C'est en compagnie de son ami Taniguchi que l'écrivaine gastronome a écrit ces courtes histoires qui nous font bien souvent venir l'eau à la bouche. Cuisine bouddhique à Kamakura, pot-au-feu de fugu à Asakusa ou restaurant d'anguilles à Narita, raviolis à Ginbocho, okonomiyakis de Nagasaki... Autant de restaurants que de petits quartiers, leurs spécialités et les personnages qui les animent.
Car ce livre est un document vivant ; loin de se borner à décrire des plats, Hiramatsu Yôko donne à comprendre le rapport des Japonais à la nourriture : mets de saison et plats de fête, recettes jalousement gardées, destins d'établissements centenaires.
Un livre alléchant qui assouvit aussi bien les rêveries gustatives que la soif de connaissances sur le Japon.
Les herbes sauvages poussent sans la permission de personne dans la garrigue provençale, modestes et d'une vitalité inépuisable. On les appelle les « simples » et leurs vertus médicinales rendent à l'harmonie le corps et l'âme.
Ces herbes vagabondes et bienfaisantes, le calligraphe et peintre Ji Dahai va chaque jour à leur rencontre, attentif à ce qu'elles ont à lui apprendre, il les regarde et les peint, avec émerveillement et poésie, dans la tradition chinoise du pinceau et de l'encre.
J'habite dans une ancienne bergerie à la campagne. La lumière de la Provence est tellement particulière, sa clarté, sa transparence, sa réverbération, que chaque jour j'apprécie le lever du soleil et, face au couchant, je remercie la vie de m'avoir emmené ici et donné l'occasion de m'effacer devant la nature, devant ces herbes simples et humbles.
Ji Dahai est né en Chine en 1968. Dès son plus jeune âge, il s'initie à la calligraphie et apprend la peinture auprès des grands maîtres chinois. Après des études de français à l'université de Beiwai, il part sur les chemins de Compostelle et s'installe à Arles où il enseigne aujourd'hui la calligraphie.
Partir à la découverte de Tokyo, le nez au ras du trottoir et l'oeil à l'affût, arpenter le bitume à hauteur d'homme et saisir les instants fugitifs, saugrenus et si caractéristiques dans leur étrangeté de la capitale du Japon. Avec pour seuls outils et compagnons les plus fidèles, une bicyclette, une chaise pliante de pêcheur, et bien sûr des crayons de couleur.
Voici un guide de voyage dans Tokyo qui ne ressemble à aucun autre, le premier livre d'un jeune auteur d'une vingtaine d'années, promis à un très bel avenir vu son talent pour capter en quelques traits l'âme d'une ville, ses habitants, le petit peuple animal des parcs, les fruits et les noms des voitures, les vêtements, les temples et les rencontres inattendues. Chaque chapitre s'organise autour d'un quartier, avec sa carte et son koban, autrement dit son commissariat, aux architectures plutôt délirantes. Autant dire qu'on peut à la fois se retrouver et se perdre, rire, c'est certain car les commentaires sont extrêmement drôles, et se laisser entraîner dans un Tokyo surprenant au gré d'une humeur vagabonde et d'un esprit curieux.
Il ne s'agit ni d'un carnet de voyage, ni d'un guide, ni d'une BD, ni d'un journal, mais d'un peu tout ça à la fois.
« J'évoque mon séjour de 6 mois à Tokyo (juin à décembre 2006) à travers des dessins quotidiens dont les sujets varient entre le décor, les gens, les moeurs et les anecdotes personnelles. Ces dessins sont regroupés, dans l'ouvrage, par quartiers que je situe sur différentes cartes. Le sommaire du livre est d'ailleurs lui-même une carte générale de Tokyo, de sorte que la lecture des différents chapitres donnent l'impression d'un zoom dans la ville, d'un changement d'échelle progressif. Ca c'est le côté « guide ». Mais, comme chacun sait, Tokyo est une grande ville, et je n'ai pas en pu dessiner toutes les rues. Les quartiers, les décors et les situations dans ce livre me concernent donc directement et rendent comptent de mes pérégrinations un peu aléatoires dans la ville. Et ça c'est le côté « carnet de voyage ».
L'objet de cet ouvrage n'est pas de présenter Tokyo d'une manière exhaustive, mais plutôt d'en décrire l'ambiance. »
Au Japon, Florent est autant dessinateur que poète. Toujours prêt à nous surprendre. Il est sensible à l'inattendu et goûte avec gourmandise un simple rien pris sur le vif. Il vole des pierres dans un jardin, considère un compteur électrique et une fenêtre à contre jour, caresse un petit chien qui boit, encourage un filet de maquereau... Ce qu'il aime, ce sont des instants de vie fugaces ; et ce qu'il préfère, c'est donner vie à une étiquette de fruit ou une carte de géographie. Ces petites choses ordinaires et souvent incongrues qui nous émeuvent le temps d'un regard sont pour lui autant de détails révélateurs qu'il sait amplifier au point de pouvoir tirer parti de l'éternité d'un kaki.
Tout est déjà là, il faut simplement le voir.
Sôseki écrivit pour un journal le feuilleton de ses Petits contes de printemps au printemps 1909. Ces fragments de journal intime ont chacun une tonalité très différente, tantôt intime et familière, tantôt d'une drôlerie délicate, étrange, ou encore empreinte de nostalgie. Ils donnent à voir le temps qui passe, la douceur d'un soir de neige ou la beauté des flammes. Une façon de lire l'impermanence des choses.
Nancy Hachisu est née en Californie avant de tomber follement amoureuse d'un fermier japonais bio dans le nord de la préfecture de Saitama. « Je suis venue au Japon pour la cuisine, j'y suis restée par amour. » Ce livre est le fruit de son expérience accumulée pendant vingt-trois ans. Nous la voyons repiquer des plants de riz, pieds nus dans la boue, plumer des canards ou fabriquer du tôfu, toucher et écouter les légumes « pendant qu'ils sont encore vivants ».
La cuisine japonaise à la ferme est à la fois audacieuse, simple et directe. Nous utilisons des techniques culinaires ancestrales pour exalter les saveurs naturelles des légumes, du poisson et de la viande. Une fois les principes de base acquis, un cuisinier en herbe peut réussir ce type de recettes chez lui, dans sa cuisine, partout dans le monde.
Japon, la cuisine à la ferme nous invite à entrer dans la ferme ancestrale des Hachisu et à découvrir l'ensemble des ingrédients, du matériel (couteaux, marmites, râpes, mortier, réchauds traditionnels...) et des techniques de la cuisine japonaise à la ferme. En 160 recettes et encore plus de photos, qui vont de la cuisson au sel des edamame (haricots de soja nouveaux) à la soupe paysanne aux légumes mijotée dans un chaudron et aux demi-oranges amères farcies au flan salé.
Notre vie tourne autour de la ferme et des champs. Les recettes de ce livre sont à la fois simples et faciles, parce que c'est ainsi que nous mangeons et que nous aimons vivre. J'aimerais que ce livre et les photos de notre ferme et de notre nourriture vous encouragent à entrer dans notre cuisine pour y découvrir ses odeurs et ses saveurs. Et j'espère qu'après avoir partagé la vie chaleureuse et agréable de notre ferme japonaise, vous vous sentirez rassasiés et heureux.
Le personnage qui habite le "monde simple et tranquille" de Laoshu flâne le long des chemins de campagne, s'endort sous un arbre, pêche à la ligne, rêve dans sa chambre et se livre à des activités banales d'un oeil subtilement railleur. Un "double littéraire" de l'auteur qui, s'il s'émerveille en promeneur solitaire devant la beauté de la nature, n'en est pas moins fin observateur de la société chinoise dont il ne se prive pas de moquer les excès.
Il est ce flâneur désinvolte, ce rêveur malicieux qui prétend avec impertinence : " en cette vie, je n'obérai qu'aux fleurs". Il est aussi ce poète excentrique et nonchalant qui aime paresser longuement en caressant son chat et qui nous réconcilie avec nous-mêmes des quelques avanies et chagrins de l'existence".
Plus 1 000 estampes, plus de 150 livres illustrés et albums, plus de 7 000 pages de son journal illustré et plus de 50 000 peintures et dessins. Et ce sont les animaux qui occupent une place de choix : il y a des chats qui dansent, des grenouilles acrobates, des renards furtifs et cruels qui vont à la noce, des gibbons, des crevettes, des dorades...Tous les animaux de la Création sont là ! Certains sont croqués sur le vif, d'autres métamorphosés en animaux fantastiques, puis en démons. Une vraie fête des animaux ! Un bestiaire qui vagabonde et processionne parfois dans un monde qui nous rappelle celui de Jérôme Bosch.
Il y a de la virtuosité chez ce peintre excentrique et insolent qui sait se faire caricaturiste chaque fois que lui prend l'envie iconoclaste de se moquer de notre monde.
Poète, calligraphe, peintre, universitaire érudit de renom, CHEN Lemin (1930-2008) a fait partie de ces intellectuels chinois d'une très grande originalité qui ont bénéficié de façon exceptionnelle d'une double éducation. Ils avaient un pied dans la tradition chinoise et un pied dans une modernité occidentale : sa longue fréquentation de l'Occident l'a plus durablement rapproché de Kant que de Confucius. Sa main, celle qui tient le pinceau reste pourtant une main chinoise qui obéit au coeur et au souffle et les nombreuses oeuvres présentées dans ce livre sont des témoignages de cette culture chinoise : poèmes , peintures et calligraphies attestent aussi des exigences d'un homme pour qui la peinture était un véritable exercice spirituel.
Plus d'une centaine de peintures de Ji Dahai, peintre chinois vivant en Provence. Ces peintures de paysages sont d'abord celles d'arbres qu'il peint dans son atelier. Arbres selon l'enseignement de la peinture traditionnelle chinoise, arbres devenant calligraphies jusqu'à l'excentricité et l'abstraction de ses dernières peintures.
Un peintre de double culture qui poursuit sa contemplation du paysage sur les chemins d'Arles :
Oliviers, vignes, souches et amandiers le long des chemins, dressés sur des calanques, plantés sur des rocs ou des montagnes.
Voici qu'Utamaro, délaissant les portraits de courtisanes qui l'ont rendu célèbre, décide cette fois d'aller contempler la neige ou la lune ou, encore, d'inventorier ce qu'une mer délaisse sur le sable quand elle se retire. Ce qui touche dans les trois albums de peintures réunis ici, c'est peut-être d'abord cela, cet abandon du regard aigu sur une société raffinée, pour retourner à la beauté native de la nature. On peut alors se faire proche d'une grève, d'une lune vagabondant dans le ciel nocturne, d'un pont perdu dans la brume, ou de coquillages ouvragés émaillant le sable. Présentées avec la traduction des poèmes qui les accompagnent, ces estampes nous éblouissent par la fraîcheur intacte de leur pinceau et la délicatesse de leurs couleurs poudrées d'or.
La Restauration de Meiji en 1868 ouvre le Japon aux relations culturelles et commerciales avec l'Occident. C'est l'époque où les collectionneurs se passionnent pour le Japon et sa civilisation. C'est à eux que s'adresse cette édition des Fables parue en 1894.
Les cinq artistes des Fables de La Fontaine sont des illustrateurs bien connus du public japonais : Kajita Hanko, Kanô Tomonobu, Okakura Shûsui, Kawanabe Kyôsui, fille du célèbre Kawanabe Kyôsai (1883-1889), et Eda Sadahiko. Ils adaptent le texte à la réalité japonaise :
Guerriers armés de pied en cap, marchands ou dieux shintô, et se plaisent à représenter les animaux avec subtilité et poésie.
L'auteure raconte, à travers des chroniques et des peintures, les petites épiceries provinciales de Corée du Sud, évoquant les bonheurs du quotidien comme la préparation des dalgonas, le souvenir du banc près de la porte ou l'odeur de thé d'orge.
Voici une bouffée d'air pur, un air venu du parc de Hibiya à Tôkyô, où l'on pénètre sur les pas d'un jeune employé légèrement excentrique, et soudain "l'exhalaison de terre et d'herbe vous chatouille les narines" . Ce roman a le charme des parenthèses qui s'ouvrent parfois dans la vie pour laisser entrer l'enchantement, comme un léger vertige teinté de déraison. La ville n'est pas loin, les buildings cernent l'horizon, mais dans cet espace clos et protégé, se jouent les menues aventures qui donnent son goût unique à l'existence, la petite musique d'un grand parc au coeur d'une immense capitale".
Koichi et sa soeur Seki tentent de se reconstruire après la mort de leurs parents dans un accident, lorsqu'ils étaient adolescents. Tandis que Seki se réfugie dans sa vie professionnelle, Koichi, fuyant la réalité, est absent du monde. Mais lorsque ce dernier apprend que sa soeur va mal, il décide d'agir pour que tous deux puissent renouer avec kokoro, le bonheur enfoui de leur enfance.
Album de 46 peintures de l'artiste japonais du XIXe siècle, dans lesquelles il laisse libre cours à sa fantaisie et son insolence, n'hésitant pas à jouer avec les croyances et les légendes liées au bouddhisme et au shintoïsme.