LE LIVRESi de nos jours, rien n'est plus banal que des fleurs dans un vase, cet usage est longtemps reste me connu en Occident.
Si les premiers objets spe cifiquement conc us et fabrique s pour contenir un bouquet datent de la fin du XVIe sie cle, l'image du vase rempli de fleurs coupe es est bien plus ancienne. Elle est invente e au XIIIe sie cle, dans un contexte sacre , pour repre senter l'irrepre sentable : l'incarnation du fils de Dieu dans le corps d'une jeune fille vierge. La puissance conceptuelle et symbolique de ce « contenant fleuri » va permettre sa reprise dans la sphe re profane, dans le portrait et la nature morte en particulier, sa signification s'adaptant sans perdre la valeur originelle de son contenu the ologique. Par un hasard qui n'en est peut-e tre pas un, c'est au moment ou l'usage de mettre des fleurs coupe es dans un vase commence a e tre mieux documente , c'est-a -dire au sie cle des Lumie res alors que le sentiment religieux re gresse, qu'un peintre comme Chardin entreprend de peindre un bouquet tel qu'il le voit et non plus avec les « yeux de l'esprit ». Mais il faudra attendre l'e poque des impressionnistes et du de veloppement de l'horticulture, pour que les artistes commencent a reproduire sur la toile le bouquet « re el », place devant leur chevalet. Repris sans discontinuite depuis le XVIIe sie cle et jusqu'en ce troisie me mille naire, le motif re ve le la puissance d'un attrait que ne peut justifier la traditionnelle et moraliste interpre tation de symbole de vanite et du caracte re e phe me re de l'existence. Invente e pour figurer le myste re d'une gestation, l'image du vase de fleurs est devenue la me taphore d'une cre ativite inte rieure, fe conde et vivante.
LE LIVREA travers une promenade a la fois the matique et chronologique, ce volume offre une synthe se savante, de taille e et pe dagogique des traditions et pratiques gastronomiques de l'Occident, de l'Antiquite au xxe sie cle. Images d'art superbement reproduites - fresques, de cors de vaisselle, enluminures, gravures, tapisseries et tableaux - et textes d'e poque, guident l'expose de l'histoire de la table et de la cuisine, de leur lente lai cisation, de leur tension continue entre ne cessaire repas et fastueux spectacle. Chaque e poque a construit l'image de ses tables et de ses mets, reflet de son identite et de ses ide aux : l'art, a travers les sie cles, a conserve ces repre sentations gastronomiques, en a fait un genre, un document pour l'historien et une source de fantaisie pour l'artiste. C'est l'histoire de cette fructueuse et savoureuse rencontre entre l'art, la cuisine et la table que Patrick Rambourg raconte et documente avec passion. De la Me sopotamie antique aux avant-gardes de l'« Eat Art », les pratiques et les rites, l'ordinaire des jours et les festins exceptionnels, le maigre et le gras, la nourriture sacre e et les de lices de gourmandise sont de voile s et richement illustre s.
Du début du XIXe siècle, tout juste sorti de la Révolution française, jusqu'à la violente rupture de la Première Guerre mondiale, un long siècle de création picturale s'écoule qui voit émerger, croître et se métamorphoser l'espace de production artistique de la modernité. Cet ouvrage se propose de le parcourir en compagnie d'artistes dont l'histoire de l'art a négligé les oeuvres jusqu'à une période récente : les peintres femmes.
Du phénomène inédit de féminisation du Salon officiel sous le Consulat et la Restauration à l'afflux des artistes nordiques, britanniques, russes et américaines sur la scène parisienne à l'aube du XXe siècle, des ultimes débats sur l'ancestrale hiérarchie des genres picturaux au surgissement accéléré des avant-gardes, de la multiplication des ateliers de jeunes femmes au seuil du XIXe siècle aux premières diplômées de l'École des beaux-arts au début du XXe siècle, la période déploie une scène où il nous appartient désormais de les voir et de les entendre jouer, elles aussi, leur rôle d'artiste tel qu'elles s'en emparèrent concrètement, personnellement dans et avec leur temps.
S'il est souvent associé au mouvement impressionniste, Paul Cézanne (1839-1906) s'en détache pourtant rapidement. Ses recherches esthétiques sur les volumes, la perspective, les formes et les couleurs, à travers de nombreuses peintures mortes, mais aussi les paysages de sa Provence natale, l'amènent progressivement vers l'abstraction et font de lui un précurseur de l'art moderne. Découvrez l'évolution d'un peintre qui a su transposer en peinture sa vision unique du monde.
Cette exposition confronte l'oeuvre de 2 monstres sacrés du XIXe siècle : Edouard Manet (1832-1883) et Edgar Degas (1834-1917). Précurseur de la peinture moderne, qu'il affranchit de l'académisme, Manet est considéré à tort comme un impressionniste : il s'en distingue par une facture soucieuse du réel qui n'utilise pas ou peu les nouvelles techniques de la couleur et le traitement particulier de la lumière. Il s'en rapproche cependant par certains thèmes récurrents comme les portraits, les paysages marins, la vie parisienne ou encore les natures mortes. Degas, est un des membres fondateurs du groupe des impressionnistes. Cependant son oeuvre est si variée par ses thèmes et sa pratique qu'il ne les rejoint pas dans leurs traits les plus connus... Manet et Degas se sont rencontrés au Louvre en 1862.
Prince des Ténèbres, Porteur de Lumière ou Roi des Enfer, le Diable a autant de noms que de visages. Mais où est passé le monstre aux yeux exorbités, aux cornes d'ébène et à la gueule pestilentielle, la Bête vers qui convergent toutes les déchéances et les déviances du genre humain ?
Grâce à une lecture brillante des textes et des images de la Renaissance et du Moyen Âge, Daniel Arasse décrit l'irrésistible essor du Diable et révèle comment la culture humaniste a combattu cette ténébreuse créature médiévale pour la reléguer au rang de superstition.
Pourtant, aujourd'hui, comme hier, Satan continue de hanter l'esprit des hommes. Mais depuis, nous lui avons prêté notre visage, nos habitudes, il est devenu une métaphore du « mal » qui ronge le coeur de l'humanité.
Maître incontesté du Siècle d'or néerlandais, Rembrandt (1606-1669) a profondément marqué l'art occidental par sa peinture et sa gravure. Ce scrutateur infatigable de l'âme humaine doublé d'un technicien de génie a su, grâce à son inimitable clair-obscur, insuffler force, mystère et profondeur à ses portraits, scènes bibliques ou historiques.
Cet ouvrage vous invite à découvrir l'oeuvre prolifique de ce virtuose de la lumière, emblème éclatant du baroque.
La vie de Rembrandt est à l'image de la technique picturale qui a fait sa célébrité.
Claire d'abord : ce fils de grands bourgeois délaisse rapidement ses études de philosophie pour se consacrer à la peinture et à l'eau-forte ; s'installant bien vite dans un atelier avec son ami Jan Lievens, multipliant les élèves, il est repéré rapidement par un riche négociant d'art, Hendrick van Uylenburgh, qui lui présente sa future femme, Saskia. A cette époque, les commandes croulent et le ménage vit dans l'aisance.
Obscure ensuite : après la mort de trois de ses enfants, Saskia est elle-même emportée par la phtisie, alors que La Ronde de nuit reçoit un accueil froid de la part des commanditaires. D'année en année, ses dettes s'accumulent, ses concubinages successifs avec ses servantes lui valent le blâme des bourgeois et de l'Église ainsi qu'un procès.
Son génie et son succès artistique ne se sont quant à eux toutefois jamais affaiblis. On célèbre ses portraits (collectifs, comme La Ronde de nuit, Leçon d'anatomie du docteur Tulp ; intimes, comme ses autoportraits) comme ses scènes bibliques (Bethsabée au bain tenant la lettre de David) pour leurs jeux de contraste qui attire le regard, pour l'humanité qui en ressort.
L'oeuvre monumental de Picasso est parcouru depuis ses premiers dessins d'enfant jusqu'à ses dernières gravures par deux figures essentielles : celle de la femme et celle du taureau. Or les productions de Picasso qui leur sont liées commencent à pâtir injustement de sa réputation d'amant violent et d'aficionado convaincu.
Ces condamnations témoignent d'un parti pris réducteur et la personnalité complexe comme l'oeuvre de Picasso méritent un examen plus approfondi que la caricature.
Bien que les deux motifs - femme et taureau - se trouvent souvent associés chez Picasso, l'étude du double sujet n'a encore jamais été conduite. Elle permet pourtant de déconstruire les idées reçues à leur propos.
En réalité, leur représentation a changé selon le cours de l'Histoire, la vie de l'artiste, son esthétique, son idéologie. Pour éclairer les oeuvres et en prendre la mesure, leur contextualisation biographique et historique s'avère donc nécessaire.
Lors de sa première parution en 2005, ce livre s'est rapidement imposé comme un ouvrage de référence. Il a contribué à la reconnaissance du graphisme comme un domaine de création majeur en France. Si cette discipline a vu le jour grâce à la typographie, son champ d'action s'est élargi à l'affiche, l'édition, la presse, la construction d'une identité visuelle, la signalétique, l'habillage télévisuel, le web... Le graphisme dialogue aujourd'hui avec l'architecture, les arts plastiques, le design, la mode, la musique, l'audiovisuel et le numérique. La nouvelle édition de ce livre, riche de plus de 1000 illustrations, est augmentée d'un chapitre sur les années 2005-2020 qui témoigne de l'extraordinaire vitalité de la création graphique française de ces dernières années.
« Les mots sont des béquilles qui permettent de faire un petit bout de chemin en direction de l'oeuvre. Dans un premier temps, ils peuvent servir à ouvrir les yeux enlisés dans des habitudes, montrer que l'on voit davantage avec ce que l'on a dans la tête que devant les yeux. Mais la plus grande partie du chemin reste hors de leur portée, puisque l'art, justement, est au-delà. » Outrenoir, entretiens avec Françoise Jaunin, 2012 Pierre Soulages est né le 24 décembre 1919 à Rodez.
Très jeune il est attiré par l'art roman et la préhistoire.
Ce n'est qu'en 1946 qu'il peut consacrer tout son temps à la peinture. Ses toiles où le noir domine sont abstraites et sombres. Elles sont aussitôt remarquées tant elles diffèrent de la peinture demi-figurative et très colorée de l'après-guerre. D'autres oeuvres sont apparues où rythme, espace et lumière naissent des contacts violents du noir et du blanc sur l'entière surface de la toile, une autre lumière picturale.
En 2007, le Musée Fabre de Montpellier lui consacre une salle pour présenter la donation faite par le peintre à la ville.
Attaché à sa terre natale, Soulages consent, en 2005, avec son épouse Colette, à une donation exceptionnelle à la Communauté d'agglomération du Grand Rodez. Le musée Soulages à Rodez est inauguré en mai 2014.
Après les Haïkus du temps qui passe illustrés par Hokusai, ce nouveau volume des "Classiques en images" renoue avec la tradition du poème court japonais : 58 haïkus de Basho, Buson, Chiyo-Ni, Dakotsu, Issa, J¿s¿, Kyorai, Ryokan, Ry¿ta, Shiki, Shusai, Teishitsu... choisis pour montrer la beauté de paysages réalistes ou imaginaires à travers différentes saisons, les lieux, les états d'âme, la vie au jour le jour... Un recueil qui nous entraîne, sous le pinceau d'Hokusai, grâce à une représentation du monde vivant douce et poétique, dans une belle rêverie.
Une histoire globale des avant-gardes picturales se doit d'expliquer pourquoi celles-ci apparurent en certains endroits et pas en d'autres, comment elles circulaient entre les pays et les capitales, ce qui les portait et si elles rompaient réellement avec leur temps, sachant que la plupart finirent par connaître une véritable canonisation.
Les avant-gardes lièrent leur sort au développement des journaux et des revues, c'est-à-dire à celui des techniques d'impression et de reproduction en série. Elles profitèrent également d'un vaste mouvement de circulation des idées, des hommes et des objets avec le développement des réseaux ferrés et des transports maritimes.
Dans le même temps se forgeaient les identités nationales, férues de tradition et de préservation des cultures. L'approche géopolitique met au jour ce processus par lequel les plasticiens novateurs recoururent à la référence étrangère pour s'opposer aux institutions nationales, travaillèrent à internationaliser leurs réputations pour mieux s'imposer contre le refus de l'innovation porté par le nationalisme, ou, au contraire, se laisser récupérer par des partis nationalistes et révolutionnaires.
Mais à côté des stratégies, réseaux et marchés, place est faite à l'analyse du contexte culturel et moral, économique et politique, matériel et social, affectif et spirituel des artistes des avant-gardes à partir de 1848. Jusqu'à la rupture de 1920, quand ces avant-gardes deviennent politiques, plaçant l'avenir de l'art dans celui de la Révolution.
Cet ouvrage sur l'âge d'or danois est une invitation à découvrir un courant pictural singulier et attachant, sans équivalent alors en Europe. Plus de deux cents oeuvres de peintres phares - comme Eckersberg, Købke, ou Rørbye - illustrent cette période artistique florissante comprise entre 1801 et 1864. Si leurs tableaux témoignent de l'identité politique, économique et culturelle du Danemark au XIXe siècle, ils se distinguent aussi par leurs sujets intimes : réunions familiales, modestes coins de nature, artistes dans leurs ateliers ou en voyage...
À la lumière des recherches effectuées au cours des dernières décennies, cette synthèse inédite propose un nouvel éclairage sur l'âge d'or de la peinture danoise.
Poésie de coeur et poésie de cour, cette anthologie célèbre les quatre siècles fondateurs de la poésie française, du x??? au x?? siècle, de Guillaume IX d'Aquitaine à François Villon en passant par la comtesse de Die, Ruteboeuf, Christine de Pizan ou encore Charles d'Orléans.
« On doit au Moyen Âge, écrit Michel Zink dans sa préface, d'avoir tissé le lien indissoluble entre la poésie et l'amour. » Le soupirant rend hommage à sa dame par un poème parfait, stylisé et achevé, il transcende son amour par l'écriture. Ce faisant, ce Moyen Âge poétique invente l'amour courtois. Amants souffrant du mal d'amour, dames lointaines et messagers confidents contribuent à transformer les relations amoureuses à travers l'Europe et marquent durablement l'imaginaire de notre civilisation.
Troubadours et trouvères choisirent de composer dans leur langue maternelle, en langue d'oc et en langue d'oïl. Ils offrent ainsi leurs lettres de noblesse à une lyrique en langue vulgaire, c'est la naissance de la poésie moderne. Chaque poème est publié dans sa traduction en français moderne et dans sa version originale.
Une liberté d'esprit et un appétit de vivre saisissants émanent de cette production poétique. Par son humanité, sa tendresse et son humour, cette célébration de l'amour, de la vie et de la nature nous touche et nous inspire.
Si le gothique flamboyant des XIV? au XV? siècle évoque la monumentalité des cathédrales, il fait éclore des trésors d'art d'un tout autre genre, moins ostensibles, mais tout aussi sublimes : les peintures de manuscrits. Objet rare et recherché avec ses peintures magistrales, ses lettrines rehaussées d'or, ses reliures en ivoire, en or ou en velours, le manuscrit enluminé sort du strict cadre clérical.
Épris de luxe et d'éclat, princes et riches mécènes passent des commandes fastueuses, comme le Livre du Coeur d'Amour épris de Barthélemy d'Eyck, ou encore Les très riches heures du duc de Berry. Les artistes rivalisent de minutie et de délicatesse dans le rendu de la lumière, des proportions ou des perspectives qui annoncent déjà la Renaissance.
Ces trésors méconnus, conservés à cause de leur fragilité dans les fonds des bibliothèques et musées, sont ici dévoilés. Notre publication crée, à partir d'une sélection de 200 miniatures, de véritables tableaux, reproduits en de puissantes pleines pages. Un spectacle exceptionnel !
Camille Pissarro (1830-1903) est un peintre incontournable du mouvement impressionniste. Grand coloriste, l'artiste est un maître incontesté de la lumière. Doté d'une sensibilité saisissante à la nature, il trouve son inspiration avant tout dans les thèmes champêtres. Champs et villages, animés parfois de silhouettes de paysans, nous donnent une vision idéalisée de la vie rurale du xixe siècle dont Pissarro n'a pourtant pas manqué de représenter l'industrialisation rapide en peignant les ports du Havre, de Dieppe ou encore de Rouen.
L'émergence de l'abstraction au début du XXe siècle a mené à un changement total de paradigme. Cet ouvrage vise à retracer l'épopée de ces oeuvres qui s'émancipent du réel et la rupture majeure qu'elles provoquent dans l'histoire de l'art.
Ni absence du monde, ni sacrifice de la signification, l'abstraction vise un langage universel, en lien étroit avec les mutations technologiques de la société portées par les nouveaux médias, de la photographie au cinéma jusqu'à la vidéo et la révolution des cultures numériques.
Ce champ élargi des pratiques de l'art abstrait oblige à repenser la géographie globale de son histoire et de ses développements, en prenant en compte les circulations mondiales de cette aventure de l'esprit et des formes.
Des aquarelles de William Turner aux expérimentations cybernétiques dans l'art contemporain, ce voyage en abstraction montre à l'échelle internationale - de l'Europe au Japon en passant par l'Amérique latine et les États-Unis - la pluralité des formes, des pratiques et des concepts qui ont nourri cette quête.
Aujourd'hui, les oeuvres de Vincent van Gogh (1853-1890) sont parmi les plus connues et les plus célébrées dans le monde. Les Tournesols, La Nuit étoilée ou l'Autoportrait à l'oreille bandée, parmi tant d'autres de ses peintures et dessins, laissent transparaître la dextérité unique de l'artiste à représenter les ambiances et les lieux par la peinture, le crayon, le fusain ou le pastel.
Pourtant alors qu'il déployait les couleurs vibrantes en touches expressives et les formes au contour délimité qui allaient faire sa renommée, van Gogh luttait contre le désintérêt de ses contemporains, mais aussi contre ses crises de folie. Ses épisodes de dépression et d'angoisse ont finalement eu raison de lui, puisqu'il se suicida en 1890, peu après son 37e anniversaire.
Cette introduction richement illustrée retrace la vie de Vincent van Gogh: ses premières oeuvres figurant paysans et ouvriers agricoles, sa lumineuse période parisienne et son dernier sursaut créatif, plein de frénésie, durant les deux dernières années de sa vie qu'il passa dans le Sud de la France.
En 1848, trois étudiants de la Royal Academy, à Londres, créent la confrérie préraphaélite et imposent un nouveau style basé sur l'observation directe de la nature. Leur mot d'ordre ? Retrouver une simplicité et une vérité qu'ils estiment perdues depuis Raphaël, à travers un art de lumière et de couleurs vives, de poésie et de séduction.
En six chapitres thématiques, l'art religieux, la littérature et la mythologie, le paysage, la vie quotidienne, le portrait, les arts décoratifs, ce livre dévoile les incontournables et les oeuvres plus secrètes d'artistes comme John William Hunt, John Everett Millais, Dante Gabriel Rossetti, Edward Burne-Jones, William Morris ou Lawrence Alma-Tadema.
Iconographie abondante et spectaculaire, comprenant des oeuvres très connues mais aussi des tableaux plus souvent confidentiels (tableaux, dessins, papiers peints, tapisserie, vitraux, céramique).
Depuis ses portraits de cour des souverains d'Espagne jusqu'aux horribles scènes de guerre et de souffrance, Francisco José de Goya y Lucientes (1746-1828) s'est imposé comme l'un des artistes espagnols les plus admirés et les plus controversés. Maître des formes et de la lumière, son influence a traversé les siècles: il a inspiré et fasciné de nombreux artistes, depuis le peintre romantique Eugène Delacroix jusqu'aux enfants terribles du «Brit art», les frères Chapman.
Né à Fuendetodos, en Espagne, en 1746, Goya débuta son apprentissage auprès de la famille royale d'Espagne en 1774, durant lequel il réalisa des tapisseries, des estampes et des dessins pour les magnifiques palais et résidences des souverains à travers le royaume. Il fut aussi soutenu par l'aristocratie et réalisa à sa demande des portraits de riches et puissants personnages peints dans un style caractéristique, toujours plus fluide et expressif. Plus tard, après avoir vaincu la maladie, l'artiste s'orienta vers des estampes et des dessins plus sombres, esquissant les prémices d'un univers cauchemardesque peuplé de sorcières, de fantômes et autres créatures fantastiques.
Ce fut toutefois grâce à sa terrible représentation de la guerre que Goya gagna une estime éternelle. Exécutés entre 1810 et 1820, Les Désastres de la guerre lui furent inspirés par les atrocités commises durant la lutte des Espagnols pour leur indépendance contre les Français et sont pénétrés du plus profond de la cruauté et du sadisme humains. Si les tonalités lugubres, les traits de pinceau agités et l'usage violent de la lumière typique du baroque avec ses contrastes sombres rappellent Velazquez et Rembrandt, le sujet et la manière avec laquelle Goya le traite sont sans équivalent dans leur brutalité et leur sincérité.
Cet ouvrage introductif, issu de la Petite Collection 2.0 proposée par TASCHEN, explore le large éventail de la remarquable carrière de Goya, de ses élégantes peintures de cour à ses représentations prophétiques sinistres pleines de souffrance et de grotesque. Au détour des pages sont abordés ses fameux portraits, tels que Manuel Osorio Manrique de Zuniga, la splendide Maja nue et La Fusillade du 3 mai 1808, une des scènes de guerre les plus émouvantes de toute l'histoire de l'art.
Grâce à cette exposition consacrée à Bonnard, découvrez l'oeuvre de cet artiste français qui a participé à la création du groupe des nabis mais a ensuite suivi son propre chemin. Vie quotidienne, portraits, autoportraits, nus, paysages et natures mortes, les thèmes abordés sont variés, et au-delà de leur apparente banalité, interrogent le spectateur. Mais dans les toiles de ce grand coloriste, c'est avant tout la lumière et la couleur qui s'imposent, et qui deviennent des sujets à part entière.
Inventé à partir de la boutade ironique d'un critique d'art sans qualité, le mot "impressionnisme" désigne moins un mouvement cohérent que la rencontre d'un groupe de peintres, soudé par le même rejet de l'académisme, qui choisirent d'exposer ensemble leurs oeuvres, entre 1874 et 1886. Qu'y a-t-il de commun, en effet, entre les paysages ruraux aux tons sourds de Pissarro et les coulisses de l'Opéra, traversées de lumière électrique et de tulle multicolore, peintes par Degas ?
Né sous le signe de Manet, l'impressionnisme s'oppose profondément à la conception classique de l'art et annonce l'avènement d'un nouvel ordre esthétique. Travail en plein air et sur le motif, scènes de la vie moderne et quotidienne, couleurs claires et juxtaposées, style inachevé "non fini", touches visibles et légères, vibration de la lumière, effets de cadrage : en moins de vingt ans, en fixant tout un monde de sensations et de visions éphémères, ces artistes ont réalisé l'une des révolutions les plus importantes de l'histoire de la peinture.
Outre le récit "historique", cette histoire de l'impressionnisme expose pleinement les caractéristiques de cette "nouvelle peinture" et la singularité qui, en dépit d'un projet commun, distingue les artistes du groupe des Batignolles. Elle révèle par ailleurs comment l'impressionnisme influencera les artistes à l'étranger (Angleterre, États-Unis, Espagne, Scandinavie ...), résonnera dans les autres arts (musique, littérature, photographie, cinéma) et conduira aux néo - et post-impressionnisme puis aux grandes mutations du XXe siècle, telle l'abstraction.
Par la protection de la puissante famille des Médicis, grâce à une multitude d'oeuvres profanes et religieuses et à ses contributions à la célèbre chapelle Sixtine, Sandro Botticelli (1444/1445-1510) était bien placé pour devenir célèbre. Pourtant, après sa mort, son oeuvre tomba pendant près de 400 ans dans l'oubli. Ce n'est qu'à partir du XIXe siècle que le peintre commença à gagner les faveurs des historiens de l'art. Aujourd'hui, Botticelli est salué comme une figure déterminante des débuts de la Renaissance florentine. Ses oeuvres profanes, La Naissance de Vénus et Primavera, considérée comme une allégorie du printemps, figurent parmi les peintures les plus reconnues au monde, brillant par la finesse de leur détail, leurs lignes gracieuses et leur agencement équilibré. Ses compositions sont aussi fluides qu'ordonnées, ses personnages sont autant sereins que sensuels. En particulier, Vénus est l'icône de la beauté en histoire de l'art avec son teint pâle, sa délicatesse, sa douceur promesse de fécondité. En présentant les oeuvres clé de Botticelli, cette introduction incontournable éclaire la face cachée de cette légende de la Renaissance. À travers les scènes mythologiques et les allégories les plus connues du peintre, sans oublier ses peintures religieuses rayonnantes, on explore sa maîtrise de la figuration, du mouvement et de la ligne, qui n'a cessé d'inspirer les artistes, d'Edgar Degas à Andy Warhol, de René Magritte à Cindy Sherman.