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Il s'agit d'un conte bizarre, excessif et drolatique : un homme se fait écorcher vif par celle qu'il aime, un troupeau de vaches fait la révolution, une fille et un garçon se métamorphosent et se rencontrent dans une église de village au milieu d'une assemblée de saints. Tout est parti du mythe de Marsyas, ce faune flûtiste écorché par Apollon pour n'avoir pu rivaliser avec sa lyre. Le personnage principal est joueur de flûte et il n'aime rien tant que le lait de vache. Il vit entre deux lieux : l'aire de jeu d'un jardin public et un pré où passent les vaches dont il guette le lait. Une femme survient qui l'intrigue. Elle semble se passionner pour un arbre qui jouxte l'aire de jeu. Quand, avec son fiancé, elle quitte la ville pour rejoindre un village non loin d'un bois mystérieux, il la suit et les vaches font de même. Ils se retrouvent tous sur la place du village, autour du platane. Les vaches kidnappent le fiancé. Le flûtiste accompagne la femme dans le bois où, au milieu des lauriers, elle l'écorche vif. Il devient rivière. Elle poursuit sa route qui croisera d'une étrange façon celle de son fiancé perdu. Entre-temps, ils se seront l'un et l'autre métamorphosés et les vaches auront commencé la révolution.
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Les Articulations de la Reine, pièce de théâtre musical, est le fruit d'un travail de création conjugué entre un écrivain, Bertrand Raynaud, et un compositeur, François Sarhan. De l'écriture de la pièce - donnée ici dans son intégralité - à sa recréation sous la forme d'une partition de théâtre musical, on lira dans ce livre le difficile cheminement. A une préface angoissée où le texte lui-même tente de se mettre en scène face à une musique qui va l'engloutir répond une postface patiente où le compositeur, bourreau méticuleux, se donne des airs outragés et savants pour mieux dépecer le texte et s'en habiller pour l'hiver. Créé au début du mois de mars 2004 au Théâtre Pitoëff de Genève, le spectacle, doté d'une scénographie de Fred Pommerehn, réchauffa petits et grands par son ardeur, sa frivolité non dénuée d'une certaine gravité, et le souffle métaphysique qui l'anime de bout en bout.