Filtrer
Rayons
- Littérature
- Jeunesse
- Bandes dessinées / Comics / Mangas
- Policier & Thriller
- Romance
- Fantasy & Science-fiction
- Vie pratique & Loisirs
- Tourisme & Voyages
- Arts et spectacles
- Religion & Esotérisme
- Entreprise, économie & droit
- Sciences humaines & sociales
- Sciences & Techniques
- Scolaire
- Parascolaire
- Dictionnaires / Encyclopédies / Documentation
- Littérature
- Jeunesse
- Bandes dessinées / Comics / Mangas
- Policier & Thriller
- Romance
- Fantasy & Science-fiction
- Vie pratique & Loisirs
- Tourisme & Voyages
- Arts et spectacles
- Religion & Esotérisme
- Entreprise, économie & droit
- Sciences humaines & sociales
- Sciences & Techniques
- Scolaire
- Parascolaire
- Dictionnaires / Encyclopédies / Documentation
Éditeurs
Langues
Prix
-
Harold Loki reprend à contrecoeur l'hôtel de ses parents et de ses grands-parents tout en se préparant à un mariage arrangé et sans joie, lorsque Cécile Maxwale se présente un jour à la réception. Aussitôt il en tombe éperdument amoureux. Le problème, c'est que Cécile, issue d'une famille de magnats de l'immobilier, a décidé, elle, de visiter le vaste monde sans jamais interrompre sa course folle. L'amour ayant ses raisons, et contre l'avis de tous, Harold décide donc de transformer l'hôtel familial en hôtel ambulant. Comme on peut s'en douter, l'affaire a du mal à décoller. L'arrivée d'un grand écrivain en mal d'inspiration puis celle d'un cirque de seconde zone vont pourtant donner à l'aventure une tournure inattendue. Après La Vie suspendue, un premier roman très remarqué et sélectionné par de nombreux prix littéraires, Le Voyageur amoureux est le deuxième roman de Baptiste Ledan.
-
L'I.A. m'a tué : Comprendre un monde post-humain
François Rastier
- Intervalles
- 22 Janvier 2025
- 9782369563624
Le lancement à l'automne 2022 des premiers générateurs de textes et d'images a suscité un engouement inouï et toujours croissant. L'intelligence artificielle a envahi le discours public où s'opposent technophobes et technophiles. Sans entrer dans ce débat biaisé qui reporte sur la technique la responsabilité de ses usages, cette étude souligne la rupture anthropologique qu'introduit la génération automatique de textes et d'images. Elle touche tant les sciences que les arts, et affecte l'ensemble de la vie sociale. Mais elle peut aussi affecter la vie personnelle, et l'auteur se permet de démentir avec le sourire les annonces de sa mort que multiplie le plus populaire des systèmes d'IA.
-
Naturellement gnôle : Le grand livre des spiritueux naturels
Theresa M. Bullmann, Laurent de Sutter, Lorraine Hellwig
- Intervalles
- 15 Novembre 2024
- 9782369563556
Une révolution est en marche. Cette révolution, c'est celle qui voit le monde de l'alcool et des spiritueux commencer à se réveiller du bienheureux sommeil où il ronronnait. Car sous les dehors d'une industrie de luxe milliardaire consacrée à la purification de produits de la terre dans le but d'en tirer leurs plus subtils esprits, se cache en réalité un des plus grands pollueurs et truqueurs du monde. Contre les dérives en vigueur (dégâts environnementaux, adultérations, adjuvants de toutes sortes) jusque dans les marques les plus prestigieuses, un groupe de distilleries militantes a donc lancé un manifeste de la gnôle naturelle, pour en appeler à ce qui devrait être le bon sens : une gnôle aussi pure que peut l'être la nature. De la terre au verre, les innombrables étapes qui aboutissent à un nectar dégusté pour le plaisir de la fête ou celui de la méditation devraient être propres comme de l'eau coulant d'une source de montagne. Agriculture biologique, refus des intrants, insoumission aux règlements iniques qui réservent les appellations les plus alléchantes à des produits qui ne les méritent pas : tout doit être repensé afin de retrouver le goût premier des spiritueux. Mais pour comprendre ce mouvement de renouvellement, il faut aussi comprendre ce dont les gnôles sont faites - et comment elles sont faites. C'est la raison pour laquelle le Livre des gnôles naturelles se présente autant comme un voyage au pays de l'art millénaire de la distillation que comme une rencontre avec les principaux acteurs du renouveau des gnôles, comme une introduction aux complexités et paradoxes de la confection d'alcool que comme un répertoire de ses meilleurs produits, venus des marges de la grande production industrielle. Emmenant le lecteur dans un tour du monde des plus exigeants fabricants de spiritueux, traversant les plus riches terroirs, proposant aux gourmands de délicieuses recettes pour accommoder leur gnôle favorite, Le Grand Livre des gnôles naturelles n'a qu'un but : que vous ne regardiez plus jamais votre verre de gin ou de whisky de la même manière - et que vous ne l'en aimiez que davantage.
-
Voyager a toujours été pour Tiziano Terzani une seconde nature. Quand on lui diagnostique une maladie qui met sa vie en péril, c'est naturellement qu'il part en quête du remède qui le sauvera. Mais où chercher ? Dans la clinique new-yorkaise ultramoderne vers laquelle il se tourne d'instinct ? Ou plus loin, en Asie, là où son coeur le mène depuis des décennies, avec le risque de devoir mettre de côté certaines de ses convictions d'Occidental cartésien ? Et si le remède était en lui ?
Chaque culture a sa propre façon de traiter les maux humains, en particulier la maladie et la douleur. Après s'être intéressé à l'homéopathie, Terzani se tourne vers les cultures orientales et découvre des régimes étranges, des potions à base de plantes ou des chants sacrés. Il s'intéresse à la médecine tibétaine, chinoise, à l'Ayurveda, au qi gong, au reiki, au yoga, au pranayama, comme autant d'étapes vers un but qui pourtant se dérobe. Cette recherche d'un remède se transforme alors en un voyage intérieur, le voyage de retour vers les racines de l'Homme.
Des centres « alternatifs » de Californie aux spectacles grandiloquents de guérisseurs philippins, de l'ascèse des ashrams indiens à une masure au sommet de l'Himalaya, Terzani chemine non pas vers un remède miracle mais vers une vision de ce que l'Homme a de plus profond à livrer : sa spiritualité. Et si la guérison, plutôt que de faire le tour de toutes les médecines, constituait à changer de point de vue ? À opérer cette révolution intérieure qui contribuerait à bâtir un monde meilleur ?
Un autre tour de manège est un livre sur l'Amérique et sur l'Inde, un livre sur la médecine traditionnelle et alternative, une prodigieuse quête d'identité. C'est aussi un vade-mecum précieux contre les maux de nos vies d'hommes et de femmes modernes, une ode à ce qui demeure merveilleux dans l'univers, à l'extérieur comme à l'intérieur de nous.
-
Les monstres envahissent nos rêves : effrayants, laids, narquois ou sympathiques, ils peuplent notre inconscient. Même s'ils appartiennent à un monde différent, ils ne cessent de nous rendre visite, de se tenir à nos côtés. L'engouement de plusieurs générations pour Star Wars, Harry Potter ou pour toutes les épopées qui reviennent en force dans les romans, les films de science-fiction ou la bande dessinée témoigne que ces créatures, qui ont donné lieu à des oeuvres d'une richesse inouïe et d'une imagination débordante au Moyen Âge, continuent à fasciner, à nourrir notre soif de fantastique. Les manuscrits médiévaux regorgent d'enluminures prodigieuses où les artistes ont donné libre cours à leur créativité pour donner corps à ces êtres légendaires, dragons, hommes à têtes de chien, licornes, sirènes et autres démons. Ces oeuvres nous apportent un éclairage précieux sur la société médiévale - sa conception de la nature et du monde, de la religion et des moeurs, et son imaginaire, dans lequel les monstres occupent un rôle central. Il était grand temps de faire sortir de bibliothèques parfois inaccessibles au public toutes ces images de monstres qui ont fait partie intégrante de la culture médiévale, où se mêlaient crainte de Dieu, peur de l'enfer, mais aussi un goût pour le surnaturel et pour des mondes inconnus. Doit-on vraiment s'étonner que nombre d'entre eux nous paraissent étrangement familiers ?
-
Les non-dits d'un conflit : le Proche-Orient apres le 7 octobre
Daniel Sibony
- Intervalles
- 4 Octobre 2024
- 9782369563518
« L'opposition inconciliable entre le djihad palestinien et Israël est évidente, et selon certains elle est assez angoissante pour qu'ils n'y voient qu'une impasse. Nous allons donc l'explorer et voir si des issues y sont possibles ou à quoi ressemblerait leur impossible. » Pour mettre les points sur les idées à propos d'un conflit que personne ne semble parvenir à appréhender avec lucidité, le psychanalyste Daniel Sibony a puisé dans sa connaissance personnelle du monde arabo-musulman et du Coran et dans la richesse conceptuelle qu'il a construite au fil d'une oeuvre forte d'une quarantaine d'ouvrages. Son approche historique et philosophique, psychologique et politique apporte un point de vue unique sur les ressorts existentiels qui tendent les identités. Il prend notamment appui sur le tumulte de l'entre-deux élaboré par l'histoire de l'islam dans son rapport à ses sources théologiques juives. En partant du traumatisme du 7 octobre 2023, de ses sources et de son horizon de résolution, Daniel Sibony passe en revue les questions essentielles : comment cohabiter ou construire un voisinage après 13 siècles de violences ? La cause palestinienne s'inscrit ainsi dans le temps long, et si son discours actuel se revendique pour l'Occident de la libération nationale ou « anticoloniale », elle se pratique au dedans comme un djihad. C'est peut-être justement cela qui bloque l'établissement d'un État, objectif relégué au second plan au profit de la destruction de l'État juif. Dans cette étude de la transmission de la violence et des obstacles symboliques, Daniel Sibony explore les discours de légitimité territoriale, l'accusation de colonialité et la réalité de l'enracinement juif. Il évoque le poids de la fraternité islamique qui condamne les Palestiniens à combattre par procuration, la pression morale d'un Occident envers les Israéliens au nom de ce qu'il a conceptualisé comme culpabilité narcissique ainsi que la fascination politique d'intellectuels comme Genet, Deleuze, Ernaux. En replaçant le conflit dans son contexte théologique et culturel, Daniel Sibony ouvre aussi sur ses perspectives : celles d'un dépassement de l'hostilité par la possible dilution de la « pulsion de guerre sainte ».
-
En 50 ans, notre société a bien changé. Baby-boomeuse née avant l'avènement d'Internet et spectatrice amusée d'un monde en ébullition, Laetitia Vassal illustre sous une forme humoristique les extraordinaires bouleversements de notre société, invitant le lecteur, jeune ou moins jeune, à rire des petites révolutions en cours. Chaque double page fonctionne comme un diptyque. À gauche un avant et à droite un présent. Sans excès de nostalgie mais avec un regard tendre et drôle à la fois, Laetitia Vassal interroge notre époque, où la vitesse et la technologie nous bousculent parfois. En bas de chaque double page, de brefs commentaires décalés éclairent ces hiatus historiques avec humour et dérision.
-
Un matin de juillet 1897, Georges Delaselle découvre une petite île du nord Finistère, en face de Roscoff : l'île de Batz. Artiste amateur, il vient y écrire et y dessiner loin de la capitale où il est né. Il tombe aussitôt amoureux de deux hectares de terre et de sable à l'est de l'île qu'il décide d'acquérir pour les embellir, les sublimer, y planter les graines du monde qu'il collectionne. Il trouve là une géographie idéale, un microclimat pour réaliser son rêve : un jardin exotique. Ami des Vilmorin, le règne végétal le passionne. Ce monde d'autonomie, d'immobilisme et d'immortalité, il le perçoit en pionnier. La fin du xixe siècle achève les conquêtes coloniales et, pour marquer la grandeur de la France, les conquêtes botaniques s'intensifient. Année après année, plan après plan, croquis après croquis, Georges imagine, dessine, creuse, ordonnance son paradis. Ce jardin de fleurs, d'odeurs, de couleurs, il le nomme sa « fille ». En 1918, on lui diagnostique la tuberculose, le mal du siècle. Presque mort, il s'installe définitivement sur l'île, à plus de 50 ans. Chaque graine plantée ne devait pousser que pour la postérité. Mais plus le jardin avance, plus sa maladie recule, et cette vie qui ne valait presque rien redevient saine, utile, pleine de vitalité. Le désert du bord de mer se met à germer. Chaque arbre qui veut bien naître est une victoire sur la mort. Et le dicton îlien stipulant que sur cette île sans arbres, le vent stérile empêche tout de pousser est désavoué. Georges Delaselle a tracé sa vie autour d'une ligne claire, solitaire. Il a créé un lieu où le réel rencontre l'imaginaire, où l'on peut espérer, inspirer. Il y a plusieurs années, Guénaëlle Daujon est partie vivre sur l'île de Batz. Après Là-Batz, un premier roman très remarqué tiré de cette expérience singulière, elle a quitté l'île mais le jardin de Georges continuait de l'obséder. Ce jardin exotique fait de fleurs venues d'Afrique et du Mexique, elle l'a aimé, senti, respiré ; il l'a fait voyager et l'a tout simplement aidée à vivre. Elle a donc tout naturellement plongé dans les archives familiales de son fondateur pour en tirer un roman délicat et entêtant sur un jardinier méconnu qui a poursuivi son rêve jusqu'à la déraison.
-
L'Âge de l'enthousiasme : Ma vie avec Tiziano Terzani
Angela Terzani Staude
- Intervalles
- 15 Novembre 2024
- 9782369563532
En retraçant les quarante premières années de deux vies inextricablement liées aux grands événements qui ont marqué le XXe siècle, Angela Terzani Staude témoigne de sa passionnante histoire d'amour avec son mari Tiziano Terzani : un couple qui mûrit et se consolide en relevant les défis d'une génération et d'une société à la recherche d'identité et de valeurs. Tout commence à Florence par une chaude après-midi de l'été 1957 lorsque, après une enfance marquée par la Seconde Guerre mondiale, Angela tombe amoureuse à dix-huit ans d'un jeune homme qui rêve de découvrir le monde. Courageux et rebelles, animés par une passion commune pour la politique, Angela et Tiziano vivent d'abord en Italie, avant de voyager presque toute leur vie. De l'Allemagne au Portugal, des Pays-Bas à l'Australie, de Hong Kong à l'Afrique du Sud, des États-Unis du mouvement pour les droits civiques à l'Indonésie de Suharto, du Vietnam tout juste indépendant à la Chine de Mao et au Japon des années 1980, ce couple atypique aura sillonné sans relâche la planète en quête de vérité et d'humanisme. Dès leur première rencontre, Angela est frappée, chez Tiziano Terzani, par les idéaux et les valeurs qui guideront à jamais sa manière d'être journaliste et son engagement éthique et politique. À une époque où il suffit de peu de choses pour définir une vie comme « extraordinaire », celle vécue par Angela et Tiziano apparaît bien plus qu'extraordinaire : une vie libre et pleine, passée à parcourir le monde dans le sillage des grands événements de l'histoire.
-
La post-vérité ou le dégoût du vrai
Claudine Tiercelin
- Intervalles
- Le Point Sur Les Idees
- 21 Avril 2023
- 9782369563181
À l'heure des fake news et du fact-checking de mauvaise foi, de l'information en continu et des sciences alternatives, on pourrait facilement croire que tout est relatif. Mais si l'on veut ne pas céder au cynisme ou au nihilisme, on peut se tourner vers les recherches récentes associant sciences humaines et sociales, qui ont fait progresser l'analyse des mécanismes à l'oeuvre dans les manipulations des négateurs de la science.L'heure n'est plus à la déploration. Pour lutter contre cette nouvelle idée-force, cet essai voudrait suggérer d'autres armes : prendre conscience de nos biais cognitifs et des sources variées d'enfumage et d'entourloupe, cultiver nos vertus épistémiques et tenir l'évidence des faits pour une exigence première, mais aussi nuancer l'opposition entre faits et valeurs, cesser d'occulter les aspects positifs des émotions comme de réduire la rationalité à une peau de chagrin en en faisant un épouvantail positiviste, ne pas confondre déni de la science et aveuglement scientiste, comprendre que travailler dans un « esprit scientifique » implique de refuser toute compromission avec la société, la moralité et la pratique.De façon plus urgente encore, cet essai de philosophie engagée suggère d'éviter des malentendus élémentaires sur les concepts de vérité, de connaissance, ou de réalité, trop souvent déformés par l'idée-même de post-vérité. De nous méfier de nos préjugés métaphysiques les plus ancrés et d'oeuvrer à une authentique connaissance métaphysique ; enfin, de nous installer dans un espace académique et démocratique des raisons, seul à même de garantir la liberté de conscience, en démontrant que les idéaux de vérité et de connaissance constituent moins un rempart ou un déni de la vie qu'ils ne sont les meilleurs alliés de nos idéaux de solidarité et de justice sociale.
-
À l'école de l'universel : Germaine le Goff (1891-1986), une éducatrice en Afrique
François-Xavier Freland
- Intervalles
- 16 Février 2024
- 9782369563426
-
Paul est avocat dans un grand cabinet parisien. Féru d'histoire, il s'est lancé dans l'écriture d'un livre sur Georges Clemenceau et Winston Churchill. Pendant ce temps, à l'Assemblée nationale, l'avancement posthume d'Alfred Dreyfus au grade de général de division fait bondir les extrêmes de tous bords et embrase le débat public. Et si le projet littéraire de Paul s'avérait plus délicat que prévu?
Haut les têtes est un roman mordant et enlevé sur la liberté d'expression à l'heure de l'affaissement culturel. Dans une époque minée par les dérives identitaires et les ravages du conformisme, le personnage de Paul, bercé par un imaginaire fait de Krak des chevaliers et de cadets de Gascogne, nous plonge dans la folie d'un monde où même les hussards les plus hardis peinent à garder la tête haute.
-
Les habits neufs du féminisme
Sabine Prokhoris
- Intervalles
- Le Point Sur Les Idees
- 3 Mars 2023
- 9782369563280
Depuis #MeToo, un certain féminisme voit en la femme non plus un sujet libre de son désir mais un être fragile soumis aux injonctions du patriarcat que l'on rend responsable de sa condition. Est-ce là un progrès ? Loin des mobilisations pour le droit de vote, pour la liberté et pour l'égalité sexuelles, qui faisaient le cÅ?ur du féminisme d'émancipation, ce nouveau féminisme méconnaît également la complexité, pour tous, de la relation sexe/genre, et donc celle du trajet de sexuation, toujours marqué par d'énigmatiques...
-
1421, l'année où la Chine a découvert l'Amérique
Gavin Menzies
- Intervalles
- 18 Novembre 2022
- 9782369563259
1421 suit les traces de Zheng He, l'amiral chinois du XVe siècle qui, à la tête de sa flotte, aurait découvert l'Amérique 70 ans avant Christophe Colomb, l'Australie 350 ans avant Cook, et réussi le tour du globe un siècle avant Magellan. Gavin Menzies déroule l'histoire à la manière d'un roman policier, où l'on suit les balbutiements de la navigation astrale dans l'hémisphère sud et l'avancement incroyable de la technique maritime orientale juste avant le grand isolement chinois. 1421 est une enquête au long cours qui finit par nous apprendre une vérité commodément oubliée depuis plus de 500 ans : les grands navigateurs européens n'étaient sans doute que des nains juchés sur les épaules des géants asiatiques qui les avaient précédés.
-
Dans les années 1960, on prédisait la mort du carnaval, réduit à une fête bon enfant ou à une démonstration folklorique. Soixante ans plus tard, le carnaval se porte bien : partout mascarades rurales et parades urbaines renaissent et se réinventent, renouant avec des rites ancestraux. L'époque s'y prête. En prenant part au carnaval, on échappe aux injonctions sociétales, on questionne et on efface les différences en les surlignant à outrance, on renverse les rôles. Emmanuelle Rochard nous emmène aux quatre coins de la planète découvrir autant de formes multiples d'une fête universelle. Une première partie explore les origines tant historiques que spirituelles du carnaval, rappelle son rôle en tant que fédérateur de communautés. Puis l'on découvre neuf carnavals aux traditions variées, de Besançon à Fort-de-France en passant par l'inoubliable Rio ou la glaciale Québec. La dernière partie nous plonge dans l'envers du décor du carnaval de Nice, dans les ateliers des carnavaliers.
-
Le Ballet des retardataires est le témoignage unique d'une des rares Européennes à avoir pénétré le monde ultra fermé et traditionnel du taïko au Japon, et la première à avoir séjourné dans l'école la plus secrète et la plus fermée du Japon.
Jeune Française n'ayant jamais voyagé, elle arrive pleine de naïveté dans un monde aux règles incompréhensibles, à la discipline quasi militaire et où personne ne parle anglais. Aux entraînements, succèdent incompréhension chronique, fatigue extrême, typhons, tremblements de terre et fantômes. L'héroïne distingue de plus en plus mal la réalité du fantasme et emmène le lecteur vers cette frontière flottante où la réalité et le rêve se chevauchent.
Roman initiatique sur les transformations intérieures que peut provoquer le choc des cultures, l'héroïne s'y révèle à elle-même tandis qu'elle fait découvrir au lecteur une facette méconnue du Japon. Le Ballet des retardataires est en effet un témoignage unique sur l'art du tambour japonais traditionnel.
Le récit progresse au rythme des journées sans fin de l'apprentie, teinté d'une étrange poésie et d'un humour truculent. Le livre devient alors une sorte de partition, hommage au taïko, si méconnu en Europe.
Le Ballet des retardataires ne se lit pas, il se déguste comme un bonbon, succulent, coloré et piquant.
-
À Caracas, un corps démembré est découvert dans la rivière Guaire. L'inspecteur Enrique Dávila est chargé de l'affaire. Mais le temps presse, car l'armée menace de transférer le dossier aux services secrets. Tandis que la voisine du policier s'inquiète de la disparition de son fils, Enrique reçoit un appel : on lui rendra l'otage contre une clef USB contenant des photographies de femmes. C'est alors que le coéquipier d'Enrique disparaît subitement dans un accident de voiture. Pour le policier, pas de doute, il s'agit d'un acte criminel. Avant qu'il n'ait eu le temps de le démontrer, on lui confie une nouvelle affaire : le meurtre d'une jeune femme dont le visage lui est étrangement familier. L'inspecteur fait rapidement le lien entre le cadavre et l'un des visages de femmes présents dans la clef USB. Mais plus Enrique progresse dans son enquête, moins sa hiérarchie semblé déterminée à le soutenir, tandis que tous les fils convergent vers une usine automobile.
-
Chronique d'une voyageuse solitaire, Carnets perdus du Japon rassemble les fragments de deux carnets de voayge de l'auteur, écrits à dix ans d'intervalle, agrémentés de notes récentes. L'auteur y explore les géographies intérieures et extrérieures en interrogeant l'écriture comme mémoire du passé.
L'originalité de cette narration pleine d'images est de s'élaborer à partir de la notion de perte : celle des carnets que l'écrivain a perdus pendant son voyage, celle des êtres trop tôt disparus et celle, aussi, d'un pays qui n'est peut-être déjà plus.
Patricia Almarcegui nous invite à plonger dans un bain de cyprès, à déambuler sur la Promenade des philosophes à Kyoto, ou établir des listes à la manière des Notes de chevet de Sei Shônagon. A mi-chemin entre l'essai, le journal intime et le carnet de voyage, Patricia Almarcegui esquisse ici, à la manière d'un haïku savant et ludique, sa vision d'un Japon longtemps contemplé et arpenté, qu'elle nous livre avec délicatesse et nuances. -
Belgrade, années 1970. Milena, une jeune scénariste, entame une relation épistolaire avec Sam, l'un des deux Américains qu'elle a rencontrés lors d'un séjour à Paris. Berlin, années 1930. Clara, fille unique d'un couple d'avocats juifs et Lily, sÅ?ur aînée d'une famille ouvrière, se rencontrent et tentent de s'aimer. France, 2020. En plein confinement, une romancière parisienne endeuillée reçoit une cantine remplie des lettres de Milena. Sonia RistiÄ?, par son talent de conteuse, noue pour le lecteur les liens translucides qui traversent les siècles. Liens d'amour, liens de folie, liens de liberté farouche, liens d'écriture ou de création. Elle recrée ce que la mémoire et le temps ont effacé. Dans cette Chambre à soi moderne, elle tisse un fil entre ces femmes mues par leur indépendance, leur créativité et leur fière détermination à vivre un amour qui soit à la hauteur de leur liberté.
-
La paix à l'oeuvre : correspondance 1977-1981
Menahem Begin, Anouar El-sadate
- Intervalles
- 15 Mars 2024
- 9782369563471
La correspondance échangée entre le président égyptien Anouar el-Sadate et le Premier ministre israélien Menahem Begin de novembre 1977 à octobre 1981, interrompue par l'assassinat de Sadate le 6 octobre 1981, couvre toute la période des négociations de paix officielles entre les deux dirigeants, avec les deux moments-clés que constituent la signature des Accords de Camp David sous la houlette du président Carter, le 17 septembre 1978, et celle du traité de paix entre Israël et l'Égypte, le 26 mars 1979 sur la pelouse de la Maison blanche. C'est aussi la naissance d'une amitié réelle quoique difficile et improbable, nourrie par une aspiration à la paix et par une foi communes, que retrace ce livre, éclairant d'un jour plus personnel ces événements historiques et permettant de mieux cerner les personnalités des deux hommes d'État.
-
Qui est l'extremiste ?
Pierre-André Taguieff
- Intervalles
- Le Point Sur Les Idees
- 19 Août 2022
- 9782369563174
La notion d'extrémisme est une notion confuse. Censée permettre une classification, elle est surtout une diabolisation de l'adversaire. Mais ce terme polémique oublie souvent de décrire ce qu'il considère comme le Mal absolu. Il faut donc s'efforcer de dissocier, dans le discours politique, les réactions passionnelles et les réflexes idéologiques des menaces objectives, ce qui n'est guère facile. Les incarnations de la condamnation pour extrémisme sont nombreuses - « radical », « ultra- », « fasciste », « populiste » - et permettent souvent à peu de frais de s'exonérer de la description politique elle-même.Pour reconstruire la catégorie d'extrémisme et la rendre opératoire dans l'analyse des attitudes et des comportements politiques contemporains, il faut supposer l'existence d'une connexion entre trois composantes :
1° la légitimation de la violence comme méthode de résolution des problèmes politiques ;
2° l'intolérance et le sectarisme ;
3° le fanatisme, impliquant l'intransigeantisme, le manichéisme et le jusqu'au-boutisme, qui supposent de placer la défense de la Cause au-dessus de tout.
Alors peut-être pourra-t-on redéfinir un horizon politique désirable par-delà les extrémismes en tout genre qui brident nos libertés. Car on devrait pouvoir concevoir des limites légitimes et respectables en sortant du cercle des extrémismes. -
Layla rêve d'affranchissement et d'indépendance, comme de nombreuses jeunes filles de la Syrie des années 2000. Quand la révolution islamiste ravage Alep en 2011, Layla voit sa terre natale partir en fumée. Tandis qu'elle cherche à s'évader dans les bras de Salam, son premier amour, la guerre redouble d'intensité lorsque la Turquie ouvre ses frontières aux intégristes et que des groupes armés fanatisés assiègent de plus en plus de villes. Quand sa mère perd son combat contre la maladie et que l'eau, l'électricité et la nourriture viennent à manquer, plus rien ne retient la jeune femme qui fuit en direction de la capitale pour y retrouver Salam. À Damas, leur liaison prend un tour imprévu tandis qu'Alma et Hayat, deux amies qui lui deviennent vite chères, font découvrir à Layla que survivre signifie encore vivre. Layla retrouve le goût d'étudier, d'enseigner. Nourrie de souvenirs heureux dans la Syrie qu'elle aimait tant, Layla puise sa force dans une profonde soif de liberté.
-
Alina a grandi à Vulkova, en Europe orientale. Éduquée jusqu'au collège par un père biologiste dont les travaux la fascinent, elle a développé une insatiable curiosité. Sa rencontre avec la magnétique Luda la fait sortir de sa bulle et les deux filles sont vite inséparables.
Tandis qu'Alina devient mathématicienne et rêve en secret de pouvoir fournir un jour à son père l'or le plus pur possible pour ses expériences, Luda éblouit le monde en tant que mannequin vedette.
Les deux amies se retrouvent à Paris, où Alina est embauchée dans une société de gestion à la hiérarchie implacable. Avec l'aide de Luka, jeune as de la gestion des risques, et celle de Lionel, le vieillissant lieutenant du P.-D.G., elle est chargée de débloquer les liquidités associées aux Tickets Restaurant pour les faire fructifier. C'est sans compter sur les jalousies intestines et l'imprévisible P.-D.G.
Obnubilée par son dossier, et tandis qu'elle grimpe l'échelle des trahisons invisibles, Alina est progressivement intégrée au cercle des grands « optimisateurs ». Mais à quel prix ? -
En 1976, à Hong Kong, Tiziano Terzani rencontre un devin qui le met en garde : « Ne prends surtout pas l'avion en 1993 ! » Seize années plus tard, le 31 décembre 1992, il décide de respecter la prophétie.
Pendant un an, il voyage en train, en bateau, en bus ou à dos d'éléphant, et redécouvre une Asie que le voyageur pressé ne connaît plus.
Cette année sans prendre les airs est le prétexte pour brosser l'un des tableaux les plus riches et les plus vivants jamais peints de l'Asie, de sa culture propre, de sa spiritualité et de ses peuples.
Avec lui, on suit la chasse aux esprits dans les ruelles de Bangkok, l'hystérie géomancienne des généraux birmans, les pelotons d'exécution des khmers rouges au Cambodge, et l'on découvre un continent aux prises avec ses propres démons.
Écartelée entre une modernisation à travers laquelle se dessinent les prémices de la mondialisation et des cultures ancestrales souvent garantes du lien social, c'est une zone du monde en pleine mutation où nous entraîne l'auteur.
Dans chaque pays visité, Terzani va aussi à la rencontre de nouveaux devins, une façon de jouer avec le prétexte même de son périple et de confronter la prédiction initiale aux dires de nouveaux prophètes, pas toujours très inspirés, mais c'est surtout une façon d'approcher comme personne avant lui la spiritualité propre à ce continent si fascinant.
Souvent comparé à Kapuscinski, à Bruce Chatwin ou à Nicolas Bouvier, Terzani signe ici un très grand livre.