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Spinelle
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"D'un extrême à l'autre de l'Europe, sur les traces de nos plastiques.
D'un extrême à l'autre de l'Europe, de Tarifa au Cap Nord, Fabien Favre sillonne le continent à vélo en s'imposant un défi : s'affranchir du moindre bout de plastique à usage unique. Sur la route, il va à la rencontre de scientifiques, associations, citoyens afin de comprendre ce qui se cache derrière notre dépendance à cette matière qu'on disait « fantastique ». À mi-chemin entre le reportage écologique et le récit de voyage, le jeune cyclo-voyageur retrace ses 8000 kilomètres de périple entre émerveillement, solitude, poésie et désenchantement. Une aventure surprenante qui nous invite à interroger nos modes de consommation, et plus globalement notre rapport au monde."
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"Le 28 mai 2019, avec mon sac à dos et mes chaussures de rando, je suis parti en autonomie complète, du Puy-en-Velay direction Saint-Jacques-de-Compostelle en Espagne. Du moins c'est ce que je pensais.
D'abord pourquoi partir ? Marcher, en baver des ronds de chapeaux alors que je suis à la retraite et que je pourrais me la couler douce.
Cela fait plus de dix ans que j'en rêvais. Mi-2018 j'ai senti que je devais le faire, c'était le moment, le chemin m'appelait. Pendant un an j'ai préparé mon chemin, je sentais que je devais partir, plus rien ne pouvait me retenir. J'ai 64 ans et je voulais faire le point sur tout ce que j'avais vécu jusque-là. Les dix dernières années n'ont pas été faciles pour moi, partir sur le chemin était un bon moyen de réfléchir, j'allais être servi.
Le chemin c'est physique pour le corps mais aussi pour le cerveau. Beaucoup disent qu'il faut attendre une dizaine de jours de marche pour se vider la tête de tous les soucis ou autres parasites avant de rentrer dans l'esprit du chemin. Pour moi il a fallu quatre jours. D'entrée j'ai compris qu'il ne fallait pas prendre le chemin à la légère. Les dix premiers jours ont été affreux, j'ai eu différents problèmes comme la casse du sac, la casse de mon bâton lors d'une attaque de chien, des ampoules, le moral à zéro, des chutes." C. Morisseau -
Homme de plaine, ses godillots vont d'abord essuyer les rives boueuses de la Loire, puis parcourir les sentiers cévenols sentant bon la châtaigne, sans âne, avant de remonter les pentes du TMB et du GR5 et tant d'autres sentiers, sillonnant en tous sens la Vanoise, les pierriers traîtres du GR20, les sentes moelleuses des Tatras Polonaises.
Ses godillots ont brûlé leurs semelles sur le sable chaud du Wadi Rum en Jordanie, sur le sel agressif du Salar de Uyuni, en Bolivie. Ils ont suivi les pas des Incas sur le Machu Picchu et le Huayna Picchu au Pérou, sur les traces des Polynésiens de Rurutu et à Bora Bora. Ils ont traversé la forêt d'altitude dans le massif du Sajama, en Bolivie, pour finir dans la savane de la Casamance, au Sénégal... -
Radio : « C'est peut-être pour ça que je me dis que c'est un vrai moment de beauté. C'est que je me dis que je ne le reverrai pas ». Elle parle d'une seconde aux eaux claires, bercée par une brise soufflant dans les feuilles rouges de l'automne sur les rives d'un lac au Canada. Dans le silence. Puis elle s'est mise à chialer. J'ai un peu chialé aussi. Une émission sur le syndrome de Stendhal. Le trouble physique face à un trop-plein de beauté. Il est sûrement là le secret. On ne revoit pas la beauté. Jamais.
Écrire la fuite et le brouillard. Sous forme d'un journal, ce livre retrace une année erratique. br/> Celle de la rupture et d'une décision radicale. Prendre la route.
