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La Difference
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Y a-t-il une échappée possible ? Telle est la question que l'auteur de ce premier roman semble vouloir nous poser. Éric veut « tout larguer » et prendre le large. Ne jamais revenir. Ne plus dépendre de la technologie : ni portable, ni GPS, ni Internet. Il invite le narrateur à l'accompagner sur le Marie Belle, un beau voilier qu'il prépare pour la grande traversée à Port Tudy, sur l'île de Groix. Temps de latence avant la décision finale. Le narrateur, qui réside à Berlin, doit quitter femme, travail et amis avant de rejoindre Éric. La décision s'impose bien vite : dans le monde, tout se dégrade et se décompose rapidement. L'essence devient rare, les rationnements apparaissent, les émeutes se multiplient. Vient enfin le jour du départ et la grande aventure en mer.
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L'Amérique que Henry James redécouvre en 1904 après vingt ans d'absence - cette " vaste et brutale démocratie du commerce ", où explose le XXe siècle - le choque et le fascine en même temps, et il l'étudie avec l'oeil pénétrant d'un critique social, d'un esthète et d'un moraliste. Se sentant libre de soumettre l'ensemble de la " scène américaine " à la complète digestion de son système intérieur, par une plongée délibérée dans les impressions immédiates, dans les souvenirs et dans les méditations, il révèle de façon saisissante beaucoup de ce qui fait encore le tissu d'une société vers laquelle le monde entier reste tourné, " dansant, très sciemment, sur la croûte mince d'un volcan ". Cet étonnant livre de voyage est, comme la terre natale de son auteur, une grande machine interrogative, ayant cette allure de " conquête avancée " qui ne cesse de captiver lecteurs et commentateurs de toute l'oeuvre du grand romancier.
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Les portraits de villes si parcourues nous intéressent moins par ce qu'ils décrivent, de venise à ravenne, que par ce qu'ils nous révèlent d'un long amour pour l'italie - cinquante ans -, le pays oú il y a un décor pour chaque émotion, oú les états d'âme conversent avec des fresques, des champs et des places.
[. ] james, l'américain, dès son premier séjour, en 1869, n'a cessé de revenir en italie, suivant et précédant des générations de flâneurs. il apportait avec lui ses hantises et, de voyage en voyage, délirait sa propre histoire, son lot de secrets et d'obsessions. [. ] il cherche des alignements, des perspectives, des rencontres entre les paysages et leurs représentations. l'italie, réinventée par son caprice, devient une terre de miracles et de sortilèges.
Tout a l'air de vouloir y paraître pour la première fois et, même s'il s'agit, parfois, de parler de quelques retours, ils semblent surgir de l'éternité. james, en italie, sur champ d'éboulis, a pu construire, durablement, le plus fascinant des tombeaux, voué à la mémoire des sentiments.
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"En 1875, à trente-deux ans, henry james, qui a commencé à s'imposer aux états-unis, séjourne à paris.
Pour amortir ses frais et parce qu'il a l'ambition d'être un observateur de la vie parisienne, il obtient de devenir le correspondant du new york tribune dans la capitale. de décembre 1875 à juillet 1876, il va ainsi, en vingt lettres destinées au public américain, faire part de ses impressions. c'est toute la matière des " esquisses parisiennes ". rien ne va manquer au tableau de chasse de ce "voyeur" scrupuleux, malicieux, sensible et caustique.
Si elle n'est pas primordiale dans ses curiosités, la politique n'est pas absente : james assiste ainsi à l'accouchement de la république après qu'une victoire de la gauche eut contraint mac mahon à suivre une politique à l'opposé de ses choix profonds. on décrie la "gueuse" dans les milieux aristocratiques et chez les nostalgiques de l'empereur, " un homme qui savait tendre une ville charmante ", mais, aux yeux de notre observateur, pas de doute la république, toute vacillante qu'elle soit, est là pour durer, car elle est un "état de choses confortable, permanent et raisonnable" Pierre Kyria, Le Monde.
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Quand ils entreprirent ce voyage, Samuel Johnson, célébrité nationale, était âgé de soixante-quatre ans ; James Boswell de trente-trois. L'un, lourd vieillard goutteux, affligé de mélancolie cyclothymique, d'indolence constitutionnelle, et maniaque de surcroît, n'avait aucun goût pour l'imprévu. L'autre se présentait comme un gaillard infatigable, hâbleur, curieux de tout et jouisseur. Il avait visité la Hollande, l'Allemagne, la France, la Suisse, l'Italie et la Corse, fréquenté les princes allemands, Rousseau, Voltaire et Paoli.
Les voyageurs furent soumis aux aléas de moyens de transport hasardeux : chaises de poste, charrettes, barques, chevaux, poneys et, parfois, quand leur bateau ne pouvait accoster, épaules de Highlanders rustauds et dévoués ! Ils connurent, en parcourant les Highlands et en visitant plusieurs îles - Skye, Raasay, Mull, Coll, Ulva, Inchkenneth, et Icolmkill - des aventures cocasses et beaucoup des « incommodités » prévues et annoncées par Boswell.
Ils durent accepter la vermine des auberges, les soupes immangeables, les cabotages dans la tempête, les longues chevauchées sur les landes désolées et brumeuses, les pluies obstinées, les vents cinglants. Ils se réjouirent parfois de festins rustiques chez les lairds, seigneurs des îles, de réceptions chaleureuses au foyer de modestes paysans, d'échanges lyriques avec des bardes nationalistes et entendirent souvent, un peu trop souvent au goût de Samuel Johnson, sonner les cornemuses.