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Altiplano
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Une étrange folie possède les classes ouvrières des nations où règne la civilisation capitaliste. Cette folie traîne à sa suite des misères individuelles et sociales qui, depuis des siècles torturent la triste humanité. Cette folie est l'amour du travail la passion maori bonde du travail, poussée jusqu'à l'épuisement des forces vitales de l'individu et de sa progéniture. Au lieu de réagir contre cette aberration mentale, les prêtres, les économistes, les moralistes, ont sacro-sanctifié le travail. Hommes ` aveugles et bornés, ils ont voulu être plus sages ,que leur Dieu ; hommes faibles et méprisables, ils ont voulu réhabiliter ce que leur Dieu avait maudit. Moi, qui ne professe d'être chrétien, économe et moral, j'en appelle de leur jugement à celui de leur Dieu ; des prédications de leur morale religieuse, économique, libre penseuse, aux épouvantables conséquences du travail dans la société capitaliste.
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M.
Hartmann, chef du personnel, et son assistante. il vous regarde d'un air hautain et satisfait. son assistante, tout aussi antipathique, vous décrit le poste à pourvoir, sans vous accorder un sourire, et vous annonce qu'elle assurera la formation de la candidate choisie. vous envisagez avec horreur la possibilité de travailler sous sa tutelle. lui se penche. d'un air dédaigneux, sur votre cv et vous demande ce que vous avez fait de septembre à juillet, le trou béant dans votre cv que vous n'avez pas pu combler.
(. ) la commerciale d'intérim, qui est consciente de votre valeur marchande, c'est-à-dire de ce que vous pouvez lui rapporter, tente d'argumenter à son tour, elle tend à m. hartmann son bloc de papier sur lequel elle a écrit un prix. sourire de dédain, hochement de tête ide gauche à droite) en retour, il semblerait que le prix avancé soit bien trop élevé pour ce que vous représentez. vous avez l'impression d'être un cheval de foire, pour un peu on vous demanderait d'ouvrir la bouche pour vérifier l'état de vos gencives.
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Tant qu'il y a de la révolte, il y a de la vie. Partout sur cette planète, des exploités refusent de rester les spectateurs tétanisés de leur asservissement et entrent en rébellion. Nombreux, unis, débarrassés de médiateurs et autres fossoyeurs des luttes, ils représenteraient une menace pour les classes dirigeantes. Remplissant leur rôle de garant de l'ordre social, Etats, justices et polices, qui craignent viscéralement la multiplication de résistances incontrôlées, s'emploient à les briser à la moindre occasion. En réponse, plusieurs caisses de solidarité ont été créées pour envoyer du blé aux entaulés de la lutte des classes. L'intégralité des 5 Euros récoltés avec ce livre leur est destinée (en librairie, seuls 40 % leur seront reversés).
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Texte de 4e de couverture : Le Manifeste lesbien, véritable boîte à outils, est un livre écrit par une lesbienne pour les lesbiennes. Il appelle chacune à questionner de manière radicale son identité et à s'emparer des armes politiques nécessaires pour combattre la lesbophobie institutionnelle et quotidienne, ainsi que l'injonction sociale à l'invisibilité. Le Manifeste lesbien part du constat suivant : la lesbophobie est omniprésente dans la société dans laquelle nous vivons et ses conséquences sont multiples en termes d'estime de soi, de santé, de législations, etc. Il n'est pour autant pas question de tomber dans un discours de victimisation qui n'aurait pour conséquence que de cristalliser un état de fait plutôt que d'y apporter des réponses. Des féministes des années 1970, proches des Gouines Rouges de Monique Wittig, déclaraient que le combat des lesbiennes était à l'intersection de celui des féministes et des pédés. Il faut désormais aller plus loin : le combat des lesbiennes est également et fondamentalement indissociable de celui des trans' et, au-delà encore, de celui de toutes les autres minorités opprimées, de la majorité exploitée. Prendre acte du passé pour mieux redéfinir les enjeux actuels que soulèvent les questions lesbiennes et se donner un maximum d'armes pour agir, tel est le défi que relève Le Manifeste lesbien. L'ouvrage : Le Manifeste lesbien est né de la volonté de regrouper l'ensemble des armes politiques nécessaires pour comprendre dans sa globalité la situation que vivent les lesbiennes, en France et à travers le monde. L'ouvrage nous montre comment la lesbophobie est omniprésent au sein de la société et quelles en sont les répercussions. Il ne s'agit cependant pas de tomber dans un discours de victimisation. L' propose avant tout de mieux appréhender ce que sont la lesbophobie, ses rouages, ses conséquences, afin de pouvoir mieux s y opposer. Pour ce faire, une succession d états des lieux est effectuée, abordant les questions de lesbophobie, de « santé lesbienne » et opérant une synthèse des législations en vigueur pour dresser enfin une cartographie de l'activisme lesbien à travers le monde. Loin des débats académiques déconnectés des réalités sociales, l'auteure laisse à d'autres les questions « Queer ou pas queer ? », « Butch ou fem ? » pour se concentrer sur le point qui relève à ses yeux de la plus grande urgence : agir maintenant, et comment ? Cet ouvrage, nouveau manifeste du genre, se veut une contribution politique à la question lesbienne, à destination des lesbiennes. Mais il se veut aussi aborder plus largement la question du genre, car l'identité des hétérosexuels, l'identité des gays et l'identité des trans ne peuvent être pleinement comprises sans que la position qu'occupent les lesbiennes dans le système politique hétéronormé ne soit resituée historiquement, sociologiquement et politiquement. C est tout l'enjeu du Manifeste lesbien.
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La guerre mondiale ne sert ni la défense nationale ni les intérêts économiques ou politiques des masses populaires quelles qu'elles soient, c'est uniquement un produit de rivalités impérialistes entre les classes capitalistes de différents pays pour la suprématie mondiale. (...) Les intérêts nationaux ne sont qu'une mystification. (...) La paix mondiale ne peut être préservée par des plans utopiques ou foncièrement réactionnaires, tels que des tribunaux internationaux de diplomates capitalistes, des « alliances politiques européennes » (...). On ne pourra pas éliminer ou même enrayer l'impérialisme, le militarisme et la guerre aussi longtemps que les classes capitalistes exerceront leur domination de classe de manière incontestée. Le seul moyen de leur résister avec succès et de préserver la paix mondiale, c'est la capacité d'action politique du prolétariat international et sa volonté révolutionnaire de jeter son poids dans la balance.
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non, nous n'avons pas de proxénètes.
non, nous n'avons pas été violées dans notre enfance, ni parla suite. non, nous ne sommes pas toxicomanes. non, nous n'avons jamais été forcées de nous prostituer. non. nous n'avons pas d'angoisse post-traumatique. non, nous ne sommes pas malheureuses. oui, nous avons une vie sentimentale. oui, nous avons des amies et des amants. oui, nous sommes engagées dans la lutte contre les discriminations. oui, nous exerçons un métier stigmatisé.
oui, nous avons choisi ce métier. oui, nous voulons les mêmes droits que tous les citoyens de ce pays. nous sommes des putes et nous en sommes fières ! maîtresse nikita & thierry schaffauser.
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En ce temps-là je lisais Harry Potter mais j'avais des pensées d'adulte.
On m'avait mis un pyjama bleu pour m'en dissuader et j'admets volontiers que j'avais l'air d'un con. On y réfléchissait à deux fois avant d'attirer l'attention sur son cadavre. J'étais allé voir la chef pour lui expliquer que le jour où je voudrais en finir, je viendrais m'égorger devant elle pour qu'elle puisse constater, dans des conditions quasi expérimentales, que le bleu et la mort se marient harmonieusement.
Ça l'avait glacée ; trente minutes plus tard on me réhabilita dans mes vêtements. Mais c'était trop tard. Je l'avais déjà enfilé, leur foutu déguisement, et je n'avais pas du tout l'optimisme de me changer deux fois dans la journée. Le soir venu, j'ai découvert qu'il était plus confortable de vivre le jour en pyjama que de dormir la nuit en jeans. Je me suis mis à bien l'aimer finalement et la vie s'est étirée ainsi, de bleu.
Je l'ai même conservé après l'hôpital. Je pressentais que c'était un costard pour la vie alors quitte à l'assumer jusqu'au bout je l'ai planqué au fond de mon sac le jour de la sortie. En temps normal je n'aurais pas eu le droit, mais cela faisait longtemps que j'avais été éjecté du temps normal. D'ailleurs c'était mon grand regret dans la vie.
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Rencontres au sommet ; quand les hommes de pouvoir se réunissent
Michael Gama
- Altiplano
- 1 Mars 2007
- 9782353460168
Rares sont les endroits pouvant rassembler des commissaires européens, des responsables d'institutions internationales telles que l'OMC, la Banque mondiale ou le FMI, des patrons de multinationales, des hommes politiques de droite et de gauche, des directeurs de rédaction de grands médias...
Méconnus du grand public, le groupe Bilderberg et la commission Trilatérale réunissent périodiquement dans la plus grande discrétion, "à titre privé", des personnalités du monde entier qui toutes occupent les plus hautes fonctions dans leur secteur respectif. "Maîtres du monde", "gouvernement mondial"... ces réunions quasi secrètes focalisent les fantasmes de toutes sortes. Mais que s'y passe-t-il réellement, qui en sont les participants et dans quel but se retrouvent-ils ensemble ? Michael Gama a réussi à rencontrer plusieurs participants à ces réunions et nous livre ici le matériau et les résultats de cette enquête singulière.
On découvre ainsi la raison d'être et le fonctionnement de ces groupes mystérieux de même que les personnalités de leurs membres. Derrière la prétention démocratique de nos sociétés et le prétexte de l'intérêt général, c'est le jeu des intérêts particuliers et des conflits de puissance qui est alors mis à nu.
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deux minutes avant le générique de lancement de la soirée électoral, les invités se regroupent face au poste à mauvaises nouvelles.
debout, prête à bondir en direction de la cuisine à la moindre requête, vera puise nerveusement et régulièrement dans sa coupe. la snob parle et l'on voit soudain apparaître le visage du nouveau chancelier. il est très mat. " o mein gott ", crie une invitée en plaçant une main potelée devant sa bouche. elu au premier tour, le président du parti ã- - ã- comme ã-sterreich - entre dans l'histoire avec cinquante et un pour cent des voix.
" vive le bronzé ! vive branau ! vive le schmarotzer ! le pique-assiette ! le parasite ! " les trois autres candidats restent genou à terre. vera se laisse retomber sur le canapé et j'ai envie de manger des barres chocolatées.
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Il semble que ce soit la bonne méthode de commencer parle réel et le concret, qui constituent la condition préalable effective, donc en économie politique, par exemple, la population qui est la base et le sujet de l'acte social de production tout entier.
Cependant, à y regarder de plus près, on s'aperçoit que c'est là une erreur. la population est une abstraction si l'on néglige par exemple les classes dont elle se compose. ces classes sont à leur tour un mot creux si l'on ignore les éléments sur lesquels elles reposent, par exemple le travail salarié, le capital. ceux-ci supposent l'échange, la division du travail, les prix, etc. le capital, par exemple, n'est rien sans le travail salarié, sans la valeur, l'argent, le prix
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Dans ses cauchemars, il prend feu ou voit des pots de fleurs tomber du ciel, écrasant de jeunes femmes. Et des cauchemars, Thomas en fait de plus en plus souvent. Il arrive de plus en plus souvent en retard au travail, aussi. Ce qui lui vaut quelques ennuis. Jusqu'au jour où il explose. Le raisonnable coup de folie du personnage, exténué par un quotidien terne et stressant d'employé de bureau, s'avérera libérateur. Depuis qu'il a changé de vie, les rêves de Thomas sont plus sereins. Mais les réalise-t-il vraiment ? Cette BD peut être lue comme une forme de prise de conscience personnelle de vivre dans un monde difficile à comprendre. La vision sociale est servie par une certaine dimension onirique. Car, chez Thomas, la réalité et l'activité de l'inconscient sont étroitement liées : la BD fait donc la part belle aux songes surprenants et aux hallucinations de son protagoniste. Avec un graphisme stylisé noir et blanc et un découpage dynamique, cette BD d'ambiance nous livre de véritables plans-séquences cinématographiques et nous plonge avec aisance dans son univers si particulier.
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Mais, madame, les leçons de morale et de pudeur qui ont fait la base de l'excellente éducation que j'ai reçue s'accordent mal avec vos conseils. - Ajoutez mes actions, pendant que vous êtes en train de me gronder , je vous conseille de me reprocher jusqu'aux bontés que j'ai eues pour vous. - Je ne dis pas cela, madame. - Ah ! dites-le si vous le voulez, je vous assure que vos reproches me touchent aussi peu que vos éloges : on s'amuse d'une petite fille comme vous, on la méprise après. - Du mépris, madame... j'avais cru qu'on ne méprisait que le vice. - Le vice amuse et la vertu fatigue , or je crois que ce qui sert à nos plaisirs doit toujours l'emporter sur ce qui n'est bon qu'à donner des vapeurs...
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Léo henry et jacques mucchielli ont vingt-huit et trente ans. ils habitent respectivement entre strasbourg et le brésil et au bord du périphérique, à la limite du chinatown parisien. l'un des deux a été diagnostiqué comme menteur pathologique, l'autre est un imposteur et un escroc. méfiez-vous de tout ce qu'ils vous racontent...
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Ce soir, en rentrant chez lui, étreint par une lucidité dévorante, Jérôme pensait très sérieusement à en finir.
Fatal instinct de conservation. Il était totalement écoeuré. Il était en train de crever de manque d'amour et de rêve, d'un manque de premières nécessités. [...] - Un dernier souhait, Jérôme ? lui avait demandé son ultime battement d'illusion. - Manger des chipirons à l'encre. Sur ce, Elle s'était dit que l'Occasion se présentait. Il fallait faire vite et empêcher Jérôme de mettre son plan à exécution, c'est-à-dire de manger des chipirons à l'encre et de se faire sauter le caisson.
Bon, pour les chipirons, elle allait s'en occuper. Pour le saut, aussi. Après. Elle espérait juste qu'elle n'avait pas trop attendu, que Jérôme n'avait pas été contaminé. Au point de ne plus pouvoir y croire. De ne plus y compter. De ne plus pouvoir la voir, Elle et ses chipirons. Au point de ne plus pouvoir la sauter, Elle. Pas ses chipirons.
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quels sont mes droits lors d'une garde à vue ? dois-je accepter la comparution immédiate ? comment va se dérouler mon procès ? pour vous aider à répondre à ces questions et à organiser votre défense individuelle ou collective, face à la police / face à la justice propose une vue d'ensemble des procédures pénales courantes.
ce guide ne s'imagine pas que la procédure pénale représente en quoi que ce soit une garantie absolue pour ceux et celles qui se sont fait arrêter. mais si la machine répressive est arbitraire, elle doit pourtant agir au nom du droit : connaître celui-ci, c'est apprendre la langue de son ennemi, c'est pouvoir se repérer dans les méandres de ses dispositifs de répression. il devient parfois possible d'échapper aux pièges les plus grossiers et d'user de tous les moyens, même légaux, pour s'en sortir " au mieux ".
elie escondida & dante timélos.
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Prêtres, monarques, hommes d'état, hommes de guerre, financiers publics et privés, fonctionnaires de toutes sortes, policiers, gendarmes, geôliers et bourreaux, capitalistes, pressureurs, entrepreneurs et propriétaires, avocats, économistes, politiciens de toutes les couleurs, jusqu'au dernier vendeur d'épices, tous répéteront à l'unisson ces paroles de voltaire : "si dieu n'existait pas, il faudrait l'inventer.
" car, vous comprenez, " il faut une religion pour le peuple". c'est la soupape de sûreté
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La commune du me siècle, forte de son expérience, fera mieux.
Elle sera commune autrement que par le nom. elle ne sera pas uniquement communaliste, elle sera communiste; révolutionnaire en politique, elle le sera aussi dans les questions de production et d'échange. elle ne supprimera pas l'état pour le reconstituer, et bien des communes sauront prêcher d'exemple, en abolissant le gouvernement de procuration, en se gardant de confier leur souveraineté aux hasards du scrutin
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Au fur et à mesure, enfin, que les capitalistes sont contraints (...) d exploiter à une échelle plus grande les moyens de production gigantesques déjà existants, et, dans ce but, de mettre en action tous les ressorts du crédit, les tremblements de terre industriels (...) deviennent plus nombreux, en un mot, les crises augmentent. Elles deviennent de plus en plus fréquentes et de plus en plus violentes déjà du fait que, au fur et à mesure que la masse des produits et, par conséquent, le besoin de marchés élargis s accroissent, le marché mondial se rétrécit de plus en plus et qu il reste de moins en moins de marchés à exploiter, car chaque crise antérieure a soumis au commerce mondial un marché non conquis jusque-là ou exploité de façon encore superficielle par le commerce. Mais le capital ne vit pas seulement du travail. Maître à la fois distingué et barbare, il entraîne dans sa tombe les cadavres de ses esclaves, des hécatombes entières d ouvriers qui sombrent dans les crises.
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l'auteur, autrefois candidat d'un grand parti à une élection, aura tiré de cette expérience les leçons qui s'imposent : il ne prendra plus jamais part à aucun scrutin, de quelque nature que ce soit.
dans ce bref essai, il nous explique pourquoi. " mort à la démocratie " : ce slogan, tagué sur les murs de l'ecole des hautes études en sciences sociales de paris (ehess) durant le mouvement contre le cpe, a été pris par la majorité des médias comme la preuve de la folie irresponsable de ceux qui occupaient les lieux. c'était toucher là à un tabou. la démocratie, comme le capitalisme d'ailleurs, est devenue l'horizon indépassable de notre époque.
tout discours qui tendrait à la remettre en cause est disqualifié d'avance : on ne veut tout simplement même plus l'entendre. la démocratie, pourtant, a surtout fait jusqu'à présent la preuve de son échec. le monde qu'elle domine est toujours un monde de soumission, de privations et de pauvreté. le droit de vote est censé assumer à lui seul l'expression de la volonté populaire : mais croit-on encore que quoi que ce soit puisse changer grâce à des élections ? léon de mattis.