Les Grands Express Européens, Kibboutz et The Great American Disaster. Trois recueils de nouvelles, trois continents dans ce livre-coffret d'une même itinérance, d'une même errance au travers des ruines d'un monde dévasté par les guerres. L'oeil incrédule parfois mais la vision toujours percutante. Et dans une langue poétique, tranchante et lucide. Après les guerres de 40, de l'indépendance d'Israël ou de Corée, les personnages que l'on croise au fil des pages, certains que l'on retrouve de nouvelles en nouvelles, d'autres qui disparaissent dans la brume d'une existence désaffectée, nous font entrevoir combien, après les guerres, il y en a d'autres encore, intérieures et secrètes et bien plus pernicieuses.
Trois recueils qui parlent la même langue. Poétique, tranchante et lucide. La langue de l'exil.
Un magnifique coffret objet-livre.
Couvertures : dessins originaux du peintre Samy Briss.
Dans un monde qui pourrait être d'avant ou d'après notre ère, un petit groupe d'hommes survit au sein du Territoire. Ailleurs, ce sont les Sables avec leurs créatures étranges, leur violence, mais aussi l'inconnu. Pour ces créatures, le Territoire est un Eden dont ils sont rejetés. Jusqu'au jour où, d'une planète lointaine, surgissent des Êtres en quête d'espérance...
Dans la lignée de Rosny aîné, un roman de science-fiction qui mêle aventure, foi, espérance et bonheur de lecture.
Ce livre est le le fruit de la rencontre de la peintre et plasticienne Anne Gorouben et de l'écrivain Olivier Steiner. Olivier Steiner gravite aux abords du trou noir de la mort de Marilyn, cherchant et creusant les heures et les jours autour de la date fatidique du 5 août 1962. Anne Gorouben décèle, derrière l'icône, la présence de Marilyn, ses ombres, sa lumière, ses contours. Trente-six oeuvres visuelles et une oeuvre littéraire se répondent, entre fiction et reportage, entre thriller et poésie.
Dans ce recueil de quinze nouvelles, Shmuel T. Meyer nous dit à travers une série de personnages, ce que le kibboutz pouvait alors renvoyer, de poésie, de rêves, d'utopie, de férocité, d'égoïsme aussi, d'amour et de désamour, de beauté aussi. Poétique, tranchante, contenue, émouvante, la langue de l'auteur est française hébreu arabe. Elle est une langue exil, la langue de l'âme. C'est par la description et le moindre détail que l'auteur, dans tous ses livres, nous fait découvrir le monde et ceux qui l'habitent. Dans ce voyage au cÅur du kibboutz, ce sont les cerises écrasées dans les mains d'une enfant, cette mère que son fils a reniée, et cette rousse dont le jeune kibboutznik espère le baiser, et le « à tour de rôle » si difficile parfois à respecter, symbolisé par la nouvelle Oncle Yona, et la maison des enfants, et Rabin et Rabin et Rabinâeuro(s)¦ et celle d'un homme seul la nuit, sur son tracteur face à un aigle, face à sa solitude, face à ce nouveau Lui, « Homme libre enfin déraciné ».
L'histoire biblique d'Esther symbolise, à travers ses différentes versions, l'espoir de la Rédemption et d'une victoire finale des faibles sur les puissants. Les célébrations de la fête de Purim ont donné naissance à un véritable genre théâtral, les Purimshpiln (yiddish), qui ont pris modèle, à l'origine, dans des comédies burlesques médiévales, tel le «?Jeu d'Assuérus?», tradition sans doute elle-même inspirée pour une bonne part des Fastnachtspiele allemands comme ceux de Hans Sachs. Le jeu d'inversion des faibles et des puissants a donné lieu à des formes carnavalesques qui se sont perpétuées dans la littérature yiddish jusqu'au XXème siècle, comme le lecteur pourra en juger à la lecture d'extraits des pièces d'Itzik Manguer et de Haïm Slovès.
Shmuel T. Meyer aime La Ville. Dans - Ah joubliais leffarante beauté des lieux chez Métropolis, il tombait amoureux de Genève. Ici cest NEW YORK. Un New York rythmé par la gémissante trompette de Miles et le sax de lange Coltrane. Un New York que le lieutenant Gantz, fil conducteur du livre, connaît par coeur. Après la chair et le sang de la guerre de Corée, Gantz ne sait plus aimer. Il le pense. Et puis, il y a Thelma et sa fille, repêchée dans lEast River. Et cette autre mère qui attend son dernier fils vivant, Winston. Un fils qui tarde à rentrer dans un quartier où souvent les balles se perdent dans la tête des enfants noirs. Ce que la guerre fait des humains, ce que le racisme, ce que lantisémitisme font des humains.
Paris, années soixante. L'histoire d'un homme qui vient de perdre son épouse. Plus rien n'a de sens sans elle. L'histoire de quelqu'un qui revisite son passé pour y retrouver de quoi vivre au présent. Retrouver l'odeur de la neige, les gestes du quotidien, les petites attentions, tous ces petits miracles qui sans cesse sont là pour redonner le goût de l'existence. Un homme qui se souvient des mots d'enfants, des petites cruautés révélatrices, des petites vérités qui fusent de leurs bouches comme elles fusaient de la sienne. L'histoire d'une guérison.
Beaucoup de personnalités qui ont marqué l'Histoire ont des racines suisses que les mouvements migratoires ont fait oublier. Née en 1861 à Augusta en Géorgie et morte en 1941 dans sa ville natale, Miss Julia Flisch, fille d'un confiseur grisonnais établi en Amérique, était une enseignante, une femme de lettres, une journaliste féministe engagée et une intellectuelle reconnue. Après de brillantes études secondaires, elle voulut entrer à l'université de Géorgie mais cet établissement, uniquement réservé aux garçons, rejeta sa candidature. Outrée et profondément blessée, elle adressa au journal The Augusta Chronicle du 20 novembre 1882 une lettre ouverte destinée aux autorités et intitulée Give the Girls a Chance ! qu'elle signa A young woman. Ce cri d'indignation connut un si fort retentissement qu'il détermina son engagement pour l'accès des femmes à une éducation supérieure et pour leur indépendance sociale dans la Géorgie conservatrice des XIXème et XXème siècles.
À l'instant où il devient père, Léopold voit son enfance lui sauter à la gorge : un passé proscrit par sa mémoire. Il délaisse sa femme en couches et sombre dans un Paris interlope.
Ce roman, écrit par l'une des plus belles plumes de notre temps, est le récit de cette errance où se déchaînent les pulsions les plus redoutables de notre humanité.
Chahla Chafiq raconte les chemins périlleux et hasardeux de l'exil de femmes et d'hommes qui font l'expérience de cet ailleurs qu'il leur faut apprendre à apprivoiser.
Il y a en premier la terreur qu'inspirent les foules fanatisées quand elles tentent de déverser leur haine sur deux jeunes femmes qui viennent de quitter une manifestation ; il y a la fuite et le passage clandestin en Turquie, première étape avant la France. Il y a la liberté enfin, mais avec elle le déracinement, parfois la solitude, mais parfois aussi la découverte d'un quotidien plein d'imprévus et de plaisir.
Sept récits doux-amers pour raconter l'exil. Puis, dans la deuxième partie, l'auteure esquisse avec une grande pudeur l'ineffable, le deuil, un murmure, la mort d'un enfant dans une terre d'accueil et son souvenir lancinant à travers la vie banale de tous les jours.
Max ehrlich (1892-1944), disciple de max reinhardt, fut l'un des plus célèbres acteurs du théâtre comique allemand et du cabaret berlinois.
Sous la république de weimar, le cabaret est à son apogée et max ehrlich au sommet de sa carrière, brillant dans toutes les disciplines: acteur de cinéma, de théâtre, comédien et maître de cérémonie, chanteur, imitateur, réalisateur de films, auteur de livres. a cette époque, berlin est la nouvelle capitale culturelle de l'europe et acquiert la réputation d'être la ville qui ne dort jamais. l'arrivée au pouvoir des nazis met brutalement fin à son ascension: comme tous les autres artistes juifs, il est confiné à la scène de " l'association culturelle juive " (jüdischer kulturbund) qui n'a le droit de se produire que devant un public juif, sous la surveillance de la gestapo.
Ce n'est qu'en 1939 que max ehrlich décide de s'exiler en hollande. il y retrouve son complice willy rosen, avec lequel il monte plusieurs spectacles. mais, comme les plus fameux acteurs, chanteurs et danseurs du théâtre berlinois, il est déporté dans le camp de westerbork, l'antichambre d'auschwitz, érigé par le gouvernement hollandais dans une zone désolée. les artistes s'unissent et fondent le " groupe de théâtre du camp de westerbork ", dirigé par max ehrlich.
Certes, cette entreprise reflète la perversité du projet nazi, encourager que l'on chante, danse et joue à westerbork, alors que le destin de chacun est déjà scellé dans la mort. les détenus sauront tourner cet état de fait à leur avantage, en utilisant le rire comme moyen de résistance spirituelle, en se servant de l'illusion du spectacle pour survivre malgré l'adversité. le théâtre, pour les acteurs, comme pour le public de détenus, devient ainsi un moyen de résistance contre la barbarie.
Pendant l'été 1944, les transports hebdomadaires vers la pologne et l'anéantissement s'accélèrent. le 12 septembre, max ehrlich et willy rosen montent dans le dernier train pour auschwitz oú ils seront gazés à leur arrivée, comme la plupart des 107. 000 déportés de westerbork.
Empreints d'un humour dévastateur, les treize récits de Sholem Aleikhem réunis dans ce recueil se situent toujours à la frontière de l'absurde et du drame.
L'auteur nous fait découvrir l'univers juif d'Europe orientale au tournant du XXe siècle et dessine à traits mordants et tendres la vie des petites gens et celle de la bourgeoisie naissante.
" Pourquoi la vanille, alors que je suis plutôt un écrivain de l'état nomade, plus préoccupé de Perse, d'Inde, de Chine et de Japon que d'une plante qui demande des soins quotidiens extrêmement exigeants, d'autant plus que je suis un cancre en botanique ? Ce sont les hasards de ma vie de chercheur d'images qui m'ont mis sur cette piste-là.
(. ) J'ai été contacté il y a une vingtaine d'années par un chocolatier de Suisse centrale, qui faisait du chocolat en bloc, destiné à des confiseurs qui l'arrangeaient ensuite à leur sauce, et il se flattait de parfumer son chocolat à la vanille naturelle. " L'ouvrage ne fut jamais publié, le chocolatier, presque ruiné, non seulement refusa de payer l'auteur, mais traita son texte de " mal de dents ".
Au cours du mois de mai 1997, Nicolas Bouvier ressortit de ses tiroirs ce texte et l'enrichit de longs prolégomènes qu'il appela : " Petite histoire de la vanille et quelques réflexions d'un cancre amoureux des plantes ". Avec ce ton intimiste, ces mots caressés, cette érudition éblouissante qu'il partage en toute simplicité avec chaque lecteur, Nicolas Bouvier, même s'il n'a pas navigué au moment de la guerre des épices à la recherche d'une orchidée qu'on appela Vanille, était du voyage, avec Cortès et l'empereur Montezuma au XVIe siècle, dans l'Angleterre du XIXe siècle.
Qui pouvait se douter dans ce wagon restaurant d´argenterie et de porcelaines´, qu´au-delà du rail, une femme, les mains posées sur son ventre, regarde passer le train depuis sa fenêtre et ce voyage auquel elle n´accédera jamais ? L´actrice, en train de faire l´amour à un inconnu dans son wagon ? Le nazi en fuite ? Seul le choc brutal dû à l´arrêt subi du train rendra la femme enceinte, enfin visible. Dans ce livre, Shmuel T. Meyer enchevêtre le bonheur des uns et le malheur des autres avec une subtilité telle, que la frontière s´annule entre les deux, ne laissant à chacun des personnages qu´un infime espoir de survie ou d´équilibre. Un monde dans lequel gravitent Clara la poétesse, Hillel le peintre, où l´on retrouve aussi Camus, Cossery, Soutter mais aussi des résidus de la bande à Bader. Si Shmuel T. Meyer offre à ses personnages une possibilité de vengeance, de confrontation aux paysages, à leur passé, à leurs amours, il ne leur accorde, en revanche, que très peu de rédemption.
C'est grâce à une annonce qu'elle fait passer dans la presse locale de Montréal que la narratrice fera la connaissance de Léon, un veuf inconsolable de 72 ans, d'aspect plutôt repoussant, mais au volant d'une américaine de luxe, pratique pour les courses au supermarché. Divorcée, plus toute jeune elle-même, elle se décrit comme petite et rondelette, mais rêvant encore et toujours d'une aventure romantique. Tout en relatant, avec subtilité et un certain détachement, les quatre années d'amours stériles qui finiront par échouer dans une tentative de relation charnelle, elle se tient au courant des histoires de son fils Richard. Ses histoires d'amour caracolent entre Montréal et Prague en passant par Istanbul; Paris ou Berlin, et même Kaiserlautern, une petite ville allemande insignifiante, où la narratrice fera la connaissances des beaux-parents du jour de Richard. "En tant que mère juive d'un précieux fils unique, j'éprouve une curiosité passionnée à l'égard de ses amies", avoue-t-elle.
Tecia Werbowski, dans ce roman sensible, décrit avec humour, tendresse et dérision les amours du troisième âge versus les tribulations de la jeunesse insouciante et incapable de se fixer.
Prague, une ville énigmatique, mystérieuse, au passé littéraire prestigieux, que Tania Ney ne se lasse pas d'arpenter. Elle décide un jour de passer une petite annonce dans le Prague Post et le Prager Zeitung : "Guide pragoise, historienne de l'art connaissant plusieurs langues, écrivaine, conduira un petit groupe 'select' dans divers coins de Tchéquie".
Quelques jours plus tard, elle reçoit un appel d'Alma Mahler; elle souhaite visiter le lieu de naissance de son mari. Puis arrive un téléphone de l'hôtel Europe, encore plus surprenant, une dame désire visiter la maison natale de Freud. C'est Lou Andreas-Salomé. Enfin, Nina Berberova et Irène Nemirovsky ont envie de se joindre au groupe. Ces dames feront plus ample connaissance, le voyage en train invite aux confidences. Elles parleront, sans retenue, de leur vie, leurs amours et leur passion. Rêveries pragoises est une promenade littéraire insolite et envoûtante, à travers le temps, la culture et l'histoire du XXe siècle, un hommage à ces pionnières, femmes de lettres insoumises. C'est aussi une déclaration d'amour à sa ville d'élection qui l'a inspirée, Prague.
Dans ces récits grammaticaux, tels des moments musicaux qui s'immobiliseraient sur quelques notes, Esther Orner, auteur unanimement salué par la presse de "Autobiographie de personne", repend le fil de sa vie où l'Histoire ou d'autres fatalités ont laissé leur empreinte.
" ...
Les Israéliens sont toujours pour la coalition, rarement pour l'opposition, et en plus, personne ne veut en être. Je m y suis reconnue. Même lorsque je n'ai pas voté pour ceux qui sont au pouvoir, je les respecte. Et si souvent j'acquiesce c'est sans doute pour les remercier de bien vouloir diriger cet indirigeable pays et ce peuple que nous sommes. Et puis c'est ma compréhension de la démocratie, laisser gouverner tant qu'un gouvernement a la majorité.
" Cette petite phrase glissée en page 155 proclame haut et fort le désir de l'auteure :: confier à un cahier les humeurs et les événements qui vont marquer un an de sa vie sans remettre en question le monde dans lequel elle vit. Esther Orner s'affirme ainsi ni militante, ni philosophe, ni moins encore futurologue, mais bien la pronatrice admirable et admirée du moi intime, et qui, malgré la peur au ventre, grimpe dans le bus ou le train pour courir de Tel-Aviv à Haïfa, de Jérusalem à Beersheba, aux fins d'assister à une conférence, la projection d'un film ou encore une discussion dans la petite communauté littéraire francophone d'Israël.
Dans ce journal d'un an d'une guerre qui se définit pour elle uniquement comme " Intifada 2, attentats suicides ", elle se raconte dans son quotidien banal et souvent sanglant, comme elle le vit, le ressent, au jour le jour, sans vision d'avenir. Dans l'enfermement dans lequel la plonge la violence, " L'autre " est invisible, à peine esquissé, seulement vécu comme vérité mortifère.
le champ de la relecture côtoie celui, mieux défini, de la réécriture.
nombre d'auteurs se relisent, sans se récrire ni se commenter. tacitement par l'image ou la mise en scène. tardivement par des moyens moins laconiques. analyser l'ensemble de ces gestes du xviiie au xxe siècle, c'est s'intéresser au rapport de soi à l'autre qu'on fut, à la conversion masquée ou proclamée, au reniement tacite ou non, au deuil ou à son impossibilité. c'est aussi dégager des constantes : homme de dos, l'auteur relecteur est volontiers diariste ou autobiographe, tourné vers son passé et celui de son oeuvre, il se relit de plus en plus à l'approche de la mort, construit rarement un seul tombeau, peaufine son testament, d'oeuvres ultimes en préfaces préposthumes.
lorsqu'elle est véritablement tardive, la relecture est un legs, parfois une bouteille à la mer qui ne se confond plus avec les réactions à chaud, les réponses virulentes aux lecteurs et aux critiques, mais la blessure de la réception originale, le sentiment d'un malentendu primordial ne s'apaisent pas nécessairement. rares sont les relecteurs heureux, à la fois satisfaits de leurs contemporains et confiants dans ce jugement de la postérité qu'ils ne cessent d'anticiper, tant relire, c'est élire et parfois défigurer l'oeuvre, relue, revue et corrigée, quelque fois mise en pièces.
le tome 1 propose au fil du volume une définition de la relecture, le tome 2 en esquisse une histoire au xxe siècle.
quand les mots ne sont pas là pour le dire, quand ils ne sont pas entendus ou quand on n'a pas envie de les entendre, le cinéma peut-il prendre leur place ? de la fin de la deuxième guerre mondiale à 1985, quand, comment et pourquoi le cinéma s'est-il intéressé, en particulier en france, à la destruction des juifs d'europe ? les actualités cinématographiques circonscrites à quelques mois de l'année 1945, avec leur brutalité, font figure de berceau de représentations.
après dix ans de silence, le cinéma français tente d'aborder directement la question en expérimentant la forme documentaire (nuit et brouillard), la fiction (l'enclos) et le témoignage filmé (le temps du ghetto). les années 70 et 80 voient des formes plus allusives de représentation : les évocations de la shoah se situent toujours en arrière-plan d'une narration concernant l'occupation (le vieil homme et l'enfant, lacombe lucien, les guichets du louvre, un sac de billes, monsieur klein, les violons du bal, la passante du sans souci.
) pour aboutir à une représentation et une " vérité " plus dépouillées : le témoignage filmé. claudine drame analyse ainsi quarante ans de cinéma jusqu'au moment oú sort le film de claude lanzmann, shoah, en 1985. ainsi se dessine la trace de la construction d'une mémoire sociale par le cinéma.
Ce Petit guide bilingue français/anglais illustré a pour ambition de faire découvrir une Suisse insolite aux promeneurs curieux, voire téméraires, lassés des itinéraires conventionnels de cartes postales, tout en leur procurant des informations pratiques. Ce guide, qui s'adresse également à ceux qui veulent simplement se cultiver, se laisse déguster comme un roman, en vingt chapitres, qui va de l'histoire des dinosaures à la naissance à Genève de la Créature Frankenstein, en passant par ces premiers excentriques que furent ces Anglais romantiques qui inventèrent le tourisme en Suisse au XIXème siècle. Sans oublier tous les mythes, comme Guillaume Tell, qui donnèrent naissance à un pays qui reste, avec ses petits trains de montagnes, sa marine, ses palaces, sa propreté immaculée, son hymne aux vaches qui fait pleurer les Suisses, un singulier pays, au point que même Sherlock Holmes eut un jour envie de s'y installer.
Elle va de lacs en montagnes, de lointains en exotismes. Elle qui côtoie les pires situations de vie au service des urgences, c'est sa respiration. Voyager, incessamment. Incessamment. Partir. Repartir. Toujours. Et tout d'un coup, une rencontre. Quelqu'un qui l'a vue, là, et la reconnaît tout ailleurs, sur un tout autre continent, mais qui ne l'a jamais oubliée. Quelqu'un dont elle se met, de pays en pays, à rechercher la trace : Longboy - il ne sera jamais autrement nommé. A la recherche de « happenings enchantés », qui ne s'installeront jamais dans la durée. Quand la relation devient évidente, elle s'en va. Coup de fil dévastateur au milieu d'un supermarché, chez elle, à Genève, en pleine ville. Rupture absurde et pourtant vitale. Alors, elle retrouve le langage de la solitude. Seules les larmes peuvent encore dire le manque. C'est un animal qui qui la perçoit, et qui la la sauve. Un étrange chien du nom de Look at you...