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Maurice Nadeau
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Autour de lui, les personnages luttent pour un peu d'amour, de plaisir sexuel ou d'argent.
Il est technicien en informatique ; il n'a plus d'ambition. sa vie est une succession de déceptions banales ; les repères sociaux s'effritent. il va perdre son emploi, il ne trouvera pas de femme. l'enfance est finie : au-dessus de lui, il sent grandir l'aile sombre de la dépression.
Un roman d'apprentissage : l'apprentissage du dégoût.
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Par l'auteur de "Notre besoin de consolation est impossible à rassasier", "Notre
plage nocturne" réunit des nouvelles qu'on pourrait appeler "psychologiques". Et quelle
plus grande solitude que celle qui règne dans certains couples ? Elle est montrée sans
complaisance sur des modes de très différents, de la légèreté ironique à l'angoisse.
Dagerman y donne une image de notre monde dans son mélange de cruauté et de futilité,
de richesse égoïste et de misère, de crasse et d'attendrissante pureté. -
Ce recueil regroupe trois séries de récits qui relatent l'internement de Varlam Chalamov dans les mines d'or de Kolyma-Magadan en Sibérie. Ces récits parvinrent clandestinement à Maurice Nadeau sous forme de micro-films. Il les publia pour la première fois en France en 1969, du vivant de son auteur, dans sa collection des Lettres Nouvelles. Plus de cinquante ans après le choc de ces révélations sur l'enfer du Goulag, l'oeuvre de Varlam Chalamov, décédé en 1982, demeure un des meilleurs témoig
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Cette réédition en Poche rassemble outre une chronologie de l'auteur réalisée par
le traducteur Claude Porcell des récits autobiographiques, ses discours de remerciements -
à l'époque, jugés scandaleux et méprisants -, aux plus grands prix littéraires. Dans le
rarissime entretien accordé à André Müller, on y voit l'obsession de la mort (Thomas
Bernhard a fait deux tentatives de suicide), mais aussi les ressorts cachés qui ont poussé
un parfait nihiliste à écrire.
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La mère et le fils s'engagent sur le chemin. Ils ont menti au père, et sont allés voir un film en cachette. Cette route qui les ramène chez eux, sa mère le lui a dit, elle est dangereuse. La, dans la forêt, des êtres rodent en attendant leur proie. Que font-ils et que cherchent-ils ?
La rage et la haine au ventre la mère s'avance, broyant dans la sienne la main de son fils.
Ce récit d'enfance de Tristan Duverne, allégorie d'une homophobie tenace et archaïque, déchire la nuit et leve le voile sur des croyances encore à l'oeuvre aujourd'hui.
Après le recueil de nouvelles, Eddy de haut en bas (Julliard, 1993), voici un premier roman autobiographique de Tristan Duverne, nouvelliste et scénariste. -
« En écrivant "On nous a donné la terre", "Macario" ou "La nuit où on l'a laissé seul", Rulfo invente un langage qui n'appartient qu'à lui seul, comme l'ont fait Giono, Céline ou Faulkner à partir de leur connaissance de la guerre ou du racisme. La langue de Rulfo porte en elle tout son passé, l'histoire de son enfance. Comme l'a dit son ami des débuts, Efrén Hernández, Juan Rulfo est un "escritor nato", un écrivain-né. Son oralité n'est pas une transcription, elle est un art, qui incube le réel et le réinvente. C'est cette appropriation qui donne à son écriture la force de la vérité. Le Llano en flammes brûle dans la mémoire universelle, chacun de ses récits laisse en nous une marque indélébile, qui dit mieux que tout l'absurdité irréductible de l'histoire humaine, et fait naître la ferveur de l'émotion, notre seul espoir de rédemption. » J.M.G. Le Clézio.
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Recueil de nouvelles de Stig Dagerman appartenant toutes, à des titres divers, au
versant « fantastique » de l'oeuvre de Stig Dagerman. Traduit du suédois par C.G.
Bjurström et Lucie Albertini.
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« L'infini des nuits se compte en continents qu'on arpente en songe quand on sommeille à peine ».
Après les « Ecritures carnassières » qui narraient par bribes des moments de sa vie, Ervé explore ses errances nocturnes, les nuits kaléidoscopiques qui auraient pu l'emporter ou celles qui l'ont sauvée, cet espace autre où la solitude se fait ouatée, où il peut se cacher et dessiner un destin secret. Ces nuits sont peuplées de leur cortège d'âmes brisées, des femmes fugaces et disparues qui reviennent le hanter, tout comme des silhouettes fantomatiques de toutes sortes qui glissent à ses côtés.
Dans ces Morsures de nuit, le regard d'Ervé « toujours un peu au bord du monde », pose un regard singulier à la fois bienveillant et extraordinairement acéré sur notre réalité. -
Publié pour la première fois en France en 1969, dans la collection des Lettres Nouvelles, Charles Duits nous offre un extraordinaire témoignage de sa rencontre avec André Breton, qui accueilli amicalement à New York, en 1942, ce tout jeune poète de 17 ans. Autour de lui, gravite une constellation surréaliste : la femme de Breton, Jacqueline Lamba, ainsi que Max Ernst, Duchamp, Masson, Tanguy, Man Ray, Matta. Annie Le Brun en dessine magnifiquement les enjeux dans sa préface, Attention, « Danger lumineux ! ».
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Ce récit se présente sous la forme d'un journal, celui d'Angelika, l'amie et belle-soeur de Klara qui revient d'Auschwitz à Paris en 1945. Le journal s'organise autour de la parole de Klara qui, jour après jour, pendant un mois, dévoile ce qu'elle a vécu. Pas de lamentations, mais elle dit froidement, avec force et violence, sa stupeur et sa colère permanente, son incapacité à accepter les codes de la vie redevenue normale.
Le Non de Klara a reçu la Prix Goncourt du premier roman en 2002, le Prix Emmanuel Roblès de la ville de Blois et, en 2004, le Grand Prix des Libraires. Publié en allemand (Klara nein), Le Non de Klara a reçu le Geshwister-Scholl-Preis en 2004. Soazig Aaron a publié un second roman, La Sentinelle tranquille sous la lune en 2010 (Gallimard). -
« Depuis longtemps je taquine la rue. Aujourd'hui encore. Guidé par mes failles, mes blessures, j'arpente trottoirs bitumeux ou sentiers poussiéreux. Partout le même bitume. Partout les mêmes poussières âcres. Ô comme j'aimerais trouver un trou de verdure où chante une rivière mais je ne suis pas ce dormeur. J'ai cependant deux douleurs dans le dos qui me font dire que je n'étais pas de taille et que vous m'avez vaincu avec vos mots. J'ai perdu. Oui. Je me suis perdu. » Ervé vit dans la rue. Écritures carnassières est son premier livre.
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Blondie n'a pas dix-huit ans quand elle plaque définitivement sa famille de Valenciennes pour rejoindre Vincent à Paris. Son parcours chaotique l'emmène à rencontrer un travesti Wanda qui prend une place centrale dans sa vie. Elle découvre un monde inconnu, le monde débauché des nuits troubles parisiennes, la prostitution, se cherche des raisons d'être, jusqu'au jour où la fuite va s'avèrer vitale. Un accident survient et défigure Blondie. La reconstruction de son visage s'effectue parallèlement à sa décision de changer de sexe pour devenir un homme. Wanda quant à lui devient femme.
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Le narrateur veut s'insérer dans une famille dont l'un des fils est son amant.
Comment va-t-il être reçu ? quels vont être, à son égard, les sentiments du père, de la mère, des autres enfants ? les moeurs ont évolué, certes, mais cette famille exploite une ferme au fin fond d'une campagne oú rôdent encore les jeteurs de sort. comment, alors, trouver sa place sans perdre pied ? en nous faisant partager la vie de cette famille d'adoption et les rapports que tisse chacun de ses membres avec le narrateur, l'auteur d'un sentiment océanique, de mère biscuit, s'est lancé dans une vaste entreprise.
Une écriture qui fait parfois penser à proust.
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Maurice Nadeau a rencontré avant-guerre André Breton, Benjamin Peret et de nombreux autres acteurs du Mouvement surréaliste fondé sur une conception révolutionnaire de l'homme et du monde. La force de ce court mais riche essai (écrit sous l'Occupation) tient dans la volonté d'objectivité voulue et cherchée par l'auteur, bien qu'il ne puisse cacher une empathie certaine pour le mouvement. Cet essai historique tente d'expliquer les buts poursuivis par le groupe surréaliste et en comprendre l'évolution au gré des événements politiques et économiques.
Réédition augmentée d'une Postface d'Alain Joubert Ce dernier fait le lien entre cette histoire dont le récit s'achève avec la fin de la guerre et la résurgence du mouvement surréaliste de 1945 jusqu'en 1969, date de sa dissolution.
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Cette réédition de Lunar Caustic est un ouvrage autobiographique de Malcolm Lowry décrivant sa cure de désintoxication alcoolique à New-York. Augmentée d'une première version, Le Caustique lunaire, d'une préface de Maurice Nadeau et d'une postface de Clarisse Francillon, Malcolm mon ami.
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Nous sommes en rase campagne. Un couple vient d'être déchu de ses droits
parentaux : une décision de justice a requis une adoption plénière de leurs jumeaux ; ils
n'auront plus jamais le droit de les revoir et les enfants changeront d'identité. La narratrice
les rencontre à un moment de sa vie où les certitudes l'ont désertée et où elle est donc
plus à même de regarder le monde qui l'entoure. Ça la rend plus perméable à ce qui se
présente, disponible en quelque sorte. Et c'est peut-être parce qu'elle n'y a que sa
présence, qu'elle n'apporte aucune solution, que la rencontre entre eux devient possible et
féconde. Ils traversent quelque chose ensemble qui les portera plus loin, un pas de plus
dans leurs destins respectifs. -
Chez les Griffon du Bellay, l'épopée du radeau de la méduse a toujours été une histoire de famille. Depuis que Joseph Jean Baptiste, l'ancêtre, un des quinze survivants, a corrigé avec la minutie et la précision d'un sculpteur le récit officiel de la tragédie, a été instaurée la tradition de transmettre son exemplaire annoté de père en fils ainé. Pourtant c'est une des arrières-arrières-petites-filles, Clarisse, sculptrice, qui, avec la même sincérité que l'aïeul, a ressenti la volonté intime de briser le tabou familial à l'aide de son écriture, si proche de la pointe précise de sa gouge.
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Paru la première fois en 1975 dans la revue Les Lettres Nouvelles, ce recueil de poésies Au pipirite chantant figurait, soigneusement annoté, sur la table de chevet d'André Malraux au moment de sa mort. Son auteur encore inconnu était Jean Métellus, un Haïtien exilé, médecin en banlieue parisienne.
Par la suite, Jean Métellus a mené une carrière de romancier et Au pipirite chantant est devenu un classique de la poésie française, de la poésie antillaise et de la poésie francophone en général. Le voici pour la première fois édité en collection de poche. -
Autour d'un effort de mémoire
Dionys MASCOLO, Maurice NADEAU
- Maurice Nadeau
- Poche
- 22 Mars 2023
- 9782862314327
Le mari de Marguerite Duras, Robert Antelme, est arrêté par la Gestapo et déporté en juin 1944. Il se retrouve à Dachau, un an plus tard, presque moribond. Dionys Mascolo réussit à le faire sortir du camp bloqué par la peur du typhus. Antelme, se remet presque miraculeusement. Il publiera, deux ans plus tard, L'Espèce humaine. Entre-temps, il y aura cette lettre de juin 1945 à son ami Dionys, devenu le compagnon de Marguerite Duras. Dionys Mascolo, se décide à publier la lettre de son ami en 1987 dans le but de lutter contre l'oubli. Elle donne lieu à une analyse magistrale de la pensée de Robert Antelme.
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C'est le récit d'un séjour effectué dans un monastère des Alpes-Maritimes à l'occasion d'une résidence d'écriture. La conjonction de ce lieu (un monastère) et de cette activité (l'écriture) provoque chez le narrateur une distorsion du réel. Dès lors, les événements qui se succèdent durant son séjour, comme les souvenirs qui reviendront en force à la suite de tel ou tel déclic, prendront des allures mystérieuses, aux limites du réalisme et du fantastique : son initiation amoureuse, en Italie, vingt ans plus tôt, le souvenir d'une amie chère, morte à Moscou sans le secours de son amitié, les habitants attachants et étranges de ce village des Alpes, la visite régulière du fantôme de sa mère dans les couloirs du monastère, et, en forme de résolution ouverte, un début d'initiation aux mystères de la Bible en compagnie d'un vieil érudit et d'un jeune homme très peu terrestre...
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Journaliste de gauche dans la presse de droite, rêveuse dans un monde de flux tendus, la narratrice raconte le travail quand il se fait piège. Elle voulait écrire dans le journal, elle découvre que le journal (ou le capital) lui impose sa langue. La voilà réduite aux réticences, aux révoltes secrètes d'une vie à contrecoeur. Dans ce piège, nous sommes nombreux aujourd'hui à être pris. Comment en sortir ? Déjà, le décrire. À la première personne.
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Troisième volet d'une biographie mémorielle, Guyane relate, dans la Corse de la fin du XIXe siècle, le poids de la violence ancestrale qui régit les relations entre les hommes. Condamné à vingt ans de bagne pour le meurtre de son neveu, Antoine Michel Ferracci, ancêtre de l'auteur, est déporté en Guyane. Gilles Zerlini restitue avec talent un monde disparu où se sont côtoyées nombre de figures tragiques, au travers de la chronique des événements qui les ont conduits au bagne. Avec une puissance réaliste, dans une écriture lyrique et désespérée, l'auteur établit un dialogue avec son personnage, rompant le fil de son récit pour lui donner la parole et restituer son vécu.
Gilles Zerlini vit à Bastia. Il est l'auteur de Mauvaises nouvelles (2012), de Chutes (2016) et de Sainte Julie de Corse et autres nouvelles (2019) parus aux éditions Materia Scritta. Après Épuration et Lettre à mes fantômes, parus en 2021 et 2022 aux Éditions Maurice Nadeau, l'auteur met en scène un nouvel épisode dramatique de son histoire familiale. -
Le narrateur est cascadeur, spécialiste des chutes, chutes d'immeubles, de falaises, de chevaux, d'escaliers. Un accident bête, survenu à son domicile, va le contraindre à porter des béquilles et à rester chez lui pendant un mois. La vie sur béquilles n'est pas simple, elle oblige à tout réapprendre... Une épreuve racontée avec bonne humeur.
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Un jeune prévenu mutique d'origine hispanique, Pascual Lozano, comparaît en 2001 devant un tribunal de Las Vegas, accusé d'avoir tué une fillette d'une balle perdue. Qui est-il, que s'est-il réellement passé ce jour-là et que sait-on de ce qui a guidé cette balle perdue sur son trajet ? Que sait-on des désirs secrets, inavoués et inavouables d'une balle avant qu'elle ne se perde à jamais, et que savons-nous de nos culpabilités enfouies ? Et qu'est-ce qu'une vie humaine d'autre qu'une balle perdue, et perdue, avant même d'avoir été tirée ?
Nane Beauregard explore cette histoire tragique, en catapultant les notions de coupable et de victime. Ne restent que les héros, qui ne se trouvent jamais véritablement là où on les attend.