. Découvert cinquante ans après sa mort, cet ovni littéraire paraît dans cette langue hybride, chantante et explosive qui apporte une nouvelle lumière sur le processus créatif de Sur la route, tout en offrant une expérience de lecture unique en son genre.
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Ce volume parcourt cinquante années de l'histoire américaine, de l'avant-guerre aux années 1980, au sein de la communauté juive de Newark, une banlieue new-yorkaise. Une histoire parfois reconsidérée que le romancier se réapproprie sans souci de chronologie : l'Amérique de Philip Roth. Partant du mouvement de la contre-culture des années 1960 en lutte contre la guerre du Viêtnam (Pastorale américaine), il revient sur la guerre froide et la croisade anticommuniste des années 1950 (J'ai épousé un communiste), passe par le politiquement correct des années 1970-1980 (La tache), et se «projette» dans d'hypothétiques années 1940 (Le complot contre l'Amérique), où le fascisme et l'antisémitisme gagnent les États-Unis. En contrepoint d'une sévère critique de la société américaine, Philip Roth tisse une fine analyse des mécanismes de l'homme pris au piège de l'imprévisible. Confrontés à de grands bouleversements, des destins se brisent soudain sous l'effondrement des illusions, des secrets, des certitudes sur lesquels reposaient des vies idéales, prototypes du rêve américain. Quatre oeuvres sur l'identité de l'individu pris dans la tyrannie des mythes américains.
Quatre oeuvres sur «le bel avenir américain qui semblait promis, celui qui devait naître en toute logique du solide passé américain, issu d'un processus sans rupture où chaque génération gagnait en intelligence, parce qu'elle connaissait les limites et l'inadéquation des aînés, dont elle savait dépasser l'étroitesse d'esprit pour jouir pleinement des droits conférés par l'Amérique, pour s'affranchir des habitudes et des attitudes juives, pour s'émanciper de l'insécurité du vieux monde et des vieilles obsessions, et, enfin conforme à l'idéal, vivre parmi ses pairs, sans complexes» (Pastorale américaine). -
1984, le chef-d'oeuvre de George Orwell, fait partie des plus grands textes du XXe siècle. Les lecteurs de tous âges connaissent Big Brother et Winston Smith, car plus qu'un roman politique et dystopique, 1984 a nourri notre imaginaire sans jamais perdre de son actualité. L'atmosphère envoûtante et le dessin aux teintes fantastiques de l'illustrateur brésilien Fido Nesti, alliés à la modernité de la traduction de Josée Kamoun, nous offrent aujourd'hui une magnifique édition de 1984, la première version graphique du texte mythique d'Orwell.
Il s'agit d'un des événements éditoriaux les plus importants de l'année à travers le monde.
« Une version graphique somptueuse de ce chef-d'oeuvre d'Orwell. » François Busnel -
Maxwell Sim est un loser de quarante-huit ans. Voué à l'échec dès sa naissance (qui ne fut pas désirée), poursuivi par l'échec à l'âge adulte (sa femme le quitte, sa fille rit doucement de lui), il s'accepte tel qu'il est et trouve même certaine satisfaction à son état.
Mais voilà qu'une proposition inattendue lui fait traverser l'Angleterre au volant d'une Toyota hybride, nantie d'un GPS à la voix bouleversante dont, à force de solitude, il va tomber amoureux. Son équipée de commis-voyageur, représentant en brosses à dents dernier cri, le ramène parmi les paysages et les visages de son enfance, notamment auprès de son père sur lequel il fait d'étranges découvertes : le roman est aussi un jeu de piste relancé par la réapparition de lettres, journaux, manuscrits qui introduisent autant d'éléments nouveaux à verser au dossier du passé. Et toujours Max pense à la femme chinoise et à sa fille, aperçues dans un restaurant en Australie, dont l'entente et le bonheur d'être ensemble l'ont tant fasciné. Va-t-il les retrouver? Et pour quelle nouvelle aventure?
Brouillant joyeusement les cartes de la vérité et de l'imposture, Coe l'illusionniste se réserve le dernier mot de l'histoire, qui ne manquera pas de nous surprendre.
Plus d'une génération va se reconnaître dans ce roman qui nous enchante avec un humour tout britannique, bien préférable au désespoir.
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«Un nu aux seins opulents, légèrement évasés, pour lequel elle aurait pu poser elle-même. Un nu aux yeux clos, défendu comme elle par sa seule puissance érotique et, comme elle, à la fois primaire et élégant. Un nu mordoré mystérieusement endormi sur un gouffre noir velouté que, dans mon humeur du moment, j'associais à celui de la tombe. Fuselée, ondulante, elle t'attend, la jeune fille, immobile et muette comme la mort.» À l'orée de la vieillesse, David Kepesh, esthète attaché à sa liberté et séducteur exigeant, rencontre parmi ses étudiantes Consuela Castillo, vingt-quatre ans, fille de riches émigrés cubains, «émerveillée» par la culture. Et découvre la dépendance sexuelle...C'est le roman d'un envoûtement dans une Amérique bien loin des joyeuses bacchanales des années soixante, chères au Professeur de désir.. ; Et au tournant du millénaire, cet alter ego de l'auteur, naguère héros du Sein, est confronté non seulement à son propre vieillissement mais à la mort qui rôde en chacun de nous.Après La tache, Philip Roth nous offre à la fois un précis amoureux, une radiographie de notre temps et une méditation sur la condition humaine. Un nouveau chef-d'oeuvre, d'une perfection lapidaire.
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Rachel et son amie Alison, dix ans, sont très intriguées par la maison du 11, Needless Alley, et par sa propriétaire qu'elles surnomment la Folle à l'Oiseau. D'autant plus lorsqu'elles aperçoivent une étrange silhouette à travers la fenêtre de la cave.
Val Doubleday, la mère d'Alison, s'obstine quant à elle à vouloir percer dans la chanson, après un unique succès oublié de tous. En attendant, elle travaille - de moins en moins, restrictions budgétaires obligent - dans une bibliothèque et trouve refuge dans le bus numéro 11, pour profiter de son chauffage et de sa chaleur humaine. Jusqu'à ce qu'un appel inespéré lui propose de participer à une émission de téléréalité.
Quelques années plus tard, dans un quartier huppé de Londres, Rachel travaille pour la richissime famille Gunn, qui fait bâtir onze étages supplémentaires... souterrains. Piscine avec plongeoir et palmiers, salle de jeux, cinéma, rien ne manquera à l'immense demeure. Mais plus les ouvriers s'approchent des profondeurs du niveau -11, plus des phénomènes bizarres se produisent. Si bien que Rachel croit devenir folle.
À travers ce roman construit autour du chiffre 11, Jonathan Coe tisse une satire sociale et politique aussi acerbe que drôle sur la folie de notre temps. Il croque ses contemporains britanniques, gouvernés par une poignée de Winshaw - descendants des héros malveillants de Testament à l'anglaise -, capture dans sa toile les très riches et leurs serviteurs, leurs frustrations, leurs aspirations et leur démesure, avec une virtuosité toujours aussi diabolique.
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Adolescent, Bill est troublé par ses béguins contre nature pour son beau-père, ses camarades de classe, et pour des femmes adultes aux petits seins juvéniles. Plus tard, il assume son statut de suspect sexuel, et sa vie entière est marquée par des amours inassouvies pour les hommes, les femmes et ceux ou celles qu'on appellera bientôt transgenres. Dans le Vermont puritain des années 1960, il s'efforce de trouver un sens à sa vie entre frasques, doutes et engagement pour la tolérance.
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Et les hippopotames ont bouilli vifs dans leurs piscines
William S. Burroughs, Jack Kerouac
- Folio
- Folio
- 31 Octobre 2013
- 9782070453788
Manhattan, été 1944. Autour de Will, serveur dans un bar, et de Mike, marin dans la Marchande, gravite toute une constellation d'amis sans le sou, qui errent dans la chaleur de la ville et se retrouvent lors d'improbables soirées. Parmi eux, Phillip, un gamin de dix-sept ans à la beauté insolente, et Al, la quarantaine un peu pathétique, qui est éperdument amoureux de lui. Partout où va Phil, Al, jamais découragé par les refus du garçon, le suit comme son ombre. Pour lui échapper et par goût de l'aventure, Phil accepte la proposition de son ami Mike : s'embarquer, dès que possible, sur un navire de la marine marchande vers Paris. Mais le départ tant attendu est plusieurs fois reporté.
Livre culte, longtemps resté inédit, Et les hippopotames ont bouilli vifs dans leurs piscines est le premier roman de William S. Burroughs et de Jack Kerouac.
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En deux textes qui se répondent, Richard Ford retrace la vie de ses parents. Celle de son père, représentant de commerce mort prématurément. Celle de sa mère, épouse puis veuve. Entre eux, le fils, l'écrivain qui revient sur son passé. À travers les petits riens de leur existence à trois, il fixe les bonheurs ordinaires et réunit les défunts. Pour que d'une vie vécue il demeure quelque chose...
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Présentées dans un ordre chronologique, ces vingt-cinq nouvelles, écrites entre 1905 et 1941, nous permettent de suivre l'évolution du génie créateur de Virginia Woolf, l'un des plus grands auteurs du XXe siècle. " Phyllis et Rosamond ", la première nouvelle, parait deux ans avant la publication de ses premiers essais critiques ; quant à " La Station balnéaire ", elle l'a composée moins d'un mois avant sa mort et c'est sans doute sa dernière oeuvre de fiction achevée. On y retrouve les thèmes qui lui sont chers et les obsessions qui balisent toute son oeuvre.
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Parlons travail : ou comment la littérature se fait dans la conscience de l'écrivain sans cesse sollicitée par les affaires du monde.Dans l'intimité de la rencontre intellectuelle, Philip Roth et des auteurs d'origines et d'horizons divers évaluent l'incidence du milieu, de la politique et de l'histoire sur leur oeuvre, en rapportant le processus singulier de l'art au contexte souvent traumatique de sa création : Primo Levi, Aharon Appelfeld, Ivan Klima, Isaac Bashevis Singer, Milan Kundera et Edna O'Brien sont ses interlocuteurs.Dans ces entretiens, Philip Roth, s'effaçant derrière celui qu'il interroge, se révèle un auditeur attentif. Mais cette discrétion ne l'empêche pas de dessiner, au travers de ses questions, un autoportrait intellectuel.On trouvera aussi un échange de lettres avec Mary McCarthy et les portraits de deux amis disparus, jusqu'au bout habités par leur vocation, l'écrivain Bernard Malamud et le peintre Philip Guston qui illustra Le sein.L'«atelier idéal du livre» se referme sur Saul Bellow dont Philip Roth relit ici l'oeuvre magistrale avec la conviction exceptionnelle d'un confrère enthousiaste.
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"Il y a combien de temps que j'ai joué ces accords ? Combien de temps qu'elle est apparue dans le bar, elle, qu'elle s'est approchée du piano, pendant que j'improvisais dans la pénombre de la salle, bien après que les buveurs les plus endurcis étaient rentrés chez eux, leurs verres finis ? Je ne sais pas, j'en perds le souvenir. Je me rappelle seulement que nous avons bavardé, échangé des banalités quelques minutes, pendant que mes doigts erraient sur le clavier, machinalement ; au fil des itinéraires habituels, des harmonies faciles et familières, auxquelles je me laisse prendre, ces temps-ci, comme à autant de mauvaises habitudes".
Quatre pièces courtes pour rire et rêver, quatre variations sur nos vies incertaines, où rien n'est jamais achevé pas même le malentendu. Au clavier, Jonathan Coe avec sa petite musique qui nous piège pour mieux nous enchanter.
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La ferme des animaux
Bernardi Odyr, George Orwell
- Grasset
- Litterature Etrangere Grasset
- 13 Octobre 2021
- 9782246827733
Suite à l'insurrection menée contre les hommes, deux cochons règnent en maître sur la Ferme des Animaux. Napoléon et Boule de neige agissent au nom de la liberté pour régir une société nouvelle, égalitaire, où tous leurs Camarades seraient débarrassés de l'oppression des humains. Mais rapidement, des clivages apparaissent au sein de la classe dirigeante. Les intérêts personnels, la soif de pouvoir et les trahisons silencieuses risquent désormais de mettre à mal la grande révolution des animaux...
Initialement publié en 1945, La Ferme des animaux raconte les faiblesses humaines qui brisent les grandes idéologies et mettent en péril nos démocraties. Conte philosophique, allégorie d'une modernité saisissante, ce chef-d'oeuvre de George Orwell illustré par Odyr est une lecture plus que jamais essentielle pour décrypter les dangers qui guettent le monde d'aujourd'hui.
Après l'immense succès de l'adaptation graphique de 1984, l'autre roman culte de George Orwell est enfin publié en version illustrée, dans une nouvelle traduction inédite de Josée Kamoun.
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Patrick wallingford fait un rêve : il est couché sur le ponton d'un lac vert émeraude et une femme à la voix sensuelle, qu'il entend sans la voir, lui propose de retirer leurs maillots mouillés.
C'est qu'il est sous le coup d'un puissant analgésique, administré après qu'un lion lui a avalé la main gauche lors d'un reportage sur un cirque, en inde... avec sa verve drolatique, john irving nous raconte la rencontre entre ce candidat à la greffe, un brillant chirurgien sauvé de l'anorexie par sa jeune bonne marathonienne, une yupette aux dents longues, une maquilleuse mâcheuse de gomme, et enfin une sirène vêtue d'un sweat-shirt vert, dans un récit sur la perte et la récupération, qui mène un adolescent attardé à l'âge d'homme - de père - par l'attraction d'un être et d'un lieu magnétiques.
Et si l'auteur cherchait à nous prouver que la force du désir est la plus magique des prothèses ?