-
Le livre de l'agroforesterie : comment les arbres peuvent sauver l'agriculture
Emmanuel Torquebiau
- Actes Sud
- Nature
- 8 Juin 2022
- 9782330165239
Seul ouvrage synthétique sur l'agroforesterie en français, qui vise à offrir une meilleure connaissance de cette pratique : son histoire, sa géographie, les méthodes et techniques qu'elle met en oeuvre, son immense potentiel pour réparer les dégâts de l'agriculture intensive et répondre aux préoccupations environnementales de notre temps.
-
Lénine a marché sur la Lune : la folle histoire des cosmistes et transhumanistes russes
Michel Eltchaninoff
- Actes Sud
- Solin
- 12 Janvier 2022
- 9782330130480
Coloniser l'espace. Repousser la mort et faire renaître les défunts. Créer le vivant. Mettre en place un réseau mondial. Libérer la puissance de l'esprit. Comprendre et contrôler les processus cosmiques. Manipuler les phénomènes atmosphériques. Sauver la terre. Ces projets, dont certains ont été réalisés et d'autres le seront peut- être bientôt, ont une histoire russe. Dans un mélange de recherche scientifique approfondie, de métaphysique pure et de mysticisme, le mouvement appelé cosmisme a modelé le siècle soviétique. Il est l'une des sources d'inspiration des transhumanistes californiens d'aujourd'hui. Le laboratoire secret de Google en reprend toutes les idées. Les cosmistes ont écrit notre futur.
Cet ouvrage se propose de tirer les fils de cette histoire, du milieu du 19e siècle à nos jours. Le premier cosmiste était un philosophe farfelu, Nicolas Fedorov, correspondant de Dostoïevski. Il avait le projet de ressusciter concrètement les morts. Certains de ses disciples, comme le grand rival bolchévique de Lénine Alexandre Bogdanov, étaient convaincus que la transfusion sanguine en était le moyen. Le corps de Lénine n'a-t-il pas été momifié à cette fin ? D'autres ont théorisé la conquête spatiale dès les années 1920, afin de peupler une terre devenue trop exigüe. Des savants soviétiques ont tenté de calculer l'effet du soleil sur la vie et l'histoire humaine. Ou, comme Guéorgui Vernadski, ont créé le concept de biosphère et de noosphère, ouvrant le champ d'une physique de la pensée. Délires poétiques ou carrément totalitaires, destinés à créer l'Homme nouveau ? Sans doute. Mais ces hommes ont donné naissance au programme spatial de l'Union soviétique, à ses progrès en cybernétique, à la fascination de ses services secrets pour la par apsychologie. Aujourd'hui Vladimir Poutine cite Vernadski. Le tout nouveau chef de l'administration présidentielle, Anton Vaïno, est le concepteur d'un nooscope, « réseau de scanners spatiaux » destinés à sonder la pensée humaine... Ce pan de la culture russe est soviétique, presque totalement inconnu en dehors de la Russie, paraîtra un peu fou à un esprit cartésien. Il est néanmoins très présent et explique de nombreux traits de la Russie actuelle, et même de sa politique. Depuis quelques décennies, le cosmisme a d'ailleurs une seconde patrie. La Silicon Valley a été massivement investie par des informaticiens et des savants d'origine russe, dont le plus célèbre est Sergueï Brin, cofondateur de Google, et qui rêve... de ce dont rêvaient les penseurs du cosmisme : transhumanisme, nouvelle manière de vivre et de se déplacer sur terre, conquête spatiale.
Les vies et les idées de ces savants géniaux et inquiétants dessinent notre futur. Racontons leur histoire, redécouvrons leurs textes (non traduits) et leurs projets. Afin de souligner le lien entre le passé et le présent, le livre comportera également des entretiens avec des personnalités - savants, ingénieurs, intellectuels - en Russie et en Californie. Finalement, nous essaierons de comprendre comment le rêve de progrès, que l'Europe a abandonné, est passé de l'Eurasie vers la Côte Ouest des Etats-Unis.
-
Bidoche ; l'industrie de la viande menace le monde
Fabrice Nicolino
- Actes Sud
- Babel
- 28 Août 2010
- 9782742793044
Comment des animaux sont-ils devenus des morceaux, des choses, des marchandises ? Pourquoi des techniciens inventent-ils dans le plus grand secret des méthodes pour "fabriquer" de la "matière" à partir d'êtres vivants et sensibles ? Comment peut-on accepter la barbarie de l'élevage industriel ? Pourquoi laisse-t-on la consommation effrénée de ce produit plein d'antibiotiques et d'hormones menacer la santé humaine, détruire les forêts tropicales, aggraver la famine et la crise climatique ? L'industrie de la viande menace le monde, et personne ne semble s'en préoccuper.
En s'appuyant sur de nombreuses études ainsi que sur les témoignages d'éleveurs, d'ouvriers d'abattoirs ou de responsables de grandes firmes internationales, Fabrice Nicolino détaille le fonctionnement de cet univers mal connu et dresse un bilan alarmant. Une enquête coup de poing qui fera considérer d'un autre oeil le poulet rôti ou le rosbif du dimanche midi !
-
Changeons d'agriculture ; réussir la transition
Jacques Caplat
- Actes Sud
- Domaine Du Possible
- 7 Mai 2014
- 9782330032340
Le «modèle» agricole qui s'est imposé depuis quelques décennies est de plus en plus critiqué en raison de ses conséquences sur l'environnement, l'emploi et la santé humaine ou animale. Pourtant, sa remise en cause est souvent écartée au nom de l'urgence alimentaire : on dit qu'il serait «le seul capable de nourrir l'humanité». Cette affirmation péremptoire interdit le débat et enferme les paysans dans une impasse, dont il est urgent de les aider à sortir. L'objet de cet ouvrage est de lever différents malentendus sur le sujet et de montrer les importantes marges de manoeuvre dont nous disposons pour élaborer une autre agriculture, capable de réconcilier paysans, environnement et société.
Faisant suite à son premier ouvrage L'Agriculture biologique pour nourrir l'humanité, qui décrit ce qu'est réellement l'agriculture biologique et quels en sont les avantages et les possibilités, Jacques Caplat nous aide ici à comprendre pourquoi et comment produire autrement. En identifiant les fondements du modèle agricole dit «conventionnel», l'auteur explique quels ont été les choix scientifiques, économiques et politiques qui ont présidé à son élaboration. Surtout, il permet de comprendre en quoi ces choix peuvent parfaitement être discutés et contestés. En revenant aux fondamentaux de l'agronomie et en analysant les limites des comparaisons habituelles, il démontre que l'agriculture la plus performante en terme de rendements n'est pas celle qui nous est généralement présentée, mais au contraire l'agriculture biologique au sens complet (et non la simple suppression de la chimie). Si une autre agriculture est possible, il est patent qu'elle nourrira bien mieux l'humanité !
Il est alors permis d'envisager une transition de notre agriculture dans ce qu'elle implique de progressivité, d'accompagnement et de détermination. Loin de tout idéalisme, cet ouvrage s'appuie sur des réalités avérées : celles de milliers de paysans passés de l'agriculture conventionnelle à l'agriculture biologique. Ici, dans un langage clair et accessible à tous, il est bien question d'actes concrets et réalisables. Paysans et citoyens sont mis à contribution, chacun ayant leur rôle à jouer dans une transition réussie vers l'agriculture de demain.
-
Manger local ; s'approvisionner et produire ensemble
Lionel Astruc, Cros Cécile
- Actes Sud
- Domaine Du Possible
- 2 Octobre 2011
- 9782742798933
Notre système alimentaire présente une grave faiblesse, trop souvent ignorée : la France, comme la plupart des nations du monde, a perdu sa souveraineté alimentaire. À partir des années 1950, la logique de l'agriculture intensive a conduit chaque zone géographique à se spécialiser dans quelques cultures et à importer le reste d'autres pays, parfois lointains. Il suffit que les transports soient interrompus quelques jours pour que les pays, au nord comme au sud, se retrouvent en situation de pénurie. Aujourd'hui où se dessine l'ère de l'après-pétrole, il apparaît donc nécessaire de retrouver la maîtrise de notre alimentation, en privilégiant les «circuits courts» et les producteurs locaux, ou en produisant soi-même légumes, fruits ou oeufs. Cette relocalisation permet de savoir comment sont produits et transformés les aliments, mais aussi de renouer un dialogue avec les agriculteurs et de leur garantir un revenu à la hauteur de leur travail et de leur rôle nourricier.
Il y a au moins trois bonnes raisons de manger local. D'abord, parce que notre approvisionnement dépend pour une trop large part d'importations en provenance de pays parfois lointains, ce qui le rend fragile. On a calculé que, si les transports étaient interrompus, une ville comme Paris, par exemple, n'avait que trois ou quatre jours d'autonomie alimentaire. Ensuite, parce que ces importations sont coûteuses en pétrole, une énergie qui va devenir rare et chère, et en pollutions qui viennent accroître le réchauffement climatique. Enfin, parce que renouer un lien avec les producteurs locaux permet de savoir comment est produit ce que l'on mange. Cependant, comment faire pour manger local ? Retrouver la maîtrise de son alimentation oblige à réapprendre des gestes souvent oubliés (jardiner, préparer des conserves.) et à redécouvrir la coopération et l'entraide qui conditionnent le plus souvent la réussite. Pour aider à cette grande «requalification», les auteurs de Manger local proposent vingt-six initiatives qui reposent sur des expériences vécues, réussies et facilement reproductibles, ordonnées de manière à amener le lecteur des actions les plus simples à mettre en oeuvre (créer un marché de producteurs, un réseau de paniers, approvisionner une cantine en produits bio et locaux ou démarrer son potager) aux plus «engagées» (se réunir autour d'un jardin partagé, créer un éco-hameau, mettre les initiatives locales en réseau.). Chaque initiative est exposée de manière pragmatique, avec ses succès et ses accidents de parcours. Une liste de conseils pratiques suit chacun de ces récits et donne une idée juste du travail à accomplir et de la marche à suivre pour adapter les différentes idées maîtresses à son propre territoire (quartier, village, ville, vallée.). Cette liste est accompagnée d'un annuaire très fourni qui permet au lecteur de poursuivre sa réflexion pour s'engager localement.
-
La riposte des paysans
Silvia Pérez-vitoria
- Actes Sud
- Questions De Societe
- 6 Février 2010
- 9782742787968
«Les chemins sur lesquels se sont engagés les nouveaux mouvements paysans ne sont pas faciles tant les forces qui occupent le terrain depuis cent cinquante ans sont structurées et sûres d'elles. Dans tous les pays du monde, les organisations qui contrôlent l'agriculture et l'alimentation ont parasité les territoires, les ressources, les idées, et toujours avec le soutien des Etats. Elles se sont même coalisées à l'échelle mondiale par multinationales interposées, avec la complicité des organisations internationales. Les propositions que font les paysans vont bien audelà d'une simple remise en cause du modèle agricole. Il s'agit d'une interrogation globale sur les sociétés dans lesquelles nous vivons. Décidément, leur riposte nous concerne tous.» SILVIA PÉREZ-VITORIA
-