La silhouette d'un colosse traverse les révolutions po- litiques de l'Europe en 1848-1849. Michel Bakounine, le premier Russe absolument libre, accourt là où règne l'émeute, et la crée quand elle n'existe pas. L'insurrec- tion de Dresde amènera son arrestation, sa tête mise à prix dix mille roubles d'argent. Condamné à mort par les Saxons, puis par les Autrichiens, il est livré au tsar Nicolas. Ses forteresses le retiendront six ans, mais pas la Sibérie, d'où il s'enfuiera en 1861 pour reprendre son combat contre toutes les autorités de la terre. In- lassablement, il insistera sur la nécessité de saper les fondements juridiques de l'ordre existant pour rendre vaine toute tentative de restauration, s'attaquant aux institutions plutôt qu'à ceux qui ont le malheur de les représenter.
Des conspirations de sa jeunesse à la « dictature in- visible » qui lui paraîtra mieux adaptée, dans ses der- nières années, à son projet d'incendier les châteaux, de brûler cadastres et hypothèques, Bakounine cher- chera à réunir les conditions d'une liberté qui ne doit pas être octroyée, mais conquise... Détruire les anciens rapports sociaux, produire l'étincelle qui mettra le feu aux poudres à la bonne heure, cette illumination d'un monde nouveau, il ne cessera de la vivre pour la rendre plus proche à ceux de ses compagnons qui rêvaient moins ardemment que lui.
Hanns-Erich Kaminski a su décrire avec justesse et cha- leur la vie étonnante de cet aristocrate russe devenu un vagabond magnifique et dépenaillé, à qui on ne pouvait refuser de partager son rêve...
Jacques Ellul est un auteur davantage connu pour ses ouvrages consacrés à la technique, à la religion ou à l'histoire du droit que comme penseur politique. Dans ce présent livre, Jacques Ellul part du point de vue de la liberté humaine pour mener une analyse historique qui pense que l'homme peut s'arracher aux déterminismes sociaux et naturels. C'est dans une perspective morale et politique qu'Ellul aborde le phénomène révolution. Il distingue et relie révolte et révolution, en rappelant que la révolte est d'abord instinctive alors que la révolution procède d'une théorie et d'une organisation. Toutes deux se faisant soit au nom d'un passé idéalisé, soit au nom d'un avenir radieux - mais c'est toujours l'ordre établi qui est visé.
«On a beaucoup écrit sur le vin, pour le louer plus que pour le comprendre. Il passe pour un produit, alors qu'il est un personnage. Aussi relève-t-il plus de la psychologie que de l'agriculture, de l'amour que de l'économie politique. Nous avons donc été amené à tracer le portrait moral des trois grands vins du monde, de Bourgogne, de Bordeaux, de Champagne, et de leur plus coriace concurrent, le vin des États-Unis. Ces quatre exemples convergent vers la même conclusion : le vin est au niveau de son pays. Qu'il s'avilisse, et c'en est fini de la littérature, de l'art, de la fierté. La foi se porte en bouteilles.»
Le journaliste M. Chaves Nogales quitte l'Espagne en 1936 pour la France, pressentant la défaite du camp républicain, dont il est un fervent défenseur. Quelques années plus tard, la France capitule devant l'armée allemande. L'espagnol, déçu, témoigne de ce qui mène selon lui à la collaboration avec l'idéologie nazie, auscultant la société française et ses prétendues élites.
Le Ritz, qui a fait peau neuve à l'approche de ses cent vingt ans, est non seulement un mythe, mais aussi l'oeuvre d'un homme : César Ritz, créateur génial, avec son ami Auguste Escoffier, de l'hôtellerie moderne. Riche d'anecdotes, de petites et grandes histoires, le plus prestigieux des palaces doit d'être entré dans la légende aux stars qui y séjournèrent. Proust, Hemingway, Fitzgerald, Chanel, Lady Diana et tant d'autres vécurent là des passions et des aventures.
Le Ritz est un morceau d'A la recherche du temps perdu qui bruit, qui frémit. Claude Roulet, qui a travaillé au Ritz pendant un quart de siècle, raconte une épopée originale et vivante de l'hôtellerie, de la gastronomie, de la mondanité et de la fête.
des écrivains, des poètes, des peintres, des sculpteurs, des musiciens, des metteurs en scène, des acteurs, des chanteurs pour figures familières.
la coupole, le dôme, la closerie pour décors. la bohème pour atmosphère. et la nuit pour royaume. tout au long du vingtième siècle, ce que le monde a compté d'intelligence et de beauté s'est donné rendez-vous sur le plus parisien des boulevards. aujourd'hui, cet univers englouti perdure à travers les oeuvres qu'il a suscitées. mais il fallait l'érudition et le style de jean-paul caracalla, son amour pour montparnasse surtout, afin d'en ressusciter, vivante et vibrante, la légende dorée.
longtemps directeur des relations extérieures de la compagnie des wagons-lits, de la revue des voyages, auteur de livres sur les grands express internationaux et sur paris, ,jean-paul caracalla est actuellement éditeur chez denoël.
Adulé ou haï, Fidel Castro apparaît comme un des figures politiques les plus remarquables de la seconde moitié du XXe siècle. De sa première tentative de putsch en 1953 à son hospitalisation en 2006, l'homme surprend, guerroie, lutte, enflamme les foules et menace l'équilibre mondial. Tantôt héros ou dictateur, Fidel Castro a traversé les époques sans baisser la garde, dirigeant Cuba pendant cinquante ans.
L'album photos retrace en 96 pages cette vie hors du commun. Recueil d'images, de témoignages et de paroles du jefe, cet ouvrage s'adresse à tous les néophytes, jeunes ou moins jeunes qui veulent faire connaissance avec un homme de légende.
Cet essai érudit et brillant décrit le rôle de l'" Indien " dans l'imaginaire et la littérature européens, depuis la Renaissance jusqu'au siècle des Lumières.
C'est un classique brésilien depuis sa première parution en 1937 et maintes fois réédité depuis. L'auteur analyse le mythe du " bon sauvage " transmis par les voyageurs, explicité et propagé par Thomas More, Érasme, Rabelais, Montaigne, Shakespeare, Locke et Rousseau. La fameuse théorie de la " bonté " de la nature humaine établit un lien direct entre les Indiens brésiliens et la Révolution française.
Deux cultures se rencontrent ; l'Indien oblige l'Européen à explorer ses fantasmes dans ce livre aussi aventureux que l'existence d'Afonso Arinos de Melo Franco. Il fut juriste, historien, critique, journaliste, diplomate, homme politique. Une loi contre la discrimination raciale porte son nom.
R ien ne ressemble plus à une riche Blanche oisive qu'une autre riche Blanche oisive. Sous le vernis de la très haute société sud-africaine de la fin des années 1950, pourtant, certaines dissimulent d'inavouables secrets.
Parmi elles, Bill, femme mûre et mûrie par la vie, ancien garçon manqué d'une famille d'artisans, hissée à la tête d'une des plus grosses fortunes du pays après son mariage avec un homme tyrannique. À la mort de celui-ci, le notaire presse Bill de choisir ses héritiers. À qui doit-elle léguer son patrimoine ? À ses deux fils si sérieux ? À ses frères et soeurs avides et jaloux de son bien ? Au vieux cuisinier zoulou qui a vu grandir ses enfants ? À la fidèle gouvernante qui connaît tout de son secret ? Au fil de ces interrogations, Bill déroule l'histoire de sa vie, depuis la fatale année 1926 où son père lui interdit d'aimer celui qui restera l'homme de sa vie, ce jeune Juif aux boucles rousses, jusqu'au sulfureux triangle amoureux qui la mena à un mariage opulent. Avec, au milieu, un souvenir obsédant : l'enfer d'une jeune fille enfermée neuf mois durant pour protéger toute une famille de l'infamie. De la barbarie du puritanisme chrétien aux dérives de l'aristocratie blanche dans un pays à l'aube de l'apartheid, L'Enfant de l'Amour raconte comment une femme peut être victime de son temps.
Le Corps de la France parle de gens qui ont réellement existé. Ils ne se connaissaient pas, mais la plupart ont vécu à la même époque, pendant et entre les deux guerres mondiales, en France et hors de France, au Québec. Ce sont des écrivains : LéonWerth, Henri Calet, Maurice Genevoix, Antoine de Saint-Exupéry, Louis Hémon, des musiciens : Jehan Alain, Arthur Honegger, Charles Munch, un chanteur, Charles Trenet, un sculpteur, Paul Landowski, et Charles de Gaulle. Le livre commence au mois de juin 1940, à Paris que quittent dans une vieille Bugatti un écrivain et sa femme. Le flot de l'exode les entraîne vers la Loire où ils assistent aux derniers combats. Plus rien ne sera pareil pour LéonWerth. Pas plus que pour le mitrailleur Henri Calet capturé au même moment, à la tombée de la nuit, dans un village de l'Yonne. Ils voient, de ce jour, ce qui était près d'eux et en eux, et qu'ils n'avaient jamais vu. L'un dialogue avec l'Histoire, l'autre avec son chagrin. Les deux écrivains sont entrés dans un étrange pays : le leur. Ils y croisent d'autres artistes, des soldats et des marins, des illustres et des humbles, les siècles et l'avenir, la campagne sous le soleil, les quais de la Saône à Tournus, la neige, des coureurs du Tour de France, « La route enchantée ». Le Corps de la France est un chant d'amour.
Prenez onze écrivains de langue française, onze figures majeures de la littérature du xxe siècle, aux origines, aux convictions et aux horizons très divers. Ajoutez-y un des plus grands auteurs américains, Henry Miller, dont la remarquable maîtrise du français témoigne de l'importance qu'a eue Paris dans son destin. Placez-les chacun en face d'un jeune journaliste perspicace et laissez faire. Vous entendrez la langue luxuriante de Jean Giono depuis son mas provençal, vous rirez de l'aplomb malicieux de Colette, serez saisi par l'obsession d'Aragon pour Elsa, et au détour d'une conversation avec Simenon, vous vous laisserez happer par les souvenirs d'enfance d'un gamin des faubourgs de Liège. Puis peu à peu, vous aurez l'impression qu'ils se ressemblent. Vous jetterez des passerelles entre les confessions de Jacqueline de Romilly et Marguerite Yourcenar, deux pionnières, deux femmes partageant une passion pour la Grèce antique. Vous vous émerveillerez du rôle des éléphants dans la vie de Blaise Cendrars, d'Henry de Monfreid et de Romain Gary ; et vous saisirez toute la puissance romanesque d'un pays, la Russie, qui fut la terre d'origine de Kessel et Gary, et scella la vocation de Cendrars. Vous appréhenderez enfin l'importance de certains piliers de la vie culturelle du siècle en voyant la figure d'André Gide traverser les vies de Giono, Aragon, Cendrars ou Simenon.
Mais plus que les coïncidences biographiques il est frappant de voir comme chacun de ces écrivains revendique le rôle de l'invention dans son oeuvre. Tentez de débusquer dans leurs livres des indices sur leurs vies et vous vous heurterez à des génies de diversion. Laissez-les vous raconter, de leurs voix singulières, pourquoi la littérature est la condition de leur existence, au delà de la renommée, du temps et des déceptions, et vous ne les lirez plus tout à fait de la même façon.
Comment une beauté frêle, timide, au maintien modeste et à l'éducation sommaire, montée sur le trône en 1952 sans aucune préparation, a pu atteindre un tel prestige ? comment cette petite femme, aristocrate de naissance, petite-bourgeoise dans ses goûts, a réussi en un demi-siècle de règne tumultueux à asseoir l'une des institutions les plus anachroniques au monde : la monarchie britannique ? quand elle ne sera plus là, la monarchie continuera, mais sous une autre forme, moins éclatante.
La parution de la première biographie en français de la reine coïncide avec le triomphe du film the queen, la célébration du dixième anniversaire de la mort de diana, et les noces de diamant d'elizabeth et philip.
Ce livre s'articule autour de plusieurs rencontres de l'auteur avec la reine et des officiels du palais de buckingham. il se lit comme un roman d'amour, un conte de fées, un thriller de la haute société la plus secrète et la plus puissante du monde.
Pour les Irlandais, il est le « Big Fellow », l'homme qui a réussi à mettre en échec toutes les forces conjuguées d'un empire qui s'étend, au lendemain de la Première Guerre mondiale, jusqu'aux confins du globe. Pour les Anglais, qui ont mis sa tête à prix, Michael Collins est le stratège le plus diabolique d'une armée de l'ombre et de la nuit. Dublin est son royaume. Il y règne sans partage et sans peur.
D'une folle imprudence, il ne se cache pas, conspire à visage découvert, boit sec et n'hésite pas à faire le coup de poing avec ses compagnons. Sa ténacité a raison d'un régime colonial vieux de sept cents ans. En 1921, Michael Collins met fin aux hostilités et signe avec Lloyd George et Winston Churchill un traité qui donne l'indépendance à la plus grande partie de l'île. Éclate alors une guerre civile atroce.
Dans cet ultime et tragique affrontement entre frères ennemis, Collins rencontrera à la fois la vic- toire et la mort, fusil au poing, au bord d'une route verdoyante de son comté natal.
Cette vie pleine de bruit et de fureur, de sang et de larmes, de rires et d'espoir, a été porté à l'écran par Neil Jordan, le plus talentueux réalisateur irlandais contemporain. Son film Michael Collins a obtenu le Lion d'Or du Festival de Venise 1996, tandis que le prix d'interprétation masculine allait à Liam Neeson, qui incarne de façon bouleversante le rôle-titre.
«Qui n'a pas connu mai 1968 à Paris n'a pas connu l'ardeur de vivre. S'il me fallait résumer toutes ses images en une seule, je dirais qu'au-dessus d'une demi-ville (la rive gauche de la Seine) le possible s'était ouvert comme un immense éventail. Tout ce qu'on avait cru à jamais planifié, dépolitisé, aseptisé, enfermé dans des conformismes, barré par des feux rouges, se libérait d'un coup pour une improvisation absolue. C'était la fête, avec ce qu'elle comporte de désordre et de destruction. Le potlatch, comme disent les spécialistes. Les économistes avaient cru, à tort, que l'homme moderne peut s'en passer.» Alfred Fabre-Luce.
Le 19 juillet 2001, quelque part au Tchad, dans un désert magnifique où la vie semble si improbable, l'existence de l'homme s'enrichit subitement de quelques millions d'années.
Un crâne est exhumé. Ce sont les restes d'un hominidé. On le baptise Toumaï. Il est à ce jour notre plus lointain ancêtre connu. Dorénavant, Lucy fait figure de gamine de la préhistoire. Cette recherche est en soi une épopée. Mais elle revêt une autre dimension, celle d'une quête, d'un voyage initiatique au plus profond, au plus dense de notre identité. C'est pourquoi tant de passions entourent de telles découvertes, qui, à la fois si lointaines et si proches, nous touchent, nous troublent, nous interrogent.
Le récit de l'invention de Toumaï est donc aussi une histoire de passions. Une authentique odyssée humaine où se mêlent l'incertitude de la quête, l'étrange vie du désert, l'exaltation de la découverte... et, de retour à la civilisation, les convoitises, les jalousies, les tentatives de récupération ou d'appropriation. À lire ce livre, on mesure mieux que la connaissance est un joyau qu'on peut se disputer aussi âprement que le plus précieux des diamants ou la créature la plus sublime.
La science a un coeur. Avec ses grandeurs et ses bassesses. Ce coeur bat à toutes les pages de ce récit qui, tout simplement, est un formidable roman d'aventure.
C'est le terrorisme russe, déclenchant un règne des assassins sans précédent dans l'histoire de l'humanité, qui aura ouvert la voie à la terreur absolue.
De Netchaïev à Ben Laden, en passant par Lénine et Staline, du totalitarisme bolchevique à la révolution islamiste, des attentats aux camps et de nouveau aux attentats, voici révélée l'essence du nihilisme. Idéologies et pratiques, théories et imaginaires, matérialismes et théologies, alliances avec la criminalité et techniques de meurtres de masse : la même pulsion suicidaire, issue du XIXe siècle, hante le début du XXIe siècle.
Et continue à vouloir s'imposer comme religion nouvelle de l'humanité. En décryptant, hier comme aujourd'hui, le terrorisme dans sa vérité mortifère, Anna Geifman nous invite en fait à la lucidité et au combat.
Le 31 juillet 1914, Jean Jaurès est assassiné par R. Villain, un étudiant nationaliste déséquilibré. Le 29 mars 1919, le meurtrier est déclaré non coupable et échappe à la peine capitale. D. Paganelli retrace le déroulement du procès et détaille les éléments qui ont mené à ce verdict.
À l'inverse de la médiatisation que connaissent les familles royales du continent, la vie quotidienne de la reine d'Angleterre reste protégée, voire secrète.
Elle n'a jamais donné d'interview à la presse. Aucun de ses biographes, même les plus sérieux, n'a eu accès à ses archives personnelles. Faire parler d'elle le moins possible : tel est le leitmotiv de la Cour. Ce livre raconte comment, après six décennies de règne, Elizabeth II a su garder son prestige intact tout en asseyant plus solidement que jamais la monarchie britannique. Il montre que cette monarchie, en restant garante de la démocratie, constitue le dernier rempart moral contre les dérives du libéralisme économique.
«S i Jean-Marc Roberts me fut proche, c'est parce que je lisais ses livres et qu'il éditait les miens.
On ne saurait parler d'amitié ou même de sentiment. Le rapport était plus théorique, plus passionnant, plus mystérieux.
La mémoire est un charme, elle ne ment pas sur le sien.
Je n'ai jamais rencontré quelqu'un qui incarne autant la notion de personnage, déportant la fiction dans la vie, vivant dans les virtualités de ses doubles, aussi présent qu'insaisissable. Quand il disait mentir tout le temps, il mentait encore.
Il aimait chanter et danser dans un métier qu'on dit souvent aphone et figé. À sa mort, à 58 ans, en mars 2013, la presse l'a salué comme le dernier aventurier d'une profession. François Hollande s'est souvenu de son audace. Généralement, la mort d'un patron n'émeut pas tant. Une telle unanimité en dit long, mais pas assez.
Roberts, c'était l'espoir, le jeu, l'exception contre la règle, la liberté du « on s'en branle, on les emmerde », une certaine noirceur aussi, une curieuse solitude d'écrivain.
Il venait d'ailleurs, d'un autre temps, même s'il ne fut jamais vieux. L'éternel jeune homme qui avait débuté dans les années 70 répétait souvent : « Tout est possible.
» Le livre est le monde de tous les possibles.
Penser à lui, c'est penser aux pouvoirs de la littérature, aux visages de l'écriture, à ce que ces mots recouvrent depuis vingt, trente ou quarante ans, pour le meilleur et pour le pire, dans l'espace social et celui de la critique littéraire.
C'est penser, par réfraction, à Pier Paolo Pasolini, à Guy Debord, à d'autres irréductibles.
C'est évoquer des maladies contemporaines (nostalgie, idéologie, parodie) et cette récurrente tumeur nationale nommée « rentrée littéraire » qui s'aggrave chaque automne d'une épidémie de prix littéraires. Un écrivain, cela n'a jamais été un premier de la classe - encore moins un mouchard.
Et comme on en est au littéraire, il n'est pas inutile de préciser que La Mort de Jean-Marc Roberts se tiendra loin du milieu.
Ce n'est pas non plus un hommage, le genre ne lui seyait guère.
Ce n'est évidemment pas une autofiction. Je laisse à d'autres le soin de iacuber Roberts, selon les méthodes de plus en plus douteuses d'un genre qui fut l'un de ses labels et qui a contribué à brouiller les lignes.
Jean-Marc Roberts est parti à l'heure où certains annoncent, avec un trouble soulagement, la fin du livre et du papier. D'autres dramatisent et spéculent sur l'agonie de la littérature. Tous sont plus morts que lui. » Jean-Marc PARISIS
1914, au tout début de la guerre, le capitaine de vaisseau Pierre Loti se bat auprès de l'état-major pour être mobilisé et envoyé au front. Officier de liaison, il parcourt la zone de combat, rencontre poilus et généraux, témoigne. Il découvre les villes sinistrées, raconte dans son style à la fois précis et épique l'horreur de la guerre. Mais, en même temps, il continue de mener une vie mondaine.
Pendant près de cinquante ans, Edouard-Alfred Martel (1859-1938), fondateur de la spéléologie moderne, a sillonné la France et l'Europe pour explorer et étudier gouffres, grottes et canyons. Découvreur de plusieurs sites remarquables - le plus connu étant le gouffre et la rivière souterraine de Padirac -, il dirigea de nombreuses expéditions à vocation scientifique, s'attachant à mieux comprendre le monde souterrain.
Ce livre retrace la vie exceptionnelle de cet aventurier des abîmes, nous faisant partager les peurs et les joies des voyages sous la terre, et rend un bel hommage à ce visionnaire qui fut parmi les premiers à alerter le monde sur les dangers de la pollution de l'eau.
Le 1?? mai 1993, le corps sans vie de Pierre Bérégovoy est retrouvé au bord du canal de Nevers. Non seulement l'émotion suscitée par cette fin brutale demeure intacte vingt ans après, mais les mystères qui l'entourent ne se sont pas dissipés. Au contraire. L'existence de deux lettres du disparu a été révélée; son fameux carnet noir a fait une surprenante réapparition; des précisions ont été apportées sur la nature des blessures et la prise en charge du corps. Surtout, la question cruciale de l'arme qui a causé la mort de l'ancien Premier ministre de François Mitterrand peut désormais être abordée sous un angle neuf. Ce livre fait le point sur l'affaire et recense ses trop nombreuses zones d'ombre dans le but de contribuer à la manifestation de la vérité.