Le catalogue de l'exposition « Monet Mitchell », organisée à la Fondation Louis Vuitton en partenariat avec le musée Marmottan Monet, explore les correspondances entre les oeuvres tardives de Claude Monet (1914-1926), qui anticipent les débuts de l'abstraction, et les peintures de Joan Mitchell (1925-1992).
Peintre américaine issue de l'expressionnisme abstrait, Joan Mitchell voyage en France dès 1948 et s'installe en 1968 à Vétheuil, lieu d'inspiration où vécut aussi Monet de 1878 à 1881.
Les chefs-d'oeuvre et les essais ici réunis soulignent les points de convergence liés à la couleur, à la lumière, à la gestualité, à la nature et aux paysages de Giverny et Vétheuil, qui ont profondément inspiré les deux artistes.
Cette peintre étatsunienne méconnue en France a développé une oeuvre picturale très originale focalisée sur le monde végétal et les fleurs en particulier. Un nouvel engouement pour son travail se fait jour, pour preuve le succès incroyable de l'exposition temporaire que le Centre Pompidou lui a consacré en 2021. Dans la lignée de son remarqué "Apprendre à voir" (5 800 ventes - lauréat de la première édition du Prix de l'essai EcoloObs décerné ce 9 mai), l'historienne de l'art et naturaliste Estelle Zhong Mengual explique comment et pourquoi ces oeuvres nous donnent à voir les fleurs comme on ne les avait jamais vues et renouvellent profondément notre rapport à elles et, plus largement, au monde vivant.
Georgia O'Keeffe est l'une des plus grandes figures de l'art nord-américain du XXe siècle, amazone de l'art contemporain, artiste ho rs normes. Pour Estelle Zhong Mengual, Georgia O'Keeffe, qui peint les fleurs comme si elle zoomait avec un appareil photo, nous invite à changer de focale, et à faire l'expérience de la beauté du monde du point de vue d'une abeille ou d'un colibri.
Véritable célébration des oiseaux, ce coffret, accompagné d'un livret explicatif, déploie en format accordéon plus d'une soixantaine d'oeuvres des plus grands maîtres de l'estampe japonaise. Délicates mésanges sur des cerisiers en fleur, paons majestueux faisant la roue, hirondelles gracieuses en plein vol, chouettes endormies sur fond de ciel de pleine lune ou cacatoès aux ramages chatoyants, tous ces oiseaux révèlent la virtuosité, le raffinement et le don de l'observation de ces artistes intemporels. De Keisai, Keibun et Hokusai à Hiroshige et Koson, ces estampes subliment la beauté de la nature.
Ce coffret réunit l'essentiel de ce qui constitue l'impressionnisme. Accompagné d'un livret explicatif, ce coffret déploie en format accordéon cinquante-cinq oeuvres majeures, évoquant au plus près l'un des mouvements les plus importants et les plus renommés de l'histoire de l'art mondial.
Exposition Le décor impressionniste. Aux sources des Nymphéas au musée de l'Orangerie du 02 mars au 11 juillet 2022.
Ce courant né en France autour des années 1870 revêt des formesmultiples aussi bien par la variété de ses sujets quepar l'hétérogénéité des peintres qu'il rassemble.Monet, Renoir, Caillebotte, Cassatt, Degas,Morisot, Pissarro... autant de fortes personnalités artistiques qui s'expriment et se retrouvent néanmoins le plus souvent autour d'une même célébration de la modernité et du goût du plein air, du dessin pris sur le vif et des couleurs vibrantes.
Blase injecte un autre rapport à l'image et au temps qui interroge et impose de regarder autrement, avec une liberté qui s'affranchit du politiquement correct. Un artbook avec 50 reproductions d'art.
L'art contemporain accessible à tous. Des oeuvres satiriques chargées de références à l'actualité et à notre mode de vie. Ludique et grinçant : pile, dans l'air du temps !
Personnalité hors normes, artiste novatrice, icône de l'émancipation des femmes, engagée pour la reconnaissance des animaux, Rosa Bonheur (1822-1899) était une star de son vivant, glorifiée des deux côtés de l'Atlantique, officiellement reconnue et dominant le marché de l'art. Elle est célébrée à nouveau à l'occasion du bicentenaire de sa naissance. Première femme artiste à recevoir la Légion d'honneur, elle a laissé une oeuvre abondante, qui témoigne d'une vision exceptionnelle du monde du vivant. Fascinée par les animaux, elle avait rassemblé autour d'elle, au château de By, dans la forêt de Fontainebleau, une véritable ménagerie : vivaient en semi-liberté, vaches, moutons, chèvres, chevaux, chiens, chats, poules, canards et divers animaux sauvages, biches, cerfs, sangliers, daims, isards, mouflons, un couple de singes et même des lions durant quelques années. Ce sont ces animaux que l'on retrouve dans ces peintures, au coeur de spectaculaires compositions, ou sujets plus intimes de véritables portraits, chefs-d'oeuvre d'expressivité et de réalisme, sans une once de sentimentalisme ou d'anthropomorphisme. Rosa Bonheur travaillait en pantalon et avait choisi le matrimoine plutôt que le mariage conventionnel, sans pour autant chercher le scandale ou la provocation. Aujourd'hui, son art et sa personnalité convoquent des thèmes, notamment la place des femmes et la cause animale, qui sont plus que jamais d'actualité.
« Il n'est que dix heures du matin. Il dégoupille le muselet de métal et fait sauter le bouchon. Le rire quasi continu de Bacon, sa bonne humeur tranchent avec le désespoir que dégagent ses tableaux. Je saisis qu'il y a un sens aigu du tragique en lui, mêlé au comique, comme chez Shakespeare, un autre de ses auteurs de chevet. Est-il ce Dr Jekyll et Mr Hyde ? »
Jean-Baptiste Sécheret fait partie de ces grands artistes contemporains intensément inspirés par le paysage. Sans renier sa filiation avec les paysagistes du xixe siècle, il approfondit son regard sur la nature et les « choses vues » - monuments, immeubles, usines, maisons de village - en variant les points de vue, en inventant des clairs obscurs insoupçonnés. Son inspiration ne se restreint pas : un bord de mer à Trouville l'émeut tout autant que des gratte-ciel new-yorkais. De manière sérielle, parfois en suivant la lumière du jour à la façon d'un Monet, il travailleinlassablement sur le motif, s'essayant à tous types de médiums (peinture à l'huile, aquarelle, fusain, gravure...), avant de poursuivre ses oeuvres à l'atelier, voire de les reprendre en les changeant d'échelle. Y compris dans ses saisissants portraits, il se dégage de ses dessins, de ses peintures et de ses estampes un sentiment d'intemporel et de vide. Rien d'anecdotique ne distrait le dessinateur, qui cherche inlassablement à dénuder le monde ; ses montagnes ne dorment pas tout à fait, ses arbres ne sont pas au repos, ses visages frémissent sous leur calme apparent - une sourde fureur est à l'affût ; et aussi une poignante nostalgie, le sentiment palpable de l'émouvante vulnérabilité des êtres et des choses.
Deux textes accompagnent l'ouvrage : l'un d'un jeune historien de l'art qui gagne à être connu, l'autre d'un grand nom qu'il n'est plus besoin de présenter. Tous deux mettent en lumière la puissance et le mystère de cette oeuvre qui ne laisse personne indifférent, tant les amateurs que le grand public.
Une exposition conjointe avec Joël Person est prévue en septembre 2022, en même temps que la parution de ce livre.
Cette édition réunit pour la première fois tous les textes que le poète Jacques Dupin a consacrés à Giacometti : le tout premier, écrit pour les Cahiers d'art en 1954, les Textes pour une approche, huit ans plus tard, celui que le poète donne pour le catalogue de la grande exposition de 1978 à la Fondation Maeght de Saint-Paul de Vence, l'introduction à la publication des Écrits de Giacometti, le récit de son expérience de modèle de Giacometti dans le livre publié par André Dimanche, et ce texte ultime que Jacques Dupin confie au magazine Télérama pour le numéro de 2007. Un poème enfin clôt ce recueil, extrait de « La mèche » qu'à la veille de sa mort Jacques Dupin donne à la revue Europe qui consacrait un numéro spécial au poète. Il s'y souvient de l'atelier d'Alberto, de son rire, des « figures amincies » qu'il façonnait à longueur de nuit et de leurs promenades communes, associant dans une ultime connivence sa boiterie récente à celle que conservait Giacometti, « moi boitant bas / lui clopinant ». De 1953 à 2012, c'est ainsi plus d'un demi-siècle d'attention que Dupin aura accordée à une oeuvre si forte, connue de près, intimement éprouvée dans son élaboration même, avec son exigence et ses doutes, et cependant toujours perçue dans la distance et le vide qui l'entourent.
Dominique Viart, professeur de littérature française à l'université de Paris Nanterre, a rassemblé et préfacé ces textes. Il écrit : « Si les textes de Dupin s'avèrent si justes, ce n'est pas seulement qu'ils sont nés de la grande affinité personnelle entre le poète et l'artiste, c'est aussi et surtout que leurs démarches respectives se comprennent l'une à la lumière de l'autre. Il y va, écrira Dupin, d'un "partage énigmatique" ».
Quand une toile prend la parole et raconte le processus de création de l'un des plus grands peintres contemporains.
Comment Gérard Garouste, cérébral, inventif et mystérieux, parvient-il à représenter un grand sujet de la mythologie grecque: la rencontre dramatique de Diane et Actéon ? Depuis l'atelier où le maître multiplie les esquisses jusqu'au mur du musée de la Chasse et de la Nature où elle est désormais exposée, la toile nous fait partager ses inquiétudes, ses tribulations, ses surprises et finalement sa fierté.
L'auteur plonge dans l'univers d'un artiste qui, malgré son immense succès doute toujours de lui-même, et nous raconte ici le tableau d'un fou de peinture.
Pourquoi est-ce un chef-d'oeuvre ?
C'est ce qu'explique cet ouvrage, en proposant une analyse inédite de 80 peintures et sculptures qui ont fait date dans l'histoire de l'art. Concise, précise et vivante,chacune des notices resitue l'oeuvre dans son contexte, dévoilant ainsi ce qui l'a rendue exceptionnelle. S'agit-il du sujet, de la composition, de la technique ? Ou bien plutôt du message, de la vision de l'artiste ? De Sandro Botticelli à Andy Warhol, en passant par Cézanne, Chagall et Hokusai, ce livre conçu par des spécialistes nous invite dans les coulisses de la création, en redécouvrant l'ensemble de nos génies artistiques.
Peintre de La Famille de Charles IV et graveur des Désastres de la guerre, homme d'affaires âpre au gain ou romantique hanté par le néant, libéral réformiste ou opportuniste prudent, artiste engagé ou fantasque, patriote espagnol né en Aragon ou universaliste des Lumières mort exilé en France, qui fut vraiment Goya ? Pourquoi le Tres de mayo, qui est aujourd'hui le tableau le plus célèbre du peintre et même peut-être du musée du Prado, a-t-il été méprisé lors de sa création en 1814 puis oublié pendant plus de quarante ans ? Comment ce tableau historique, qui évoque l'écrasement de l'insurrection espagnole en 1808, est-il devenu, à l'instar du Guernica de Picasso, l'accusation absolue de la guerre ?
La vie et l'oeuvre de Goya sont une énigme ; et ce sont des réponses que Mariano Goya est venu chercher, un matin de juin 1869, au coeur du cimetière des Chartreux de Bordeaux, face à la tombe de son illustre grand-père. Sous la dalle, au milieu des os, un journal intime attend de faire entendre enfin la voix d'outre-tombe.
Publié à l'occasion de l'exposition «La couleur en fugue» présentée à la Fondation Louis Vuitton, cet ouvrage témoigne de l'importance, au sein de l'abstraction contemporaine, des oeuvres de cinq peintres d'origines et de générations différentes:Sam Gilliam (États-Unis, 1933), Katharina Grosse (Allemagne, 1961), Steven Parrino (États-Unis, 1958-2005), Megan Rooney (Afrique du Sud, 1985) et Niele Toroni (Suisse, 1937). Ces artistes transforment le rapport couleur-surface en s'affranchissant des cadres traditionnels. La peinture en libre expansion qu'ils proposent se déploie alors dans l'espace et entre en dialogue étroit avec l'architecture.Ce catalogue réunit les contributions de Jonathan P. Binstock, Claudia Buizza, Philippe Dagen, Ludovic Delalande, Frank Gehry, Hans Ulrich Obrist, Nathalie Ogé, Florence Ostende, Suzanne Pagé, Ludger Schwarte, Nancy Spector, Claire Staebler et Marc-Olivier Wahler.
Alors que le duc d'Albe, bras armé de Philippe II d'Espagne, fait régner la terreur en Flandre, Pieter Bruegel l'Ancien peint l'un de ses derniers tableaux, Le repas de noces, dans lequel il met toute la sympathie qu'il porte aux paysans et à leurs simples joies. Mais ce tableau représente aussi un défi au pouvoir royal et à l'Inquisition, hostiles à l'esprit de liberté qui anime les fêtes populaires, et les taches rouges qui le ponctuent pourraient bien être l'expression de la violence des temps. Le roman nous fait entrer dans l'intimité de Bruegel pendant la composition de son tableau, tout en donnant la parole à dix témoins de sa vie et de son oeuvre (proches, mécènes, artistes...), éclairant sous différents angles sa personnalité exceptionnelle, mais mal connue.
Une nouvelle édition, avec changement de couverture, reliure à lacets, et impression en double-pages non séparées de cette somme exceptionnelle sur La peinture chinoise, riche de plus de deux millénaires de développement et d'invention. Mal connue en Occident, la peinture chinoise y est invariablement présentée à travers les reproductions des mêmes oeuvres provenant du musée du Palais de Taïwan et des collections américaines. Cette sélection reflète peu la réalité et la richesse du patrimoine parvenu jusqu'à nous. Associé à Liu Jianlong, Emmanuelle Lesbre a étudié et fait photographier plus de trois cent oeuvres, en majorité inédites, conservées en Chine, issues des réserves de musées, d'instituts archéologique, ou de sanctuaires religieux pour la plupart inaccessibles au public. Ces chefs-d'oeuvre sont abordés de manière thématique, en suivant la classification par genres en vigueur à l'Académie impériale de peinture : peinture religieuse, portraits de femmes, peinture de paysage, peinture animalière, peinture de fleurs et d'oiseaux. A ces catégories traditionnelles les auteurs en ont ajouté plusieurs autres, notamment la peinture édifiante, le portrait en général, les scènes de moeurs et la peinture des lettrés. Par sa richesse et son originalité, cet ouvrage constitue une véritable somme qui bouleverse et renouvelle notre vision de la peinture chinoise, forte de plus de deux millénaires de développement et d'invention. 450 illustrations, dont 80 % d'inédits, viennent illustrer le propos.
Emmanuelle Lesbre, docteur en études chinoises, est titulaire d'un diplôme du département d'Histoire de l'art de l'Institut central des beaux-arts de Chine, obtenu après six ans d'études dans le pays.
Liu Jianlong est historien de formation, expert diplômé du département d'Histoire de l'art de l'Institut central des beaux-arts de Chine. Il est l'auteur d'ouvrages d'érudition sur la peinture et la calligraphie.
Apprendre à regarder un tableau suppose, avant toute chose, que l'on veuille bien, littéralement, en croire ses yeux.
Qui n'a pas rêvé, en visitant un musée, de posséder les clés pour décrypter un tableau ? Françoise Barbe-Gall part des impressions ressenties face à la toile et nous entraîne à aiguiser notre regard. Grâce à la clarté du propos et à la simplicité de la démonstration, tout devient lumineux et accessible.
Le discours tourne le dos à l'enseignement traditionnel de l'histoire de l'art. Il nous invite à suivre nos impressions pour prendre peu à peu conscience du sens des oeuvres : Giotto, Rembrandt, Vermeer, Goya, Hopper, Rothko...
Et l'art devient limpide.
42 TABLEAUX MAJEURS À REGARDER ET À COMPRENDRE.
Analyse de l'oeuvre « pas à pas ».
Détails mis en lumière.
42 PAGES POST SCRIPTUM POUR ALLER ENCORE PLUS LOIN.
Repères historiques et culturels.
Tableaux complémentaires.
Il était impensable de sculpter ce bloc, ce monstre de pierre haut de cinq mètres, refusé par tous les sculpteurs approchés, quand Michel-Ange en 1501, à 26 ans, se lance avec passion dans ce chantier fou, rugueux et violent.
Il raconte ici à son assistant Ascanio Condivi la naissance tumultueuse d'une oeuvre hors norme, célébrée par ses contemporains comme « le Géant ». Parce qu'ils y voient une allégorie de la République de Florence alliant le courage et l'intelligence face à la force aveugle de ses ennemis.
« Goliath ne m'intéresse pas, David non plus ! Tout a déjà été dit. C'est le courage de David, ses doutes, sa peur et sa tension qui me touchent et me questionnent. Je vais le représenter avant ! Avant le combat. On comprendra, à sa façon de regarder et de bander ses muscles, que le Philistin est sa cible. Je veux que le mouvement soit perceptible. Rien de pire qu'une figure inanimée. Sans mouvement, elle est deux fois morte. Mon David sera beau par son corps et son âme pure. Je veux le sculpter à l'instant où il s'apprête à s'élancer vers Goliath, quand tout le monde s'enfuit. »
On l'a souvent écrit, le XIXe siècle est le premier siècle à s'être pensé comme radicalement neuf. A partir des années 1830, l'essor de la production industrielle et la transformation des villes les plus importantes du pays sont indissociables d'un bouleversement en profondeur de toutes les couches de la société, du développement d'un mode de vie bourgeois urbain jusqu'à la misère des faubourgs ouvriers, en passant par la lente transformation des campagnes. Les peintres que nous associons à l'histoire de l'impressionnisme, ou à son périmètre naissent alors, au début des années 1830 et 1840, et assisteront à ces métamorphoses. Paul Cézanne, Edgar Degas, Claude Monet, Berthe Morisot, Camille Pissarro, Pierre-Auguste Renoir et Alfred Sisley font leur début sur la scène artistique parisienne au cours des années 1860. Ils apparaissent comme un groupe à part entière en 1874, une « avant-garde » tout à la fois célébrée et conspuée, lorsqu'ils exposent pour la première fois ensemble à Paris. Ils développent tout au long des années 1870 une peinture claire, à la facture délibérément rapide et esquissée. Rejoints par des artistes comme Gustave Caillebotte en 1876, ils font entrer dans leurs tableaux, de façon positive (Caillebotte) ou critique (Renoir) ce qu'on désigne à la suite du poète Charles Baudelaire, « la vie moderne ». Plus largement, ce que le critique Edmond Duranty appellera la « Nouvelle Peinture » en 1876 rejoint et amplifie la tendance qui poussa certains artistes, dès les années 1790, à privilégier les thèmes issus du monde moderne, sans lesquels il n'était pas d'art approprié à la nouveauté des temps et de réponse adéquate à la société contemporaine.
Les impressionnistes agissent d'autant plus ainsi qu'ils doivent vite s'adapter aux nouveaux modes d'exposition, de consommation et de production de l'image. On ne saurait oublier la façon dont peinture, gravure de presse et photographie interagissent dans la seconde moitié du XIXe siècle. La modernité de l'impressionnisme, multiple, est donc travaillée par les forces contradictoires auxquelles la société est exposée en son entier : attention renouvelée au monde actuel, fidélité variable à la France des terroirs, souci des attentes d'un public transformé lui-aussi et qu'il faut atteindre en dehors des circuits traditionnels d'exposition et de diffusion, redéfinition de l'acte pictural au regard des autres médiums, en particulier la photographie.
L'exposition examinera la ligne de partage, l'oscillation plutôt, qui se dessine très tôt au sein de l'impressionnisme entre l'attrait du moderne et la volonté d'exalter la nature seule, ou l'univers rustique et ses solidarités anciennes. Elle montrera comment ces oeuvres dominées par « la nouvelle vision », couleur, facture et perspective sont repensées de façon à nous donner l'impression que l'artiste a capté un moment transitoire sans le fixer.
Avec l'impressionnisme, disparaît l'idée que le réel est stable, indépendant de la perception humaine.
Au début du xxe siècle de nombreux peintres, sculpteurs, mais aussi photographes, affluent de toute l'Europe et même du Japon, pour venir s'installer à Paris. Quittant des sociétés parfois hostiles et attirés par des conditions particulièrement favorables, tous vont contribuer à faire de la capitale française, jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, une scène artistique inégalable. Ce sont ces artistes d'origine étrangère qui inspirent à un critique de l'époque l'appellation « École de Paris » donnant son titre à l'exposition que ce catalogue accompagne.
Créant souvent en marge des avant-gardes, car restés fidèles à un art figuratif, beaucoup d'entre eux deviendront des plus fameux, comme Chagall, Modigliani, Picasso, Soutine, Van Dongen ou encore Brassaï. D'autres, injustement méconnus, dont plusieurs remarquables artistes femmes, restent à redécouvrir. C'est ce que permet la collection du Musée national d'art moderne, unique prêteur de l'exposition, qui conserve un fonds de référence sur ces artistes.
Conçue par le Centre Pompidou en étroite collaboration avec le Musée d'art moderne de Céret, l'exposition a aussi pour mérite de rappeler l'existence durant cette période d'un véritable axe artistique entre Paris et Céret, Picasso, Juan Gris et Soutine ayant fait des séjours décisifs dans la cité catalane.
Lorsqu'il peint La Mort de la Vierge en 1606, Caravage est déjà un artiste célèbre à Rome. Mais son tableau déclenche un énorme scandale. Les religieux du couvent qui le lui ont commandé refusent de l'accrocher dans leur église : en lieu et place d'une Vierge montant au ciel dans la gloire de l'Assomption, le peintre a représenté le cadavre d'une femme. Et le modèle qu'il a pris est le corps d'une prostituée retrouvée noyée dans le Tibre...
Caravage, alors âgé de trente-six ans, est à un tournant de sa vie. Les circonstances vont l'entraîner dans un maelström qui fera de ses quatre dernières années une véritable descente aux enfers.
Cet ouvrage illustre le cheminement qui, au XIXème siècle, libère la peinture de paysage du statut de genre mineur. Les artistes, en s'éloignant du « grand genre », étaient à la recherche de la vérité des sensations éprouvées devant la nature. Corot et Courbet, en peignant en plein air et non plus exclusivement en atelier, feront que le paysage va connaître un véritable renouveau et une reconnaissance inédite, et ouvrirons la voie aux impressionnistes. Des nouveautés techniques permettent à ces peintres de passer leurs journées en plein air : le chemin de fer, l'invention des tubes de couleurs... Les fonds du Musée des Beaux-Arts de Reims ici présentés permettent de montrer l'évolution de cette nouvelle manière, en France, au XIXème siècle et au-delà : Corot, l'un des premiers à peindre sur site - onze de ses toiles, qui sont la richesse du musée rémois, sont présentées dans cette publication - ; Courbet ; l'école de Barbizon, puis Boudin, Jongkind, Ziem et enfin Marquet, Monet, Renoir, Sisley, Thaulow entre autres, jusqu'aux modernes Bocquet, Esteban et Sima. Un art qui regagne aujourd'hui la faveur du public, en raison de notre sensibilité envers la nature menacée.
Un album unique sur les plus grandes artistes de l'ère moderne !
Elles s'appellent Suzanne Valadon, Tamara de Lempicka, Gerda Wegener, Kiki de Montparnasse,... Elles sont peintres, photographes, sculptrices, cinéastes. Elles témoignent d'une nouvelle modernité où les femmes peuvent enfin diriger un atelier, peindre des corps nus et même... porter un pantalon !
Issues de la première génération de femmes à pouvoir intégrer les écoles d'art, dans les pas de Berthe Morisot ou de Rosa Bonheur, les artistes des Années folles et des décennies qui leur succèderont deviennent de véritables modèles d'anticipation ayant permis l'évolution de certains des plus grands courants d'avant-garde. Un album exceptionnel, à l'iconographie riche et variée, qui redonne leur place à des femmes d'une incroyable audace, sans qui l'art d'aujourd'hui n'existerait pas !
Dans une déambulation hallucinée dans les couloirs du Musée Picasso, Enki Bilal nous fait toucher du doigt l'oeuvre du peintre espagnol lors d'une nuit aussi envoûtante qu'étonnante. Il y croise le grand maître lui-même, ses muses, ses modèles et Goya, son idole.
Spécialiste de l'oeuvre de Pierre Soulages, Bruno Duborgel décrit en une série de courts textes poétiques les ombres et la lumière qui jaillissent d'une des peintures de cet artiste. Les textes résonnent avec plusieurs photographies de cette oeuvre. La peinture se fait hypnotique, navette ensorcelante du rien et de la plénitude, de l'intégrale matière et d'une dimension sacrale ; elle est émettrice de déclinaisons rythmiques de maintes variétés de son noir lumière. Présence, présences... qui nous convient à une aventure silencieuse en contrée d'inconnu