En 1954, juste après sa mort, les biens de Frida Kahlo sont enfermés dans la Casa Azul à Mexico, la « maison bleue » où elle a vécu toute sa vie. Un demi-siècle plus tard, sa collection de vêtements, de bijoux, de cosmétiques et d'autres objets personnels a été retrouvée dans des malles, des armoires, des tiroirs, la salle de bain et la cave de la Casa Azul.L'exposition du Palais Galliera qui s'ouvre en septembre 20022, présentée pour la première fois au Mexique entre 2012 et 2014, puis en 2018 au V&A Museum, à Londres, offre une perspective nouvelle sur l'histoire de cette artiste extraordinaire, dont le charisme et l'incroyable sens du style et de la mise en scène continuent de captiver. L'ouvrage montre sa garde-robe, ses vêtements mexicains traditionnels ainsi que ses célèbres autoportraits : une association sans précédent qui permet d'illustrer le parcours unique d'une des artistes les plus connues au monde, véritable icône.Le catalogue est une adaptation du catalogue créé par le V&A, qui a connu un très grand succès.
Le musée d'Art moderne de Paris consacre l'une des premières rétrospectives en France à l'artiste autrichien Oskar Kokoschka (1886-1980). Montrant la force avec laquelle Kokoschka a défié la création artistique de son temps, Oskar Kokoschka. Un Fauve à Vienne réunit une sélection unique des oeuvres les plus significatives de l'artiste. Dans sa structure et son contenu, le catalogue suit le parcours riche de l'artiste naviguant entre les villes et pays qu'il traverse (Vienne, Dresde, Paris, Prague, Londres, Suisse), retraçant sept décennies de création - de 1907 à 1973 - et rend compte de l'audace dont Oskar Kokoschka, témoin des grands bouleversements du siècle, fit preuve dans son approche de la peinture. Didactique, l'ouvrage s'appuie pour chaque section sur des textes de contextualisation, une chronologie et une riche documentation composée d'illustrations et d'écrits de l'artiste. Il est complété par des essais de spécialistes reconnus et par un texte de Maryline Desbiolles rendant hommage à la poésie de l'artiste.
À l'occasion de l'exposition sur la garde-robe de Frida Kahlo au Palais Galliera, La Casa Azul-musée Frida Kahlo à Mexico et Paris Musées ont donné carte blanche à la photographe Katerina Jebb pour qu'elle confronte son regard à l'univers de Frida Kahlo au sein de la mythique Casa Azul à Mexico. Ses photographies des affaires de la vie quotidienne de Frida, révélatrices de la personnalité de la peintre surréaliste, de son combat pour la liberté, et de celui contre sa maladie sont associés à des extraits de lettres de l'artiste. Son écriture si vivante et spontanée la réincarne à côté des vêtements, bijoux et objets qui ont fabriqué sa légende. Un dialogue intime entre deux artistes par-delà le temps qui arrive à restituer avec un soucis de vérité la personnalité complexe de Frida Kahlo.
Fils du fondateur de la Maison Devambez, entreprise de gravure et d'édition de livres d'art, André Devambez (1877-1944) va suivre le parcours réussi d'un artiste parisien de la fin du XIXe siècle. Après ses études à l'École des Beaux-Arts de Paris, à l'atelier de Benjamin Constant, il est Grand prix de Rome de peinture en 1890, devient peintre officiel du ministère de l'Air en 1934 et chef d'atelier de peinture aux Beaux-Arts de Paris entre 1929 et 1937.
Peintre, dessinateur, graveur, mais aussi illustrateur jeunesse, André Devambez a traité´ avec verve de sujets réalistes ou fantaisistes sous un angle toujours inattendu. Maître du détail, des expressions caricaturales, des angles de vue improbables et des sujets de traverse caractérisé par son goût pour les formats minuscules...
Au tournant de la Belle Époque qui voit surgir dans la capitale un flot de créateurs marginaux, l'oeuvre d'André Devambez - artiste et témoin engagé dans une société moderne en mouvement (voir ses sujets sur l'aéroplane, le cinémographe, ou le téléphone -, livre « un spectacle extrêmement vivant et toujours imprévu, bien qu'il soit emprunté à la réalité la plus stricte. Devambez fait non seulement du fantastique avec le réel, mais il fait aussi du réel avec le fantastique. » (Arsène Alexandre). L'ouvrage édité, richement illustré, est le premier livre complet sur l'artiste.
Cet ouvrage propose d'explorer le rapport particulier que Marcel Proust entretenait avec Paris.
Chronologique et biographique, il évoque tout d'abord ses différents domiciles parisiens, la vie parisienne et le cadre urbain dans lequel il évolue, soulignant l'évolution de ses goûts, le foisonnement de sa vie mondaine et culturelle et l'affirmation de sa personnalité.
Matérialisant le passage de la réalité à la fiction, la « chambre » de Marcel Proust, espace emblématique du musée Carnavalet, se découvre ensuite comme lieu d'introspection et de recueillement, véritable laboratoire de l'oeuvre de l'écrivain.
La dernière partie, importante, traite de la présence de Paris dans À la recherche du temps perdu en analysant les principaux lieux parisiens décrits par le narrateur-voyeur (double de l'écrivain) et sublimés par la littérature, tout en essayant de rendre perceptible la dimension circulaire du roman (un même lieu apparaît sur une période de 40 ans) et d'articuler les images de la ville avec les extraits littéraires correspondants.
Un ouvrage richement illustré qui propose au lecteur de voyager tout à la fois dans l'oeuvre et dans l'histoire de la ville et pose la question de la persistance du souvenir de l'écrivain et de son oeuvre dans l'imaginaire collectif et dans l'espace urbain.
Louis Boulanger (1806-1867) fut, de tous les peintres du cénacle romantique, le plus proche de Victor Hugo. L'auteur lui dédie plusieurs poèmes, partage avec lui ses émotions esthétiques, et nomme « Mon peintre » celui qui est le premier à mettre en peinture les vers du poète. Il réalisera aussi un grand nombre de maquettes de costumes pour des pièces de théâtre l'auteur de Hernani.
Son triomphe au Salon de 1827, le révèle excellant portraitiste et trouve dans la lithographie et l'illustration un terrain d'expression qui lui convient. « Peintre poète », il puise ses sujets dans la littérature : Shakespeare, Byron ou Dumas, avec qui il voyage en Espagne.
La Maison Victor Hugo, qui conserve plus de 190 oeuvres de l'artiste, offre avec la programmation de cette exposition monographique, l'occasion d'une véritable découverte. Le lecteur pourra, grâce à une chronologie biographique développée et argumentée, mieux comprendre cet artiste remarquable.
Pour sa première exposition après réouverture, le musée Carnavalet s'associe avec la Fondation Henri Cartier-Bresson pour mettre en lumière l'importance de Paris dans la vie et l'oeuvre d'Henri Cartier-Bresson, l'un des plus grands photographes français du 20e siècle.
Le Musée d'Art Moderne de Paris consacre à Victor Brauner (1903-1966), figure singulière du surréalisme, une importante monographie regroupant plus d'une centaine d'oeuvres, peintures et dessins.
L'art n'est pas un objet, mais une expérience. Pour le percevoir, il suffit d'ouvrir les yeux. Ainsi, l'art est partout où on le voit.
Si Hugo n'a guère voulu montrer ses dessins de son vivant, des artistes phares ont depuis reconnu son audace, tel André Breton, qui y vit « des tableaux où la plus puissante imagination se donne cours ». Les Maisons de Victor Hugo, Paris / Guernesey, conservent aujourd'hui plus de sept cents feuilles, parmi lesquelles de très nombreux chefs-d'oeuvre. Gérard Audinet, leur directeur, s'attache ici à suivre pas à pas, année après année, l'intense fièvre graphique du poète, faisant de cette étude une véritable monographie. Cet ouvrage dévoile l'incroyable fécondité et la pleine liberté d'un écrivain dessinateur dont les yeux et la plume ne cessèrent de fouiller l'obscurité.
"Un monde finissait, un autre allait naître. Je me trouvais là ; une chance s'offrait, je la pris. J'avais l'âge de ce siècle nouveau : c'est donc à moi qu'il s'adressa pour son expression vestimentaire. Il fallait de la simplicité, du confort, de la netteté. Je lui offrais tout cela."