Une pandémie d'origine inconnue a décimé la population nord-américaine (et sans doute celle de toute la planète).
Ish, qui a survécu au mal mystérieux, entame une traversée de l'Amérique qui va ancrer en lui la conscience que rien ne pourra plus être comme avant. Il parviendra à fonder une famille, quelques survivants s'agrégeront et formeront une petite communauté autour de lui, une « Tribu » qui, confrontée à l'après, sera partagée entre la détresse, l'apathie et l'espoir, entre l'exploitation de l'héritage laissé par la civilisation effondrée (ses ressources, règles, croyances etc.) et la nécessité de tout réinventer pour redonner goût et sens à la vie.
Si La Terre demeure (traduction du titre original Earth Abides qui cite l'Ecclésiaste) relève a priori de la fiction post-apocalyptique et dystopique, il excède les limites du genre par la profondeur et l'actualité du regard qu'il porte sur le sort des êtres et des choses qui composent un monde, sur ce qu'est une société humaine en crise :
Comment elle dure, se disloque, peut renaître ou non...
Aux États-Unis, où il a été publié en 1949, la même année que 1984 d'Orwell, le roman de l'anthropologue George Stewart est considéré comme un classique de la science- fiction (28 rééditions). Bien que traduit en français dès 1951 et réédité en 1980, La Terre demeure est restée en France une oeuvre méconnue.
Qui était Germaine Richier née dans un monde étranger à l'art, pour qui l'art est devenu le centre de son monde ? Qui était cette artiste inclassable qui a tracé sa route envers et contre tout ? Laurence Durieu, petite nièce de l'artiste nous propose une biographie inédite, accompagnée d'un choix de textes des auteurs de son époque, lesquels ont célébré cette herbe folle qui a poussé dans la grande tradition de la sculpture.
Il faut voir La Feuille, La Vierge folle, Le Grain ou La Forêt, quatre sculptures qui, de la terrasse du musée Picasso dominent la baie d'Antibes depuis 1963, pour comprendre que cette oeuvre nous parle de la nature et des hommes, et que de cette conjugaison naissent des êtres hybrides qui font de Richier l'une des plus grande sculpteure du XXe siècle.
L'oeuvre d'Odilon Redon (1840-1916), précurseur du symbolisme hanté par la folie est marqué par l'onirisme et le mystère. L'Araignée qui pleure est une de ses images les plus célèbres de la série des "Noirs". Durant quinze ans, Redon dessine sans relâche mêlant toute une gamme de techniques afin d'obtenir une surface hétérogène qui vient aimanter le regard et le plonger dans ses abîmes. Puis Redon se consacre à partir des années 1890 à l'exploration des ressources expressives de la couleur, à l'huile et surtout au pastel. Et c'est dans la nature que l'artiste trouve l'impulsion pour se « laisser aller à la représentation de l'imaginaire ». Comme nombre d'adeptes de l'ésotérisme et de scientifiques de son temps, il recherchait les principes premiers derrière la variété des manifestations.
« Mes amis les oeuvres de vision personnelle seules resteront. Il faut se créer une science picturale personnelle et vibrer devant la beauté comme devant la femme qu'on aime. oeuvrons avec amour, ne craignant pas les défauts, compagnons habituels inévitables des grandes qualités. Oui, les défauts sont les qualités et le défaut est supérieur à la qualité. Qualité signifie uniformité dans l'effort en vue d'atteindre certaines perfections communes accessibles à tous. Le défaut échappe aux perfections uniformes et banales. Le défaut est donc multiple, il est la vie et reflète la personnalité de l'artiste, son caractère, il est humain, il est tout et sauvera l'oeuvre. » Discours prononcé au banquet offert à Ensor par « La Flandre Littéraire », 1922
« [...] Pour moi je fais ce que je peux mais que de temps on passe pour n'arriver a` rien. »
« Croyez-moi, si nous voulons que l'art entre chez nous, comme il le doit, il faut débarrasser nos demeures des superfluités encombrantes, qui sont toujours dans le chemin. [...] Si vous voulez une règle d'or, qui convienne à tout le monde, la voici : N'ayez chez vous rien que vous ne sachiez utile ou ne croyiez beau. »
« On ne peut plus peindre des intérieurs avec des hommes qui lisent et des femmes qui tricotent. On peindra des êtres vivants qui respirent et qui sentent, qui souffrent et qui aiment. » E. Munch
« La lumière répandue à profusion sur toutes choses vous attire, vous ahurit, vous affole. [...] Ici, nos plages sont désertes. L'élégance ne réside que dans les pins qui sortent du sable et dans la délicieuse demi-lune que forme le rivage. Mais que cela est éternellement beau. Et grave ou frivole selon la disposition d'esprit de l'observateur ! » Lettre à Charles Angrand, 18 août 1901.
« La tâche de l'artiste [...] est inchangée : figurer l'homme. » Oskar Kokoschka.
« Toutes mes sculptures, même les plus imaginées, partent toujours de quelque chose de vrai, d'une vérité organique.
L'imagination a besoin de départ. On peut ainsi déboucher de plain-pied dans la poésie. J'invente plus facilement en regardant la nature, sa présence me rend indépendante. » Germaine Richier, née le 16 septembre 1902 à Grans (Bouches-du-Rhône), et morte le 31 juillet 1959 à Montpellier (Hérault), est une sculptrice française.
L'oeuvre de Germaine Richier est représenté dans de nombreux musées français et étrangers et particulièrement :
- Antibes, musée Picasso.
- Montpellier, musée Fabre.
- Paris, musée national d'Art moderne, Centre Pompidou.
« L'originalité retrouve les concepts fondamentaux les plus lointains ; la vraie originalité retourne à l'origine ; il ne faut pas vouloir être original car on porte en soi son style propre - style vient de stylet - qui jaillit spontanément. » Antoni Gaudí
« Un peintre c'est d'abord quelqu'un qui résiste à sa paresse en étudiant l'anatomie, le dessin, la perspective, la couleur. Le génie vient après - s'il se peut. L'honnêteté c'est de ne pas peindre malhonnêtement. »
« Les mots sont des béquilles qui permettent de faire un petit bout de chemin en direction de l'oeuvre. Dans un premier temps, ils peuvent servir à ouvrir les yeux enlisés dans des habitudes, montrer que l'on voit davantage avec ce que l'on a dans la tête que devant les yeux. Mais la plus grande partie du chemin reste hors de leur portée, puisque l'art, justement, est au-delà. » Outrenoir, entretiens avec Françoise Jaunin, 2012 Pierre Soulages est né le 24 décembre 1919 à Rodez.
Très jeune il est attiré par l'art roman et la préhistoire.
Ce n'est qu'en 1946 qu'il peut consacrer tout son temps à la peinture. Ses toiles où le noir domine sont abstraites et sombres. Elles sont aussitôt remarquées tant elles diffèrent de la peinture demi-figurative et très colorée de l'après-guerre. D'autres oeuvres sont apparues où rythme, espace et lumière naissent des contacts violents du noir et du blanc sur l'entière surface de la toile, une autre lumière picturale.
En 2007, le Musée Fabre de Montpellier lui consacre une salle pour présenter la donation faite par le peintre à la ville.
Attaché à sa terre natale, Soulages consent, en 2005, avec son épouse Colette, à une donation exceptionnelle à la Communauté d'agglomération du Grand Rodez. Le musée Soulages à Rodez est inauguré en mai 2014.
« Nous refusons d'accepter l'existence des objets immobiles et les instantanés d'un mouvement, parce que nous ne sommes nous-mêmes qu'un instant dans le grand mouvement. »
Aristide Maillol commence sa carrière comme peintre avant de se trouver une véritable passion pour la sculpture et devenir l'un des sculpteurs les plus célèbres de son temps. Son oeuvre épurée et forte qui exalte la nature et le nu a marqué le passage du XIXème au XXème siècle.
Grâce à Dina Vierny, son dernier modèle, deux musées lui sont consacrés. Le musée Maillol à Paris, et le musée Maillol de Banyuls-sur-Mer, où il est enterré. Le Jardin des Tuileries à Paris constitue le plus grand musée de plein-air pour découvrir son oeuvre.
« Il faut chercher les éléments dans la nature et en faire la synthèse. Mais il s'agit surtout de ne pas perdre l'inspiration. » Lettre à Harry Kessler, 20 novembre 1907
« L'art ne devrait pas être une voie toute tracée. Il est inutile de se préoccuper de savoir si on est lié à quelque chose puisque de toute façon il est impossible de ne pas l'être. Le style est une supercherie.
J'ai toujours pensé que les Grecs se cachaient derrière leurs colonnes. C'était une idée affreuse de chercher, comme Van Doesburg et Mondrian, à produire, de toutes pièces, un style. La force réactionnaire du pouvoir consiste précisément à perpétuer le style et tout le reste.
» Willem de Kooning
« Certains pensent que les peintres devraient se taire. Mais ce silence condamnerait le peintre à n'être qu'une sorte de singe peignant. »
"Ou nous ramènerons tous les arts à une attitude et à une nécessité centrales, trouvant une analogie entre un geste fait dans la peinture ou au théâtre, et un geste fait par la lave dans le désastre d'un volcan, ou nous devons cesser de peindre, de clabauder, d'écrire et de faire quoi que ce soit". Antonin Artaud
Le passage d'Alberto Giacometti dans le groupe surréaliste d'André Breton dure à peine cinq ans, pendant lesquels il s'affirme comme l'un des artistes les plus innovants du mouvement. Ses recherches plastiques engagées autour de l'érotisme, du jeu, de l'onirisme et du hasard objectif, ainsi que ses écrits publiés dans les revues du mouvement surréaliste, le distinguent parmi les membres les plus actifs. Si l'aventure surréaliste s'arrête pour Giacometti en 1935, son amitié pour Breton perdure de longues années et ses compagnons de l'époque resteront proches de l'artiste.
Cet ouvrage propose, à travers de nombreux documents inédits et notamment des extraits de la correspondance entre le sculpteur et l'écrivain, de resituer l'importance de la relation de deux figures majeures du XXe Siècle.